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Critiques de Tonino Benacquista (1376)
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Dieu n'a pas réponse à tout, tome 1

Imaginez un peu ! Dieu, du haut de son immense bureau équipé high tech en écrans de toutes sortes, passe son temps à regarder l’humanité via ses destins individuels. Et de temps en temps, il décide d’intervenir. Mais pas en personne bien sûr : il décide d’envoyer un représentant en le choisissant parmi la liste des décédés.

Ce premier opus nous raconte sous la forme de six historiettes, six exemples de ces interventions divines.

Le schéma narratif est toujours le même. Après avoir été témoin d’une situation dramatique qui va de la possible fin du monde à un drame beaucoup plus intime, Dieu choisit parmi les morts de tous les temps, le spécialiste qui d’après son infaillible intuition (C’est Dieu tout de même !) pourra dénouer le nœud gordien du destin. Freud, Marilyn Monroe, Homère, Louis XIV, Al Capone et Mozart vont donc être mis à contribution en échange de l’exaucement (c’est français, j’ai vérifié) d’un vœu.

La situation initiale de chaque histoire est toujours la même. C’est répétitif, c’est vrai mais un peu comme pouvait l’être certaines séries Tv de l’ancien temps (quand on avait que trois à six chaînes!). D’ailleurs le procédé de la BD, comme le dit Alfaric, pourrait se décliner en une excellent série humoristique.

Ce qui n’est pas répétitif, en revanche, ce sont les situations présentées. Un ingénieur nucléaire qui pourrait décider de l’apocalypse nucléaire, un ouvrier qui veut lutter contre une dictature, des flics en prise avec la corruption de leurs collègues, des sans papiers qui aimeraient que l’on s’occupe d’eux, un expert comptable trop timide, un enfant surdoué qui ne veut pas décevoir son père. On est parfois surpris du choix du personnage intercesseur et de la tournure des événements. La palme revenant, pour moi, à Louis XIV venant en aide aux SDF.

On l’aura compris rien de tout cela ne se prend au sérieux. On est dans une BD humoristique. Elle essaye de faire passer des messages, mais ceux-ci sont quand même un peu évident et très politiquement correct : la démocratie contre la dictature, l’amour contre le mensonge, prendre son destin en main plutôt que se le faire dicter, etc. On est un peu dans des contes de Noël à la Dickens qui peuvent être lus au premier degré par des enfants et avec un second degré ironique pour les parents.

Le format court de ces histoires les rend percutantes mais en limite toutefois la portée et il ne reste pratiquement que le côté comique au dépend de la profondeur. J’ai trouvé ça un peu dommage. J’ai lu la BD avec plaisir, mais aussi avec un petite frustration à la fin de chaque nouvelle dessinée.

Au dessin Barral fait le job. La parodie, il connaît (Baker Street, Philip et Francis) et ses trognes sont encore une fois un régal pour les yeux. Mais, comme pour le scénario, cela reste tout de même très sage.
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13 à table ! 2021

13 à table ! - 2021- 13 auteurs - Éditions Pocket - Lu en décembre 2020 - 5 €



Tout d'abord, je présente le petit mot signé Les Restos du coeur,

"Chères lectrices, Chers lecteurs,



7 ans, en amour c'est dit-on, une étape. Ce premier amour que nous vivons avec le monde du livre passe cette année ce cap symbolique. Nous nous retrouvons pour cette 7è éditions de "13 à table ! ", avec toujours autant d'envie et d'engagement de toute la chaîne du livre, des métiers artistiques aux métiers techniques. Depuis le début de cette aventure, près de 5 millions de repas supplémentaires ont pu être distribués aux personnes accueillies par les Restos du Coeur, grâce à eux, grâce à vous!

Un premier amour est le thème de cette éditions, partons cette année alors sur les routes de nos sentiments et de nos sensations".



Bonjour à vous !

C'est le premier livre de nouvelles "13 à table" que je lis, j'ai vu qu'il y en avait déjà eu six ! Chaque livre acheté procure 4 repas aux restos du coeur, donc un bon moment de lecture et une B.A. en cette fin d'année 2020 sinistre pour tellement de gens.



Je ne ferai pas une chronique de chacune des 13 nouvelles de 13 auteurs-autrices différents-es, autour du thème "un premier amour".



Dans l'ensemble, je les ai bien aimées, plus particulièrement celle de :

Jean-Paul Dubois - Une belle vie avec Charlie - elle arrache des larmes.

Frank Thilliez - Un train d'avance - un voyage étonnant dans le temps François D'Epenoux - 1973, 7è B - touchante



J'ai moins apprécié celle de :

Maxime Chattam - Big Crush ou le sens de la vie, le style peut-être.

Philippe Besson - Un film de Douglas Sirk - je ne saurais dire pourquoi.



Dans l'ensemble j'ai lu ce livre avec plaisir, il ne faut pas croire que ce sont des histoires à l'eau de rose " tout ne finit pas bien dans le meilleur des mondes, loin de là.



J'ajoute que la couverture est de Riad Sattouf, un ciel bleu, un nuage blanc qui sert de coussin de lecture à un personnage allongé à plat ventre et lisant, 3 coeurs rouges au-dessus de sa tête et un peu plus bas, la Terre.



Un livre à s'offrir, à offrir, une bonne action et un bon moment de lecture, voilà qui permettra à 4 personnes de faire un bon repas , n'hésitez pas.





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Des Salopes et des Anges

"Il y a dans le droit à l'avortement de la femme, une revendication élémentaire, physique de liberté." Gisèle Halimi.

Gisèle Halimi obtint l'acquittement d'une mineure de 17 ans, après un avortement suite à un viol, en octobre 1972( permettant de remettre en cause, la loi de 1920, contre l'avortement...)





La force de cette BD est de parler de l'avortement de façon bouleversante (Marie Louise Giraud, condamnée à la peine capitale pour avoir pratiqué des avortements, le manifeste des "343 salopes" rédigé par Simone de Beauvoir, et en 1973, le combat du MLAC: Mouvement pour la Liberté de l'Avortement et la Contraception")

Et de façon...amusante!

-"On ne peut rien faire après 12 mois de grossesse, euh , 12 semaines!





Le MLAC organisait des départs en car, pour l'Angleterre ou la Hollande ( La France toujours en retard?) C'est l'histoire de 3 femmes enceintes.

Maïté 22 ans, chez son médecin, apprend qu'elle est tombée enceinte (comme tombée malade, drôle d'expression?)

- C'est pas drôle docteur, c'est quoi la bonne nouvelle?

Et "son Jean Paul" qui ne veut pas du lardon... Pas de salade!





Anne Sophie, oisive et enceinte de son amant sans que le mari, chef de clinique à Neuilly, n'ait diagnostiqué quoi que ce soit...

- Tu veux du paracétamol, ma chérie?





Odile, cheveux courts, et militante dans l'âme, même au lit!

-"Mon corps m'appartient! Et le machisme tue tous les jours.

-Calme toi, Odile. On a juste tiré un coup, rigole le mec".





-"Il m'arrive quelque chose de terrible, fait Odile à ses copines"...

-Tu t'es fait exclure du parti? T'as couché avec un réac? Tu vas voter Giscard? Et d'autres réactions perfides comme:

- Sa famille dit que je me suis fait engrosser pour lui mettre le grappin dessus! Et ces 50 pauvres femmes, dans le bus, qui:

- Tout ça, c'est la faute à mes parents

- C'est la faute à ce salaud ( Maïté pleure en pensant à Jean Paul)

- C'est ma faute à moi...

- Euh, c'est quand la pause Pipi?





Cependant, voilà Jean Paul qui poursuit Maïté pour lui dire de ne pas avorter et qu'il...l'aime. Mais, personne dans le bus, n'entend le malheureux qui klaxonne et hurle...

“Aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l’avortement (...). C'est toujours un drame et cela restera toujours un drame. ” Simone Veil / Discours à l'Assemblée nationale - 26 novembre 1974





"Si on écoutait les opposants à l'avortement, on tricoterait des brassières aux spermatozoïdes". Guy Bedos

Et...euh, j'avais une blague sur l'avortement mais j'ai décidé de ne pas la garder! Pardon.
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La Maldonne des sleepings

La mort à Venise ?



Le train de nuit à destination de Venise va partir. Attention à la fermeture des portes. Attention au départ.



Si vous aspirez à un voyage romantique le personnel navigant est au regret de vous informer que vous vous êtes trompé de train.

Exit les histoires de gondoles, la mélancolie romantique de Thomas Mann ou autre escapade au cœur de la Sérénissime.

Il est trop tard, vous auriez du vous en apercevoir avant de monter à bord.

Antoine, le couchettiste gardien de votre sommeil, est un peu l'antithèse du romantique.

Bougon, cynique, caustique, il se fait presque un plaisir d'accueillir les voyageurs dans la mauvaise humeur.

Un de ses collègues vient d'ailleurs d'en faire les frais. Pas question d'échanger son trajet Paris-Venise par un Paris-Florence.

Pourtant, il va vite le regretter.

Vol de portefeuille, pirates du rail, voyageurs retrouvés inanimés et sanguinolents. Rien ne lui sera épargné.

Et le comble, un clando planqué dans sa cabine que toute l' Europe semble rechercher pour une histoire de sang bien singulière...



Ce premier roman de Tonino Benacquista mené tambour battant sur les rails helvitico-italo-français nous permet déjà d'entrevoir les nombreuses qualités d'un auteur sur la voie du succès.

Ironie, humour, autodérision nous accompagnent tout le long de ce voyage très mouvementé plutôt déconseillé à ceux qui souffrent du mal des transports ou qui ne supportent plus les voyages en train.

Pour ma part, je ne regrette pas un instant d'avoir composté mon billet pour ce Paris-Venise même si je n'ai jamais pu fermer l'oeil...





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Porca miseria

Une auto-biographie , quel exercice casse - gueule tout de même .Venir dévoiler son histoire intime aux yeux de tous ceux et celles qui voudront bien suivre votre destin , ce n'est jamais un combat gagné d'avance . Et puis , parler de soi , de sa famille , bonjour le dédouanement , la déresponsabilisation , le mérite de son propre personnage de s'être extrait d'une situation " à la Zola ".Bref , attirer à soi une lumière de nature à retrouver l'estime de soi en reniant le passé . C'est souvent ça , l'auto - biographie .

Et puis arrive Tonino Benacquista qui , à un âge où pointe la nostalgie , où arrive le temps de commencer le bilan , se penche sur son passé de français issu de l'immigration italienne , une immigration mal vécue par des parents dont les portraits dégagent un respect et un amour retenus et pudiques mais sans tabou .Tonino Benacquista s'est nourri de lectures - et quelles lectures ! - pour se construire une magnifique personnalité d'écrivain - et quel écrivain ! ".Loin de pleurer ou faire pleurer , de gémir ou faire gémir sur son sort , le voilà qui nous plonge dans sa réalité de littéraire méprisé par la " masse " de matheux orgueilleux et imbus de leur personne , fiers de la voie dorée qui leur est offerte , contrairement à celle , désespérée , des linguistes ou amoureux des lettres , Un régal pour le modeste paresseux que j'étais moi même .Une trés belle leçon de vie et de réussite dans un univers qui le condamnait d'emblée .Hors les maths , point de salut disait -on il n'y a pas si longtemps , et même peut - être encore , hélas , aujourd'hui ..;Certains clichés ont la vie dure dans une Education Natinale qui se revendique égalitaire !!!

Tonino Benacquista ne critique pas , la description de son approche des lettres est bien au - dessus de tout cela et j'avoue que cette humilité et cette culture m'ont touché et , sans doute , remis à la place de lecteur lambda mais lecteur transporté dans des fictions dorées à l'or fin , des fictions dont ses parents , ses soeurs , ne sont pas absents et où personne ne choisit son destin mais peut le provoquer , voire mieux : l'assumer .

J'ai adoré le passage d'"Une vie " de "mots passants " ,l'hommage aux profs de français ,la quête de compréhension des parents , les fictions de la fin et ...bien d'autres extraits , de quoi relever des citations à foison .

Commencé en milieu d'aprés- midi , j'ai lu ce livre sans m'interrompre , c'est dire . Et ce soir je me sens plus riche d'idées , plus serein , plus motivé que jjamais à aimer lire , même si cette activité ne recueille pas tous les suffrages de personnes convaincues que ce n'est là qu'une activité de...paresseux ! Oui , mais sur Babelio , on assume et avec un tel avocat , on n'a même pas peur .

Quant au style ...J'arrête et je laisse la place .Mais attention :aprés avoir lu cet ouvrage , certains écrivains ou consoeurs pourraient poser le stylo .Ce serait dommage .Personnellement , je vais rester lecteur .Pas envie d'écrire un mauvais texte quand j'ai devant moi de si belles lectures à venir .

Quel beau pladoyer pour l'écriture , mais ça , chers amis et amies , ce n'est que mon ressenti .

A trés bientôt .

Ah , au fait , avec cette lecture , je n'ai pas eu le temps de tondre ma pelouse ! mais mon épouse m'a dit que ce n'était pas grave , " qu'à trop tailler , la nature se taille " ! Chez mon voisin , c'est " tiré au cordeau " .Bof , c'est un matheux ...sympa ..mais matheux .

Amicalement .
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Malavita encore

« Malavita encore » se présente comme un roman policier, mais peut être lu, à l’instar des « Lettres persanes» de Montesquieu, comme un regard décalé, humoristique et caustique sur notre société.



Etre un mafieux repenti, caché en France avec sa famille par les Etats Unis, offre un donjon d’où l’on peut observer l’hexagone et ses habitants et dénoncer les Fast Food, les allergies alimentaires style gluten, les rapports entre locataires et propriétaires, le vol et le recel et s’amuser des dérives de l’adolescence.



Cela nourrit les pages d’anecdotes pittoresques, décrit l’éternelle lutte du petit commerce contre les grandes surfaces et offre des actions violentes, illégales certes, mais finalement d’une certaine justice dans l’esprit de Robin des bois.



Si de surcroit le mafieux ambitionne d’écrire un roman, Tonino Benacquista a le champ libre pour décrire les affres du rédacteur en panne d’inspiration devant ses pages blanches, et c’est passionnant.



L’ensemble s’inscrit dans un scénario décousu, aussi improbable qu’invraisemblable, mais les anecdotes d’une part, les personnages d’autre part, et surtout une écriture vive, fine, parfois hilarante, font de ce roman un plaisir à savourer et nous en apprennent plus sur la France que sur les USA et Casa Nostra.
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Porca miseria

Un ressentiment réciproque que l'un noie dans l'alcool et l'autre dans la dépression, un naufrage parental dont les enfants sont les premiers à pâtir, voilà ce que raconte Tonino Benacquista dont l'immigration d'Italie en France de ses parents dans les années 50 n'a pas rempli ses promesses, bien au contraire. Pourtant pour le benjamin de la fratrie, le seul des cinq enfants à être né en France, si le constat est amer face à ceux qui ne lui ont transmis aucune culture, que d'ailleurs ils n'avaient pas, le salut, l'ouverture au monde passera par la littérature. Une littérature qui s'est d'abord refusée à lui, incapable qu'il était d'ouvrir un livre pendant une partie de sa scolarité, tout en aimant déjà, ce qui est pour le moins paradoxal, écrire des histoires. Des histoires qu'on ne peut qu'aimer, comme celle de sa famille, avec ses mélancolies, ses bas et ses hauts, ses hontes et ses fiertés. Parce que qu'il se livre sur une profonde dépression arrivée au moment du succès, ou qu'il réécrive l'histoire de ses parents sous un jour plus favorable pour leur rendre hommage, car dit-il : « Se livrer au plaisir de l'extrapolation, c'est se consoler du talent que la vie n'a pas eu. » Tonino est un merveilleux conteur qui par la force de son humour et la finesse de son imagination nous séduit irrésistiblement.

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Malavita

« Malavita », la mauvaise vie, a-t-on idée d'appeler sa chienne ainsi ! La condition d'ex-affranchi conduirait-elle à l'autodérision ?



Des idées saugrenues, Giovanni Manzoni n'en manque pas. de là à imaginer le plus loyal des mafieux de Newark, un homme d'une férocité implacable, tomber un jour dans la trahison.

Aujourd'hui repenti, il a entraîné Maggie et leurs enfants Belle et Warren dans une fuite éperdue de ce côté-ci de l'Atlantique. Nuit et jour protégés par les services secrets américains, les Giovanni viennent d'aménager sous un nom d'emprunt dans une ville normande de moyenne importance. La région n'avait pas connu pareil débarquement depuis la guerre : ah ces américains, la discrétion n'est vraiment pas leur fort !



Tonino Benacquista signe avec « Malavita » un roman d'une drôlerie irrésistible, truffé de situations burlesques. Lorsqu'une fieffée crapule quasi analphabète passe du maniement des armes à celui d'un clavier de machine à écrire, son entourage forcément rit sous cape. Le lecteur lui aussi se délecte du piètre style littéraire de ce gangster qu'il vaut mieux ne pas contrarier.



Finir au pays des pommes le corps criblé de pruneaux : Giovanni connaît mieux que quiconque la loi du milieu. De nature insouciante il entend malgré les circonstances mener à sa guise sa petite vie de paria ; Giovanni Manzoni n'est pas homme à s'apitoyer sur son sort, qu'on se le tienne pour dit…





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Quelqu'un d'autre

Devenir un autre, ha,ha, la belle idée ! Celle qui a traversé la tête de tous les insatisfaits de leur sort, de ceux qui ne se trouvent pas assez beaux, intelligents, courageux, talentueux. Beaucoup de monde en vérité pour qui, à un moment donné, conquérir un autre soi peut devenir le plus fort des enjeux, une idée qui a une faculté d'exaltation qui habite coeur et tête.



Être un autre, un pari que font Thierry Blin et Nicolas Gredzinski qui proposent de se retrouver trois ans après leur métamorphose. Cadre angoissé, Nicolas se révèle un autre homme dans l'ivresse, moins timide plus entreprenant, en somme l'homme qu'il a toujours voulu être. C'est bien connu l'alcool désinhibe. Pour donner du piment à son existence terne, Thierry quant à lui change d'apparence et de métier, passant de celui d'encadreur (qui ne peut plus s'encadrer) à celui beaucoup plus excitant de détective privé qui épie la vie intime des autres.



Deux hommes dont on suit avec délectation et intérêt l'évolution car Tonino Benacquista, à l'instar de Jean-Paul Dubois, est un écrivain désabusé pas désespérant, capable de nous amuser avec l'oeil gentiment narquois dont il voit le monde, et de nous faire réfléchir sur la notion d'identité et sur le sens que l'on entend donner à notre vie. Merci à Lolokili grâce à qui j'ai découvert un auteur excellent.
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Malavita

Malavita ravira certainement les fans de gangsters avec sa sauce bien épicée sicilienne où tous les mafiosos semblent jouer la girouette dans ce roman déjanté.



À l’affiche, nous avons la famille Blake. Le père, la mère et ses deux enfants, Belle et Warren. La tribu quitte ses racines d'Amérique pour emménager dans un trou perdu de Normandie. D'entrée de jeu, on ressent que cette famille n’est pas toute juste et trimballe avec elle un lourd secret. La famille Blake se cache, se protège, mais aussi, elle y va cash. Le père, Frédérick zone toute la journée en pyjama et pour se donner bonne conscience s’invente une nouvelle vie d’écrivain, lui qui ne retient même pas une liste de course. La mère, Maggie semble vouloir se racheter d’on ne sait quoi en accumulant les heures comme bénévole pour la bonne charité. Belle, quant à elle, est tellement belle qu’elle ne doit pas faire grand chose pour avoir le monde à ses pieds et Warren, tellement mafioso dans l’âme qu’il embobine les camarades d’école les uns après les autres.



J’ai adoré les premiers pages de cette histoire où j’ai pris un réel plaisir dans les tribulations de cette famille loufoque et un brin psychopathe. J’ai souri de nombreuses fois aux répliques et aux réactions des uns et des autres.



Néanmoins, la mayonnaise est retombée lorsque l’auteur bifurque à l’intérieur de ce fameux secret, y insérant une panoplie de personnages secondaires pour lesquels je me demande toujours ce qu’ils sont venus faire là. Et pendant tout ce temps, on perd littéralement la trace de la famille Blake.



L’épilogue m’a encore moins convaincue par son côté trop rocambolesque, vengeance, règlements de compte. Bref, je n’ai jamais vu le parrain parce que les histoires de mafia ne m’intéressent pas. J’aurai peut-être passé mon chemin en regardant de plus près le fin fond de ce roman. Par contre, la plume de Benacquista fut une belle surprise et je serai très curieuse de lire un second roman de cet auteur, en adéquation avec mes intérêts littéraires.
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Homo Erectus

« Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer... » alléguait Marguerite D.



Et Tonino B. de renchérir sur le concept avec son « Homo erectus ».

Car il faut beaucoup les aimer ces hommes en désarroi sur lesquels, avec malice et bienveillance, il a choisi de se pencher. Trois portraits en particulier, trois hommes issus d'une assemblée secrète et insolite, exclusivement masculine, où chacun vient librement se confier sur son rapport aux femmes et ses expériences (parfois calamiteuses) avec icelles.



« Pour Laurence, qui va tout savoir des hommes ! » qu'il a écrit, Tonino, en dédicace de mon exemplaire.

Miam, que je me suis dit.

Bon, « tout savoir »… faut pas pousser (hélas), car tout humaniste qu'il soit Benacquista ne se revendique pas sociologue, évidemment. Pour autant les questions existentielles qu'il aborde ici n'en sont pas moins riches, intéressantes et perspicaces. Raison de plus pour savourer cette comédie de moeurs drôle et grave, agréablement rythmée, teintée de fantaisie truculente et d'affectueuse ironie.



Un roman qu'aimeront les femmes qui aiment les hommes. Un roman qu'aimeront les hommes qui ne se prennent pas au sérieux. Quant aux autres, autant prévenir qu'ici on ne pourra pas grand-chose pour eux.






Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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Porca miseria

Des souvenirs d’enfance d'écrivains, j’en ai lus beaucoup, et pourtant je retombe presque toujours sous le charme.

Celui-ci m’a d’abord fait penser aux souvenirs de Daniel Picouly ou d’Azouz Begag, ou comment un enfant d’immigrés quasi illettrés devient un fou d’écriture et de lecture…

Pour la lecture, ça a commencé mal et tard pour l’auteur.

Comme il n’a pas eu accès à des livres pour enfants, il s’est cabré devant les premières lectures. « La guerre du feu » le perd, « La maison du chat-qui-pelote » lui fait l’effet d’être une langue étrangère…

Et pourtant il l’aime, la langue française, mais il ne veut pas la lire, il veut l’écrire…

Et c’est comme cela qu’il apprivoisera notre langue, en rédigeant des « rédactions », des dissertations, puis en se hasardant aux nouvelles, aux scénarios, aux polars, avec le succès que l’on connait…



Beaucoup de charme donc dans cette lecture où Benacquista se livre de manière très intime, aussi bien sur l’alcoolisme de son père que sur son agoraphobie.

C’est un auteur que je suis depuis ses débuts avec « La maldonne des sleepings » et « Trois carrés rouges sur fond noir », puis « Saga » et « Quelqu’un d’autre", c’est un vrai raconteur d’histoires tendance roman noir et humour, et ça j’aime beaucoup !



Merci à Babelio / Masse critique et Galimard pour l’envoi.

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Des Salopes et des Anges

Il était un temps où l'avortement était considéré comme un crime et où les femmes, pour avorter, subissaient les pires sévices: coups dans le ventre, saignées, lavements à base de décoctions diverses, poisons... Même si certaines s'en sortaient vivantes, d'autres attrapaient de multiples maladies (tétanos, embolie pulmonaire... ) quand ce n'était pas la mort qui les attendaient. Ou la condamnation pour les "faiseuses d'anges"...

Il était un temps, pas si lointain pourtant, c'est à dire au début des années 60, où s'ouvraient des centres d'accueil encore illégaux qui informaient et donnaient des contraceptifs.

En avril 1971, apparaît le "Manifeste des 343" dans Le Nouvel Observateur autrement dit la signature de 343 femmes, connues ou non, ayant avorté. Deux ans plus tard, c'est au tour des médecins de publier un manifeste dans lequel ils reconnaissent avoir pratiqué un avortement. La même année est créé le Mouvement pour la Liberté de l'Avortement et la Contraception (MLAC) qui pratiquait des interruptions de grossesse en toute illégalité. C'est pourquoi des départs en car en partance pour l'Angleterre ou la Hollande, pays où l'avortement était autorisé en dessous de 12 semaines, étaient organisés.

C'est dans l'un de ses cars que l'on croisera Maïté, 22 ans, dont l'arrivée d'un enfant n'était pas au programme de son plan de carrière, Anne-Sophie, 32 ans, bourgeoise, mariée, 2 enfants et enceinte de son amant et Odile, militante de gauche. Trois femmes de statut social différent mais poursuivant un même but...



Cet album, dédié à Simone Veil et aux 343 signataires du manifeste d'avril 1973 ou les 343 "salopes" selon Charlie Hebdo, revient sur une partie passionnante de notre histoire. Rappelons que l'avortement ne fut autorisé en France qu'en décembre 1974. Mélangeant habilement fiction et réalité, Tonino Benacquista relate ici le parcours de trois femmes aux idéaux et aux mœurs complètement différents. Et pourtant, ainsi réunies dans ce car en partance pour Londres, elles n'aspirent qu'à une chose: mettre fin à leur grossesse. A la fois enrichissant et didactique, l'auteur n'est pas sans rappeler que ce temps-là n'est pas si loin. Il aborde ce sujet sans misérabilisme et avec une pointe d'humour, comme pour alléger la dureté du propos. Ces trois femmes sont très attachantes et leur périple on ne peut plus libérateur. Le dessin de Florence Cestac, tout en rondeur, est plutôt efficace.



Merci Charlie d'avoir fait de nous Des salopes et des anges...
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Porca miseria

"Putain de merde" !

Voici à quoi peut se résumer toute une vie.

La vie d'un père immigré qui termine ses journées aviné, chancelant et jurant sous son nuage d'alcool.

Un père rustre, illettré, incapable d'exprimer son amour à sa famille.

Un père dont le comportement quasi suicidaire reste une énigme pour le jeune Tonino qui doit également composer avec une mère dépressive, un frère qui ne lui servira pas de modèle et des soeurs au caractère bien trempé.

La vie de Tonino débute comme celle d'un roman naturaliste, laborieuse et austère. Les livres ne sont pas ses amis. Balzac et Maupassant passent dans un premier temps pour de véritables tortionnaires.

"La guerre du feu" n'embrase pas son lecteur, elle l'aveugle.

Et pourtant, un jour il se mettra à écrire des histoires, jusqu'à flirter avec l'obsession passionnelle et en faire son métier.

Un métier rêvé mais impuissant devant les démons ataviques qui le prennent un jour par surprise.

Le phoenix à l'imagination débordante renaîtra néanmoins de ses cendres avec le soutien de guerriers à l'amitié indéfectible.

Tonino en sort blessé, marqué mais grandi. Il a compris qu'il pouvait revenir sur son passé et le marteler jusqu'à ce qu'il épouse sa conscience avec harmonie.

Nom d'un chien, il m'a touché..





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Homo Erectus

C'était le lieu où l'on venait raconter son histoire. La plupart à propos de femmes. Une sorte de rendez-vous réservé aux hommes, le jeudi soir. Certains parlaient même d'une confrérie, tenue secrète. Une centaine d'hommes qui venaient se livrer, sans souci de thérapie ou de jugement. Se débarrasser de son histoire. Le lieu changeait régulièrement : appartements vides, salons privés de bistrots, cinémas désaffectés... En ce début de printemps, vers la place de la Nation, dans les locaux préfabriqués d'un lycée technique, on vit apparaître de nouveaux visages dont un certain Yves Lehaleur, la quarantaine, poseur de vitres, arborant un air détaché. Ce jour-là, c'était Denis Benitez qui intervenait. Serveur dans une brasserie, célibataire depuis des années, il déprimait de ne plus plaire, de ne plus faire de rencontres malgré ses multiples tentatives. Philippe Saint-Jean, philosophe de profession, écoutait attentivement cet homme, tentant de décrypter ce récit. Épaté par la façon dont ce Denis présentait sa solitude : comme le résultat d'une conspiration d'un clan adverse.



Tonino Benacquista nous fait découvrir cette confrérie pour le moins inhabituelle et originale. Une confrérie au sein de laquelle les hommes, s'ils le souhaitent, se livrent sans retenue et librement sur les relations qu'ils entretiennent avec les femmes. Certains ne sont présents que pour écouter, certains pour prendre des notes, d'autres pour analyser leurs propres situations. L'auteur s'intéresse à trois d'entre eux, Yves Lehaleur, Denis Benitez et Philippe Saint-Jean et, au fil des pages, déroulera peu à peu leur histoire. D'amour, cela va s'en dire. Qu'il se sente complice d'une conspiration féminine, qu'il ait quitté la femme de sa vie après qu'elle l'ait trompé avec un gogo-dancer ou que sa femme l'ait quitté pour ce qu'il est devenu, chacun tentera de se construire une nouvelle vie. Qu'il soit question d'amour, de sexe, de prostitution, de désir, de séduction, l'auteur s'attarde avec précision et justesse sur ces relations homme/femme, faisant par là même un portrait de l'âme masculine un peu fragile et déboussolée. Les personnages sont finalement tous attachants dans leur quête de bonheur. Ce roman, à la fois drôle et dramatique, plein de fantaisie et plus subtil qu'il n'y paraît, pose de vraies questions existentielles.



Merci pour le prêt, Cécile...
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Romanesque

Je souhaitais lire cet auteur depuis un bon moment. Valentyne (du blog "La Jument verte") a exaucé mon vœu en m’offrant très gentiment ce livre et je l’en remercie encore. D’autant plus qu’elle a choisi un livre où le thème médiéval était présent. Et vous savez que je n’y résiste pas !



J’ai donc découvert ce fameux Tonino Benacquista dont on me parle depuis un bon moment. J’avoue avoir été plutôt décontenancée par le style. Je ne m’attendais pas du tout à cela. Ce roman imbrique deux histoires, l’une se passant, vous l’avez deviné, au Moyen Âge, et l’autre plus contemporaine. Bien évidemment, il y a un lien entre les deux, notamment la fuite des amants. Je vous laisse lire la quatrième de couverture. Inutile d’en dire plus.



Si vous pensez vous asseoir tranquillement dans votre fauteuil et vous reposer en lisant ce livre, c’est raté ! L’auteur nous embarque dans une sorte de road-movie aux multiples rebondissements. Les amants médiévaux m’ont fait penser, par certains aspects, à Héloïse et Abélard. Les contemporains, en revanche, sont à peine effleurés… ce que j’ai trouvé dommage au départ mais l’on comprend pourquoi à la fin. Une fin magistrale qui vient bouleverser toute la lecture et en changer la perspective. Le roman se transforme sous nos yeux en un conte moderne. C’est du grand art !
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Trois carrés rouges sur fond noir

Le titre bien entendu rappelle le « Carré noir sur fond blanc » de Malevitch, bien qu’il soit plutôt question dans « Trois carrés rouges sur fond noir, » non pas d’art abstrait, mais « d’art contemporain », avec des clins d’œil constants à d’autres tableaux.

« On regarde un ouvre-boites sur un socle et on se pose toutes les questions qu’on ne se poserait pas dans sa propre cuisine.

Combien de fois ai-je répondu à des visiteurs que le cendrier et le porte-parapluies ne faisaient pas partie des œuvres exposées ».

D’autant que le travail d’Antoine consiste à accrocher ou à mettre en exergue les œuvres, se demandant souvent comment, dans quel sens et par exemple quand il s’agit de mettre en valeur, au milieu de 35 sinistres toiles noires, une petite toile jaune, il faut lui trouver une place discrète, où elle pourra respirer. Œuvre d’un peintre français, exilé aux Etats unis, et mort après avoir peint la toile jaune.



De ce jaune ( Van Gogh) , de ce noir( Soulages) , de leur difficile compatibilité, nait un roman ouvert sur le monde de l’art, sur les vendeurs plus exactement, sur leur langage prétentieux, un peu pompier, parfois inventant un artiste, trouvant chaque peinture « intéressante », se targuant de mots élaborés pour cacher qu’il n’ont rien à dire .

Les happenings, les expositions de verres à bière, les pots de peinture vides entassés les uns sur les autres, quand la quantité remplace la qualité, et quand l’argent fait office de créativité, voilà ce que nous présente avec brio Tonino Benacquista .

Autre couleur qui intervient : le vert, d’un artiste qu’Antoine voit peindre, avec du blanc qui le voile. La description de l’acte de peindre est une petite merveille.

Merveille aussi ce roman, qui nous introduit dans les arcanes des faussaires, des galeristes, des commissaires priseurs, des concours d’un Etat qui achète n’importe quoi, et a du mal à placer, même dans le plus petit village, une œuvre « d’art » irregardable. Ces rebuts de la modernité, ces morceaux d’art abandonnés, mal-aimés sont gardés dans une réserve, en telle quantité qu’aucun inventaire n’a pu encore être établi.



Soudain, Antoine est agressé, la toile jaune découpée au cutter, sans qu’il comprenne pourquoi, puis qu’il rattache à un courant éphémère, les Objectivistes. ( je n’ai pu m’empêcher de penser au Suprématisme de Malevitch).



Alors, bien sûr, il cherche à comprendre, et, oui, il est rancunier.

En plus d’une réflexion sur l’art contemporain et certaines de ses outrances et filouteries, le roman « trois carrés rouges sur fond noir »est aussi la recherche d’un homme diminué par son agression, sorte de thriller raconté de main de maitre.



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Quelqu'un d'autre

C'est au cours d'un match de tennis que tout a commencé. Ils se sont affronté sur le terrain, se sont retrouvés devant un verre et ont discuté toute la soirée. Ils se sont raconté leur passé, leur vie au quotidien et leur avenir incertain. Puis, au cours de la soirée, après avoir ingurgité quelques verres, ils se sont lancé un pari fou: devenir quelqu'un d'autre, devenir celui que l'on souhaitait être et abandonner celui que l'on est. Le rendez-vous est pris pour dans 3 ans, jour pour jour, au même endroit pour voir lequel des deux a gagné.

Thierry Blin est encadreur. Il possède son magasin, est en couple depuis 5 ans avec Nadine, a juste la quarantaine et mène une vie banale. Son rêve? Devenir détective privé. Enquêter sur la vie des autres, découvrir leurs petits secrets, les filer en douce à toute heure de la journée et de la nuit. Mais, pour ce faire, il devra tout quitter. Son travail, sa compagne, sa petite vie bien rangée et lui-même, ce Thierry qu'il n'aime pas...

Nicolas Gredzinski, tout juste quarante aussi, est cadre dans un grand groupe. Peu d'entrain dans son travail, peu d'ambition, il se cache souvent, ne parle pas beaucoup. Un soir, il se trouve devant une belle femme, essaie d'engager la discussion, boit quelques verres pour se donner du courage et de l'assurance. Il se rend compte que les effets de l'alcool sont vraiment agréables, lui qui n'avait jamais bu un verre jusqu'ici, il devient un autre et aime beaucoup cet autre plus fort et plus sûr de lui. Voilà, c'est ainsi qu'il veut être...



Qui n'a jamais rêvé de devenir un autre? Un autre meilleur, plus ambitieux, plus sûr de lui? Tandis que l'un change radicalement de vie, l'autre s'immerge dans les vapeurs de l'alcool. Tandis que l'un disparaît, l'autre cohabite avec ses deux personnalités. Tonino Benacquista nous offre ici un roman palpitant et entraînant. Il a su créer une ambiance sombre, glauque et oppressante, parfois troublante. Avec une écriture travaillée et accrocheuse et un découpage en chapitres alternant chaque protagoniste donnant ainsi un rythme certain et une tension de plus en plus palpable, ce roman laisse finalement un goût doux-amer en bouche. Sous un faux-air de liberté et d'insouciance, il nous invite à réfléchir sur notre propre vie et le sens que l'on veut bien lui donner. Sommes-nous finalement satisfaits de ce que l'on est et cela aurait-il été mieux si l'on était quelqu'un d'autre?



Quelqu'un d'autre... je veux bien...
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Malavita

Roman lu. Roman vite oublié sera !!

Perso, je n'ai pas trouvé grand intérêt à cette lecture.

L'histoire ne m'a pas captivée, les personnages non plus. Je ne sais pas à quoi je m'attendais réellement, mais le résultat est décevant en ce qui me concerne.

Sans plus...
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Le guide mondial des records

Paul Baron travaille pour le Guide Mondial des Records. Pour se rendre à son travail, il se fait toujours alpaguer par son voisin de palier qui veut lui montrer les nouveaux tours de son chien. Arrivé à son poste de travail, il trie le tas de courrier qui s'amoncelle sur son bureau et épluche ses mails. La plupart contient des tentatives de record plus absurdes les unes que les autres. À la cantine, il se plaint auprès de ses collègues de l'attribution des secteurs. Il en a marre des records humains ou animaliers et de décevoir les gens dès qu'un record n'est pas homologué. Après une visite chez un agriculteur, dépité, qui finira par détruire son chou de 59 kg (à 2 kg du record mondial), il reçoit un mail pour le moins étrange : un homme lui informe qu'il tuera toutes les crapules croisées sur sa route afin de rendre ce monde moins injuste et de figurer sur le Guide Mondial des Records...





Dans ce Guide Mondial des Records, il y est question, évidemment, de records tels que le plus gros chou du monde, la voix qui brise le verre ou encore le 100 m nage libre par une centenaire, mais aussi de l'absurdité des records, de ces hommes en quête de reconnaissance ou de célébrité et des moyens pour y arriver. Paul Baron va en faire l'amère expérience avec cet homme qui veut commettre le plus d'homicides de crapules. Un événement qui va le chambouler. Tonino Benacquista nous offre un album loufoque et original, qui aurait mérité un peu plus de profondeur et de suspense, dans lequel il dépeint une société amère. Graphiquement, le trait de Nicolas Barral est simple mais efficace.
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