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Critiques de Toni Maguire (278)
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Ne le dis pas à maman

C'est avec émotion que je referme ce livre. Je ne comprendrai jamais comment un père peut abuser sexuellement de son enfant... et je ne comprendrai jamais comment une mère, au courant des agissements de son époux, laisse faire cette abomination...



Toni Maguire est au chevet de sa mère, Ruth, qui ne va pas tarder à rendre son dernier souffle. La petite Antoinette (le prénom de Toni) refait surface et les souvenirs - cauchemardesques - surgissent : les viols répétés du père, la vie en dents de scie de cette fillette, rejetée par tout le monde, d'abord parce qu'elle a une apparence physique prêtant aux moqueries (vêtements trop petits, hygiène douteuse...) et ensuite parce qu'elle est "celle qui a bien voulu faire ça avec son père", au point de tomber enceinte. Bien entendu, on ne la croit pas, elle n' a pas droit à la parole, y compris lorsque le père avoue. Quant à la mère (peut-on encore employer ce terme ?), elle est pathétique. Elle soutient son mari, l'admire même tout en ayant peur de ses réactions. Car le père a une double facette : de gentil, courtois, charmeur, il se transforme très vite en cet être diabolique qui fera subir les pires sévices à son enfant.



Toni vient chercher une chose en se rendant au chevet de Ruth : qu'elle avoue, qu'elle s'excuse, qu'elle lui demande pardon... Piètre consolation me direz-vous, mais ô combien utile pour qu'Antoinette retourne se cacher au fin fond de sa mémoire et que Toni puisse enfin de (re)construire.



Ce livre a certainement servi de thérapie à l'auteur. Il est important dans la mesure où il peut également aider d'autres personnes en leur montrant qu'elles ne sont pas coupables. Car c'est bien là le cœur du problème. Non seulement ces victimes sont souillées, sont brisées, mais encore on les accuse avec ces petites phrases assassines du type : "après tout, elle a bien dû l'aguicher". Je mettrais tout ce petit monde à l'ombre moi, et je mesure mes propos !
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Personne n'est venu

En octobre, j'ai lu un roman bouleversant : L'heure des oiseaux, qui narrait l'histoire d'une fillette de 8 ans ayant grandi dans le tristement célèbre orphelinat de l'ïle de Jersey.

L'histoire se déroulait en 1959, et le scandale a bien tardé à éclater, en 2008, suite aux révélations et plaintes d'anciens pensionnaires..



Voulant en savoir plus sur le Haut de la Garenne, nom de l'établissement, j'ai voulu lire Personne n'est venu, ouvrage auto-biographique de Robbie Garner.



Notre cerveau a cette capacité d'effacer de notre mémoire les souvenirs les plus traumatisants, et c'est ce qui est arrivé à Robbie, qui avait tout oublié de ce grand pan de son enfance (de 5 à 15 ans), jusqu'au jour où le bâtiment maudit est montré aux informations.



***



"La chape de plomb dont j'avais recouvert mes sentiments se fissura. Sans cette barrière protectrice, mes souvenirs affluèrent : les coups, les viols, les humiliations et tous ces actes d'une cruauté impensable.

Ces souvenirs que j'avais réussi à endiguer pendant tant d'années exigeaient mon attention".



***



Et au moment où il voit le présentateur devant l'établissement, une phrase lui vient à l'esprit : "moi aussi, j'ai vécu là-bas".



Alors il a fouillé dans ses souvenirs, s'est revu avant l'orphelinat.. c'était pas vraiment génial, loin s'en faut.

Gloria la mère, mène une vie dissolue et se fiche de ses enfants, Robbie, 5 ans, l'aîné,John 8 ans, et le petit Davie, 3 ans. La petite Denise, nouveau-né, est "installée" dans un tiroir de commode.

Mais les garçons se débrouillent pour faire de leur vie une presque fête, après tout ils sont ensemble.... je n'en dis pas plus.



Suite à un événement funeste, les Services Sociaux viennent s'emparer des trois garçons et de Delphine, pour les emmener, John au pensionnat du Haut de la Garenne, Robbie et Edie dans un autre orphelinat tenu par des religieuses, le Sacré-Coeur, où se retrouve également la toute petiote, mais côté filles.



Je n'avais pas entendu parler de celui-ci, mais il n'est pas mieux que l'autre... je vous laisse découvrir.



Un excellent ouvrage pour qui s'intéresse à ces faits relativement récemment découverts. On souffre pour tous ces enfants et nourrissons.



L'auteur n'est pas écrivain, sauf erreur, donc ne vous attendez pas à des figures de style stupéfiantes.

Il parle avec ses mots, ses mots d'adulte pour décrire tout ce qu'il a vécu étant enfant, avec une sorte de détachement.



On connaît tous ce phénomène. Il arrive qu'en parlant de nous-mêmes, en évoquant des souvenirs douloureux, c'est presque comme si on parlait de quelqu'un d'autre.

En tout cas, j'ai eu cette impression. Robbie raconte ses souvenirs, mais continue de se préserver, et ça se sent. Un mécanisme de défense...



De ce fait, j'ai moins été étreinte que par ma lecture de L'heure des oiseaux, mais c'est normal.

À souligner le gros travail de Maud Simonnot, puisque j'ai retrouvé dans ce livre-ci tout ce qu'elle raconte dans son roman.



Je ne regrette pas d'avoir lu Personne n'est venu et j'espère que d'autres me suivront en le lisant..



.
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Ne le dis pas à maman

Révoltant. Aucun autre mot ne me vient à l'esprit en refermant ce livre.

Ce roman, est à mon avis, plus qu'un témoignage, c'est un exutoire pour l'auteur.

Comment construire sa vie après une telle enfance ? Comment faire confiance, autant aux autres qu'en soi-même ?
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Ne le dis pas à maman

Tout a été dit déjà et pourtant vous commencez cet ouvrage ,ne le lâchez pas ,

Impossible : ————atterrée et révoltée , jusqu'à la fin ——-



Comment décrire les sentiments qui vous envahissent à la lecture de ce temoignage poignant, si douloureux , une autobiographie dont j'espère que l'auteur s'en est servie comme d’une thérapie ?



Comment décrire l'enfance de cette petite fille violée par son monstre de père, un tortionnaire abject pendant des années , dès l'age de six ans , battue, abusée , terrorisée , renvoyée de la maison, une enfance brisée à jamais , utilisée comme une marionnette docile entre les mains de ses parents ?



«  Non seulement je n'avais rien , mais « je n'étais rien », frappée , à être forcée de boire du whisky et à endurer de telles tortures mentales ».



Exclue par sa famille, ses grands- parents, oncles , tantes ....nous étions dans les années 50, il faut replacer cette histoire dans son contexte , n'est ce pas !



Pourquoi sa mère un être faible , par son silence distant, son déni, opaque , égoïste encourageait -elle la tyrannie?



Pourquoi se réfugiait - elle dans le déni ? « Elle était prête à tout sacrifier pour garder l'homme qu'elle avait épousé ... »



Comment vivre avec cette mère qui se voile la face devant l'horreur ?



Comment deux personnes qui s'étaient tant aimées avaient pu à ce point ignorer l'enfant qu'elles avaient conçu ensemble ?



Ouvrant la voie à des années de délits sexuels et mentaux graves ..



Autant de questions qui nous sautent au visage à propos de ce témoignage cruel , précieux, douloureux, effarant et effrayant , qui fait venir les larmes aux yeux.....



Elle endurera ces tortures sexuelles et mentales en secret et ne pourra compter que sur elle ....



Dans un style clair et précis, sobre, sans voyeurisme ce récit autobiographique que j'ai failli abandonner lors de nombreux moments de lecture , on en a envie de crier «  Fuis » « , Fuis ».....



Et surtout comment refaire surface et Pardonner à son entourage ?



Une lecture éprouvante qui ne laisse pas le lecteur indemne !

Une impression nauséeuse , malsaine ....pénible ....

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Ils ont volé mon innocence

C'est toujours avec le cœur au bord des lèvres que je lis ce type de textes. Mais si cela me donne la nausée, allez-vous me répliquer, pourquoi continuer à les lire et à en parler ? Tout simplement parce qu'on ne dénoncera jamais suffisamment les sévices que subissent ces pauvres petites victimes innocentes. Car ceci n'est pas fictif. Je vous accorde qu'un roman, une fiction sur ce sujet serait de la perversité et du voyeurisme. Mais la petite Madeleine existe réellement. Celle-ci, retirée à sa mère qui, selon les services sociaux, ne pouvait pas s'en occuper, s'est retrouvée dans un orphelinat. Cinq ans, c'est l'âge où l'on joue à la poupée, où la naïveté fait fondre n'importe quel adulte normalement constitué... Mais qui sont donc ces hommes à l'esprit si tordu ? Comment, oui, comment peut-on avoir ne serait-ce que l'idée d'abuser ainsi d'un si petit être ?



À chaque page tournée, le lecteur se dira que cela va cesser, qu'on ne peut pas laisser faire impunément ces détraqués, ces cinglés qui ne méritent même pas leur association au genre humain. Pourtant, on va sombrer dans l'horreur, tout comme Madeleine pour qui l'on ne peut qu'avoir de la compassion. Il m'est avis qu'on ne peut qu'à peine s'imaginer la torture, la douleur, le ressenti qu'elle a pu éprouver (sauf à avoir subi le même sort).



J'ai retrouvé la "patte" de Toni Maguire. Avec son roman autobiographique, "Ne le dis pas à maman", elle avait déjà dénoncé ce type de pratiques. Là, elle utilise son art au service des autres. J'admire son courage et celui de toutes ces victimes qui osent sortir de l'ombre. Certaines, malheureusement, ne pourront jamais témoigner. Elles ont choisi de quitter ce monde, ce corps souillé, avili, cet esprit prisonnier de ce carcan, de ce fardeau bien trop lourd à porter. D'autres sont tombées dans la déchéance, usant de substances pour "oublier". C'est avec une écriture sans fioritures, avec des mots choisis, durs, choquants qu'elle fait passer ce témoignage. Mais rien ne sera jamais aussi difficile que la reconstruction de tous ces martyrs.



Je vous invite vivement à lire ce livre, vous l'aurez compris.



Je remercie Toni Maguire pour son cran ainsi que City Editions pour ne pas avoir eu froid aux yeux.
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Ne le dis pas à maman

Sordide, glauque, révoltant, terrible…….

C’est véritablement l’horreur qu’a vécue Toni Maguire.

Abus et violence du père, indifférence de la mère, rejet de la famille, mépris de la société, et malgré tout…l’amour pour sa mère qu’elle veille jusqu’à son dernier jour alors que tous ses souvenirs de cauchemar lui reviennent et qu’elle espère toujours une excuse ou une explication.

Et dire que chaque jour des enfants subissent pareille infamie.

Pourquoi lire ce genre de livre ?

Parce que je l’ai trouvé sur un vide grenier, mais ce n’est pas une excuse.

Pour ne pas ignorer que ça existe.

Pour permettre à des enfants abusés de ne pas ressentir la honte toute leur vie.

Pour rester vigilent.

Par compassion pour Toni Maguire et pour toutes les petites filles qui subissent cela.

Un livre refermé avec un sentiment d’écoeurement et de gâchis mais aussi d’impuissance.

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Ne le dis pas à maman

J'ai cru que je n'arriverais jamais à finir ce livre tellement il est poignant.



Ce livre raconte l'histoire d'une jeune fille qui a été abusée pendant sept ans par son père, sans que personne ne soit au courant à par sa mère qui a préféré garder le secret.

Pendant sept ans elle sera délaissée par ses parents avec des vêtements trop petits, sale, déchirer, elle sera injustement traitée par le père qui en plus de la violer, la bat, mais aussi par sa mère qui n'a d'yeux que pour son mari et qui refoule son comportement vis-à-vis de sa fille.



Une fois les langues délier et les aveux du père fait à la police, Toni va devoir subir les comportements de tous ces gens qui seront contre elle (ils disent tous que si elle n'a rien dit pendant toutes ces années, c'est qu'elle était complice de ce que lui faisait subir son père). Et pourtant cette jeune fille une fois devenu adulte arrive à pardonner à sa mère, qui se meurt dans un hospice.



Comment fait-elle pour réussir à pardonner? comment a-t-elle reussit à ce reconstruire après tout ça?

Une histoire émouvante, poignante!
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Ne le dis pas à maman

J'ai longuement hésité à lire ce témoignage, ayant du mal avec le sujet (viol et inceste), la dernière fois que j'avais tenté une lecture sur ce thème j'avais abandonné en cours de route. Il s'agissait de "La proie" de Martine Ayotte, sur lequel j'avais quand même écrit un billet, surtout pour éviter sa lecture aux âmes sensibles tellement j'avais été choquée par les descriptions atroces et répétées des sévices subis par l'auteure. Je m'interrogeais sur l'utilité pour une victime de lire ce livre au risque d'être encore plus traumatisée.

Toni Maguire, même si elle a subi elle aussi ces horreurs, en parle avec beaucoup plus de pudeur, et à mon sens, elle a su exprimer toute la complexité des sentiments qui assaillent la victime de tels actes : pourquoi me fait-il cela, pourquoi ma mère m'en veut-elle au lieu de me défendre, pourquoi est-ce moi la coupable aux yeux du monde, dois-je pardonner, et à qui ?

Au chevet de sa mère mourante, toutes ces questions et ces doutes enfouis par Toni pour réussir à poursuivre sa vie vont soudain resurgir par la voix d'Antoinette, la fillette qu'elle était dans les années 50 en Irlande du Nord et en Angleterre. Antoinette veut des réponses, à défaut d'excuses qui ne viendront jamais. Les souvenirs déferlent, et Toni ne peut les contenir, c'est cet exutoire qui la conduira à écrire ce témoignage sur son calvaire.

La père abusif sera finalement condamné après avoir "malencontreusement" mis sa fille enceinte à l'âge de 14 ans, grossesse à laquelle sera mis fin par un avortement tardif qui manquera de lui coûter la vie...et la condamnera elle aussi, à ne pas avoir d'enfants par la suite.

Le récit prend place dans les années 50-60, et à cette époque il était encore plus difficile pour une victime d'inceste (ou de toute violence sexuelle d'ailleurs) de s'exprimer. En général, les proches "savaient", mais on préférait garder le couvercle bien fermé, surtout quand les faits se produisaient dans des familles de notables, où un scandale de ce type était inimaginable, on se disait que ça passerait, que la victime oublierait, ou que ma foi, si ça lui arrivait elle devait aussi y être pour quelque chose n'est-ce pas ? Et les mères ? Certaines, comme celle d'Antoinette, préféraient se raccrocher à l'image de l'homme dont elles étaient tombées amoureuses et ne pas admettre qu'il pouvait se livrer à de tels actes, donc même si les victimes parlaient, on niait leur parole, allant jusqu'à les forcer à se rétracter. D'autres se taisaient par peur de violences sur elles-mêmes, ou pour que le mari n'aille pas en prison, faisant perdre un revenu. Mais quelles que soient les raisons de leur silence, maintenant ou à l'époque, il n'est pas excusable à mes yeux : une mère a le devoir de défendre son enfant, et la société a le devoir d'écouter les victimes et de punir ou tout au moins éloigner et soigner leurs bourreaux.
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Ne le dis pas à maman

Difficile de poser une critique sur le témoignage d'une vie... d'autant plu si celui-ci raconte l'horreur d'une enfance trahie par un père sensé être un protecteur et non un prédateur. Difficile également de juger de la capacité de résilience d'une femme qui choisi la plume pour exorciser ses tourments. Une témoignage poignant, troublant, bouleversant. Ne sort pas indemne le lecteur qui choisi cet ouvrage. Il faut de suite avoir une oeuvre plus légère à se mettre sous la main pour s'enlever les images déchirantes de la tête.
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Ne le dis pas à maman

Ne le dis pas à maman fut une lecture difficile pour moi, car il s’agit d’un témoignage d’une souffrance abjecte que peuvent infliger certains parents à leurs enfants.

Je ne suis pas très fan de ce genre de témoignages, cela a un côté de voyeurisme que je n'aime pas, mais je ne voulais pas non plus les ignorer. En plus les nombreuses critiques très éloquentes ici et ailleurs avaient éveillé ma curiosité. Puis, la couverture du livre me permet de répondre à un item qui fait partie du Challenge Multi-Défis…



Dès le début de l’histoire j’étais saisie par le style de Toni Maguire. C’est un style qui se lit d’une manière très fluide et agréable, sauf que c’est pour écrire les atrocités vécues par un enfant. Quel contraste !



Dans ma lecture, je suis passée par plusieurs émotions entre la colère, l’horreur, la révolte, la tristesse et l’empathie pour cette petite fille qu'on a envie de protéger et aimer. On ne termine pas ce livre dans l’indifférence. Il en faut du courage pour écrire ce qu’elle a vécu. Avec beaucoup de franchise et de pudeur, Toni Maguire nous raconte les viols de son père et la maltraitance de ses parents, qu’elle subissait dès l’âge de 6 ans. Sa mère était au courant, mais elle n’a jamais su intervenir et protéger sa fille contre ce père alcoolique et violent. S’en suit aussi l’incompréhension et rejet de tous ceux qui entouraient cette petite fille.



Ce qui m’avait le plus touché c’est que, malgré tout, l’amour qu’elle a pour sa mère était resté quasi intact. L’enfant en elle ne demande qu’à être aimée. J’étais aussi touchée par son sentiment de culpabilité. J’avais déjà lu des articles à ce sujet, les victimes se sentent toujours coupables… C’est troublant de lire comment ce sentiment peut prendre le dessus sur le raisonnement… On sent que ce livre était une thérapie pour Toni Maguire, j’espère que ce livre a permis à l’auteure de déculpabiliser et de se dire qu’elle n’y était pour rien.



Ce qui m’avait révolté le plus c’est que l’entourage, au courant de ce qui se passait, n’en faisait rien ou accusait la victime au lieu de la protéger sous l’excuse « que dira-t-on… ». Il est difficile de comprendre ce genre de comportement. C’était dans les années 50, mais malheureusement ça arrive encore à nos jours…



Un livre à lire quand l’état de l’esprit le permet…

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Ne le dis pas à maman

Une lecture on ne peut plus difficile, car une fois encore c'est un témoignage de la souffrance innommable que peuvent infliger certains parents.



Je ne suis pas friande de ce genre de livre, vous pourrez tous le concevoir car la douleur d'un enfant n'est pas un plaisir, loin de là. Mais ce que je trouve intéressant dans ce genre de témoignage c'est la force dont fait preuve la victime, cette capacité à se relever sans cesse malgré les coups et les brimades physiques et psychologiques.



L'amour qu'un enfant vous à ses parents n'a pas de borne, il reste même avec les années et il revient après chaque erreur qu'elle soir immense ou ridicule.



Tony Maguire nous raconte la terreur qu'a été son enfance et son adolescence avec beaucoup de pudeur et de franchise, elle ne peu que nous interpeller et nous ramener à notre propre histoire d'enfant et aujourd'hui de parent.



Une lecture dérangeante, qui met en colère mais aussi très touchante. Une belle leçon de courage qui relativise tous les petits bobos du quotidien.



Un livre que je suis heureuse d'avoir lu mais également heureuse d'avoir terminé.
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Ne le dis pas à maman

Hélas vraie, cette histoire ne peut qu'être lue sans s'arrêter. On a du mal à imaginer que cette petite fille ait pu un jour écrire son histoire; c'est terrifiant, mais je pense qu'elle aimerait savoir que nous la croyons et que nous ne pouvons que condamner une fois de plus le monstre qu"était son père!
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Ne dis rien à personne

Histoire vraie. Une de plus, qui témoigne de maltraitance parentale, de misère sociale et d'un voisin pédophile qui va abuser d'une adolescente de de 8 à 13 ans, avec menaces et culpabilisation. La suite est prévisible. La pauvre fille, va bien sûr être enceinte. Et comme une fois ne suffit pas, il va à nouveau remettre ça et Marianne, à 15 ans, devra à nouveau faire adopter son deuxième bébé à la naissance, essuyant les coups de son père, et la lâcheté de sa mère. Cette histoire va heureusement finir mieux qu'elle n'a commencé. Nous sommes en Angleterre dans les années 50/60. Que dire de plus ? Ça me fait penser aux nombreux films de Ken Loach. Le climat social est détestable. Tout cela nous fait relativiser nos petits malheurs. C'est une écriture fluide, claire. Un livre que je conseille à tous ceux que le sujet intéresse.
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Ne le dis pas à maman

Cela faisait plusieurs fois que je passais devant la couverture de ce livre et que j’hésitais… Bêtement j’avais l’impression de faire du voyeurisme, de violer l’intimité de l’auteur en me plongeant dans cette lecture, qui je l’espère l’a aidée à faire face aux démons de son passé…





Soyons honnêtes, un livre comme ça, ça ne se juge pas. De toute façon, en vous lançant dans cette lecture, vous savez pertinemment à quoi vous attendre. Si vous ne voulez pas vous engagez sur cette pente là, très bien, personne ne vous force ! Inceste, pédophilie, violences physiques et mentales, maltraitance, tortures psychologiques, ignorance, abandon et j’en passe, voilà le cocktail sympathique dans lequel vous vous plongez lorsque vous ouvrez “Ne le dis pas à Maman” ! Je comprends que certains ne voudront pas aller plus loin… Ils rateront certainement quelque chose.





L’histoire commence comme ça : alors qu’elle est au chevet de sa mère qui est au bout du rouleau, Toni (Antoinette), jeune trentenaire fait face à ses douloureux souvenirs d’enfance. Elle n’attend qu’une seule chose : que sa mère lui demande pardon.





Ses souvenirs resurgissant violemment, Toni est contrainte de se plonger dans son passé : Antoinette a 6 ans quand son papa la touche pour la première fois. Perturbée par ce qui lui arrive, la petite fille en parle à sa maman persuadée qu’elle va la protéger, mais ses espoirs tombent vite dans l’oubli lorsqu’elle se rend compte que cette dernière ne fera rien pour empêcher ça. Si son calvaire physique va durer un sacré bout de temps, que dire de son calvaire psycologique, des tortures physiques et mentales que cette petite fille va subir des années durant ?!





Dans un format romancé, Toni Maguire nous raconte son supplice avec dignité et courage. C’est un témoignage poignant, bouleversant, on a envie de sortir cette petite fille de là, de la protéger, de la câliner, de lui dire que c’est fini, que tout va bien se passer désormais. Malheureusement, personne ne sera là pour la sauver. Même pas sa propre mère qui se rend, malgré elle ou pas, complice de l’enfer vécu par sa fille. Désarmée, dépitée, seule, Antoinette sera la marionette du scénario sordide orchestré par les deux personnes censées l’aimer le plus au monde : ses parents. Comment se construire sur de telles bases ? Et pire encore, comment se reconstruire lorsqu’on a subit un calvaire pareil ? J’ai eu la gorge nouée et les larmes aux yeux tant de fois en tournant les pages de ce livre…





Petit à petit, ses parents l’enferment dans un carcan psycologique où honte et culpabilité se tirent la bourre pour la première place. Contrainte au silence et à la torture mentale, il faudra attendre l’inconcevable, l’impasse pour qu’elle parle mais son cauchemar n’a pas de limites. Nous sommes dans les années 50, les enfants sont des menteurs, les apparences doivent être sauvées coûte que coûte, la société ne tolère pas ce genre de dérapage. Rejettée, humiliée, écrasée par la douleur, elle finira par sombrer dans la dépression. Etonnant non ?!





Ce qui est complètement dingue dans cette histoire, c’est l’amour inébranlable qu’Antoinette portera à sa mère jusqu’au bout malgré sa trahison. Cela m’a fait penser au syndrôme de Stockholm même si je ne sais pas si on peut parler de cela ici, mais la force de cette relation est ahurissante. Je crois que c’est ce qui m’a le plus perturbé. On est dans une situation où la colère, la révolte, la rebellion n’ont même pas de place, cette petite fille n’a plus de repères, elle est dans un tel manque affectif, qu’elle fait tout pour se sentir aimée, la moindre caresse, le moindre regard deviennent des petites victoires. Elle développe des mécanismes de survie qu’aucun enfant ne devrait avoir à penser : s’effacer le plus possible, se faire la plus petite possible… C’est …pfff il n’y a plus assez de qualificatifs pour décrire l’enfance de Toni Maguire.





Tout ça pour dire que c’est un récit qui ne laisse pas indifférent, stupéfiant d’horreur, terriblement triste et révoltant. Un témoignage qui doit être lu à mon sens. ça c’est sur, ça remet les idées en place ! Je tire évidemment mon plus grand chapeau a Toni Maguire pour son courage, sa force et sa pudeur, ça n’a pas du être un exercice facile… Bravo, bravo, bravo. On aimerait oser esperer que de telles histoires ne se répètent pas aujourd’hui et pourtant…
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Ils ont laissé papa revenir

J’ai fait la connaissance d’Antoinette, dit Toni, en 2017, à travers son témoignage poignant Ne le dis pas à maman. Toni racontait alors l’enfer de son enfance, lorsqu’elle était encore une petite fille qu’abusait un père abject, sous les yeux effarés d’une mère impassible. Depuis, Toni a osé parler et raconter son histoire et son père a été incarcéré. Mais sa peine de prison n’excède pas la peine commise à Toni durant toutes ses années. Aussi, lorsqu’il s’apprête à sortir, après seulement quelques années sous les barreaux, Toni redoute son retour.



Ils ont laissé papa revenir raconte donc la suite des malheurs de Toni. Alors que la jeune adolescente a retrouvé un semblant de vie normale aux côtés de sa mère, qui lui témoigne plus d’amour qu’elle ne l’a fait de toute sa vie, l’ombre du retour de son père plane en permanence au-dessus d’elles. Jusqu’au jour où il se matérialise réellement dans leur salon. Toni est à la fois bouleversée, en colère, triste, apeurée… autant de sentiments qui se mélangent en voyant son bourreau, de nouveau sous le même toit qu’elle, malgré tous les abus qu’il lui a fait subir. Ce qui attriste particulièrement la jeune fille, c’est l’attitude de sa mère, consentante et heureuse de retrouver ce mari, qui a pourtant détruit leur famille. Toni ne supporte pas ce portrait trompeur d’une vie de famille normale et décide de les quitter, alors même qu’elle n’a pas encore atteint la majorité.



J’avais été bouleversée en lisant Ne le dis pas à maman. Ici, mes sentiments sont tout autre. Je suis plutôt en colère et dépitée par cette administration judiciaire qui ne fait que très peu de choses pour protéger les personnes qui sont en danger et/ou venger ceux qui ont tant soufferts. Le père de Toni a été incarcéré seulement quelques années, qui ne correspondent même pas au nombre d’années total où il a abusé de sa fille. C’est une injustice tellement grave, qui prouve que le viol est minimisé, l’inceste davantage, alors qu’ils causent des troubles psychologiques graves chez les personnes qui en sont victimes. D’ailleurs, j’aurais apprécié lire des considérations plus générales sur ces thématiques, pour prévenir et mettre en garde les lecteurs contre ce genre de pratiques, qui est bien plus répandues que ce que l’on pourrait croire.



Depuis le premier volume, Toni a grandi, muri, évolué. Elle prend maintenant pleinement conscience des actes de son père et du comportement de sa mère, ainsi que du rejet commun qu’ils lui opposent, sans explication rationnelle. S’en est déchirant. D’autant plus que Toni continue à garder l’espoir que l’un comme l’autre, ils puissent changer de comportement à son égard et former une famille normale, unie et soudée. Pendant toutes ces années, elle gardera contact avec eux, malgré tout ce qu’ils lui ont fait subir. Était-elle trop indulgente ou trop naïve ? Dans tous les cas, je ne cautionne pas le fait qu’elle revienne régulièrement chez ses parents. Elle va pousser le vice jusqu’à répondre présente lors de leurs derniers moments de vie, à l’aune de leur mort. Un dernier adieu à ces deux personnes qui lui ont gâchées la vie.



Dans son enfance, après avoir été abusée par son père pendant de longues années, Toni revient sur les conséquences de ces actes durant son adolescence. Un témoignage fort et poignant sur le martyr qu'a vécu Toni et les troubles psychologiques qui en résultent.
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Personne n'est venu

J'ai commencé ce livre il y a plusieurs mois ... j'ai dû faire de nombreuses pauses pour reprendre ma vie toute simple mais si douce, entourée de mes trois enfants que je câline régulièrement mais pas encore assez à mon goût. J'avais besoin de revenir à ma réalité pour tenter de digérer celle abominable de Robbie et de ses compagnons d'infortune. Mon petit garçon aura 4 ans dans quelques jours. Il est espiègle et nous fait souvent tourner en bourrique. Je n'ai fait que l'imaginer quelques minutes dans l'orphelinat et mon coeur s'est retourné avant de se serrer. Pauvres pauvres enfants ... Bien qu' athée, je souhaite Enfer et damnation éternelle à ces pourritures qui ont torturé ces enfants.
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Pourquoi personne ne m'a aidée ?

Je m'étais promise de ne plus lire ce genre de roman et regrettais même mon achat. Et pourtant, je l'ai lu d'une traite. Dès les premières pages, j'ai été prise de compassion pour la petite Jackie,mal aimée par sa mère qui la laisse chaque week-end chez son oncle, un homme pervers qui va abuser de son innocence au plus haut point. Je ne pouvais plus lâcher ce livre, tant l'histoire vraie de cette fillette à peine âgée de dix ans m'a transportée par toutes ses galères vécues et en ressortir vivante malgré tout. La fin ne m'a pas franchement surprise, on peut tout à fait comprendre son choix et n'étant pas adepte de ce genre de témoignage, j'en ai été totalement bouleversée par cette lecture.
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Ne le dis pas à maman

Je viens de terminer le livre et je m'interroge encore comment l'auteur a pu rester en contact avec sa mere, et avec son pere jusqu'a la mort de celle-ci...outre le fait d'avoir souffert d'inceste, le manque affectif de toute une famille et le faux jugement de la societe ont contribue a detruire une tranche de vie...ma question va dans le meme sens que le commentaire precedent, comment se refaire apres ces epreuves? Un livre a lire...
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Ne le dis pas à maman

Dans ce témoignage poignant, glaçant nous assistons au début de celui-ci à l'arrivée de Toni (Antoinette) qui est appelé au chevet de sa mère qui se trouve dans un hospice et sa mère va bientôt rendre son dernier souffle.



La proximité de Toni avec sa mère la replonge dans ses souvenirs d'enfance qui sont en temps normal ranger dans un tiroir de la tête de l'auteur. L'auteur nous raconte les viols répétés de la part de son père dès l'âge de 6 ans, sa violence physique, sa mère qu'elle met au courant mais qui lui réponds que c'est de sa faute si son père se met en colère.



Il est également question d'abandon de cette famille à plusieurs reprises car Antoinette est tout de même placé plusieurs fois dans d'autres familles, de négligence également car la petite Toni est vraiment physiquement différente des autres enfants, sa mère ne s'occupant pas vraiment d'elle. La petite Toni doit parcourir plusieurs kilomètres à pied pour aller notamment à l'école.



Une lecture glaçante ou le besoin de faire des pauses durant la lecture se fait ressentir tant Toni Maguire à vécu l'horreur, elle a pourtant alerté différentes personnes afin de s'en sortir mais beaucoup d’entre elles lui ont fermé les portes.
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Personne n'est venu

Un énorme coup de coeur pour ce livre. Une grosse claque que prend le lecteur en découvrant l'horreur qui peut exister dans ces orphelinats.

Après avoir lu ce livre, osez dire que l'humanité existe ...
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