Qu'on ne naisse pas femme mais qu'on le devienne certes. Mais il semblait qu'on ne le devenait jamais tout à fait. On ne se sentait jamais correspondre exactement à cette figure hyper sexy, adroite, délicate, douce, forte et fragile, gracieuse, mesurée dans ses geste, avec une démarche féline et un sens inné pour accorder ses fringues à la mode. On se sentait toujours par moment pataude, maladroite, inachevée, imparfaite, floue. Humaine donc. Or la femme n'était pas humanité. Elle était perfection. Même pêcheresse ou tentatrice, dans ses défauts et dans le vice, elle était présentée avec quelque chose révélant du sublime.