AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.17/5 (sur 46 notes)

Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Saint-Pétersbourg , 1891
Mort(e) à : Klosters , 1958
Biographie :

Theodor Kröger (en fait Bernhard Altschwager, né le 5 Décembre 1891 à Saint-Pétersbourg, Russie , décédé le 24 Octobre 1958 à Klosters, Suisse) est un écrivain allemand.

Theodor Kroeger est le fils de Friedrich Bernhard Altschwager (1862-1931), propriétaire d'une entreprise d’horlogerie à Saint-Pétersbourg. Il fréquente l'école secondaire des églises réformées de Saint-Pétersbourg. En 1913, il est à Neuchâtel en apprentissage dans le secteur de l'horlogerie. Banni par les allemands, il s'installe à Verchoturjesk dans l'Oural. Reconnu comme écrivain et membre de la Chambre du Reich à Berlin où il déménage en 1941 pour raisons de santé, il s'installe d'abord en Autriche puis (en 1946) en Suisse, pays où il finira ses jours.

Dans ses ouvrages, il évoque son parcours.

Ainsi, dans son roman autobiographique "Le village oublié", il raconte ses quatre années de réclusion en Sibérie, Ce livre de camaraderie a été son plus grand succès (plus d'un million d'exemplaires). Kroger raconte comment, après le déclenchement de la Première Guerre mondiale, il a tenté de fuir vers l'Allemagne, comment il a été arrêté comme espion présumé allemand et banni à Nikitino en Sibérie. Il décrit ses expériences en tant que prisonnier de guerre allemand. Dans l'histoire, il se lie d'amitié avec le capitaine de police Ivan Ivanovitch, il épouse la belle Fayme Tartarin, travaille pour les prisonniers de guerre allemands et autrichiens, incite à la construction d'une école. Le roman se termine de façon spectaculaire avec la chute de Nikitino dans la tourmente de la Révolution d'Octobre.

Dans un second roman autobiographique, intitulé "Natacha", il décrit sa vie après son retour en Allemagne. Le roman a été publié à titre posthume en 1960.

Le récit d'aventures "Ma patrie sur le Don", rapporte les événements ayant eu lieu en Russie depuis l'époque de la Première Guerre mondiale avec la montée du bolchevisme et la lutte désespérée de l' armée blanche en Cridans la perspective d'mée.

Le livre "Brest-Litovsk" compte de nombreuses photos en noir et blanc des négociations de paix à Brest-Litovsk et retrace les effets négatifs de la révolution russe vus par un citoyen allemand de cette époque.
+ Voir plus
Source : http://de.wikipedia.org/wiki/Theodor_Kr%C3%B6ger
Ajouter des informations
Bibliographie de Theodor Kröger   (1)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Ainsi les six mille habitants de Nikitino vivaient-ils complètement isolés au milieu de nulle part.
Qui donc, jadis, avait fondé cette ville au milieu d'une telle solitude ? Qui avait construit cette petite église, vieille déjà de plusieurs siècles ? Nul ne savait. La Russie est immense. Que sont au regard de cette immensité les hommes, les bâtisseurs de villes, les générations, les siècles ? Qui peut dire si ce territoire, dépassant les limites de l'imagination, sera un jour peuplé dans sa totalité ?
Commenter  J’apprécie          192
C'est ainsi qu'au cœur de la Sibérie nous descendions le fleuve sur des radeaux... Peu à peu s'abolissait l'idée du temps; toute impatience même apparaissait vaine. Au début je regardais ma montre assez souvent; maintenant je ne pensais plus à le faire. Que nous importait, au fond, de savoir quand nous atteindrions notre but? Que devient la notion de temps dans la Sibérie profonde, éternelle? On ne l'a jamais conçue du reste, on ne la concevra jamais; là-bas seule l'éternité est réelle.
Commenter  J’apprécie          160
...elle mesurait le temps comme toutes les montres, mais j'avais conçu à l'usage une crainte superstitieuse à l'encontre de cette ingénieuse invention de l'esprit humain. Mon inséparable compagne... j'hésitais à regarder la course de ses aiguilles, persuadé qu'un jour elle marquerait une heure néfaste de ma vie avec la même indifférence absolue que dans les heures innombrables de notre attente sans fin.
Commenter  J’apprécie          160
Je n'ai jamais assisté à une exécution où le forçat condamné se soit montré lâche. Raidis et silencieux, adossés au mur, tous regardaient d'un oeil parfaitement calme la bouche des fusils et mouraient sans une plainte. Mais pour la plupart ils blasphémaient Dieu et lançaient contre l'humanité entière des anathèmes si barbarement exprimés qu'il fallait, pour les comprendre, un effort de réflexion. Chacun frémissait alors, craignant qu'ils ne vinssent à se réaliser.
Commenter  J’apprécie          80
La Sibérie!
Mot qu'on ne prononce d'ordinaire qu'à voix basse.
Celui qui se trouve déporté là-bas ne connaît pas, en général, le retour. Si par exception il en revient, il a le poil gris et demeure à jamais taciturne ; il ne sourit plus. Pendant des heures il reste assis immobile, n'importe où, au soleil de préférence, le regard lointain, et il semble guetter quelque chose: sa propre fin sans doute! - car un évadé de l'empire de la mort ne peut plus guère compter que sur elle.
Commenter  J’apprécie          60
"La Sibérie! ...
Concept insaisissable aujourd'hui encore dans son effrayante complexité historique, géographique, politique, ... Aucun pays n'a pu, à l'égal de celui-là, porter l'âme humaine à des sommets si élevés, l'obliger à de telles dégradations."
Commenter  J’apprécie          60
La Sibérie!...
Concept insaisissable aujourd'hui encore dans son effrayante complexité historique, géographique, politique...Aucun pays n'a pu, à l'égal de celui-là, porter l'âme humaine à des sommets si élevés, l'obliger à de telles dégradations.
Commenter  J’apprécie          50
La Sibérie était le domaine de l'effroi et de l'horreur, le pays des déportés; on n'en voulait rien savoir de plus. Malgré sa beauté et ses richesses, il paraissait condamné à ce rôle exclusif, comme sous le poids d'une malédiction; il demeurait à l'écart du progrès, incommensurable dans ses dimensions, infini dans sa sévérité.
Commenter  J’apprécie          40
"Ces trente années qui viennent de s'écouler ont pu changer le visage et le rythme des cités géantes; elles n'ont pas modifié l'indicible mélancolie des étendues sauvages où le seul cours insensible des saisons tisse la trame des destinées humaines".
Commenter  J’apprécie          40
C'est ainsi qu'au cœur de la Sibérie nous descendions le fleuve sur des radeaux... Peu à peu s'abolissait l'idée du temps ; toute impatience même apparaissait vaine. Au début je regardais ma montre assez souvent ; maintenant je ne pensais plus à le faire. Que nous importait, au fond, de savoir quand nous atteindrions notre but ? Que devient la notion de temps dans la Sibérie profonde, éternelle? On ne l'a jamais conçue du reste, on ne la concevra jamais; là-bas seule l'éternité est réelle.
Commenter  J’apprécie          20

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Theodor Kröger (82)Voir plus

Quiz Voir plus

1984, George Orwell

1984 is the most famous book of...

George Orwell
Agatha Christie
William Shakespeare
Charles Dickens

10 questions
2 lecteurs ont répondu
Thème : 1984 de George OrwellCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}