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3.95/5 (sur 19 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Pico , le 09/08/1908
Mort(e) à : Ronciglione , le 08/07/1979
Biographie :

Tommaso Landolfi (né le 9 août 1908 à Pico, dans le Latium - mort le 8 juillet 1979 à Ronciglione) était un écrivain, un poète et un traducteur italien du XXe siècle. Outre son œuvre narrative, assez singulière, il s'est fait particulièrement remarquer par ses traductions du russe. Bien que peu connu du grand public, peut-être à cause de son langage maniéré et baroque, et parce qu'il s'est maintenu éloigné des principaux courants littéraires italiens de l'après-guerre, il est considéré comme l'un des grands écrivains italiens du XXe siècle.

Il naquit dans une famille noble à Pico Farnese (aujourd'hui dans la province de Frosinone, mais alors dans celle de Caserta). C'est entre Pico, Rome et la Toscane qu'il a passé son enfance et son adolescence, marquées par la mort prématurée de sa mère, quand le futur auteur n'avait que deux ans. Il fit ses études universitaires d'abord à Rome puis à Florence. En 1932 il passa une maîtrise de langue et littérature russes, avec une thèse sur la poétesse Anna Akhmatova. Il collabora avec des revues de Florence, comme Letteratura et Campo di Marte, et plus tard il commença à publier aussi dans des revues de Rome (Occidente, L'Europa Orientale, L'Italia letteraria, Oggi). En 1937 il publia le volume de récits Dialogo dei massimi sistemi, que suivirent Il mar delle blatte e altre storie et le roman La Pierre de lune, tous les deux en 1939.
Il fut emprisonné à Murate (Florence), pendant un mois, à cause de son opposition au régime fasciste. Après la fin de la guerre il reprit son activité littéraire, avec des oeuvres comme Récit d'automne (Racconto d'autunno, 1947); Sinon la réalité (Se non la realtà, 1960); Le labrene (1974), A caso (1975). En même temps il fit preuve d'une activité intense en traduisant les auteurs russes et allemands (Gogol, Pouchkine, Novalis, Hofmannstahl) et il collabora avec des publications comme Il Mondo, dirigé par Mario Pannunzio, et le quotidien Corriere della Sera, dans les décennies suivantes.

À l'exception de brefs séjours à l'étranger, sa vie s'écoula entre Rome, les maisons de jeu (San Remo et Venise) et sa résidence de famille à Pico. Il cultivait soigneusement sa réputation de dandy romantique, comme l'avaient fait Byron ou Baudelaire.

Bien qu'il se soit maintenu volontairement à l'écart des cercles intellectuels et mondains, son travail a été très apprécié par des auteurs comme Eugenio Montale et Italo Calvino, qui a édité une anthologie de son oeuvre en 1982.
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Citations et extraits (7) Ajouter une citation
Dans un quartier écœurant d'une vie elle-même écoeurante à bien des égards, au premier étage d'une maison bourgeoise, deux vieilles filles vivaient avec leur vénérable mère. Le lecteur appréciera que je n'éprouve pas le besoin, impérieux pour tant d'autres, de décrire minutieusement un pareil endroit! Il y aurait de quoi mettre les nerfs en pelote aux mieux disposés
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Or le singe en tant qu'animal avait droit, sans aucun doute, à une plus grande indulgence, mais en même temps, et de nouveau en tant qu'animal, il méritait une plus grande sévérité et excluait les vains scrupules. Puisque Dieu créa les animaux soumis à l'homme et pour son bien-être. Donc, les deux exceptions se compensaient. "L'hostie consacrée" s'exclama Tostini pour finir "non seulement brisée, mais brisée par des dents bestiales, l'autel du Christ souillé!..." La conclusion était claire : pouce vers le bas.
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Lilla, intimidée, émit une série de glapissements, et de petits mots imprécis comme " moi je dis", "vraiment", " tu as compris" et autres termes de ce genre, dont le sens général était qu'il ne fallait pas prendre tout cela au sérieux parce que, en fin de compte, les animaux, ça se comprend, sont des animaux.
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Comme en réponse à ces pensées, je me sentis alors regardé, impression on le sait désormais, habituelle dans cette maison. Je n’aperçus cependant personne derrière moi ; en revanche j’aperçus, pendu au mur à ma droite, un portrait somptueusement encadré et recouvert de tarlatane. Je le voyais sans doute depuis un moment du coin de l’œil, mais sans en rendre conscience et cela pouvait expliquer mon impression.
C’était un portrait à mi-buste d’une jeune femme qui fixait celui qui la regardait ; une huile quelque peu noircie, mais pas au point de masquer les détails. La femme était vêtue à la mode des dernières années du siècle passé ou des premières de celui-ci [...]
Mais plus vif et plus troublants, ses grands yeux sombres au regard profond me semblait avoir un regard commun avec celui du vieillard, donc avec celui des chiens : la même tristesse habitait ce regard, de manière plus impérieuse encore, bref le même égarement ancien et misérable, pour ne pas dire plus simplement le même désespoir. Caractère qui devait pourtant dériver d’une parenté plus subtile que celle du sang, s’il alliait ici hommes et bêtes. Et cependant ces yeux, quels infinis langages ils tenaient aux sens et au cœur !
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Je débouchai enfin sur un palier de bois avec balustrade, d’où descendait un escaler également en bois ; celui-ci faisait un coude, découvrant les deux murs d’un vaste atrium surmonté d’une verrière. Le palier rejoignait, d’autre part, une petite voûte dans l’épaisseur de la muraille, au delà de laquelle on apercevait une brève enfilade de pièces. Ma première intention, dans toute cette traversée, était bien de rejoindre au plus vite la salle du rez-de-chaussée, seul lieu de la maison que je connaisse déjà et où j’espérais trouver quelqu’un ; une main invisible semblait même m’avoir assisté en laissant précisément ouvertes les portes par lesquelles je devais passer, me traçant pour ainsi dire la route. En dépit de cela, je fus pris par la curiosité ; mes précédents détours ne m’avaient pas permis de me faire une idée quelconque de la disposition de la maison ; bref au lieu de descendre l’escalier, je m’engageai au-delà de la voûte.
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Et de cette façon, d'abdication en abdication, par délicatesse, j'ai perdu ma vie.
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Que m'importe tout cela, m'écrivit Adele aussitôt après, maintenant tu es là-bas et tu peux entreprendre une belle œuvre qui nous consolera de tout. Si tu avais besoin de cette expérience pour un tel résultat, personnellement je ne regrette rien.
Mais la honte n'est pas la mère des belles œuvres.
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