AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Shakespeare


La vérité, c'est que le protectionnisme lui-même peut avoir un coût écologique terrible. Le cas le plus évident est la très dysfonctionnelle Politique agricole commune de l'Union européenne (PAC), ensemble de barrières douanières et de subventions visant à protéger les fermiers européens. Pour ses défenseurs, la multifonctionnalité est censée permettre l'autosuffisance, la sécurité, la performance écologique et l'équité envers les agriculteurs pauvres. Au lieu de quoi les subventions accordées aux fermiers de l'UE représentent près de la moitié du budget de l'Union, un grand quart des fermes en recevant plus des deux tiers. Par exemple, le troisième homme le plus riche de Grande-Bretagne, le duc de Westminster, a reçu plus de 6,5 millions d'euros en subventions agricoles entre 1999 et 2009. La reine a reçu encore plus, et près de 800 000 euros rien qu'en 2009.
En général, la PAC encourage une agriculture intensive, avec pour résultat évident des aliments de mauvaise qualité et un fort recours aux pesticides et fertilisants, tout en imposant sa production au monde en développement, ce qui fait baisser les prix appliqués aux fermiers des pays pauvres. Par-dessus le marché, la PAC contribue à faire dérailler la libéralisation du commerce, même s'il y a d'autres coupables en cause. Comme l'a dit Martin Wolf dans le Financial Times, "c'est en effet une politique multifonctionnelle : régressive, dépensière, nuisible pour l'alimentation et pour l'environnement, et un obstacle à la libéralisation du commerce partout dans le monde".
Commenter  J’apprécie          35





Ont apprécié cette citation (2)voir plus




{* *}