C'est l'existence de la mort que j'apprends quasiment en naissant, pas le temps de rêver, ni d'être insouciante. Il me faut aller chercher loin la force de faire des enfants, de calmer l'inquiétude, de parier sur la vie pour oser la transmettre. Mes filles ne se doutent pas que je suis revenue des enfers pour leur donner la vie, un pari fou car c'est chaque jour que je tremble de voir ce que j'ai construit, anéanti.