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Citations de Tim Willocks (363)


Tim Willocks
Enfant, j’aimais les aventures du Club des Cinq, les bouquins d’Enid Blyton.
Plus tard, j’ai compris que si on lit, enfant – quelle que soit la lecture – on prend l’habitude d’absorber des connaissances. C’est le moyen le plus puissant d’avoir une discipline. Et ça forme l’imagination.

Interview Bibliobs Avril 2014
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Même quand il se trouve en face d'un peloton d'exécution, l'homme a un choix. Il peut tomber à genoux en suppliant ou refuser le bandeau et mourir en chantant.
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Soldats de l'Islam. Soldats du Christ. Chacun est le diable pour l'autre, et Satan ricane dans sa manche.
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Et son père lui enseigna ceci : en dépit de la tristesse, en dépit d'une perte incommensurable, la vie fait toujours signe.
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C'est un mauvais jour, dit Tannhauser, mais il passera, comme le font tous les jours, bons ou mauvais. Et même dans un mauvais jour, on peut trouver de bons moments, en cherchant bien.
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Ce qui est visible, ce qui est connu, est minuscule comparé à ce qui ne l'est pas, et la plupart des notions de Dieu se nourrissent de notre ignorance. Pourtant l'existence des étoiles et des constellations - et leur influence sur nous - (...) ne requiert pas l'existence d'une déité pour la régir. De même que le fait d'être n'exige pas une théorie de la Création, aussi paradoxal que cela puisse sembler, car si l'éternité n'a pas de fin, alors sans doute n'avait-elle pas de commencement. Qu'il existe un flux est évident, car nous sommes ici, jetés comme des épaves sur une mer turbulente. Que ce flux soit habité d'innombrables motifs subtils est également évident. Même le chaos aveugle a sa raison d'être. Et le destin est une toile dont nous ne reconnaissons les fils que lorsque nous sommes pris dedans. Mais, motifs ou raison d'être ou pas, toute religion met en avant de terribles légions de fous, au point qu'ils se traitent de démons les uns les autres et qu'ils nient la nature interne des choses. (...) J'ai prié à la mosquée et devant l'autel, parce qu'on me disait de le faire, et j'ai obéi. Mais je n'ai entendu la voix de Dieu dans aucun des deux, ni senti sa grâce. A la fin, je n'ai plus entendu que les braiments des brûleurs de livres et les gémissements d'une peur inextinguible.
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La malveillance et la colère lui étaient inconnues, comme l'était cette peur de l'autre qui change la plupart d'entre nous en bêtes.
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- Pourtant les saisons tournent.
- Ah, elles tournent ! Comme le font les étoiles, comme une roue sans s'arrêter. Elles ne connaissent ni mois, ni années, ni commencement, ni fin, parce qu'il n'y a pas de fin. Il n'y a que ce qui vient après. Combien de temps dure un rêve ? Ou un souvenir ? Ou une étreinte ? Et si on ne peut pas répondre à ça, comment pourrons-nous dire combien de temps dure une vie ? Sans parler de la Vie Elle-même ?
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La grand-rue Saint-Jacques s'offrait à lui, descendant la colline jusqu'à la Seine. Sur la plupart de sa longueur, elle ne faisait pas plus de cinq pas de large. Chaque pied carré fourmillait d'êtres humains et d'animaux. La clameur des voix, les beuglements, les bêlements, les aboiements et le bourdonnement des mouches auraient fait paraître calme n'importe quel champ de bataille ; et ceux, parmi les damnés, dont la tâche éternelle était de récurer le pot de chambre de Satan avec leur langue ne connaissaient pas pire puanteur.
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Le chaos ne dort jamais.
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En abandonnant les rangs des janissaires, tant d'années auparavant, il avait abandonné une partie de son âme ; mais s'il ne l'avait pas fait, il aurait perdu l'intégralité de son âme, car tel aurait été le prix des sombres exploits qu'on exigeait de lui. Même si leurs fifres et leurs tambours lui remuaient encore le sang et le cœur, il faisait maintenant face à ses anciens frères sur le champ de bataille. La poitrine et la gorge serrées, il attendait un son qu'il n'avait jamais entendu mais avait seulement proféré. Les terribles Lions de l'islam allaient rugir.
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Turner allait traverser le désert, s'il y arrivait, dans la fraîcheur de la nuit. Il marcherait dans l'obscurité. Mais qu'il meure dans ce désert ou pas, il savait qu'il marcherait dans l'obscurité pour le restant de ses jours.
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Cette cruauté lui souleva le coeur ; la sauvagerie de Mattias ; mais elle n'avait exprimé aucune objection quand elle en avait eu aussi l'occasion , et donc cette sauvagerie était sienne aussi.

P. 969
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- Il y a un vieux proverbe africain : "Quand la femme gouverne, les ruisseaux remontent la colline."
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Quand j'avais ton âge, j'ai massacré des chiites pour le sultan et je pensais que c'était un acte sacré. Alors suis mon conseil. Si tu dois commettre des crimes mortels, fais-le pour toi seul, pas pour quelqu'un d'autre, ni pour sa foi, ni sa couronne, ni ses faveurs. Comme ça, au moins, nous pourrons être damnés en tant qu'hommes, pas en tant que p...

P. 788
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Aujourd'hui, d'innombrables coupables ne seront jamais punis, dit-il, et les pires seront richement récompensés, car ainsi va le monde. Les meilleurs d'entre nous doivent s'élever au-dessus de cela, car nous ne pouvons rien y changer.
Pascale vit qu'il croyait ce qu'il disait, et elle vit que c'était la vérité. Il était heureux, car il le pensait réellement, et c'était vrai. Pourtant le tiraillement de la haine était fort.

P. 463
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Le pouvoir du désert résidait dans sa lenteur. C'était un terrain qui, par essence, consommait de vastes quantités de temps. Il avait été forgé par d'innombrables millénaires qui étaient encore en son cœur. Rien ne marquait le passage du temps. Aucun arbre ne grandissait et aucun ne s'abattait, aucune fleur ni brin d'herbe, aucun glacier ne changeait, aucun ruisseau ne coulait, aucune espèce ne prospérait avant de mourir. Tout ce qui était soumis à la finitude avait déjà disparu depuis longtemps et rien ne reviendrait jamais plus.
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Il n’était pas raciste, pourtant. Il était évident pour lui que Dieu avait distribué au sein de la race humaine toutes les qualités avec une égalité parfaite. La haine, une autre évidence, n’avait pas besoin de disparités raciales pour prospérer. Si l’espèce humaine tout entière avait été d’une seule couleur, il y aurait toujours eu les innombrables et microscopiques différences de religion, politique, langage, classe et parenté pour justifier la répugnance mutuelle. Le mal et la stupidité de l’apartheid s’étaient clairement révélés, même aux intelligences les plus moyennes. (À propos d’Eric Venter, p. 201-202)
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Peu après le coucher du soleil le Grand Turc attaque à nouveau, tout le long de l'enceinte. L'obscurité se fit plus brillante que le jour, et les chœurs de Satan se mirent à chanter, et les dieux de l'Est et de l'Ouest ensemble cachèrent leur visage honteux tandis que leurs troupeaux de dévots aveugles se précipitaient à nouveau vers le massacre.
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Le temps rend nulles de telles victoires. Qui se soucie aujourd'hui qu'Hannibal ait gagné à Cannes ? Ou Timour le Boiteux à Ankara ? Ou même Alexandre à Gaugamèle ? Ils ne sont plus que poussière désormais, leurs puissants empires également, et il est sera ainsi des Ottomans et des Espagnols, et de tous les autres à venir qui se lèveront un jour et qui un autre jour retomberont à coup sûr.
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