La poésie de Baudelaire semblait un bon truc. Roulé en boule sur un matelas si dur qu’il méritait à peine ce nom, Mondo parcourait mentalement Les Fleurs du mal. Ô combien approprié aux événements de la nuit. La musique des vers l’apaisait, effaçant la réalité de la mort de Rosie Duff et de la cellule où elle l’avait expédié. C’était comme une force irrésistible le sortant de lui-même pour le transporter dans un autre monde où le rythme régulier des syllabes était tout ce que pouvait recevoir son cerveau. Il n’avait pas envie de se frotter à la mort, ni à la culpabilité, ni à la peur, ni au soupçon.