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3.88/5 (sur 36 notes)

Nationalité : Russie
Né(e) à : Kiev , le 12/03/1889
Mort(e) à : Londres , le 08/04/1950
Biographie :

Vaslav Fomitch Nijinski est un danseur et chorégraphe.

Il est le fils d'un couple de danseurs polonais et le frère de la danseuse Bronislava Nijinska (1891-1972). À l’âge de neuf ans, il entre à l’École impériale du ballet. Diplômé en 1907, il intègre le Ballet impérial de Saint-Pétersbourg à 18 ans.
Présenté au Prince Pavel Lvov en 1907, il devient son amant. C'est le prince qui met en relation Nijinski et l'impresario Serge de Diaghilev (1872-1929), en 1908.
Engagé dans la compagnie des Ballets russes, amant de Diaghilev, Nijinski participe à la tournée organisée à Paris en 1909, dont le succès permet à Diaghilev d’instaurer une compagnie permanente. D’un danseur réputé localement, les Ballets russes feront de Nijinski une star internationale.
Considéré comme le plus grand danseur de son époque, il marqua de son interprétation les créations de "Schéhérazade" (1910), du "Spectre de la rose" (1911), de "Petrouchka" (1911). Capable de réaliser des entrechat-dix et de parcourir la scène d’un bond unique, il donne l’impression de voler. Les trois ballets chorégraphiés entre 1912 et 1913, "L’Après-midi d’un faune", "Jeux" et "Le Sacre du printemps" propulsent le ballet dans la modernité, ne ressemblant à rien de ce qui existait auparavant.
À l’été 1913, les Ballets russes embarquent pour une tournée en Amérique du Sud. Une jeune hongroise de 22 ans, Romola de Pulszky, est à bord. Sur le bateau, elle fait part de son intérêt à Nijinski et le danseur la demande en mariage, qui est célébré à Buenos Aires deux semaines plus tard. Diaghilev, dévasté par la nouvelle de ce mariage soudain, le renvoie de la compagnie.
En 1914, lorsqu’éclate la Première Guerre mondiale, Nijinski et Romola se trouvent à Budapest, juste après la naissance de leur fille. Les autorités hongroises déclarent Nijinski prisonnier de guerre. Assigné à résidence pendant un an et demi, Nijinski s’attache à mettre au point un système de notation chorégraphique. "L’Après-midi d’un faune" devient ainsi le premier ballet du XXe siècle entièrement noté. En septembre 1917, il se produit avec Arthur Rubinstein à Montevideo. Ce fut la dernière performance publique de Nijinski, alors âgé de 28 ans. En 1919, il est diagnostiqué schizophrène. Sa femme le fait soigner en Suisse, sans succès. Le reste de sa vie sera constitué de séjours d'hôpitaux en cliniques.
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L'oubli comme seul témoin... Une enquête en forme de labyrinthe. Une scène de pure folie dans un chalet. Une victime au visage réduit en bouillie à coups de tisonnier. Et une suspecte atteinte d'une étrange amnésie. Camille Nijinski, en charge de l'enquête, a besoin de comprendre cette subite perte de mémoire, mais le psychiatre avec lequel elle s'entretient a bien plus à lui apprendre. Car, avant de tout oublier, sa patiente lui a confié son histoire. Une histoire longue et complexe. Sans doute la plus extraordinaire que Camille entendra de toute sa carrière… Découvrez le livre : https://www.lisez.com/livre-de-poche/labyrinthes/9782266332576 Activez la cloche pour être informé de nos nouvelles vidéos et abonnez vous ! Nous suivre sur les réseaux sociaux : Instagram : https://www.instagram.com/editions_po... Facebook : https://www.facebook.com/EditionsPocket Twitter : https://twitter.com/Pocket_Editions Tiktok : https://www.tiktok.com/@pocket_editio... #lecture #pocket #booksta #editionspocket #franckthilliez #thriller #polar

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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Waslaw F. Nijinsky est né à Kiev en 1890, d'une famille polonaise. Dès l'âge de six ans, il entre à l'école de danse du Théâtre Impérial de Saint-Pétersbourg, et il manifeste de tels dons qu'il est engagé au Théâtre Impérial deux ans plus tard. Il fait la connaissance de Serge Diaghilev qui, l'ayant vu dans Don Juan, l'engage pour la première tournée des Ballets russes à Paris. C'est ainsi que, le 18 mai 1909, il danse dans le Pavillon d'Armide. Proust est dans la salle. On trouve dans le cahier 39 une "esquisse" de Nijinsky plus détaillée que ce qui en subsistera dans Le Côté de Guermantes :
"C'était un célèbre et génial danseur d'une troupe étrangère (...), jeune fou au visage pastellisé, au regard en extase (...), pour tout ce qu'il manifestait d'une forme différente de vie, et comme d'un règne de la nature, je restais ébloui - ainsi que je l'aurais fait devant un papillon égaré au milieu d'une foule - à suivre des yeux dans l'air les arabesques qu'y traçait sa grâce naturelle, ailée, capricieuse et multicolore."
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J'aimerais danser, dessiner, jouer du piano, faire des vers et à tous prodiguer mon affection : voilà le but de ma vie. Je ne suis pas un socialiste bien que je sois persuadé que ce serait eux qui me comprendraient le mieux. Morceau de Dieu, mon parti est le parti de Dieu et mon cœur appartient à l'univers. Je ne veux pas de guerres ni de frontières. Mon foyer est partout où le monde existe.
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Diaghilev qui, en toutes choses, aimait à se faire remarquer, portait un monocle. M’étant aperçu qu’il ne lui était pas nécessaire, je lui demandai pourquoi et il me répondit en m’affirmant que la vue de cet œil-là était défectueuse. Ce mensonge où je trouvais la preuve que Diaghilev abusait de ma crédulité me causa une si vive contrariété que je ne lui accordai plus aucune confiance et à dater de ce jour je mis tous mes efforts à progresser d’une façon indépendante. Il me garda rancune de ce changement qui ne lui avait pas échappé, mais sachant que lui-même avait modifié son attitude, il me garda auprès de lui.
Je m’étais mis à le haïr ouvertement. Un jour dans une rue de Paris je lui envoyai une bourrade pour montrer que je n’avais pas peur de lui. Mais au moment où j’allais m’en aller dans une autre direction, il me frappa avec sa canne. Puis à l’idée que je le quittais pour de bon, il me courut après. Je marchais posément de peur d’être remarqué car les gens déjà nous observaient. En le repoussant je m’étais fait mal à la jambe — sans avoir toutefois agi avec brutalité ; ce qu’il m’inspirait n’était pas de la colère mais seulement de la tristesse. Et puis je me suis mis à pleurer, tandis que lui m’invectivait, ce qui me fit éprouver autant d’abattement que si une armée de chats s’était mis à m’écorcher l’âme ; je n’étais plus moi-même. Nous marchions lentement l’un près de l’autre — et je ne me rappelle plus où nous sommes allés.
Nous vécûmes à la suite de ces événements très longtemps ensemble, moi en un isolement triste où je me laissais aller au chagrin dans ma solitude pleine de larmes.
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Je sens que Dieu me soutiendra moi qui ne suis qu'un homme parmi les hommes, coupable comme eux de bien des erreurs. Dieu veut aider l'humanité et sauvera celui qui perçoit sa présence. Si l'on voulait suivre mon exemple, la mansuétude de Dieu dont je suis pénétré s'étendrait à l'univers. Les hommes pour moi sont transparents et je les entends sans qu'il leur soit besoin de parler. Mais ils diront : « Comment pouvez-vous me connaître, vous qui ne m'avez jamais vu. » Si je le peux c'est que je suis capable de sentir et de penser à la fois. Mes facultés sont si développées que j'arrive à me faire comprendre des gens sans même leur adresser la parole. Je les regarde agir et aussitôt tout m'apparaît clair. Je suis un moujik, un ouvrier, un travailleur d'usine, un domestique, un patron, un aristocrate, le TSAR — Dieu. Je suis Dieu, je suis Dieu. Je suis tout, la vie et l'infini. Je serai toujours et partout. Si l'on me tuait, je survivrais, parce que je suis tout. Je rejette la mort et me perpétuerai en une vie infinie. Je ne suis pas un comédien, un acteur. Venez et regardez-moi, vous vous apercevrez que j'ai des défauts, que j'en suis criblé mais ils s'effaceront si l'on me vient en aide. Ma porte est toujours ouverte, j'espère toujours recevoir des visites. Mes armoires, les valises ne sont jamais fermées. Ma porte le serait-elle quand vous viendrez me voir, sonnez : si je suis là je vous ouvrirai. J'aime ma femme, je la veux heureuse, mais elle ne me connaît pas encore, ni la nature de mes besoins et donne aux domestiques l'ordre de m'enfermer. Cela l'exaspère de voir les gens envahir la maison. Que chacun reste donc chez soi et y attende ma visite. J'irai chez ceux qui m'appelleront. J'y serai sans y être en chacun d'eux, présent par l'esprit. Mais que l'on ne me dise pas : « Venez chez moi » car alors je n'irai pas, à moins que Dieu ne m'en donne l'ordre. Je ne tiens pas à provoquer une émeute. Je n'aime pas la mort, je la veux et, cherchant l'unisson avec ceux qui me devinent, j'aime tous les hommes. Dieu, la vie, et me tiens toujours prêt à agir dans l'intérêt de mon prochain. Je déteste la mendicité autant que les Sociétés de secours aux indigents. Nous sommes tous des pauvres et c'est sur le plan spirituel qu'il convient de donner son appui. Ce n'est pas l'amour physique qui est nécessaire et le corps n'est à considérer que dans la mesure où il soutient l'esprit. Mon livre, personne n'est forcé de le lire. Il me plairait cependant que l'on aille au théâtre me voir danser si l'on veut sentir venir l'inspiration.

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Un jour que gravissant la route de la montagne, je m'étais arrêté sur le sommet, je sentis soudain naître en moi le désir de prononcer un discours. Malgré la grande envie que j'en avais, réfléchissant que cela pourrait amener les gens à voir en moi le fou que je ne suis pas, je sus me retenir. A cet instant je ne ressentais aucune souffrance et porté seulement par un puissant amour de l'humanité je sentais enfler en moi ce grand besoin de parler. Ah! faire entendre mon cri du haut de la montagne jusqu'au village de Saint-Moritz! Mais non, il fallait, je le sentais bien, poursuivre ma route.
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J'ai découvert que ma femme a l'intention de remettre ce journal entre les mains du docteur et je n'ai plus confiance en elle. Je maintiens que personne n'a le droit de toucher à mes cahiers et je défends à quiconque d'en prendre connaissance. Je les ai cachés et celui-ci, je compte le porter sur moi; ainsi mes notes seront en sûreté loin du regard de ceux qui n'osent pas regarder la vérité en face. Dès que l'on essaye de me nuire, je commence à me méfier, bien que je ne cesse jamais d'aimer ceux qui me font du mal.
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Je suis la raison, et pas l'intelligence. Je suis Dieu, car je suis la raison. Tolstoï a beaucoup parlé de la raison. Schopenhauer aussi a écrit sur la raison. Je suis la philosophie raisonnable. Je suis la philosophie vraie, et pas inventée. Nietzsche est devenu fou, car il a compris vers la fin de sa vie que tout ce qu'il avait écrit était des bêtises. Il a eu peur des gens et il est devenu fou. (...) J'écrirai beaucoup, car je veux expliquer aux gens ce que c'est que la vie, et ce que c'est que la mort. Je ne peux pas écrire vite, car mes muscles se fatiguent. Je n'en peux plus. Je suis un martyr, car je sens une douleur dans l'épaule. J'aime écrire car je veux aider les gens. (...) J'écrirai jusqu'à ce que Dieu m'arrête.
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Je veux de la lumière, mais différente. J'aime la lumière des étoiles qui clignotent, je n'aime pas les étoiles qui ne clignotent pas. je sais qu'une étoile clignotante c'est la vie, et qu'une étoile qui ne clignote pas c'est la mort. Je sais ce que je dois faire quand une étoile me clignote. Je sais ce que signifie une étoile qui ne clignote pas. Ma femme est une étoile qui ne clignote pas. J'ai remarqué qu'il y a beaucoup de personnes qui ne clignotent pas. Je pleure quand je sens qu'une personne ne clignote pas. Je sais ce que c'est que la mort. La mort c'est une vie éteinte. Une vie éteinte, c'est ainsi qu'on appelle les gens qui ont perdu la raison.
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Je sais qu'il n'y a pas d'hommes sur Mars, car Mars est un corps glacé. Mars a été une Terre, mais il y a beaucoup de milliards d'années. La Terre aussi sera une Mars, mais dans quelques centaines d'années. Je sens que la Terre étouffe, c'est pourquoi je prie tout le monde d'abandonner les usines et de m'écouter. Je sais ce qu'il faut pour sauver la Terre. Je sais chauffer un poêle, c'est pourquoi je saurai réchauffer la Terre.
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Si j'étais sûr que l'on ne se moquera pas de moi, j'expliquerais ce qu'est Dieu. Les sujets dont je traite sont de ceux qui intéressent l'univers entier. Mes propos de bannir la guerre, d'établir cette paix qui doit régner sur terre en même temps que le bonheur. La Terre est encore chaude mais refroidit peu à peu, se désagrège. Elle n'en a pas pour longtemps. Dieu exige donc que l'amour y soit toujours présent.
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