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4.3/5 (sur 33 notes)

Biographie :

Bébé maquisard dans le Nord Viêt-Nam, Tuyêt-Nga Nguyên grandira dans le Sud à l'ombre d'un autre conflit avant de partir, à dix-huit ans, parfaire ses études en Europe. Elle a habité aux Etats-Unis où elle a participé à l'accueil des premiers boat-people, et en Afrique. Elle vit aujourd'hui à Bruxelles.

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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
«  C’était à l’époque de mes vingt ans, cet âge doré où tout est concevable et rien n’est impossible. Je souriais aux oiseaux et cueillais des étoiles.Violent comme une bourrasque , dévastateur comme un ouragan, le vent s’était levé, dispersant mes oiseaux, éteignant mes étoiles .Et j’ai dû me débrouiller. Comme j’ai pu. »
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«  Qui suis- je, suis - je, suis- je
Pour cacher mes larmes ?
Qui suis - je, suis-je , suis- je
Pour être encore là ?
Pour aimer tant cette vie ?
Ne désespère pas, ô moi, ne désespère pas
Le soleil se fane, comme une blessure secrète
Ne désespère pas, âme amie , ne désespère pas
Tu es moi er je suis toi. »
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De toute façon, notre correspondance n'avait jamais été délirante d'amour, car passée la première lettre où mon père se disait heureux d'avoir pu renouer contact avec ma mère et moi et espérait nous revoir bientôt, sur quoi j'avais répondu que moi aussi, les suivantes étaient techniques, c'est-à-dire centrées sur la façon dont je devais m'y prendre pour soudoyer et obtenir son visa de sortie,sans plus aucune référence au lien qui nous unissait.
Sans doute partagions-nous le même scrupule, celui qui nous retient de dire ce que l'on ne ressent pas, et comment peut-on ressentir à partir du rien, le rien créé par le vide, le vide issu d'une séparation commencée à mon berceau, à quelques mois près?
Pour autant, la réserve que j'admettais chez moi, je la comprenais mal chez mon père: si je n'avais aucun souvenir de lui, ne devait-il pas en avoir
de moi?
Ne m'avait-il pas tenue dans ses bras, il était une fois?
Si bref fût-il, ce moment ne devait-il pas lui permettre de se rappeler, assez,
en tout cas, pour me dire cette phrase que je traquais dans chacune de ses lettres sans l'avoir jamais trouvée:
«Tu m'as manqué »?
J'ai perdu toutes ses lettres
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Pour autant il s'agissait d'un homme dont le sang coulait dans mes veines, faisait battre ms tempes, irriguait mon coeur, et sur mon banc, la lettre déposée par le vent sur les genoux, incapable de me réjouir,parce que mon père m'était rendu, m'en fustigeant tout en refusant de me jeter la pierre, à la fois ministère public et avocat de la défense, coupable et innocente, éclatée,.
J'avais envie de crier : kill all my demons and my angels must die too "tuez tus mes démons et mes anges aussi pourraient mourir",
Seulement j'ignorais quels étaient mes démons, quels étaient mes anges.
Quelle partie d emoi devait mourir.
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J'ai regardé dehors. Le soleil se retirait pour la nuit. Demain matin, il reviendrait, dans son indifférence éternelle. Des larmes et des rires, il en avait vu, depuis qu'il existait, et il en verrait encore, alors que j'aurais depuis longtemps disparu.

Qui étais-je pour m'en prendre à l'ordre des choses? à l'ordre du monde?

A cette loi qui voulait qu'il n'y ait pas de bonheur sans chagrin, de rires sans larmes, de vie sans mort?

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Certaines souffrances sont un luxe, je l'ai appris de ma mère, de sa vie, du pays où je suis née où après avoir pleuré la guerre, on pleurait la paix.

J'ai donc refusé la mienne, reléguée au rang des caprices d'enfant gâté. On
ne souffre pas d'un mensonge quand autour de soi les gens se livrent à une lutte de tous les instants pour simplement survivre.

Qu'est-ce qu'un mensonge dans une société où on meurt pour avoir dit la vérité ?

Je me trouvais des arguments-pour-ne-pas-souffrir en veux-tu
en voilà, me les répétais comme on enfonce un clou dans son coeur, car je souffrais quand même.
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C'est long sept ans. Lorsque j'ai revu mon père, j'étais mariée et mère de trois enfants.
L'amour est aveugle dit-on.
Fort heureusement, je n'étais tombée sous le charme ni d'un Français, ni d'un Américain, ni, Dieu soit loué d'un Vietnamien, mais d'un Belge; c'est-à-dire quelqu'un dont le pays était étranger à l’histoire contemporaine du Vietnam et ne risquait pas de m'en parler, de loin ou de près.
Cela aurait pu me tuer à petit feu.

(Citation dédiée à une amie)
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Mais il n'y a pas que les années perdues qui nous séparent :alors que tu baignes toujours dans la culture de l'Asie confucéenne où l'individu se fond dans la collectivité, se dissout dans l'Entité (à tel point que le terme je n'existe pas dans notre langue où les pronoms personnels sont remplacés pas Père, Mère, Fils, Fille, Oncle etc...selon les circonstances), j'ai du très tôt la partager avec une autre où ce je a toute sa place, et je crains que cela ne soit une source de tension entre nous parce que, sans renier la culture innée, j'apprécie également la culture acquise, parce que quoi que je fasse, toutes les eux font partie d e moi, et qu'il en sera toujours ainsi.
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Cela s'est passé le 5 mai 1954 . Le monde entier savait , depuis des semaines , que les soldats français n'avaient plus aucun espoir de gagner : ils étaient privés non seulement des renforts demandés auprès de leur pays mais également du soutien de leur aviation , à cause du mauvais temps . Paul Montjoie aussi le savait , mais avait sauté du ciel avec son parachute , de son plein gré . Il avait tenu à le faire pour montrer à son pays , la France , qu'il existait des hommes d'honneur , des hommes pour qui l'amitié et la solidarité voulaient dire quelque chose .
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Notre maison, un rez-de-chaussée surmonté d'un étage, s'ouvrait sur la mer qu'elle dominait de son jardin, une grande pelouse bordée d'arbres et se terminant par un talus qui descendait à grandes enjambées vers une petite route longeant la plage.
Cette position surélevée nous permettait d'avoir en permanence la brise du large, et si nous grimpions sur la terrasse qui coiffait l'étage, les toits blancs de Mombasa s'étendaient devant nous, à perte de vue.
Quand le ciel était clair, nous pouvions distinguer les minarets, et par vent
mvorable, le chant du muezzin appelant les fidèles à la prière nous parvenait. Lorsqu'il s'élevait dans les couleurs de laube ou du crépuscule, l'instant m'émouvait, car j'avais beau ignorer la langue, je savais que, comme
les mantras des pagodes et les cantiques des cathédrales, il parlait d'amour et de paix.
Mais alors, pourquoi toutes ces guerres?
Pourquoi tant de contradictions entre ce que nous voudrions être et ce que nous sommes, entre nos aspirations et nos réalités ?
Peu après notre départ, le Burundi a sombré dans la guerre civile
opposant les Tutsis-minoritaires mais influents, alors au pouvoir- aux Hutus, dégénérant dans un conflit armé larvé puis ouvert avec le voisin rwandais, peuplé majoritairement de Hutus.
Il en résulta un génocide comptant 800 000 victimes
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