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4.22/5 (sur 48 notes)

Nationalité : Canada
Biographie :

Véronique Côté, qui a étudié au Conservatoire d'art dramatique de Québec, est comédienne et metteure en scène.

Source : Septentrion
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Citations et extraits (62) Voir plus Ajouter une citation
Quand j’étais enfant, je rêvais de déménager, de changer d’école et d’être la nouvelle de la classe.
Maintenant, parfois, j’en rêve encore, de ça, d’un endroit où personne me connaîtrait, ou je serais comme neuve.
Mais.
Au fond, je rêve encore plus d’avoir envie de rester quelque part.
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Dans les vestiges de mon ex, j’avais trouvé un carnet bleu. Je l’ai lu sur la pointe des pieds. J’ai lu avec le cœur qui battait à mes tempes. Je l’ai lu au complet. Il avait écrit des pensées drôles et délicates, sur les filles, sur lui, il avait transcrit quelques citations. Et il parlait de ses amoureuses. Il en parlait bien, il en parlait avec amour. Il écrivait: «Quand Cécile chante doucement en cuisinant, je sais que je peux me reposer, enfin me reposer. Me reposer.» Ou «M. est partie. Je vois plus rien. Je suis redevenu aveugle.»
(...) On s’est laissés, comme les gens qui s’aiment pis qui s’aiment plus font. On s’est quittés, mais on est restés amis. Je suis retournée chez lui, et un soir, pendant un party, j’ai pas pu résister: je suis allée voir dans le carnet bleu s’il avait écrit sur moi. Ce qu’il avait écrit.
Rien. Il avait rien écrit. Ni pendant qu’on était ensemble, ni après. J’ai laissé aucune trace
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Les choses finissent. C’est ce qui les rend belles.
Les histoires finissent. C’est ce qui fait que leur commencement a du sens.
Les pays, les chansons, les espoirs, les jardins. Les fourmis. Les gens. Un jour, tout meurt.
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Au début, c'était facile. Je n'avais que ça à surveiller, sa respiration. J'ai pris le tour, je suis devenu très habile; j'étais le gardien de sa bouche, de son souffle, de son haleine de bébé qui sentait le lait et les nuages. On n'a aucune idée de la façon dont la vie bascule quand un enfant arrive, on ne sait pas, on ne peut pas savoir à quel point on va s'inquiéter, toujours, tout le temps, tous les jours, toutes les nuits, on ne peut pas savoir avant avec quelle angoisse on va le voir grandir, avec quel bonheur mais, surtout, avec quelle angoisse ça va venir ce bonheur là, parce que justement le bonheur est tellement aigu, tellement fort, tellement lumineux, le bonheur devient tellement toute ta vie, tout le sens de ta vie, que tu te mets à avoir peur que ça finisse. Que ça arrête de respirer. Page 101
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J'aurais envie de porter mes lunettes de soleil en permanence pis je comprends pas d'ailleurs pourquoi on me jugerait. Pourquoi on juge ça, quelqu'un qui a ses lunettes de soleil le soir, ou quand il pleut, ou à l'intérieur. Ca a tellement l'air de déranger du monde ça, ce concept-là de lunettes de soleil. En fait, je trouve ça tellement compliqué moi ce concept- là de lunettes de soleil, on dirait que c'est tellement rare les moments où t'as le droit de les porter en paix, on dirait qu'il y a tellement de facteurs qui influencent le fait de si t'es pertinent ou non de mettre tes lunettes, moi j'aurais juste comme envie de les mettre tout le temps, parce que je suis super bien quand je les ai dans la face, je me sens bien, je me sens moins "là", je me sens moins collé sur le monde de la table à côté dans les restos, je me sens moins dans la cuisine du monde que je croise en faisant l'épicerie, je me sens moins en train de pleurer en communauté devant un film au cinéma, je me sens moins en pleine vie privée du monde de trente ans que je croise dans la rue avec leurs trois enfants dans des poussettes pis qui s'engueulent parce que, ben crisse, ils ont pris des trop grosses décisions trop vite, trop jeunes, pis là ben ils sont pus capables de se voir la face pis ce qui les enrage le plus, c'est que, théoriquement, y'en ont encore pour quarante ans à s'endurer la face. Tout ça pour dire que j'aimerais ça porter mes lunettes de soleil en permanence. Librement, mettons.
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Ce qui est beau, c'est la multitude de ces autres vies rêvées, qui brillent dans le noir comme autant de petits phares, comme une constellation de tous nos possibles. Si ça va plus là où tu es, si cette vie-ci ne te dit plus rien, tu peux toujours venir ici, il y a de la lumière tout le temps. Quand je ferme les yeux, je vois la lueur de ces petites fenêtres phosphorescentes trembler partout sur la planète. Page 43
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L'absence totale de poésie dans le monde politique actuel me semble révélatrice de tout ce qui fait défaut à notre conception contemporaine de l'exercice démocratique. Nos manières d'appréhender chacun des enjeux auxquels nous sommes soumis sont complètement dénués d'imagination, d'indépendance de pensée, de véritable liberté. (p. 46)
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Elle a l’air de sourire vraiment beaucoup pis d’être de bonne humeur le matin, on dirait que peut-être ça lui arrive de se réveiller parce qu’elle rit dans son rêve, de se réveiller en éclatant de rire. Je peux pas non plus sérieusement lui demander ça: «Est-ce que tu ris quand tu dors?»
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Je suis tombée amoureuse du pays en premier, et de lui pas longtemps après. C’était un amour insensé et c’était un amour nécessaire parce que c’est cet amour qui m’a sauvée de tout, de l’ennui, du désarroi, de la perte de sens, de moi. C’était un amour qui ne se pouvait pas et c’est l’amour qui m’a traversée le plus profondément, c’est l’amour le plus beau et le plus utile de toute ma vie – c’est l’amour qui m’a appris l’amour, et qui m’a appris, parce que j’avais besoin de l’apprendre, que je pouvais être aimée, être aimée à la folie, être aimée éperdument, être aimée plus que tout. Plus que le réel. Et que je pouvais aimer, moi aussi, plus que le réel.
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Avec le temps j’ai appris à me méfier des littéraires, parce que je me suis fait assener deux-trois phrases comme: «Si je n’étais pas un romancier, je croirais que je suis amoureux de toi», ce qui calme les nerfs, tsé.
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