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3.98/5 (sur 332 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Suresnes , 1962
Biographie :

Petite-fille d'arméniens rescapés du génocide qui débarquent à Marseille dans les années 1920, Valérie Toranian est journaliste et fut la directrice de la rédaction de Elle de 2002 à 2014.
"Pour en finir avec la femme" (2004) est son premier roman.

En 2011, elle tient une chronique sur Canal+ dans La Nouvelle Édition animée par Ali Baddou.

En 2015, elle sort "L'étrangère" (Grand prix 2015 de l'héroïne Madame Figaro).

En septembre 2014, Valérie Toranian quitte ses fonctions de directrice de la rédaction du magazine Elle puis devient directrice générale de la Revue des deux Mondes.
Après avoir vécu avec Ara Toranian, avec qui elle a deux enfants, elle devient la compagne de Franz-Olivier Giesbert

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Citations et extraits (128) Voir plus Ajouter une citation
Le matricule à cinq chiffres, tatoué sur la peau des déportés d’Auschwitz. Je savais parfaitement de quoi il s’agissait : ma connaissance de la déportation juive était infiniment supérieure à celle des marches de la mort arméniennes. Je regardais le tatouage en silence. Je me disais que Mathilde avait de la chance. Sa grand-mère, contrairement à la mienne, avait une preuve.
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— Tu l’aimais ?
Comme les enfants qui ne se lassent pas d’entendre la scène augurale de l’histoire d’amour entre leurs parents, je rêve d’un chapitre romanesque pour ma grand-mere, un épisode qui la détache du tragique. Je voudrais équilibrer les émotions de la spectatrice que je suis. Je voudrais qu’au cœur du malheur surgisse une scène d’amour kitsch et rassurante : un coucher de soleil sur le Bosphore.
— Je me suis mariée avec lui parce que Kémal arrivait et qu’il fallait partir. Partir seule pour une femme, c’etait Impossible. Il me tournait autour...
Je vois mon coucher de soleil sur le Bosphore se perdre en mer, torpillé par le pragmatisme de ma grand-mère. Je ne m’y résous pas complètement.
— Mais on dit qu’il était brillant, intelligent, que c’etait Un grand orateur...
Elle consent du bout des lèvres :
— Oui, il parlait bien...
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À l'époque, la vérité était une bataille dans laquelle on prenait des coups. Cent ans après le génocide, elle le reste encore.
 
Ce déni d'Histoire est un nœud coulant qui empêche tout Arménien, non pas de vivre, mais de respirer normalement. Être rescapé des camps de la mort, quand on est juif, doit rendre fou pareillement, mais « on » sait de quoi on parle. Même si ceux qui l'ont vécu sont condamnés à une impossibilité de le dire, et ceux qui les écoutent à une impossibilité d'appréhender avec justesse l'ampleur de l'entreprise d'extermination, il existe une compassion consensuelle face à l'innommable et à la souffrance.
Dans mon cas personnel, je voyais rarement de la compassion, quelquefois de la curiosité, souvent de la suspicion.
Enfant, adolescente et même adulte, combien de fois je me suis retrouvée à me lancer dans de longues explications sur l'Arménie (mais c'est où ?), son histoire (vous parlez arabe ?), le génocide (mais comment ça se fait, c'était quand, combien de morts ?).
Il y a ceux qui écoutent poliment, mais qui pensent qu'on dramatise des événements, certes regrettables, mais bon, c'était la guerre, tout le monde a souffert, et dans les tranchées aussi, c'était dur.
Il y a ceux qui veulent vous confondre : « Mais si ce que tu dis est vrai, comment se fait-il qu'on n'en parle jamais, de ça, en cours d'histoire, qu'il n'y ait pas de film, pas de livres, hein ? »
Quand je tente d'expliquer que les Turcs empêchent toute tentative d'écriture de l'histoire, qu'ils sont puissants et qu'ils ont les moyens de faire pression sur des États, on me soupçonne d'être en crise de paranoïa aiguë. Les Turcs, puissants ? Les gens ne connaissent pas plus la Turquie que l'Arménie, ou plutôt autant la marche turque de Mozart que le papier d'Arménie dans les drogueries.
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"Ceux qui ont quelque chose à dire, ils n'en parlent jamais."
Albert Camus
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Sur les photos de famille, elle se tient raide, l'air distant, presque froid. J'ai longtemps mis cette expression sur le compte d'une timidité face à l'objectif, mais il n'en est rien. Elle pose en femme respectable. Chacun doit comprendre qu'aucun des drames de sa vie n'a eu raison de ses bonnes manières, héritage de sa mère et de l'éducation stricte donnée aux filles. Sous la chair ronde, un corset de convenances articule son corps dans une vigilance permanente.
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Le tragique est beau, le malheur est noble.
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Ma grand-mère est une "rescapée du génocide". Ces trois mots la définissent, la contiennent et l'isolent du reste de l'espèce. Son drame se confond avec elle : c'est une identité et une fin en soi.
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Lorsqu’on n’a plus rien, on est seulement riche de sa respectabilité et de son honneur. On peut revenir de l’enfer, de la mort, de la faim qu’on trompe en mangeant de l’herbe accroupie comme une bête, on peut revenir de la malaria, du typhus, on ne se remet pas d’être une mauvaise femme.
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- Pour faire le imrig helva, tu fais d'abord chauffer le lait avec du sucre.
- Quelle quantité?
- Atchki tchap... (formule qu'on peut traduire par : tu fais à l’œil).
- Nani, je ne sais pas faire la cuisine à l’œil. Dis-moi les mesures.
- Je ne sais pas. Tu te tromperas et tu apprendras. Ensuite, tu prends de la semoule de blé fine, tu fais revenir dans l'huile et quand elle devient rose, tu verses le lait chaud dessus.
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La lecture ne comble pas ma solitude, elle me bouleverse. 
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