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Critiques de Troy Blacklaws (34)
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Karoo Boy

Pour Douglas, vivre au Cap c'est grandir au paradis! Ses parents sont aimants, le soleil brille, il y a de bonnes vagues pour surfer et Marsden, son jumeau est toujours près de lui, immuable et rassurant. Tout bascule le jour de Noël 1976. La famille est réunie autour d'un barbecue, pendant que les femmes prennent le soleil, les garçons jouent au cricket. Quand son père lance une balle qui atteint Marsden à la tête, le monde s'écroule. Marsden ne se relèvera pas, il n'avait que 14 ans .Douglas va devoir apprendre à vivre seul. Coupable d'un accident, son père choisit la fuite. Sa mère démissionne de son poste d'enseignante et décide de quitter une ville et une maison pleine de souvenirs. Amputé d'un fils et d'un père, ce qu'il reste de la famille prend la direction du Karoo, région aride de l'Afrique du sud profonde et s'arrête à Klipdorp, village reculé, perdu dans le désert. Avec son look de surfeur et ses idées libérales, Douglas n'y est pas le bienvenu. Tête de turc des élèves de sa classe, il trouve heureusement un peu de réconfort auprès de Moses, le vieux pompiste noir du village et de Marika, une fille aux allures de gitane qui essaie d'échapper à la tyrannie d'un père raciste et violent.





Comment un adolescent peut-il survivre à la perte d'un frère? Comment faire son deuil quand le disparu était votre portrait et que son image, fugace, se reflète dans un miroir, apparaît au fond d'un verre? Quand il se regarde, Douglas voit Marsden...Est-ce pour ne plus voir le fils qu'il a tué dans le fils qui lui reste que le père a préféré fuir? Déjumelé, selon son propre terme, Douglas est aussi en exil, loin des paysages familiers, loin de son enfance. Dans la sécheresse étouffante du Karoo, Douglas découvre aussi le vrai visage de son pays, l'injustice, la violence faites aux noirs. A Klipdorp, village afrikaaner, l'apartheid n'est pas une vue de l'esprit mais un système qui donne aux blancs le droit de vie ou de mort sur des noirs traités moins bien que le bétail. Confronté à la haine ambiante et à ses propres lâchetés, Douglas va grandir avec l'idée de retourner au paradis, de revoir Le Cap et l'océan.

Roman d'apprentissage, chronique d'une enfance dans un pays clivé, Karoo boy est une histoire sombre et âpre, qui prend aux tripes et laisse dans le coeur la trace amère des injustices dont la vie est coutumière.





Une lecture que je dois à Hahasiah, piquante et généreuse babeliote qui se reconnaîtra d'autant mieux que je viens de la citer! Un grand merci à toi Patricia!
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Karoo Boy

Puisque j’avais bouffé de la ségrégation à la sauce américaine, je me suis dit qu’il était temps de prendre l’air et d’aller faire un tour ailleurs, en Afrique du Sud, là où l’apartheid règne encore et toujours (nous sommes en 1976).



Le Cap. Là où vivent les jumeaux, Douglas et Marsden, c’est la belle vie : plages, océan, écoles privées, quartiers résidentiels et personnel Noir pour faire les sales besognes.



Leur plage est White Only, bien entendu. Les enfants n’en ont pas vraiment conscience. Leur père n’est pas un raciste pourtant, il a même donné une trempe à ses gamins qui s’étaient moqués de leur jardinier Noir. Mais ils sont les complices de ce système.



Un accident, une perte terrible, va faire basculer la famille, la faire exploser de l’intérieur et Douglas va se retrouver, avec sa mère et leur bonne, dans le quartier de Karoo, loin du Cap et de ses plages, dans une région aride de l’Afrique du Sud profonde, là où l’apartheid est bien plus visible.



C’est un roman sur l’apprentissage, sur le deuil impossible à faire : des parents qui perdent un enfant, un enfant qui perd son jumeau, une partie entière de lui-même.



C’est aussi l’apprentissage de la vie dans un autre quartier, où l’on devient tête de Turc des autres, parce que l’on vient d’une belle ville, qu’on était surfeur. Pour les gamins de son école, il est une tapette, un pédé. Pour les profs, il faut être capable de tuer des animaux, de les disséquer, sinon, vous deviendrez une femmelette, un pédé, de nouveau.



C’est aussi l’apprentissage, pour Douglas, de ce qu’est le racisme, l’apartheid et c’est violent. Dans son quartier, il ne s’en rendait pas vraiment compte, là, il se heurte à ces non-droits pour les Noirs, en devenant copain avec un vieux pompiste.



Je m’attendais à un roman encore plus sombre, encore plus violent, vu les sujets traités. N’allez pas croire que c’est gentillet, non, non, loin de là, mais cela aurait pu être encore plus sombre dans le récit.



Hélas, il a manqué des émotions dans l’écriture. Nous sommes tout de même face à la perte accidentelle d’un enfant de 14 ans et d’un frère jumeau, je m’attendais donc à avoir les larmes aux yeux à un moment donné. Ben non.



Ce récit est émaillé de multiples mots en afrikaner et en xhosa, et au lieu d’en avoir la traduction en bas de page, il faut se reporter sans cesse au glossaire de fin d’ouvrage, ce qui n’est pas pratique du tout. Pas rédhibitoire, mais plus ennuyeux.



Dans l’ensemble, ma lecture fut agréable et ce roman s’est terminé trop vite, sans pour autant se terminer mal. Il permet avant tout de se faire une idée de ce qu’il se passait en Afrique du Sud à la fin des années 70, quand l’apartheid était toujours présent, mais que les Noirs commençaient à en avoir plus qu’assez des dénigrements des Blancs, d’être leurs larbins et de ne pas pouvoir se déplacer sans laissez-passer.



On sent qu’une page est en train de se tourner, qu’elle prendra du temps, mais que la révolte gronde…



Une écriture sans artifices, sans pathos, sans fioritures, sans effet de manche. Parfois, j’ai trouvé le ton assez froid, mais dans l’ensemble, ce fut une belle découverte.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Karoo Boy

Le livre s'ouvre sur un drame terrible survenu sur une plage du Cap ( Afrique du Sud ) en 1976 : le frère jumeau de Douglas, le narrateur, meurt accidentellement, tué sur le coup par une balle de cricket lancé par son père. La famille implose et Douglas se retrouve obligé de vivre dans une petite ville perdue dans le désert du Karoo.

Au fil de chapitres courts, on suit le déracinement du jeune Douglas et sa reconstruction après le traumatisme, ses méditations sur le deuil, l'absence qui ronge et la vie qui continue malgré tout. L'écriture est limpide, très belle et solaire.

Contrairement à beaucoup de romans sud-africains qui évoquent l'Apartheid frontalement, ici ce n'est pas un roman-manifeste, et pourtant tout est dit à travers des différents personnages : la mère de Douglas très libérale, le père de Marika violemment raciste, Moses le vieil ami noir de Douglas. Tout est très subtil dans ce roman d'apprentissage.

Un auteur à découvrir.
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Karoo Boy

"Désormais tu vas devoir jouer tout seul Douglas".

Cette constatation concernant le cricket, que Douglas ne pratiquera plus avec son jumeau Mardsen tué accidentellement par leur père d'une balle de cricket, prend des allures de sentence, alors qu'ayant perdu son "âme d'ancrage", c'est le dur jeu de la vie qu' affrontera, cet adolescent, en solitaire.

Cette famille blanche aisée d'origine anglaise (aux "belles idées libérales") heureuse au Cap, en Afrique du sud, se retrouvera brisée du jour au lendemain. Le père, journaliste, terrassé par le chagrin, les quitte et tel Le vieil homme et la mer d'Ernest Hémingway, ira pêcher un hypothétique poisson et des bribes de roman, à moins qu'il ne se noie dans sa propre culpabilité. Plus de surf, mais la terre aride du Karoo "le bout du monde". Plus de mère enseignante et responsable, mais une peintre dépressive qui peint des nus noirs et se fait rabrouer par un austère révérend. Plus d'école libérale, mais des élèves aux cranes rasés qui insultent ("sale pédale": vu ses cheveux longs de surfer) ce "kaffirboetie" ("ami des Nègres"),lui jouent de mauvaises blagues et des professeurs aux coups de baguettes faciles. Plus d'humanisme mais le racisme des Afrikaners, l'apartheid et la violence au quotidien.

Heureusement,il y a l'esprit qui "vagabonde" de souvenirs heureux en lectures complices, il y a l'amitié d'un vieux pompiste noir sans papiers, ancien mineur grugé qui "vient du pays de Nelson Mandela" et leurs rêves d'évasion communs dans une "Volvo clocharde" retapée en "beach buggy". Heureusement il y a les premiers émois avec Marika "la fille aux pieds nus" qui surmonte sa peur de ces violeurs de "Nègres" (inculquée par son père ségrégationniste) et sa terreur de ce même père qu'elle hait .

Heureusement, ce "déjumelé" passera (non sans mal mais avec courage) les épreuves initiatiques du jeu cruel de la vie pour devenir un homme et....écrire un roman qui sait?

Karoo Boy, premier roman de Troy Blacklaws (qui a grandi au Cap et a enseigné la littérature à l'étranger) est une réussite. Cette tragédie, bourrée d'émotions,de superstitions,de préjugés à combattre, est captivante et émouvante. Le lecteur a l'impression de se brancher sur les pensées de cet ado perdu et en manque de père et de frère.De plus la trame historique est intéressante car le lecteur s'aperçoit de la violence réciproque engendrée par l'apartheid de ces années fin 70 (époque où certains Blancs se croient encore au temps de l'esclavagisme et où le Noir, dit "foutu Nègre", toujours soumis mais révolté d'être tabassé,humilié ou harcelé appelle les Blancs "Maître" mais passe parfois sa violence à organiser des combats illégaux de chiens contre babouins).

Situé à une autre époque (deuxième guerre mondiale), les lecteurs intéressés par les problèmes d'apartheid et l'implantation des Afrikaners sur le sol africain,pourront lire: Mathilda de Valéry Giscard d'Estaing, un excellent roman qui se déroule en Namibie, alors que l'administration allemande avait attribué des terres aux colons allemands et que les Noirs étaient considérés comme des êtres inférieurs.

Bon, pour en revenir à Karoo Boy: c'est un cinq étoiles à la sensibilité palpable. On dirait du vécu!

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Un monde beau fou et cruel

En reprenant le titre de l'album de Johnny Clegg & Savuka "Cruel, Crazy Beautiful World", Troy Blacklaws a écrit un livre dérangeant sur une Afrique du Sud inconnue : l'Afrique du Sud raciste...

Oh non, pas le racisme de l'apartheid des Blancs envers les Noirs, racisme connu... Non sur le racisme entre Noirs. En Afrique du Sud il y a Noirs et noirs, il ne faut pas les confondre, des Noirs qui ont des droits, et d'autres noirs qui ont le devoir de se taire, d'être esclaves, d'être battus, exploités, tués, jetés aux crocodiles, le racisme ancestral entre ethnies.

Et puis l'Afrique sans ses dictateurs, sans la violence ne serait pas l'Afrique.

Jabulani professeur en Rhodésie l'apprendra à ses dépens.. Il doit quitter son pays la Rhodésie, s'il ne veut pas être assassiné par les homme de Mugabé son dictateur, dont il s'est moqué en public. Alors il passe clandestinement les barbelés de la frontière avec l'Afrique du sud, celle de 2004, qui s'est libérée de l'Apartheid grâce à Mandela. Il espère y trouver la liberté, un métier qui lui donnera la possibilité d'être rejoint par son épouse et ses enfants. Il sera malheureusement pris par des fermiers pour lesquels il travaillera comme esclave. Il sait que s'il s'évade il sera jeté vivant aux crocodiles de la ferme...Il faut pourtant qu'il arrive à retrouver la liberté afin de retrouver son épouse et ses enfants....

Jero est l'un des autres personnages du roman. Étudiant qui a du mal à trouver sa place, à trouver un travail, il vit de petits boulots.

Son Père Zéro est un dealer trafiquant d'armes. Des armes faisant partie de la vie...

Un roman sur l'Afrique du sud, ses paysages qu'on traverse à l'occasion de poursuites en voiture pour échapper aux tueurs, sa violence et ses meurtres par balle, son racisme entre ethnies.

Ce pays dans lequel "Les taulards d'hier sont les héros d'aujourd'hui dans ce pays de dingues."

Seule alternative : tuer ou mourir...

Un tableau bien noir (sans jeu de mot) de cette Afrique du Sud, que nous idéalisons peut être en l'assimilant à Mandela. Une Afrique du Sud de laissés pour compte, de fric et de pauvreté, de dealers et de zonards et parfois de violence gratuite. Ils ont peut-être, acquis la liberté grâce à Mandela, mais une liberté qu'ils vivent dans les bidonvilles de tôle.

Parmi eux pourtant se trouveront des hommes prêts à tout , prêts à risquer leur vie pour les autres....c'est cette lueur d'espoir, cette foi en ces hommes, laissés pour compte par la société, mais ouverts aux autres, que je retiendrai


Lien : https://mesbelleslectures.co..
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Karoo Boy

Alors que Douglas joue au base ball avec son père et son frère jumeau celui meurt accidentellement. Le drame va provoquer le départ de Douglas et sa mère du Cap pour la région aride du Karoo. Adolescent blanc d'une famille libéral, il va être confronté de plein fouet à l'Apartheid.

Mais trouver aussi le réconfort auprès de Moses, un vieux noir et de la jeune Marika.

Ce premier roman sur l'Afrique du Sud situé dans la fin des années soixante dix, est une jolie réussite, Blacklaws suit les pas de ce jeune adolescent qui va tenter de se reconstruire et de grandir malgré ces blessures. Le ton est toujours juste, sensible, sans artifice, la violence et le racisme en toile de fond, un apprentissage dans le chagrin mais jamais sans pathos. Un auteur à découvrir.
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Un monde beau fou et cruel

J'ai été saisie par ce roman ! je n'ai pas pu le lâcher ! Tout en étant empreint de poésie, il porte si bien son nom : "Un monde beau, fou et cruel".

Je ne suis pas prête de l'oublier... car là bas, tout au bout du continent africain il se passe des choses qui nous interpellent... il faut le lire.
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Un monde beau fou et cruel

"Comment un pays aussi beau peut-il être à ce point assoiffé de sang ?" Ce pays, c'est L'Afrique du Sud, en décembre 2004. L'apartheid n'est plus mais la violence n'a pas déserté les rues pour autant. Un monde beau, fou et cruel, un titre qui résume parfaitement le propos de Troy Blacklaws dans un double récit parallèle où l'on meurt beaucoup, où l'on souffre énormément, où l'on espère un peu, où l'on aime aussi, du moins on essaie. Très souvent, l'auteur s'échappe du sordide par de nombreuses métaphores poétiques qui surchargent parfois le livre. Une fois assimilé ce péché mignon, on prendra non pas du plaisir, le mot ne convient pas, mais un intérêt grandissant aux destins des deux personnages principaux du roman, forcément emblématiques. Des deux intrigues contées côte à côte, il est évident que celle de cet enseignant, obligé de quitter le Zimbabwe du dictateur Mugabe, est la plus poignante. Son chemin de croix, jusqu'au Cap, montre un pays tel qu'on n'a pas l'habitude de le voir. Il est bien question de racisme mais pas entre noirs et blancs. C'est la xénophobie qui s'exprime contre les émigrés des autres pays africains qui déchantent vite en découvrant cette Afrique du Sud loin d'être le paradis sur terre. Beau pays, certes, avec ses paysages à couper le souffle. Mais surtout fou et cruel, à cause des hommes qui l'habitent quand la seule alternative est de tuer ou être tué. Malgré quelques effets de style, le livre de Blacklaws se place sans l'ombre d'un doute parmi les plus prenants et saisissants écrits sur l'Afrique du Sud post-apartheid. Le Cap de l'espérance déçue.



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Un monde beau fou et cruel

Comme un peintre naïf, l'auteur, par de subtiles phrases succintes et poétiques, nous décrit un pays, l'Afrique du Sud, terre de contrastes où la violence brute et l'horreur ordinaire côtoient les sentiments les plus purs et une nature sublime et hypnotique.

Deux destins croisés nous permettent d'aborder les grandes problématiques spécifiques à l'Afrique du Sud (société post-apartheid, les désillusions, les inégalités, la corruption des nouvelles élites, le racisme) mais également des thèmes universels (l'amitié, l'amour, la séparation).

Un roman troublant et poétique à s'approprier par petites touches.
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Karoo Boy

"Mais aucune magie de la lune ne peut ramener les choses à ce qu'elles étaient avant que mon père lance cette balle, avant que ma vie soit coupée en deux. "



L'incipit, superbe de nostalgie heureuse et plein d'odeurs de l'enfant, jette brutalement son lecteur dans la tragédie de Douglas. Alors qu'il joue avec son jumeau au cricket sur la plage de Muizenberg, une balle lancée par son père tue accidentellement son jumeau. La mère de Douglas, éperdue de douleur, décide de couper les ponts avec Le Cap, et part s'installer dans les solitudes arides du Karoo, une région intérieure de l'Afrique du Sud, inhospitalière et rude.



"Je m'appelle Douglas. Je suis vivant, même si une partie de moi, le moi en Marsden, est soustraite."



En (re)construction, Douglas y tisse des rencontres fondamentales, Marika la belle adolescente rebelle, et Moses le vieux mineur noir sans papiers, qui bouleversent sa vie autant qu'elles le construisent. Les instantanés teintés de mélancolie se succèdent, au travers d'un jeu habile de correspondances sensuelles, un peu à la manière de Jours d'enfance, esquissant la trame de l'éveil de Douglas - sensuel, personnel et moral, et sa sensibilité ravagée.



C'est vraiment très bien, incandescent et lumineux, comme du Mark Behr mais en mieux écrit.



"D'une certaine façon, j'en suis ravi, car je n'ai jamais eu le sens du rebond zigzagant du ballon de rugby. Tout comme je n'ai jamais senti quelle direction allait prendre la vie. Tout ça, c'est du pur hasard pour moi. Une balle de cricket tue Marsden. Une bande de babouins surgit au détour d'un virage. Une saute d'humeur nous exile au fin fond du désert."
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
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Karoo Boy

Un magnifique petit roman que j ai beaucoup aimé

C est l histoire d un gamin en Afrique du Sud

à l epoque de l aparted

Un monde de violence et de lutte raciale mais l histoire est plus centree sur l adolescence du gamin donc pas sanguinaire.

J ai découvert un auteur j en suis ravie

A noter une très jolie description de la faune et de la flore africaine

J ai fait connaissance avec beaucoup d especs d oiseaux

En résumé un très bon moment de lecture
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Karoo Boy

Très bon roman, sur l'Afrique du Sud, sur la plongée dans l'univers de l'apartheid pour un adolescent qui vivait joyeusement au Cap, sur la gémellité...

Le roman s'ouvre sur le plaisir d'un barbecue en famille à la plage dans l'agréable ville du Cap... On reste soudain béat en lisant le récit de la mort du frère jumeau de Douglas, tué accidentellement par la balle de cricket lancée par son père...

Le jumeau avait 14 ans... et c'est l'âge où la vie prend un virage à 180° pour Douglas.

Père et mère ne peuvent surmonter ensemble cette perte. La cellule familiale éclate, Douglas doit quitter la maison du Cap chargée de tant de souvenirs, et suivre sa mère dans la région du Karoo, où il va découvrir de plein fouet l'apartheid. Il va cependant nouer des relations particulières avec un vieux pompiste noir et une jeune fille, en dépit des barrières érigées entre Noirs et Blancs particulièrement flagrantes dans cette région plus "reculée" de l'Afrique du Sud.
Lien : http://coquelicoquillages.bl..
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Un monde beau fou et cruel

A l'image du titre, issu d'une chanson de Johnny Clegg, ce roman dépeint un univers violent qui offre quelques pépites de beauté. L'Afrique du sud démesurée, inégalitaire offre un visage sauvage insaisissable. Malgré l'élection de Mandela et la fin de l'arpartheid, Troy Blacklaws nous dit son amour pour son pays mais aussi sa crainte quant à l'avenir. Bien pire encore, à travers le portrait de Jabulani, l'auteur offre la vision d'un Zimbabwe au bord du gouffre. L'écriture attentive aux détails, aux éclats, cisèle les tonalités extrêmes qui oscillent de la noirceur à la luminosité sans gradation jusqu'à l'éblouissement, jusqu'à la folie.





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Un monde beau fou et cruel

Dans l'Afrique du Sud de Mandela, deux destins. D'abord celui de Jabulani professeur au Zimbabwe qui pour fuir la répression est obligé de rentrer clandestinement en Afrique du Sud et qui va voir son destin basculé immédiatement. Deuxième destin celui de Jero un jeune étudiant Sud africain qui a du mal a trouvé sa place entre un pays où la discrimination a la vie dure et un père dealer et trafiquant d'arme. Deux destins dans ce monde beau, fou et cruel qui vont connaitre un tournant décisif.



Un roman qui nous plonge dans l'Afrique du sud de Mandela et qui nous décrit cet après apartheid. Un pays qui souffre toujours des mêmes maux : la violence et le racisme. C'est l'un des cotés réussi de ce roman que cette immersion dans la vie sud africaine mais aussi sa situation géopolitique. L'idée de nous faire la faire découvrir par le biais de deux destins parallèles est très bonne mais a la condition d'arriver a le faire avec deux personnages différents mais aussi intéressants l'un que l'autre. Et c'est là que le bât blesse ! Autant l'histoire de Jabulani ce professeur entré clandestinement est très intéressante autant celle de Jero l'étudiant amoureux est fade et sirupeuse. Un déséquilibre qui nuit au plaisir de lecture de ce roman aux qualités littéraires indéniables. Dommage. Ma note 6/10.



Livre lu dans le cadre du prix du roman Fnac 2013.
Lien : http://desgoutsetdeslivres.o..
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Un monde beau fou et cruel

Le tour de force de ce livre très bien écrit (et très bien traduit) est de faire jaillir la poésie de l’horreur, de la violence, pas dans l’optique d’esthétiser la pauvreté, la cruauté mais plutôt pour montrer que la beauté est l’ultime rempart contre la barbarie. Et de barbarie il en est abondamment question (femmes violées, noirs exploités et tués, animaux torturés…). Heureusement il reste certains signes d’espoirs dans une main tendue, un regard empli d’amour, la tendresse d’un clochard pour son chien.
Lien : http://labougeotte-impressio..
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Karoo Boy

Lire vraiment touchant; j'ai aimé l'histoire de ce jumeau perdu sans son frère, de sa vie après le divorce de ses parents, de ses premières découvertes, de ses espoirs dans un monde , un pays déchiré. Cependant le contexte historique n'est pas vraiment mon préféré, mais surtout chercher des mots à la fin du livre, dans le glossaire m' a quelque peu refroidit. Casse l'histoire. Et les noms plus qu'exotiques à chaque page pour une ville puis une rue etc

Malgré tout, très bon livre
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Karoo Boy

Grandir dans les fractures, fracture d'un deuil, d'une famille d'un pays. Fracture d'humanité. Une beau livre.
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Un monde beau fou et cruel

Le titre emprunté aux paroles d'une chanson de Johnny Clegg nous situe d'emblée à Cape Town, mais aussi au Zimbabwé qui a une frontière commune avec l'Afrique du Sud, frontière de tous les dangers pour ceux qui osent la traverser et où tous les coups sauvages sont permis. Ce roman, c'est la vie quotidienne dans le pays de l'apartheid, avec toutes ses inégalités sociales et sa justice ambigüe. Peut-on même parler de société dans ce cas-ci? La douceur de vivre combinée à la désespérance humaine.
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Un monde beau fou et cruel

Un tableau sombre et amer de l'Afrique du Sud post-apartheid.

Avec des phrases sèches et un vocabulaire tranchant, l'auteur se complait dans la description des laissés pour compte, des exilés, des fêlés, de tous les exclus du rêve arc-en-ciel .

Un livre difficile, plein de violence et de cruauté. Une vision de l'Afrique aussi désespérante que dans "l'œil du léopard" de Mankell.
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Un monde beau fou et cruel

Ce n’est pas un roman vers lequel je me serais tournée spontanément. Le sujet est très éloigné de ce que je lis d’ordinaire, et j’ai craint de m’ennuyer. Si l’écriture n’est pas forcément la plus fluide que je connaisse, il y a cependant quelque chose qui nous captive et nous plonge dans cette histoire dure et cruelle, mais aussi profondément humaine. L’Histoire se mêle aux histoires d’hommes, et tisse le lien d’une société en découverte, en renaissance.
Lien : http://chroniqueslitteraires..
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