Je ne connaissais pas Valérie Saubade.
Pourtant, son dernier ouvrage me faisait de l’œil, là sur les étals de ma librairie préférée.
Cassandra Fletcher est pédopsychiatre, et suite à un drame professionnel, elle va voir sa carrière battre de l’aile. Elle décide alors de fuir Londres et de revenir dans sa ville natale, Leeds. Là, elle n’aura pas d’autre choix, que de prendre en charge le cas de Clara Wight.
La jeune fille semble avoir assisté à la noyade mystérieuse de Charlotte, jeune femme pleine de vie, au service de la famille Wight.
Un roman passionnant et palpitant où le lecteur va s’amouracher de cette psychiatre plus perdue que ses patients, qui va devoir sortir de sa coquille pour prétendre soigner Clara Wight et briser le silence.
Valérie Saubade tisse une toile littéraire qui nous pousse de page en page pour connaître la clef de l’énigme. Mais au-delà de l’enquête policière, elle dépeint le portrait d’une femme perdue, amochée mais terriblement touchante. Va-t-elle guérir de ses blessures d’enfance et réussir à être heureuse ? Va-t-elle résoudre le mystère de Clara Wight ? Va-t-elle trouver l’amour qu’elle mérite tant ?
Thriller ? Roman sentimental ? Et si l’auteur n’avait pas voulu choisir … Pour mon plus grand plaisir ! La plume de Valérie Saubade est un plaisir de douce ironie, et elle n’est pas tendre avec ses personnages.
Je vous laisse découvrir cette petite pépite.
Commenter  J’apprécie         632
Corrosif. C'est le moins que l'on puisse dire. Des relations mère fille, tendues … très tendues. Au point ou Eléonore veut tuer sa fille, Elisabeth.
Suite à un AVC, Eléonore est devenue Hémiplégique et muette. Elle, qui a été une pianiste d'exception, ayant tous les hommes à ses pieds, est condamnée à vivre en fauteuil roulant, à la merci de tout un chacun et surtout de sa fille, que seule l'héritage intéresse. Son gendre est un mou du bout : genre oui oui ma chérie ... quoiqu'au lit il a l'air d'assurer. M'enfin il ne faut pas croire qu'Eléonore est une sainte car elle aime régner sans partage sur son entourage. Un égo surdimensionné ? Je pense que l'on peut aisément la comparer à tatie Danielle.
Heureusement Eléonore peut compter sur Léonie, sa fidèle dame de compagne et de Charles le notaire, ancien amant. Son fils Brian vit aux Etats-Unis et ne lui est pas d'un grand secours. Il est prévu qu'il revienne pour la Noël.
Les premiers chapitres sont des vacheries que la mère et la fille se font à tour de rôle : dans le genre je t'aime moi non plus. Ce n'est pas hilarant mais ça se lit facilement. Un bouquin pas compliqué pour lire sur la plage l'été ou le soir quand vous êtes overbookés au boulot.
Bien à lire mais pas indispenable.
Commenter  J’apprécie         340
J'ai passé un très bon moment avec Miss Sweety, un roman léger et tendre, non dénué d'ironie, où une autrice française nous entraîne dans une Angleterre "so british".
En effet, j'ai beaucoup aimé l'atmosphère du roman entre une Angleterre un peu désuète (avec thé et scones en toute occasion) et un Londres plus actuel même si l'histoire se déroule il y a une vingtaine d'années, autour des attentats du 11 septembre 2001 (on retrouve le climat de méfiance et d'inquiétude qui a régné ensuite un peu partout).
Samantha, l'héroïne, pourrait sortir d'un roman de Barbara Pym : elle a tout d'une vieille fille des années 1950, avec ses tenues vieillottes, ses principes moraux et une furieuse tendance à rougir à la moindre émotion, et plus encore si un homme se trouve dans les parages. En plus, elle souffre de phobies qui la handicapent dans son quotidien (elle ne supporte pas les fleurs, les voitures, les bus) et l'isolent encore davantage. Ces fragilités en font une jeune femme un peu en marge, mais très attachante, surtout lorsqu'elle tente tant bien que mal de surmonter ses peurs...
Après avoir adoré tout le roman, j'ai trouvé le dénouement assez décevant et l'épilogue ne m'a pas tellement plu non plu. C'est dommage, cela jette une ombre sur ma lecture...
Commenter  J’apprécie         240
Samantha Fallow, 36 ans, toujours célibataire, habite une petit appartement dans la maison de sa grand-mère et de sa grand-tante dans un quartier huppé de Londres
Elle travaille chez elle, où elle rédige la rubrique "Miss Sweety vous répond" du magazine féminin You and I. Une rubrique où les cœurs brisés, les femmes en détresse, les amours adolescents peuvent trouver de précieux conseils. Sous le pseudonyme de Miss Sweety, Sam leur répond en utilisant ses compétences acquises lors de ses études de psychologie.
Phobique des moyens de transport comme la voiture et le bus à impériale, elle préfère prendre le métro ou le train. Mais ses petites habitudes vont être bouleversées par la réception d'une lettre la menaçant de mort.
Trois options s'offrent à elle :
A) Ne pas tenir compte de ce courrier, donc ne pas paniquer.
B) Prévenir immédiatement la police.
C) Chercher l'auteur de cette lettre.
Je vous laisse donc lire le roman pour découvrir ce qu'elle va faire.
J'ai été relativement surprise de constater que ce roman n'ait connu qu'un succès mitigé parmi les membres de Babelio. Car, personnellement, ce roman m'a bien plu, j'ai même ri toute seule à certaines répliques.
Certaines reprochent le côté too much sur les clichés anglais avec leur célèbre habitude de prendre une tasse de thé. Cependant, moi, cela ne m'a pas dérangé tant que ça. Au contraire, j'ai adoré l'ambiance so british, et je me suis prise au jeu de jouer les détectives en cherchant qui pouvait bien écrire ces mystérieuses lettres.
Bref, j'ai passé un bon moment en compagnie de Miss Sweety et des autres personnages truculents.
Commenter  J’apprécie         230
Je découvre l’auteure Valérie SAUBADE avec son premier roman, publié il y a bientôt vingt ans.
C’est un livre décapant et addictif.
Le personnage principal, Eléonore, fête ses quatre-vingts au début du livre. A la suite d’un accident cérébral, elle est hémiplégique, ne peut plus s’exprimer par la parole, mais a gardé l’esprit très vif. D’une main encore valide, elle parvient à déplacer son fauteuil roulant, en bloquer les roues et faire passer des messages au moyen d’un cahier de mots, puis d’un ordinateur.
L’histoire commence très fort, de sorte qu’on est tout de suite emporté dans le récit d’Eléonore qui est la narratrice de toute cette histoire.
Il y a d’autres très beaux personnages, comme ceux de Charlotte, de Charles de Beaulieu (le notaire) et d’Antoine.
Les thèmes très lourds comme ceux du handicap, de la vieillesse, de la maltraitance et de la cupidité sont abordés avec un humour grinçant.
Ce roman est un coup de cœur pour moi.
Commenter  J’apprécie         212
Ce livre trainait depuis un moment sur mon étagère et à la faveur d'un heureux hasard, il est tombé dans mes mains! Je ne sais pas si c'est dû au contexte actuel qui me pousse vers plus de légèreté ou si ce roman est vraiment réussi mais j'ai adoré! Les personnages sont étonnants et attachants, l'émancipation progressive de Samantha est vraiment agréable à suivre, Agatha et Margaret m'ont bien fait rire, le suspense ajoute une petite touche d'intérêt supplémentaire. Bref ce n'est pas un chef d'œuvre de la littérature mais je me suis beaucoup amusée en lisant Miss sweety pendant mes dernières insomnies!
Commenter  J’apprécie         120
J'ai acheté ce bouquin dans une brocante par hasard et j’ai été très agréablement surprise car j’ai trouvé ce roman formidable. L’intrigue et prenante et l’histoire de cette famille est touchante. Très bien écrit à lire absolument.
Commenter  J’apprécie         122
Charles Alexander est un chirurgien réputé qui mène une vie tranquille avec Lucy, sans enfant pour troubler la quiétude de leur foyer. Or, Lucy manifeste soudain un désir de maternité. L'esprit toujours préoccupé en entrant au bloc, Charles va alors commettre sa première erreur médicale. Un moment d'égarement qui ne va pas être sans conséquence pour Olga l'infirmière assistante, pour Jenny Brown la patiente, et qui va aussi provoquer quelques remous en chaîne dans d'autres existences.
Un court roman sans surprise.
Commenter  J’apprécie         110
du talent Valérie Saubade ! cette histoire familiale complexe mais palpitante nous emmène jusqu'au bout de la nuit ! on ne lâche pas jusqu'à la fin ! à quand le prochain ?
Commenter  J’apprécie         100
S'il n'y avait pas le contexte, on se serait cru dans un roman anglais. Grinçant à souhait, féroce mais incroyablement drôle. Un humour noir qu'il faut apprécier bien sur...
Un auteur français se serait amusé à décortiquer les relations mère-fille, à les faire tomber dans les bras l'une de l'autre après une discussion à coeur ouvert. Ici on en est bienheureusement dispensé. Valérie Saubade nous délecte de la férocité de ses personnages, sous leur vernis si impeccable.
J'avoue que le côté grande bourgeoise de la mère m'a un peu agacée. Reprocher à son gendre de mettre du déodorant bon marché alors qu'il a peu de revenus ça me dérange et mépriser les femmes qui s'habillent en prêt-à-porter ne me la rend pas forcément proche... Contextualisons...
En résumé, une lecture très agréable pour un très bon moment.
Commenter  J’apprécie         100
Un livre qu'on m'a offert, dont je ne connaissais pas du tout l'auteur, et qui fut une bonne surprise. Je l'ai lu d'une traite sans pouvoir m'arrêter.
Tout commence par le suicide de Sarah qui a fui en Amérique il y a 20 ans. Elle voulait échapper un père despotique qui régnait en maître sur sa femme et ses filles. 20 ans après, rien n'a changé. La famille, filles, gendres, petits-enfants, vit toujours sous la coupe du tyran. Mais Sarah, se servant de sa jeune nièce Agathe, veut dévoiler enfin les mystères et les sombres secrets qui ont permis à son père de bâtir son empire.
Mêlant passé et présent, l'histoire tient en haleine tout au long des pages. Parfois caricaturaux les personnages n'en sont pas moins attachants. Petite parenthèse: Bernadette et Béatrice les deux soeurs de Sarah m'ont beaucoup fait penser à joséphine et Iris de La valse lente des tortues.
Une histoire familiale palpitante qui se lit comme un polar pour un très bon moment de lecture.
Commenter  J’apprécie         100
Dès la départ, le ton est donné. Le narrateur a par inattention, tué son ex-femme avec son beau 4X4 tout neuf! Alors, il revient sur le passé et suit une excellente peinture de la vie quotidienne, des relations familiales. Comment en est-il arrivé là? le ton est cynique, un brin décapant. La fin est surprenante et elle donne à ce roman une couleur très originale.
Commenter  J’apprécie         90
Quelle émotion d'être la première lectrice à publier une critique de ce livre sur Babelio et aussi quelle responsabilité ! Pour que les internautes qui surferont sur le site se fassent une idée exacte, il faut rester dans l'objectivité .
Premier point positif : l'éditeur. On connait les critères d'exigence d'Anne Carrère qui s'attache à ne publier que des romans qui emportent son adhésion et présentent des qualités intrinsèques propres à satisfaire son lectorat.
Second point positif: une superbe couverture qui attire l'oeil avec son paysage urbain crépusculaire dans un dégradé de vert
Troisième point positif : le cadre géographique du roman ,c'est à dire la région d'Oxford propre à faire rêver tous les amoureux de la perfide (et brexiteuse Albion) . Une remarque cependant c'est que l'auteur a peu exploité cette implantation et que l'histoire aurait pu se dérouler partout ailleurs ... dommage
Quatrième point positif : des personnages sympas, enquêteurs en proie à des conflits personnels et devant faire face à l'adversité avec courage et détermination
Ensuite, on aborde les choses qui fâchent :
-une intrigue policière bien bateau avec un crime impuni ayant été commis bien longtemps auparavant, un coupable qui ne veut pas se faire prendre (alors que la prescription est acquise à son profit depuis belle lurette), des vieilles dames qui passent de vie à trépas avec célérité ...On se croirait presque dans un épisode de la célébrissime série Barnaby qui fit le délice de mes dimanches soir à la télé.
-un manque particulier de perspicacité du responsable de l'enquête (heureusement qu'il y a la jeune Karen, récente et talentueuse recrue qui arrive à comprendre pourquoi les vieilles dames meurent comme des mouches dans la verte campagne anglaise....)
Il n'en demeure pas moins que malgré ces faiblesses, ce roman se lit avec plaisir et que le plus délicat des lecteurs ne sera pas choqué par d'épouvantables descriptions criminelles, mais parfaitement informé sur les documentaires animaliers de la BBC...
Amateurs d'émotions fortes et de romans noirs, passez votre chemin.
Lecteurs curieux à la recherche de LA pépite littéraire qui vous fera frémir de plaisir, idem.
Par contre pour ceux qui ont envie d'une lecture distrayante qui ne leur prenne pas la tête y trouveront certainement leur compte et je dois dire que j'ai pris plaisir à dévorer ce roman qui ne restera pas forcément au top de mon firmament personnel mais m'a quand même fait passer un bon moment.
Commenter  J’apprécie         80
Avec sa couverture girly et son résumé laissant présager une intrigue drôle et légère, je m'étais dit que c'était le livre idéal à embarquer pour les vacances.
Je n'avais donc pas trop d'attente quant à ma lecture et pourtant ce fut une vraie déception!
C'est tellement cousu de fil blanc et sans aucune originalité que s'en est vite lassant. Certes, ce genre de livre très girly est souvent ultra balisé, on sait bien souvent où l'on va dès les premières pages et on se rattrape sur l'humour, les quiproquos et le "comment" on arrive au final. Le problème ici, c'est que l'histoire est présentée comme une histoire à suspens. Du coup, le manque total d'originalité sape dès les premières pages le suspens et la suite devient vite insipide. Malheureusement, les personnages ne relèvent pas le niveau : ils sont tous hyper caricaturaux et du coup pas du tout attachants. Quant à l'humour, j'ai du passer à côté.
Bref, heureusement que j'ai lu ce livre au bord de la piscine, entre deux plongeons il a finalement été vite lu ( et vite oublié aussi)!
Commenter  J’apprécie         80
Très bon moment avec ce court roman, mais très intéressant. L'auteur Valérie Saubade a choisi de nous narrer des destins entrecroisés de personnages complètement différents.
Tout commence avec Charles Alexander ,grand chirurgien réputé, on le retrouve en salle d'opération où il va faire sa première erreur médicale et il décide de mettre cette erreur médicale sur une infirmière qui sera virée à sa place.
De là on va suivre la vie de la patiente ayant subi l'erreur médicale, ensuite celle de son fils puis d'un laveur de vitre, d'une bibliothécaire...
Quel talent, on a envie de tourner de plus en plus vite les pages afin de savoir comment l'histoire va se finir.
Le lecteur ne se disperse pas malgré une multitude de personnages, car tout est clair, on s'habitue au rythme de l'auteur, on sait qu'on va partager un moment de la vie de chaque protagoniste.
J'aime beaucoup ce titre « un bref moment d'égarement » car finalement on a tous des moments d'égarement et pendant ces instants on vit plus ou moins de grandes occasions.
Finalement ce roman est une ode à la vie, profitons de chaque moment.
Je ne peux pas vous raconter la fin ,mais je vous assure qu'elle est totalement inattendue.
Commenter  J’apprécie         80
Les relations n'ont jamais été tendres entre Elisabeth et sa mère Eléonore. Depuis que la vieille femme est devenue hémiplégique et muette suite à un AVC, Elisabeth et son mari sont venus vivre avec elle dans sa maison. Ils entendent bien récupérer le maximum à sa mort, aux dépens du demi-frère. La vieille dame n'est pas dupe, subit les perfidies d'Elisabeth et résiste dans la mesure de ses faibles moyens physiques. Elle fait tout pour mettre les nerfs de sa fille à rude épreuve et la faire craquer. Comment va évoluer ce bras de fer ?
Ouch ! voilà un roman qui nous ballotte longuement entre sourires et tensions ! que de haine échangée, de mépris, de rivalités ! Certes, Elisabeth est vénale et odieuse, mais on comprend aisément qu'elle en veuille à cette mère qui n'a jamais su l'aimer. Pendant toute la première moitié du roman, j'ai oscillé entre pitié et dégoût à l'égard d'Eléonore qui a toujours eu une très haute opinion d'elle-même et a passé sa vie à régenter ses proches... Puis à la moitié du récit, avec Charles, Antoine et Charlotte, tendresse et douceur surgissent enfin, la vieille dame se montre capable d'aimer et nous attendrit. On comprend pourquoi la mère a été si distante avec sa fille et pourquoi celle-ci a nourri tant de haine... Je suis contente d'avoir surmonté ma réticence des cent premières pages, la suite en vaut vraiment, vraiment la peine !
Commenter  J’apprécie         80