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4.62/5 (sur 28 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Douera (Algérie) , le 29/12/1955
Biographie :

Je dessine et j'écris des poèmes depuis l'adolescence.
Depuis une dizaine d'années, je ne me consacre plus qu'à l'écriture de romans.
Mon premier roman, EMMURÉE, a été publié en 2011. Le deuxième, LE CAHIER, en 2015. Le troisième, INÉLUCTABLEMENT, en 2020.

Je partage mon temps entre mon activité - maquettiste PAO, l'écriture et la lecture.

Mon site : www.poesime.wixsite.com/veronique-audelon

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Bibliographie de Véronique Audelon   (19)Voir plus

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Lorsque Émilie et Pierre arrivent à l'hôtel L'Inglese pour leur voyage de noces, dans la petite ville de Stresa, au bord du lac Majeur, point de départ des bateaux pour les romantiques et merveilleuses îles Borromées... ils ignorent que derrière ce décor de rêve se cache... leur pire cauchemar !


Citations et extraits (44) Voir plus Ajouter une citation
Tout n’était que beauté, finesse et douceur dans cette immense pièce toute blanche qui devait faire dans les trente-cinq à quarante mètres carrés, située au second et dernier étage de l’hôtel.
Au fond, à gauche de la porte d’entrée, entre le mur soutenant une grande cheminée de marbre et le dégagement de la salle de bains, trônait un immense lit à baldaquin. D’un dessus de lit de dentelle descendaient en cascade jusqu’au sol trois volants de longueur différente. On retrouvait la même dentelle sur les coussins et les rideaux doublés du baldaquin accrochés à un rail coulissant caché qui permettait de dissimuler totalement l’intérieur des regards indiscrets.
De chaque côté du lit, une petite table de chevet arrondie superbement ouvragée de tiges feuillues et de roses sur le devant, supportait un abat-jour conique en tissu rebrodé de perles, posé sur un pied rond d’un blanc opaque.
La tête de lit − de près d’un mètre de hauteur − reprenait sur son bois blanc, à la lisière du haut, les tiges fleuries des tables de chevet, du bord supérieur pour aller se rejoindre au centre en deux tiges entrelacées. Deux montants torsadés prenaient leur source au départ des tiges pour soutenir le baldaquin.
Adossée au mur de la salle de bains, une grande armoire assortie au mobilier occupait tout le pan du mur.
Les murs, au premier abord, paraissaient simplement enduits d’une peinture blanche, mais lorsque l’on s’approchait, on découvrait une tapisserie parsemée de gerbes de roses en relief, d’une telle finesse, d’un tel réalisme qu’on aurait pu les penser cueillies du jour et posées dans un vase invisible.
Une immense fenêtre habillée de rideaux de dentelle et double-rideau remplissait totalement l’espace entre le second mur de la salle de bains et celui faisant face au lit et s’ouvrait sur une terrasse à la rambarde ciselée, offrant la vue sur le lac qu’Émilie et Pierre avaient découvert dans le dépliant publicitaire reçu quelques mois auparavant.
Près de la fenêtre, regardant le lit, un divan de cuir blanc s’adossait au mur à côté d’une desserte agrémentée d’un bouquet de roses en soie soulignant joliment un grand tableau : le lac Majeur et les îles Borromées enveloppées d’un manteau de brume donnant l’impression irréelle qu’elles flottaient au-dessus de l’eau, immortalisés d’une main de maître.
[...]
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À POIL !!! À POIL !!!

Quel est « l’innocent », dites-moi, qui un jour décida et propagea la nouvelle qu’une femme poilue, c’était pas beau ?
Pourquoi « un » ? Ben, forcément, ça peut être qu’un homme sur ce coup-là !!!

Moi, j’verrais assez l’histoire remontant à des temps immémoriaux ! Pourquoi pas à l’ère de Cro-Magnon, hein ?
Quoi ? C’est pas possible ! Ben, on peut pas savoir, d’abord ! Alors, on va dire que ça remonte à cette époque-là !

Imaginons… j’ai dit !!!
Cro Magnon, tranquillement installé devant sa caverne, profite de tailler ses silex, par un beau dimanche ensoleillé, jour de repos bien mérité !
Ah bon ! Ils n’avaient pas de jours de repos ? Y a quelqu’un qui peut témoigner de ça ?
C’est moi qui écris, c’est moi qui décide ! Non, mais !!!

Donc… Cro, taille, profitant de son jour de repos !!!
Cra, son épouse, assise à ses côtés, regarde les ébats des mammouths au loin, rêvant d’une petite sieste douce et câline, avec son homme...

Quoi, encore ? Ça n’existait pas en ce temps-là… des hommes doux et câlins ? De ceux qui font pas ça en quinze minutes chrono, cause qu’y sont pressés, un rendez-vous… tu comprends ???
Ah ! Comme maintenant, alors !!!

Mouais ! Mais là, c’est pour une autre séance ! Perdons pas le poil de l’histoire !!!

De toute façon, Monsieur est occupé… donc, pas de sieste !!! Et puis, lorsqu’il taille... faut pas le déranger, le monsieur ! Et puis, même que demain, il va faire le marché ! Euh… il va à la chasse !!! Et il faut qu’il soit en pleine forme, l’homme ! La chasse à cette époque-là… c’était pas une partie de plaisir !
Sans jeu de mot !!! Non, non, vraiment !
......
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L’entendraient-ils ? Cette nuit ? demain ? ou ce cri s’échappant de son coeur terrifié ne trouverait-il aucun écho en eux ?
Ressentiraient-ils, eux aussi, l’angoisse et la peur qui terrassent lorsqu’au creux du silence un hurlement vous transperce l’âme, vous réveillant en sueur, hébété, terrorisé ? Percevraient-ils le secret de la chambre nuptiale ? ou comme d’autres avant eux ne verraient-ils que le décor divin qu’elle paraissait offrir ?
Seraient-ils capables de s’ouvrir à autre chose... d’accepter l’inacceptable ? ou imperméables au mystère, comme Lui, refuseraient-ils d’écouter, de croire ?

Incertitude, questions, colère, terreur, désespoir tournaient en boucle dans sa tête comme un manège infernal... Elle étouffait. Elle appuya son front contre la vitre. Le froid lui fit du bien.
Si seulement ils l’entendaient... enfin.
Elle se tourna vers Lui. Les yeux fermés, il ne bougeait pas. Sa poitrine se soulevait très faiblement. Bientôt, il serait trop tard.
— Oh, mon Dieu ! Faites qu’ils m’entendent !
Crevant le silence de la nuit, son hurlement déchirant rebondit sur les murs...
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J'aurais voulu t'écrire
Que la pluie est faite des larmes
Que j'ai versées sur ton absence...
Que l'arc-en-ciel se noie
Dans la lumière de ton regard...
Que le soleil est moins brûlant
Que ta main au velours de ma peau...
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Elle les regarda entrer, main dans la main, souriants et heureux, seuls au monde dans leur bulle d’amour.

Elle retrouva, en bouffées de tristesse, dans leurs gestes, leurs baisers, les mots qu’elle devinait... les sensations qu’elle avait connues, les mots doux qu’elle avait murmurés elle aussi, il y avait... si longtemps.
Combien de temps ? Elle ne savait plus, aujourd’hui.
Au début de sa captivité, elle comptait, les jours, les nuits... essayait de se rappeler quel mois, quelle année on était... puis tout s’était brouillé. Elle était là depuis trop longtemps, seule à crier dans le silence.
Maintenant, elle savait juste qu’il faisait jour ou qu’il faisait nuit, que la pluie tombait quand elle la voyait frapper les carreaux de la fenêtre, que le vent soufflait lorsqu’il jouait dans les rideaux de dentelle, qu’il faisait soleil quand il dessinait des ombres sur le grand lit, que la lune, parfois, traversait son rectangle de lumière...

Une larme coula sur sa joue.
— Non ! Non !
Elle repoussa d’un geste de colère les souvenirs douloureux qui remontaient à la surface.
— Non ! Surtout, ne pas penser à ça. Il ne faut pas. Juste comment les avertir, leur faire comprendre que je suis là, prisonnière du temps... que nous sommes là... que le piège peut aussi se refermer sur eux.
[...]
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Le corps en lambeaux,
Le cœur en morceaux,
Le mot fin
Ecrit sur le mur de ton destin,
Tu as brisé le cocon
De ma vie de coton,
Et le blanc a rougi
À l’écho de ton cri !
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L'AUBERGE SANGLANTE

La route du Puy à Aubenas est belle et agréable en cet après-midi d’été, bordée en majeure partie de sapins. Parfois la lande apparaît au détour d’un virage, puis disparaît, laissant de nouveau place aux sapins.
Ça et là, des maisons isolées.
Quelques kilomètres après le Puy, rapidement avalés en voiture, nous arrivons à l’auberge de Peyrebeille !
Après une dizaine de minutes d’attente, la visite commence...

Une porte basse ouvre sur la cuisine. Une table en bois, massive, occupe presque toute la pièce ; la fenêtre toute petite ne laissant entrer que peu de lumière, la pièce est sombre. Sur la gauche, une étagère en bois où s’alignent des assiettes décorées. L’âtre est très grand, une immense marmite y trône ; un mannequin, représentant la femme Martin, est assis à côté ; deux autres mannequins, représentant Martin et le valet Rochette se tiennent debout près de la fenêtre. Derrière eux, on peut voir une baratte - instrument servant autrefois à battre la crème pour faire le beurre.
Les murs sont nus, pas de rideaux aux fenêtres ; dans la cloison entre la cuisine et la salle à manger, un trou... Sur la gauche, on aperçoit la salle à manger pour les clients de passage. Petite et sombre comme la cuisine, plus petite même me paraît-il, avec une table massive également, occupant presque tout l’espace. Au fond de la salle, une porte donne sur... un immense four !
Les chambres, au nombre de trois ou quatre sont à l’étage ! On y accède par une porte basse dans la cuisine, et un petit escalier en bois, sombre et rude permet d’y monter ; quelques marches et on y est. Aux trois-quarts de l’escalier, à gauche, une espèce de remise sans porte, si sombre que l’on n’arrive pas à distinguer l’intérieur. Lorsque l’on se retourne dans l’escalier, on voit une énorme poutre au-dessus de la porte de séparation avec la cuisine ; en haut de l’escalier, un petit couloir avec les chambres de chaque côté.
On peut les imaginer, ne pouvant les visiter, sombres comme les autres pièces de la maison, petites avec des fenêtres minuscules, sans grand confort, certainement peu de mobilier, une paillasse pour se reposer. Sur la droite de l’escalier, un palier avec une niche en bois ; en face de la niche, une porte donnant accès à une immense grange, et au milieu... une guillotine !
......
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LETTRE AUX HOMMES

Moi, je m’appelais Sakura, je pesais le modeste poids de trois cents grammes pour une vingtaine de centimètres... j’allais avoir un mois...

À peine agée de quinze jours, on m’a enlevé du pelage de ma maman pour me jeter à la rue parce que je gênais... Ma maman était allée courir dehors et avait donné naissance quelques temps plus tard à des petits chats dont on ne voulait pas... ce que sont devenus mes petits frères et sœurs, je ne sais pas... lorsqu’on m’a trouvée, j’étais toute seule... dans la rue depuis un ou deux jours, sans doute...
Une dame m’a ramenée chez elle, mais elle ne pouvait pas me garder, elle avait un chat qui ne m’acceptait pas et sans doute malgré sa gentillesse n’avait-elle pas envie de prendre en charge un chat aussi petit... elle a trouvé une autre dame qui m’a prise, mais voilà... dehors... j’avais attrapé un virus qui s’est attaqué à mes yeux...
La première dame avait acheté un collyre pour mes yeux qui coulaient... ils ne l’ont même pas ouvert pour essayer de me soigner... je pense qu’ils n’ont pas voulu se charger d’un animal malade, alors je suis retournée à la rue de nouveau. Avertie de mon abandon, elle m’a retrouvée dehors devant leur appartement, ma récupérée et s’est rendue au centre commercial pour essayer de me faire adopter avant de finir à la SPA où j’aurais été euthanasiée ! Il faut dire que j’étais pas très jolie à voir ce jour-là, maigrichonne, apeurée, affamée, les yeux tous collés et miaulant sans arrêt... mais, à part ça, j’avais un joli pelage, tout blanc avec quelques taches grises sur le dessus....
Et mes « futures » maîtresse et petite maîtresse sont passées à ce moment-là... elle a écouté la dame, qui était vraiment triste de ne trouver personne pour me prendre... a dit qu’elle avait déjà trois chats et qu’elle ne pouvait en prendre un autre, surtout si jeune et en mauvaise santé... mon destin était scéllé... mon départ pour la SPA programmé...
......
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Émilie se réveilla en sursaut, la peur chevillée au corps.
Rejetant la couverture d’un geste brusque, elle ouvrit le rideau, alluma la lampe de chevet et fit le tour de la chambre d’un regard terrifié.
— Oh, non ! Pas encore ! gémit-elle.
Sa nuisette de soie bleue collait à sa peau trempée de sueur... pourtant elle grelottait.
Enfilant machinalement pantoufles et peignoir elle se glissa jusqu’à la salle de bains, s’aspergea le visage d’eau froide et se releva. Le miroir lui renvoya un reflet aux traits tendus, aux légers cernes soulignant des yeux clairs que l’angoisse assombrissait. Elle se sentait horriblement mal. Son cœur cognait douloureusement. Sa tête tournait. Une nausée l’envahit...
Elle sortit, s’appuya un instant au chambranle de la porte, longea le mur jusqu’à la fenêtre, se laissa un moment distraire par la course de la lune au travers des nuages puis alla s’affaler dans le divan. Elle se sentait épuisée, vidée... mais avait peur de se rendormir à présent. Trois nuits qu’elle se réveillait ainsi, terrorisée, sans force, avec aucun autre souvenir que cette peur incontrôlable au creux du ventre et ce cri qui résonnait en elle.
— Que se passe-t-il ? Qu’est-ce que j’ai ? murmura-t-elle dans un sanglot.
Elle n’arrivait plus à se concentrer. Ses idées étaient confuses, sa tête dans du coton, ses tempes serrées dans un étau. Elle ferma les yeux, laissant le silence et le calme de la pièce l’envahir peu à peu.
[...]
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Puis, ces bruits dans la nuit que je ne connaissais pas, et dont je n’arrivais pas à déterminer d’où ils venaient, m’ont fait très peur… jusqu’à ce que je découvre les petites souris. Elles avaient presque plus peur que moi… On s’est apprivoisé mutuellement et maintenant c’est rassurant de les voir là courir dans la semi-obscurité, mes petitounettes. Je partage mon maigre repas avec elle et je suis content de les avoir pour compagnes… je me sens moins seul.
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