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3.57/5 (sur 358 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Vichy , le 29/08/1881
Mort(e) à : Vichy , le 02/02/1957
Biographie :

Valery Larbaud est un écrivain français.

Unique enfant du pharmacien Nicolas Larbaud (cinquante-neuf ans à la naissance de son fils) et d’Isabelle Bureau des Etivaux (trente-huit ans), il n’a que huit ans lorsque son père décède en 1889.

Élevé par sa mère et sa tante, il obtient sa licence ès-lettres en 1908. En décembre 1908, pour le prix Goncourt, Octave Mirbeau vote pour "Poèmes par un riche amateur" que Larbaud a publiés sans faire connaître sa véritable identité.

La fortune familiale (son père était propriétaire de la source Vichy Saint-Yorre) lui assure une vie aisée qui lui permet de parcourir l’Europe à grands frais. Paquebots de luxe, Orient-Express, Valery Larbaud mène la vie d'un dandy et se rend dans les multiples stations thermales pour soigner une santé fragile.

Son roman "Fermina Márquez", consacré aux amours de l'adolescence et souvent comparé au "Grand Meaulnes" d'Alain-Fournier, obtient quelques voix au Goncourt en 1911.

Il parle anglais, allemand, italien et espagnol. Il fait connaître les grandes œuvres étrangères : Samuel Butler, dont il fut le traducteur, ainsi que James Joyce dont il fut correcteur-superviseur pour la traduction de son "Ulysse", laquelle, réalisée principalement par Auguste Morel à partir de 1924, continue jusqu'en 1929.

Quand il revient à Vichy, il reçoit ses amis, Charles-Louis Philippe, André Gide, Léon-Paul Fargue et Georges Jean-Aubry qui fut son biographe.

Atteint d’hémiplégie et d’aphasie en novembre 1935, il passe les vingt-deux dernières années de sa vie cloué dans un fauteuil. Il sera durant ces années soigné avec dévouement par le professeur Théophile Alajouanine, spécialiste des aphasies, qui deviendra son ami et écrira sa biographie.

Ayant dépensé toute sa fortune, il doit revendre ses propriétés et sa bibliothèque de quinze mille volumes en 1948, en viager, à la ville de Vichy.
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[Rentrée littéraire 2022] Entre 1942 et 1944, des milliers d'enfants juifs, rendus orphelins par la déportation de leurs parents, ont été séquestrés par le gouvernement de Vichy. Maintenus dans un sort indécis, leurs noms transmis aux préfectures, ils étaient à la merci des prochaines rafles. Parmi eux, un groupe de petites filles. Mireille, Jacqueline, Henriette, Andrée, Jeanne et Rose sont menées de camps d'internement en foyers d'accueil, de Beaune-la-Rolande à Paris. Cloé Korman cherche à savoir qui étaient ces enfants, ces trois cousines de son père qu'elle aurait dû connaître si elles n'avaient été assassinées, et leurs amies. C'est le récit des traces concrètes de Vichy dans la France d'aujourd'hui. Mais aussi celui du génie de l'enfance, du tremblement des possibles. Des formes de la révolte. Cloé Korman est née en 1983 à Paris. Son premier roman, "Les Hommes-couleurs" (Seuil, 2010), a été récompensé par le prix du Livre Inter et le prix Valery-Larbaud. En 2013, elle a publié, toujours au Seuil, "Les Saisons de Louveplaine", puis "Midi" en 2018, et "Tu ressembles à une juive" en 2020. Lire les premières pages : https://bit.ly/3wVw2Tu Découvrir tous les romans de la rentrée littéraire des éditions du Seuil : https://bit.ly/3NQpKeq

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Citations et extraits (156) Voir plus Ajouter une citation
Valery Larbaud
[...] Ah ! il faut que ces bruits et que ce mouvement
Entrent dans mes poèmes et disent
Pour moi ma vie indicible, ma vie
D’enfant qui ne veut rien savoir, sinon
Espérer éternellement des choses vagues.

Les poésies d'A. O. Barnabooth (1908) - Ode - (au Nord-Express) -
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SCHEVENINGUE, MORTE-SAISON

Dans le clair petit bar aux meubles bien cirés,
Nous avons longuement bu des boissons anglaises;
C'était intime et chaud sous les rideaux tirés.
Dehors le vent de mer faisait trembler les chaises.

On eût dit un fumoir de navire ou de train:
J'avais le cœur serré comme quand on voyage;
J'étais tout attendri, j'étais doux et lointain;
J'étais comme un enfant plein d'angoisse et très sage.

Cependant, tout était si calme autour de nous!
Des gens, près du comptoir, faisaient des confidences.
Oh, comme on est petit, comme on est à genoux,
Certains soirs, vous sentant si près, ô flots immenses!
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Préface de Michel Bulteau

Barnabooth est un homme libre qui veut desserrer les pinces du destin. lyrisme ironique, impétuosité pleine d'angoisse:

Nulle des choses les plus douces:
Ni le parfum des fleurs décomposées,
Ni la musique en pleine mer,
Ni l'évanouissement bref
De la chute des escarpolettes...
Non, aucune de ces choses,
Aucun de ces spectacles,
Ne saurait me distraire
De la volupté éternelle de la douleur !...
Ah! je suis amoureux du mal !
je voudrais l'étreindre et m'identifier à lui...
il faut que je venge tous ceux qui souffrent... (p.14)
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Valery Larbaud
Le goût des larmes retenues, de celles qui semblent tomber des yeux dans le cœur, derrière le masque du visage.
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Ode

Prête-moi ton grand bruit, ta grande allure si douce,
Ton glissement nocturne à travers l'Europe illuminée,
Ô train de luxe ! et l'angoissante musique
Qui bruit le long de tes couloirs de cuir doré,
Tandis que derrière les portes laquées, aux loquets de cuivre lourd,
Dorment les millionnaires.
Je parcours en chantonnant tes couloirs
Et je suis ta course vers Vienne et Budapesth,
Mêlant ma voix à tes cent mille voix,
Ô Harmonika-Zug !
J'ai senti pour la première fois toute la douceur de vivre,
Dans une cabine du Nord-Express, entre Wirballen et Pskow .
On glissait à travers des prairies où des bergers,
Au pied de groupes de grands arbres pareils à des collines,
Etaient vêtus de peaux de moutons crues et sales…
(huit heures du matin en automne, et la belle cantatrice
Aux yeux violets chantait dans la cabine à côté.)
Et vous, grandes places à travers lesquelles j'ai vu passer la Sibérie et les monts du Samnium ,
La Castille âpre et sans fleurs, et la mer de Marmara sous une pluie tiède !
Prêtez-moi, ô Orient-Express, Sud-Brenner-Bahn , prêtez-moi
Vos miraculeux bruits sourds et
Vos vibrantes voix de chanterelle ;
Prêtez-moi la respiration légère et facile
Des locomotives hautes et minces, aux mouvements
Si aisés, les locomotives des rapides,
Précédant sans effort quatre wagons jaunes à lettres d'or
Dans les solitudes montagnardes de la Serbie,
Et, plus loin, à travers la Bulgarie pleine de roses…
Ah ! il faut que ces bruits et que ce mouvement
Entrent dans mes poèmes et disent
Pour moi ma vie indicible, ma vie
D’enfant qui ne veut rien savoir, sinon
Espérer éternellement des choses vagues.
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accablé, je cherchais un réconfort : rien ne me semblait digne d'intéret ;
mais soudain, je pensai à la Lecture, au fin et subtil bonheur de la Lecteur.
C'était assez, cette joie que les Ans ne peuvent émousser, ce vice raffiné et impuni, cette égoïste, sereine et durable ivresse.
merveilleuse contradiction, inoubliable style de la vie ... Mais c'est aussi sa voie détournée, sa curieuse ruse : elle élève notre vise à la dignité d'une passion.
(merveilleux Larbaud, dixit Charlotte)
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L'INNOMMABLE

Quand je serai mort, quand je serai de nos chers morts
(Au moins, me donnerez-vous votre souvenir, passants
Qui m'avez coudoyé si souvent dans vos rues ?)
Restera-t-il dans ces poèmes quelques images
De tant de pays, de tant de regards, et de tous ces
visages
Entrevus brusquement dans la foule mouvante ?
J'ai marché parmi vous, me garant des voitures
Comme vous, et m'arrêtant comme vous aux devantures.
J'ai fait avec mes yeux des compliments aux Dames ;
J'ai marché, joyeux, vers les plaisirs et vers la gloire,
Croyant dans mon cher cœur que c'était arrivé ;
J'ai marché dans le troupeau avec délices,
Car nous sommes du troupeau, moi et mes aspirations.
Et si je suis un peu différent, hélas, de vous tous,
C'est parce que je vois,
Ici, au milieu de vous, comme une apparition divine,
Au-devant de laquelle je m'élance pour en être frôlé,
Honnie, méconnue, exilée,
Dix fois mystérieuse,
La Beauté Invisible.


p.79
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On était seulement surpris de voir qu’ayant lu tant de livres elle en prît encore tant au sérieux.
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Des villages couleur de la terre et de vieilles forteresses;
Ou bien l'approche d'un port russe, annoncé
Par des milliers de courges vertes flottant sur l'eau brillante
(Comme I'Ausonie parfois, plus discrètement,
S'annonce au navigateur par un fiaschetto vide que berce
Le flot tyrrhénien).

Ob, les levers du soleil d'été sur les mers retentissantes
Et le silence des rivages vus au loin!

Mais laissez-moi m'attendrir un peu sur mon enfance,
Me revoir à quinze ans dans les rues d'Odessa;
Laissez-moi pleurer dans la nuit sans savoir pourquoi,
Et chanter dans le vent ces vers :
"Ya que para mi no vives ",
Sur un air de valse entendu je ne sais où, un air des tziganes,
Chanter en sanglotant sur un air de tziganes!
Le souvenir me fait revoir des pays éblouissants :
Des rades pleines de navires et des ports bleus
Bordés de quais plantés de palmiers géants et de
figuiers
Gigantesques, pareils à des tentes de peau pendues aux
cieux;
Et d'immenses forêts à demi submergées,
Et les paseos ombragés de Barcelone;
Des dômes d'argent et de cristal en plein azur;
Et la Petite-Cythère, creuse comme une coupe,
Ou, le long des ruisseaux les plus calmes du monde,
Se jouent toutes les pastorales du vieux temps;
Et ces iles grecques qui flottent sur la mer...
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Pitié. Maintenant tout ce qui touche à Isabelle a quelque chose à voir avec la pitié. Il la plaint d’être moralement délaissée pour Irène ; il la plaint parce que chaque jour la rapproche du jour où elle sera abandonnée ; pour un peu il la plaindrait d’être insupportable. Et quand, au restaurant ou au théâtre, il surprend les regards d’un homme arrêtés sur la gorge, la nuque ou les bras d’Isabelle, il le plaint : « Mon pauvre ami, si tu savais… La veux-tu ? »
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