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Citations de Thierry Berlanda (150)


Il n’est pas méchant, mais il a passé sa jeunesse à traîner pendant que sa sœur aînée bûchait comme une dératée. Et maintenant qu’il végète alors qu’elle brille, rien ne le met plus en rogne que les rappels de cette morale à deux balles, qu’il perçoit à longueur de temps dans le regard des quelques amis communs qu’il leur reste, et aussi dans celui de Clarisse. Tout le monde disait pourtant qu’il était doué, sans d’ailleurs bien savoir en quoi, mais on s’accordait surtout à constater que trouver plus cossard que lui relevait de l’exploit. Pire : du hasard.
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Faut-il que je n'aie pas le caprice des femmes de la ville, qui se croient offensées dès qu'on les regarde ou dès qu'on ne les regarde pas.
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Comme le feu, la panique s’éteint faute de carburant, et Agathe ne lui en avait bientôt plus fourni suffisamment : le désespoir n’est pas une substance inflammable. Mais maintenant qu’elle s’arrime de nouveau à l’infime éventualité que Lola soit en vie, elle redonne aussi prise à cette peur animale, immédiate : celle de la biche cernée par les chasseurs à courre, et qui refuse encore de s’abandonner à leur couteau.
Le paroxysme en est atteint au moment où Williams sort d’un tiroir une espèce de tranchoir, dont il se met à frapper une bille de bois. La lumière de la torche fourrée dans la poche de poitrine de sa parka gicle par intermittence sur une carcasse suspendue à la poutre par un croc, à deux mètres de lui, et restée dans le noir jusqu’à maintenant. Humain ou animal, Agathe ne peut pas le discerner d’où elle est. Et le pourrait-elle si elle y prêtait attention, elle n’en a déjà plus les moyens. Une frayeur encore inconnue s’est répandue en elle, et son poison a investi le moindre repli de chacun de ses neurones.
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Les hommes comprendront-ils un jour que la chasse qu'ils font à celles qu'ils nomment sorcières n'est autre qu'une chasse aux femmes?
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Certains, la peur les paralyse ; d’autres, elle les galvanise. Agathe a toujours fait partie du second groupe. Ses parents et ses profs parlaient d’elle comme d’un casse-cou, mais pas du genre suicidaire. Les uns en levant les yeux au ciel, les autres en niant de la tête, l’air soucieux, tous s’accordaient sur une formule entendue cent fois à son propos : « On dirait qu’elle se croit protégée ! » Après une minute d’abattement complet, elle se dit que c’est le moment de le prouver. Pas d’estimation des risques, pas de pesée du pour et du contre, pas de calcul. Elle est au-delà de ces finesses, plus assez lucide, ou peut-être trop. Et puis calculer, c’est envisager de renoncer. Or Agathe ne l’envisage pas.
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La conjuration de facétieux génies des forêts qui a décidé de gâcher sa fête vient aussi de ruiner à coups de hache ses pensées raisonnables : tu es jeune et en bonne santé, on te dit jolie et d’autant plus quand tu prétends que tu t’en fous, ta fille dort au chaud et son avenir matériel est garanti, vous êtes à l’abri dans une voiture de rêve et Milton veille au grain… En un clin d’œil, tous ces bibelots ne sont plus à ses yeux qu’un tas de sciure. Revers de son talent et de sa réussite, un caractère sans nuances.
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-- Le passé n'est jamais fini, messire.
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-- Ceux qui vont sur quatre pattes m'effraient finalement moins que ceux qui vont sur deux.
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Pour un loup, sa proie n'est pas une ennemie.
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Les remous politiques qui naissent de la plus anodine étincelle au point du jour peuvent avoir englouti tout un monde à midi.
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Thierry Berlanda offre avec La Fureur du Prince une suite grandiose à L'Insigne du Boiteux. Merci !
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Les procès sont devenus rares, mais dans les très grandes occasions ils ont lieu devant les caméras et recueillent des taux d'audience proches de ceux des pornos dans lesquels des tops models en fin de carrière se font violer par des bourrins en treillis. Hyperchic et ultraviolence, le seul cocktail qui produit encore une étincelle dans le regard des masses, Antoine dixit.
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Dimanche, 4 h 30.
Les lampadaires émergent du brouillard, accrochant des masques d’effroi aux cariatides du boulevard. Jeanne Lumet marche en évitant de justesse les flaques gelées et maudit celui qui l’oblige à sortir de chez elle à une heure pareill
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Ah comme le gouvernement des hommes est difficile!
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Certains, la peur les paralyse ; d’autres, elle les galvanise. Agathe a toujours fait partie du second groupe.
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Entre Tombstone et Nogales, c’est un coup de soleil de mille ans. Dôme de feu. Nœuds de poussière où l’air s’étrangle, paquets de rocs affilés par le vent et lézards en plein twist. Vous secouez le tableau dans tous les sens, ça ne change rien. Ici, n’importe quoi égale tout le reste. Vous pouvez rouler quatre-vingt-sept miles sans voir que sable et ciel. Sable un peu bleu, ciel un peu jaune.
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Bonjour les accros,

DÉVIATION NORD, de l'auteur Thierry Berlanda.

Un livre captivant, additif, dynamique, explosif et percutant.

Déviation Nord est un thriller qui se veut excellent, un scénario digne des plus grands maîtres du suspense.
Une histoire bien ficelée, une écriture fluide et agréable.
La psychologie et les angoisses des personnages ont été travaillées en profondeur.
Des lieux et paysages où on se trouve en immersion totale.
Je me suis tout de suite projeté dans cette aventure rocambolesque et très bien mené.
L’angoisse monte au fil des pages. Oh oui elle monte ! Et elle monte en crescendo !

Vous vous posez des questions.

Pourquoi ?

Comment ?

Où ?

Qui ?

Et à nouveau pourquoi ?

Et à la fin de l'histoire vous faites un grand WAOUH !

Je remercie infiniment le groupe de Joëlle Marchal et l'auteur d'avoir pu me faire découvrir ce livre et surtout le style de l'auteur que je ne connaissais que de nom.

Un grand coup de cœur pour moi !

QUATRIEME DE COUVERTURE :

Le soir de Noël, Milton Walsh, un chirurgien respecté, son épouse Agathe, une jeune anesthésiste, et leur fille Lola, s'engagent sur les routes enneigées pour aller fêter le réveillon avec leur famille : ils ne parviendront jamais à destination ! Lehmann, un adjudant-chef proche de la retraite et loin des procédures, et Emilie Casanave, une jeune adjointe brillante, dotée d'un sixième sens incroyable mais dénuée de second degré, vont tout faire pour les retrouver.
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Tu es une scientifique, toi aussi, alors t’entendre parler de charge mentale… Je ne suis pas à l’aise avec ces notions de « mental » ou même de « psychique », tu le sais bien. Moi, ma chérie, je crois aux viscères et aux humeurs. Tout le reste est un peu comme cette neige qui fouette le pare-brise : on la croit forte, mais une simple pression la disperse.
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-- On ne règle pas une affaire en la compliquant, messire.
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-Je reste quand même sur mes positions aussi, parce que les partisans de la psychiatrie carcérale traditionnelle sont forcément dans l'erreur. Et ils sont dans l'erreur, parce que la civilisation et la démocratie vont partout de pair avec une amélioration de la condition des malades, y compris s'ils sont auteurs d'homicides, et même de meurtres monstrueux. Et je suis convaincue que cette amélioration de leur condition est dans l'intérêt même de la société tout entière. Ou alors, si la doctrine des modernes est erronée, il faut admettre que la civilisation et la démocratie le sont aussi, et par essence.
Parce que la psychiatrie de boucher, ou même d'électriciens, c'est dans les dictatures qu'on la pratique encore ! Vous savez, quand un pays commence à renvoyer ses fous en prison ou au poteau ou au bûcher, c'est toujours un signe de régression morale, puis de perversion politique, et enfin de délitement social, qui finit par abîmer l'ensemble des ses habitants.
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