La sentinelle du Petit Peuple : les médias en parlent
Selon une croyance très répandue, il ne fait pas bon dormir à l’ombre d’un noyer. Fièvre, maux dentaires, fluxion de poitrine, apparition d’êtres maléfiques : la liste est suffisamment longue pour éloigner tout dormeur averti ! Téméraire, les Ardéchois se contentaient de jeter une pierre sur l’arbre après leur somme, pour ne pas contacter une pneumonie. Mieux vaut peut-être jouer la prudence comme les Girondins et se coucher sous un noyer par une nuit sans lune, quand toutes les ombres ont disparu…
Grain après grain,
la fée des sables bâtit des dunes dorées
Pour y enfouir ses trésors
dont nul n'a pu percer le secret.
Taquine, elle saupoudre les monts,
de poussière de nacre
Qui brille au soleil comme de l'argent,
mais n'est qu'un simulacre.
Il fut un temps, dit-on, où les fées, vexées des outrages profanés à leur égard par l'Eglise, se retranchèrent dans la forêt des contes en oubliant de veiller sur la destinée des nouveau-nés. Maladies, sortilèges et mortalité infantile profitèrent de cette désertion pour emporter de nombreuses vies à peine amorcées...
Pour pallier l'absence de protection des enchanteresses, les plantes, en bons petits soldats, vinrent offrir leur aide aux foyers. C'es ainsi qu'une armée de pratiques magiques et de superstitions végétales remplacèrent tant bien que mal les baguettes des fées.
Les rituels de transfert des maladies aux arbres sont toujours d'actualité en France comme en Belgique. Certains troncs imposants sont ainsi couverts de clous rouillés mais aussi de pointes et de vis flambant neuf.
Dans le comté irlandais de Munster, vivent les Cluricaunes. Quand ces lutins ne passent pas leurs nuits à chevaucher vaches et chiens jusqu'à les épuiser, ils s'attardent volontiers dans les caves des auberges et des maisons, près des tonneaux remplis d'alcool. Ils veillent aimablement à ce que les barriques restent bien hermétiques mais ne perdent jamais une occasion de goûter la bière, le whisky ou du vin importé ! Leur reprocher cette manie serait toutefois déplacé car, outre la protection des fûts, les Cluricaunes s'adonnent au ménage dans les maisons. Les Italiens n'ont pas cette chance et ils doivent supporter, tant bien que mal, le lutin Salvanello.
Force est de constater qu'au fil des ans, le langage des fleurs a perdu de sa fraîcheur et que de nombreuses plantes médicinales, autrefois familières, sont aujourd'hui des anonymes pour les promeneurs.
Du petit garçon qui naît dans les choux aux chrysanthèmes que l’on dépose sur les tombeaux, notre vie est émaillée du recours aux plantes. Plongez-vous dans ce passionnant herbier qui nous concerne tous.
Les liens qui existent entre les êtres féeriques et le monde végétal sont multiples. Intimement liés à la nature qu’ils aiment et protègent, les fées, elfes et lutins y puisent leur nourriture, leurs vêtements. cette relation au végétal se fait d’autant plus forte lorsque les légendes nous confient certains secrets sur la naissance d’une plante ou sa véritable nature… féerique, bien sûr !
Selon une croyance danoise, la nuit de la Saint-Jean offre une occasion unique de voir défiler le ri des fées et sa suite. Il suffit de se placer sous un sureau quand sonnent les douze coups de minuit. Les heures sombres du 30 avril glissant au 1er mai sont plus propices à voir les êtres de l'autre monde. Encore faut-il porter à cette occasion sur la tête une guirlande confectionnée avec des rameaux de sureau.
Dans la forêt, l'hiver s'est doucement installé.
Les feuilles mortes tombées au sol sont recouvertes de neige et tous les animaux attendent Noël avec impatience.