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Critiques de Thierry Gloris (539)
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Aspic, détectives de l'étrange, tome 6 : Rhapso..

Fin du troisième diptyque des aventures de nos deux enquêteurs de choc.



Même si j'ai trouvé ce sixième tome un peu en dessous, sans doute parce que j'ai trouvé Hugo plus en retrait.

J'aime par contre toujours autant ces personnages avec leur caractère bien trempé. Et puis la touche d'humour et les petits clins d'œil bien placé.



Je pense que je ne vais pas tarder a attaquer à attaquer le tome 7 , parce que j'ai très envie d'en savoir plus sur la mort de la mère de Flora.. j'ai déjà une petite idée car je pense que son père cache un lourd secret.. mais lequel ?



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Aspic, détectives de l'étrange, tome 8 : Trois ..

Dernier opus des aventures de nos détectives de l'étrange.



Les graphismes restent plaisants, le scénario un peu tiré par les cheveux, mais pour mon plus grand plaisir....puisque les auteurs ont mis le paquet sur le fantastique.

Et ce avec un bel hommage a l'un des plus grand auteur du genre.... D'ailleurs rien que çela fait gagner des points . Enfin faut il encore que ce soit réussi.

Et ici ce fut le cas.



Un peu triste quand même de finir quand même avec ces deux héros que j'affectionne particulièrement.

Mais la touche finale vaut la peine , alors pas de regret.



Une série que je conseillerai avec plaisir
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Aspic, détectives de l'étrange, tome 7 : Le Mys..

Je renoue peu a peu avec les BD, mes.vieux yeux n'appréciant plus de trop ce type de lecture, mais mon âme d'enfant si...



C'est donc avec un grand plaisir que je me plonge dans les aventures d'Aspic, ces enquêteurs de l'étrange.



J'ai apprécié le scénario, qui est assez simple, mais efficace. Avec quelques retournement de situation.



Les dessins sont agréables.



Un tome intéressant, mais assez classique dans son ensemble.
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Wild West, tome 1 : Calamity Jane

A l'heure où les éditions Soleil ont dégainé avec la collection "West Legends", les éditions Dupuis ont répliqué avec "Wild West"… avec ici aux dessins et aux couleurs un Jacques Lamontagne inspiré, mais j'imagine que les pisse-froid et les bobos hipster trouveront bien un moyen d'écrire que c'est trop ceci ou pas assez cela juste pour faire style...



Avec ce tome 1 intitulé Calamity Jane, les auteurs mettent en scène un far west grimdark soumis à la loi du plus fort qui se résume à la loi du plus riche, et le monde des forts et des riches semble fort bien peuplé en psychopathes de la pire espèce (ce n'est pas moi qui le dit mais les très sérieuses études du FBI, arrêtées sur ordre du gouvernement américain pour les raisons que l'on sait). Je connaît trop bien le scénariste Thierry Gloris qui ne m'aura pas comme il aura sûrement tous les prescripteurs d'opinions : il pioche trop dans la série TV "Deadwood" d'HBO pour que cela ne se voit pas… Mais c'est loin d'être une mauvaise idée tellement la série TV d'HBO détruisait de A à Z le prétendu rêve américain où pour 1 gagnant qui pète allègrement dans la soie il y a 99 perdants qui n'ont plus que leurs yeux pour pleurer !!!



Dans un monde où il n'y a strictement aucune différence entre État et mafia (quelle surprise), entre délinquance d'en haut et délinquance d'en bas (quelle surprise bis), on suit en parallèle les destins de James Butler Hickok chasseur de primes pourchassant des tueurs et des violeurs protégés par les riches et les puissants, et Martha paumée obligée de se prostituer après avoir été violée. Elle devient la pute de Buck Calahan, beau-gosse maquereau au service du parrain Hick passionné de taxidermie, de manipulations psychologiques et de sévices corporels… Quand son maq prend la tête du cloaque elle se prend pour une reine, mais elle est vite rattrapée par la réalité. Sa planche de salut est alors les recommandation de James Butler Hickok : Dieu a crée l'Homme et la Femme, mais Samuel Colt les a rendu égaux… Aides-toi et le ciel t'aideras ! Martha décide alors de prendre son destin en main : elle deviendra soldat comme elle l'a toujours rêvé, mais avant cela les crevards qui l'ont trompée, exploitée et martyrisée vont bien morfler !!!



Le personnage de Calamity Jane n'a cessé d'écrire et de réécrire sa propre légende au point que nul ne peut se targuer de savoir sur elle la vérité… Mais son passé de prostituée n'a jamais figuré dans aucune de ses nombreuses mémoires et lettres sans cesses réécrites, donc je soupçonne Thierry Gloris d'être passé en mode #meetoo. Et c'est tant mieux car il y a du boulot à faire avec une Marlène Schiappa qui justifie les violences faites au femmes quand elles sont commises par des représentants du gouvernement, Roxana Maracineanu qui couvre les violences faites aux femmes quand elles sont commises par des notables (y compris quand elles ont lieu sous ses yeux ou presque), ou encore Franck Riester qui autorise qu'on finance et qu'on déroule le tapis rouge à des pervers patentés. Ça aussi, c'est la macronie (je n'utilise plus la majuscule car elle le mérite même plus)...
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Wild West, tome 1 : Calamity Jane

Bienvenue dans l'Ouest sauvage où l'espérance d'une vie longue et sereine tient bien plus de l'incantation que de la triste et courte réalité.

Jeanne Calment et son record peuvent dormir (et chanter) tranquille.



Calamity Jane, au rapport !

Calamité la bien nommée tant son potentiel d'attraction à emmerdes semble sans limite, ni réelle concurrence.



De découvrir ici quel fut son misérable parcours tout en croisant, ça et là, sans avoir l'air d'y toucher, une ou deux légendes vivantes.

James Butler Hickok, chasseur de primes émérite, ne me contredira pas.

Ce qui m'arrange au vu de ma faible tolérance au plomb.



Que dire de ce premier opus si ce n'est le sentiment d'un vigoureux aller-retour, joue gauche, joue droite, avec élan, tant le graphisme, saisissant de réalisme, parvient à se mettre au niveau d'un récit déjà fort joliment narré.



Calamity Jane, là où il y a de la Jane, y a énormément de plaisir !
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Valois, tome 3 : Furia Francese

BD HISTOIRE / MOYEN-ÂGE.

On connaît bien la chanson : le conquérant devient un occupant, les sujet deviennent des rebelles, et ceux qui vous ont accueilli à bras ouvert vous poignardent dans le dos… La Ligue de Venise est ainsi un alliance italienne puis européenne contre la France, qui vont amener 150 ans de guerres sur le Vieux Continent. Dans les intrigues de cour comme sur les champs de bataille nos « persuaders » franco-espagnols sont aux premières loges. Et ils sont même en première ligne quand les Italiens découvrent à Fornoue la Furia Francese ! Entre grand sérieux et grosse déconne Thierry Gloris est toujours aussi efficace, et les dessins de Jaime Calderon sont du bonbon pour les yeux. Pourtant malgré sa qualité pas sûr que cette série ait trouvé son public... The End ou To Be Continued ?
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Cléopâtre, la reine fatale, tome 2

Ce tome 2 d'une série qui au final devrait en faire 4 est presque un diptyque :

- dans un 1er temps nous sommes dans le game of thrones égyptien et Cléopâtre vampe César et Marc-Antoine pour se débarrasser sans aucune armée de son frère Ptolémée XIII qui en se débarrassant de Plothin et se mettant à dos Achillas scelle sa propre perte... Ptolémée XIII est mort, vive Ptolémée XIV époux, marionnette et paravent de la divine Cléopâtre !

- dans un 2e temps nous sommes dans le game of throne romain et Cléopâtre regarde impuissante César et Marc-Antoine essayer de dompter le peuple romain manipulé de tous les côtés par tous les mécontents d'autant de changement en aussi peu de temps... Et bien sûrs les prétendus défenseurs de la République regrettent bien trop les temps passé de la ploutocratie mondialisée où les riches étaient faits pour être de plus en plus riches avec tous les privilèges qui vont avec et où les pauvres étaient faits pour être de plus en plus pauvres donc asservis et exploités !

Un tome mine de rien très riche qui dépasse largement sa fonction de soap nobiliaire antiquisant. La relation entre César le conquérant qui cherche un héritier à qui léguer le monde et Cléopâtre qui cherche un partenaire à qui léguer sa vision du monde est très intéressante, avec moult dommages collatéraux où elle flirte charnellement avec Marc-Antoine et intellectuellement avec Cicéron. le parallèle est saisissant entre les Romains qui se sont construits en s'ouvrant aux autres civilisations et qui ici font preuve d'un racisme et d'une xénophobie qui historiquement causera leur extinction, et les Grecs qui n'ont jamais caché leur racisme et leur xénophobie mais qui ici revendiquent fièrement une culture métissée et cosmopolite qui leur permettra de survire à leurs conquérants pendant près de 1000 ans... Il y a intrinsèquement un dézingage de l'alliance maudite entre élitisme et populisme qui aujourd'hui pourrit tous les pays occidentaux : dans un système-monde, le repli sur soi ne peut être cause de malheurs pour soi et pour autrui, mais ces élites suprématistes qui nous dirigent ne le comprendront jamais donc continueront de nous amener dans les ténèbres pour nous y enchaîner par la peur et l'ignorance... D'un côté nous avons des interludes fantastiques dans lesquels les dieux parlent aux hommes et dans lesquels les hommes parlent aux dieux, et d'un autre côté nous avons un fil directeur centré sur la maxime « vox populi, vox dei » : et si au lieu de subir le fameux « diviser pour régner » si chère aux pervers narcissiques qui nous gouvernent, c'est l'accumulation de petites actions qui permettraient de se débarrasser d'eux pour réaliser de grandes choses ?

Les auteurs font certes du foreshawdowing avec Octave servant de nounou à son cousin Césarion, avec tous ces faux-culs traîtres à celui qui les a laissé en vie qui veulent séparer César et Marc-Antoine pour tuer l'un et manipuler l'autre, mais ce qui m'a frappé c'est les similitudes avec leurs multiples avatars : César le météore et Cléopâtre l'étoile ont laissé un trace indélébile non seulement dans l'Histoire de l'humanité mais également dans l'imaginaire de l'humanité, et c'est ô combien fascinant de voir leurs récits être reconfigurés encore et encore pour exercer toujours la même attraction... Et ici entre les dessins stylés de Joël Mouclier et les dialogues à la Michel Audiard du couple Gloris c'est champagne ! (d'ailleurs ils se payent même le luxe de clins d'oeil à des oeuvres aussi cool que "Deux heures moins le quart avant Jésus Christ" ^^)
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Wild West, tome 3 : Scalps en série

BANDE DESSINÉE HISTOIRE / WESTERN.

C'est sale, c'est sombre, c'est violent, mais les USA sont nés comme cela, et comme sans doute toutes les autres nations... Les forts oppriment les faibles, donc les forts deviennent riches et dirigent les faibles qui sont devenus pauvres et qui sont destinés à le rester...

Les évènement ont séparés Wild Bill justicier du passé et Martha Cannary justicière de l'avenir, et la ploutocratie continue de sévir sous d'autres formes mais toujours en exploitant les gens pour de l'argent ! C'est la traque d'un serial killer se faisant passer pour un Amérindien qui va les rassembler à nouveau avec Charlie Utter dans le rôle du fidèle serviteur Planchet... To Be Continued !
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Wild West, tome 2 : Wild Bill

BANDE DESSINÉE HISTOIRE / WESTERN.

C'est sale, c'est sombre, c'est violent, mais les USA sont nés comme cela, et comme sans doute toutes les autres nations... Les forts oppriment les faibles, donc les forts deviennent riches et dirigent les faibles qui sont devenus pauvres et qui sont destinés à le rester... Wild Bill justicier du passé et Martha Cannary justicière de l'avenir peuvent-ils empêcher la ploutocratie qui dirige leur pays de commettre un génocide juste pour augmenter le taux de rendements de leurs investissements autant immoraux qu'illégaux ? Dans l'ignoble monde d'Adam Smith adulé par les élites autoproclamées du monde entier, rien n'est moins sûr !
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Wild West, tome 3 : Scalps en série

Dans ce tome 3 nous sommes confrontés à une Calamity Jane au désespoir. Pétrie de souffrance, et de rage elle semble sombrer peu à peu dans la déchéance. Heureusement Charlie Utter, un brave gars sans arrières pensées, une denrée rare dans l’ouest sauvage, veille sur elle. Mais Calamity n’a pas volé son surnom et n’en fait qu’à sa tête. D’abord laissée sans force par la tristesse qui l’habite celle-ci va rapidement se muer en désir de vengeance et ranimer la femme indépendante et combattive mais la transition ne se fera pas sans heurt.



De son côté Wild Bill surveille le chantier de construction du chemin de fer où la ségrégation règne, donnant ainsi lieu à de violents affrontements entre blancs et noirs. Cependant pas de quoi entamer le flegme et le sang froid qui le caractérisent. Par contre quand un tueur en série qui tente de se faire passer pour un indien sévit sur le chantier, les choses s’enveniment et les tensions menacent de faire voler en éclat le semblant de calme.



Un troisième tome « de transition » finalement assez posé, qui permet au lecteur de mieux cerner la légende de Calamity Jane et de Wild Bill mais qui laisse tout de même pressentir un quatrième tome qui sent la poudre. De quoi donner envie au lecteur de remonter en selle!

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Kurusan, le samouraï noir, tome 1 : Yasuke

BD HISTOIRE / XVIe SIECLE.

Le très cool et très fun Thierry Gloris n’est toujours pas à court de bonnes idées en consacrant une série à un samouraï africain, le seul et unique Yasuke ! La narration est plutôt classique, en alternant scènes d’apprentissage avec Kurusan qui réapprend la liberté donc l’humanité, et scènes de games of thrones au Pays du Soleil Levant avec Oda Nobunaga et ses adversaires qui multiplient intrigues et complots pour être calife à la place calife ! L'ensemble est tiré par le haut tiré par les beaux graphismes réalistes d’Emiliano Zarcone très bien colorisés par Bruno Tatti, et par les dialogues toujours aux petits oignons de l’ami Thierry Gloris qui officie ici plutôt dans le tragique que dans le comique....
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Cléopâtre, la reine fatale, tome 1

Décidément la série "Reines de sang" ne manque de bons sujets pour faire de bonnes histoires, car après Aliénor la légende noire, Isabelle la louve de France, Frédégonde la sanguinaire, et Tseu Hi la dame dragon nous découvrons Cléopâtre la reine fatale !

Tandis que César et Pompée joue un game of thrones à l'échelle de la Mer Méditerranée, nous suivons un "Dallas" antiquisant que n'aurait pas renié HBO grand spécialiste des séries grimdark : Cléopâtre VII la peste, Ptolémée XIII le sale gosse, Pothin l'eunuque comploteur et Didia l'esclave espionne, le rusé ministre Appolodore et le bouillant général Achillas, Hopi l'ancienne favori nubien et Skall le nouveau favori celte… Ah ça les auteurs font bien sentir bien que Cléopâtre est un garce en privé et une crevarde en public, mais c'est une femme dans un monde gouverné par les hommes donc toutes les armes sont bonnes pour survivre, combattre, et qui sait remporter la victoire… Il faut dire que comme tous les personnages sont dotés d'une profonde amoralité, ses côtés détestables ne suscitent pas l'antipathie pour autant : d'un côté elle dégage autant de charisme qu'une Gina Lollobrigida de la grande époque, et d'un autre côté elle ressemble tellement à ces aristocrates qu'on adore détester, et dont on suit les frasques avec un plaisir coupable à peine dissimulé ^^

Après "Meridia", le très bon et sans doute très mésestimé Thierry Gloris retrouve son vieux compère Joël Mouclier qui lui offre donc nous offre des graphismes aux petits oignons très colorés et très expressifs. Ils s'entendent comme larrons en foire (un peu trop d'ailleurs, il y a pas mal de scène assez crues ^^), du coup ce tome associe très bons dessins et très bons dialogues pour une très bonne histoire sublimée par la touche féminine apportée par Marie Gloris… Que demander de plus ? d'autres tomes du même niveau évidemment ! blink



PS : mention spéciale pour le singe des "Aventuriers de l'arche perdue" ^^
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Cléopâtre, la reine fatale, tome 4

BANDE DESSINÉE HISTOIRE / ANTIQUITÉ.

Bon scénario, bonne narration, bons dialogues remplis de punchlines de la part de Thierry Gloris, et super dessins de Joël Mouclier. Que demander de plus ? La touche féminine et féministe de Marie Gloris ! Et ici les partenaires deviennent un couple puis une famille, car si Marc-Antoine a besoin de Cléopâtre et si Cléopâtre a besoin de Marc-Antoine la reine ne désespère pas de faire d'un roi grec le dernier des républicains romains... Sauf qu'il reste l'araignée Octave qui entre propagandes et trahisons leur savonne la planche. Je ne sais pas si c'est fait exprès, mais Octave et les octavistes on dirait Macron et les macronistes (le prétendu nouveau monde avec toutes les méthodes de l'ancien monde, plus la boulardise et l'hypocrisie to the max)....
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Aspic, détectives de l'étrange, tome 1 : La nai..

Après ses "X-Men" médiévaux, le très sympathique Thierry Gloris nous offre des "Avengers" de la Belle Epoque. Oui, en associant un dandy et une strong independant woman , on se cache pas une seconde de franciser la série culte "Chapeau melon et Bottes de cuir" !

D’un côté on pioche chez Gaston Leroux, Maurice Renard et Conan Doyle, et d’un autre côté on pioche chez dans le fantastique à la Edgar Allan Poe plein de spirites, de fantômes, de freaks et de Grand Guignol… Du coup on est quelque part entre "Maigret" et "Penny Dreadful" : c’est d’une grande coolitude, et pour ne rien gâcher on assiste à un déluge de clins d’œil à la culture populaire et on fait la part belle à l’humour avec quelques bon vieux dialogues à la Audiard ! Bon après, c’est parfois aussi un peu baroque avec le génie du crime Maldoror invoquant Azathoth, les scènes d’action à la Brigades du Tigre ou les personnages de Victor Hugo transformé l’un en Highlander libertin l’autre en spectre voyeur…



Les dessins tantôt colorés tantôt sépias de Jacques Lamontagne sont très agréables, malgré des expressions faciales parfois un peu bizarre (peu de différence entre Flora qui kiffe la conduite à grande vitesse et Nadège Faval qui kiffe la strangulation de sa patronne) et le fait que personnellement je ne soit pas super fan du look de hobbit d’Hugo Beyle… Par contre c’est ici aussi un plaisir que de dénicher les références à telle ou œuvre célèbre de la culture populaire dans telle ou telle mise en scène.





Dans ce tome 1, Auguste Dupin (^^) étant occupé sur l’affaire Lady Wuthering (^^), la naine aux ectoplasmes, c’est à la sémillante Flora Vernet, major de promo à Polytechnique qui se pique de devenir détective, qu’il revient de reprendre l’affaire présentée par Hugo Beyle : retrouver sa montre à gousset familiale dérobée par un mystérieux malandrin…

Mais nous faisons aussi connaissance avec le super vilain du crime parisien Madoror et ses lieutenants, Vautrin, Chéri-Bibi, Ernest Loiseau, Nadège Faval, Eugène de Rastignac et Johnny l’Rosbeef, bien enquiquinés par ce remue ménage (remember "M le Maudit" de Fritz Lang).

Chacun récolte de son côté ses indices avant de remonter séparément la piste d’un immigré russe anti-tsariste expatrié à Paris. Après une chouette scène d’action où l’héroïne montre qu’elle est à la fois la tête et les jambes, entrent alors en scène un mystérieux comploteur, la pierre philosophale et le spectre de l’inspecteur Javert !



Les duos marchent rapidement à merveille entre :

- le maître misogyne voire phallocrate et l’élève féministe voire suffragette

- le paladin Auguste Dupin et son ennemi juré Maldoror prêt à tout et au reste

- Flora Vernet cérébrale mais excentrique et Hugo Beyle Jovial mais humaniste

- le détective homme de réflexion et l’inspecteur Nimber homme d’action (on t’a reconnu Clovis Cornillac ! ^^)
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Cléopâtre, la reine fatale, tome 3

Dans ce tome 3, César homme persuadé que les hommes doivent avoir le pouvoir s’engueule avec Cléopâtre femme persuadée que les femmes doivent prendre le pouvoir. Cicéron s’invite dans leur scène de ménage en mode DSK / Weinstein, bien mal lui en prend et c’est bien fait pour sa grande gueule qui lèche le cul des forts avant de cracher son fiel contre les faibles ! Ah ce mec n’est qu’une grosse merde dans une toge en soie, et il explique qu’« il suffit d’exciter la soif de sang la populace et de laisser faire » : oui mais non car ce sont bien les élites de mes couilles qui ont trahi et tué César et pas le peuple (de la même manière que c’est les « élites » qui porté Hitler au pouvoir et pas le peuple, n’en déplaise aux « élites » persuadées que les vainqueurs peuvent réécrire l’Histoire à leur guise), et c’est « la populace » qui aura finalement la peau de ses assassins qui la méprisaient tant...

Oui parce qu’entre prétendues valeurs nationales et bonnes vieilles dégueulasserie suprématistes, les autoproclamées élites entièrement constitués de rentiers décident de massacrer celui des leurs qui a choisi le camp de la populace (parce que pour ceux qui le saurait pas encore Caius Julius Caesar était un optimates qui avait rejoint le camp des populares parce que les optimates avaient assassiné son père protecteur du peuple). Cléopâtre et Marc-Antoine sont les premiers noms sur la liste noire des élites autoproclamées, et nous leur cavale hollywoodienne qui sent bon le pulp ! Le Romain se la joue baroudeur pétri d’honneur, et en remerciement la gréco-égyptienne lui confie les fonds et les réseaux nécessaires à l’organisation de la résistance…



La femme fatale se retire du game of thrones romain qui n’est qu’une nouvelle nuit des longs couteaux qui n’en finit plus d’ensanglanter toute la Mer Méditerranée. Nous le suivons par ellipse tandis qu’elle se consacre à l’éducation de son fils Césarion, et tout cela nous le voyons à travers les yeux de Ptolémée XIV énième demi-frère qui contrairement aux autres est la gentillesse incarnée. Entre deux leçons de politique il joue au voleur avec un fils du peuple, jusqu’au jour il voit ce qu’il n’aurait jamais dû voir et qu’on le tue pour cela… Chez les petites gens on a des valeurs que les grands n’ont pas, qu’ils n’ont jamais eu et qu’ils n’auront jamais : pour que la mort de son ami ne reste pas impuni, il demande audience à Pharaonne pour obtenir vengeance ! Et c’est ainsi qu’elle est rattrapée par le game of thrones romain et qu’elle finit convoquée par le vainqueur de la Bataille de Philippes où les Libérateurs ont été taillés en pièces par les Césariens. Et cela ne lui plaît pas du tout : To Be Continued !
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Valois, tome 2 : Si Deus pro nobis, quis co..

BD HISTOIRE / MOYEN-ÂGE.

D'un côté nous avons le méconnu game of throne français de la vallée de la Loire et d'un côté nous avons le très connu le game of throne italien de la vallée du Tibre. Le malheur vient du cardinal Giulliano Della Rovere qui va offrir l'Italie en pâture à l'ogre français pour se venger du pape Alexandre VI... La Renaissance de l'Europe s'écrit donc dans le sang, et la Divine Providence du scénario fait monter en grade notre valeureux charentais et notre bouillant catalan. En faisant le planton devant les appartements de leur nouveau suzerain, ils sont aux premières loges des intrigues, des complots et des histoires de cul. Et paf, les voilà sous les charmes des femmes du Clan Borgia venues amadouer le roi valois ! Entre grand sérieux et grosse déconne Thierry Gloris est toujours aussi efficace, et les dessins de Jaime Calderon sont du bonbon pour les yeux : To Be Continued, Oh Yeah !!!
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Cléopâtre, la reine fatale, tome 5

BD HISTOIRE / ANTIQUITE.

J'ai déjà dit l'essentiel dans mes critiques sur les tomes précédents, mais il reste une question essentielle : l'amour et la politique peuvent-ils faire bon ménage ?

Côté amour c'est entre désir et détestation que Cléopâtre et Marc-Antoine, divinité et esclave l'un de l'autre, n'arrêtent pas de se crêper le chignon avec disputes, insultes et réconciliations. Bref, c'est l'amour vache entre les deux amants de légende…

Côté politique Rome est passé d'un triumvirat à un duumvirat : la concurrence c'est bien mais le monopole c'est mieux, donc il y a encore un challenger de trop pour Octave et Marc-Antoine après les défaites de Lépide et de Sextus Pompée…



C'est donc l'affrontement au sommet entre animaux politiques. Car il s'agit de trouver le plus de soutien possible parmi les sénateurs de Rome, et le charisme de Marc-Antoine associé à l'argent de Cléopâtre font merveille, eux qui réorganisent tout l'Orient gréco-romain à leur guise. Octave lui pendant ce temps compense son manque de capital sympathie par une campagne de propagande sans pitié. Ce sont les traîtres qui vont faire pencher la balance, et à ce jeu là Octave qui compte plus sur la bassesse des hommes que sur la grandeur des dieux se montre le plus doué. Tout finit donc par se jouer sur mer dans le Golfe d'Ambracie à la Bataille d'Actium !

On connaît la suite et la fin des guerres civiles romaines par la propagande augustéenne, mais les événements sont sujets à interprétation et les auteurs nous livrent leur version de la fin tragique du couple maudit. Chacun se fera son opinion sur la pertinence, la non pertinence ou l'impertinence des choix effectués…



Bon scénario, bons dialogues, bons dessins : c'est l'une des meilleurs oeuvres sur le sujet, tous médias confondus… Hâte de revoir à nouveau ensemble le duo formé par Thierry Gloris et Joël Mouclier !!!
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Aspic, détectives de l'étrange, tome 1 : La nai..

Du classique-mais-efficace, de l’enquête rondement menée, du bon duo bien contrasté : la jeune et fougueuse Flora Vernet déterminée à devenir détective privée fait un stage chez le renommé Auguste Dupin, aussi fin limier et brillant enquêteur que vieux mufle grognon – de quoi redonner de l’espoir à son sénateur de père : cette agaçante cohabitation aurait quand même bien de quoi dégoûter sa fille d’un projet professionnel aussi indécent.

Une bonne vieille recette riche en ingrédients qui ont fait leur preuve : le Paris de la Belle Epoque, la femme brillante et énergique en butte au sexisme et à la misogynie, les réunions secrètes de la coterie des camelots du crime, et puis une bonne dose de fantastique, une célèbre médium assassinée, et l’apparition de l’esprit très malfaisant de Javert, «spectre de la rancœur et de la mauvaise foi », etc… Bref, on a l’impression que les auteurs (Thierry Gloris et Jacques Lamontagne) s’amusent bien, ça ne se prend pas trop au sérieux, c’est bien fichu, et ma foi, ça se laisse bien lire !

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Aspic, détectives de l'étrange, tome 5 : Whodun..

Quel régal de replonger dans les aventures de ces deux héros atypiques..

J'avoue que les premières pages m'ont assez fait peur. J'ai eu la frousse que l'atmosphère des précédents tome n'ait disparu.

Mais non notre belle et séduisante Flora est égale a elle même.



Les auteurs après avoir revisité le thème de dracula s'attaque cette fois a Faust.

Mais c'est toujours pareil ces bd en diptyque sont d'une frustration abominable. Je me dis toujours qu'il faut que je les lise quand la série est finie, mais ma curiosité est plus forte... alors que pourtant je sais que je vais souffrir de ne pas avoir la fin.. mon côté maso sans doute.



Bref j'adore cette série et ce cinquième opus aussi.
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Isabelle, la Louve de France, tome 1

Voilà une collection, nouvelle de cette année, qui fait un peu parler d’elle : Les Reines de Sang, chez Delcourt ! Après Aliénor, c’est au tour d’Isabelle de France, fille de Philippe IV le Bel, reine d’Angleterre, la Louve de France, de voir sa vie adaptée en bande dessinée.



Saluons tout d’abord la bonne initiative de la part de Delcourt, qui surfe sur une nouvelle vague de féminisme relatif et d’intérêts historiques (pensons à la série débutante Sorcières chez Soleil qui vise un peu les mêmes thématiques que ces Reines de Sang).

Dès le début de cette histoire, on peut rapidement constater la relative facilité des choix scénaristiques, avec du grand classique (les références aux Rois Maudits, aux Templiers, etc. sont légion), toutefois, au moins, ce scénario à quatre mains (œuvre de Thierry Gloris et de sa femme, Marie Gloris) fait son boulot avec un enchaînement connu des événements, mais également quelques scènes-clés, dont notamment une cérémonie d’hommage particulièrement réussie, que je crois pouvoir tout bonnement qualifiée de parfaite en tout point ! Malheureusement, face à ces bons côtés, l’intrigue prend un tournant tragique et s’accélère radicalement sans parvenir à me convaincre à la toute fin. De plus, les deux auteurs abusent, selon moi, de scènes tendancieuses : d’allusions un peu coquines au départ, on passe très rapidement à des situations carrément obscènes dont l’intérêt historique et/ou fictionnel (notamment le chapelet d’Edouard II…) m’échappe complètement. Voyeurisme et racolage habituels ont l’air de s’être sérieusement immiscés dans le scénario.

Ajoutons à cela, à la volée, des situations franchement caricaturales pour une royauté qui ne peut vivre sa vie quotidienne sans se sentir obligé de jouer des scènes dignes d’une tragédie grecque (la scène où le futur Edouard III joue devant son grand-père était une très bonne idée, mais vite gâchée par la caricature de personnalité attribué à Philippe IV le Bel), ainsi qu’une façon de parler, un langage, attribué au roi Philippe IV le Bel et à sa fille Isabelle notamment, qui correspond bien plus à la cour de Louis XIV ou à la bourgeoisie du XIXe siècle qu’à la monarchie du XIVe, surtout quand ces personnages sont en privé : le décalage est franchement bizarre, mais j’imagine que ça passe mieux et que ça parle davantage au lecteur dit « standard » ; et enfin, certains personnages, justement, apparaissent assez souvent, mais ne sont que très peu développés et sont, du même coup, bloqués dans un schéma de personnalité très strict : Philippe le Bel et sa belle-fille Blanche de Bourgogne en sont deux parfaits exemples.

On peut toutefois s’enorgueillir de bons graphismes en général, mais parfois discutables ; je crois même pouvoir distinguer au moins trois styles juxtaposés au gré des scènes, et pourtant nous avons là affaire à un seul et même dessinateur ! En effet, le style de couverture, un peu grossier, mais plutôt agréable, revient assez souvent ; le style de la page de titre, très gracieux et qui met en valeur la féminité d’Isabelle, apparaît pour quelques rares scènes où il s’agit bien de mettre en lumière les traits de la Louve de France ; enfin, ces deux aspects sont, de temps en temps, gâchés par l’apparition d’un style nettement moins racoleur, celui qui illustre la quatrième de couverture, c'est-à-dire un dessin aux traits franchement grossiers, rondouillards et péjoratifs au possible. De là à dire que le dessinateur a tout simplement voulu retranscrire, de manière particulièrement nette, des directives strictes sur comment présenter la reine Isabelle et que cela donne un aspect vraiment subjectif à l’affaire, il n’y a qu’un pas…

Pour finir, on peut regretter – et surtout ceux, néophytes, qui ne connaissent ou ne connaissaient pas l’histoire d’Isabelle de France et la découvrent avec cet album – de voir l’intrigue du deuxième tome dévoilée dès le quatrième de couverture du présent tome un…



Au terme de cette critique très revendicatrice, j’ai bien conscience de cracher un peu dans la soupe devant cette jolie bande dessinée, mais finalement, peut-être suis-je trop blasé de voir ce genre d’histoires dans l’Histoire, de voir toujours les mêmes thèmes repris inlassablement sans choquer personne, de voir ces "filons" historiques exploités jusqu'à la moelle sans franchement innover, de voir toujours des scènes racoleuses sans aucun intérêt direct pour l’intrigue… peut-être est-ce moi qui ne comprend rien à rien. Ça doit être ça, oui.



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