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Citation de Woland


[...] ... Je pris une douche, posai une bouteille de cognac à côté de mon lit, me glissai sous les couvertures, pris le téléphone sur la table de chevet, le calai sur mon estomac et fis le numéro de l'état de l'Oregon que l'on m'avait donné. Le fils de Jake me répondit ; il me dit que son père était sorti, il ne savait pas où il était allé ni quand il rentrerait. Je laissai un message pour Jake, lui demandant de m'appeler quelle que fût l'heure. Je me remplis la bouche de tout le cognac qu'elle pouvait contenir et m'en rinçai le palais comme avec un gargarisme, un remède pour empêcher mes dents de claquer. Puis je laissai le cognac couler doucement au fond de ma gorge. Le sommeil, sous la forme d'une rivière murmurante incurvée, se diffusa dans ma tête ; finalement, c'était toujours la rivière ; tout y revenait. Quinn avait peut-être fourni les crotales, le feu, la nicotine, le fil d'acier ; mais la rivière avait inspiré ses initiatives et maintenant, elle avait revendiqué Addie à son tour. Addie : ses cheveux prisonniers de l'entrelacs des rameaux aquatiques flottaient dans mon rêve, devant son visage noyé, comme un voile de marié.

Un tremblement de terre me réveilla ; ce tremblement était le téléphone vibrant sur mon estomac d'où il n'avais pas bougé depuis que je m'étais assoupi. ... [...]
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