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Citations de Victor Hugo (8662)


Il dort. Quoique le sort fût pour lui bien étrange.
Il vivait. Il mourut quand il n’eût plus son ange ;
La chose simplement d’elle-même arriva,
Comme la nuit se fait lorsque le jour s’en va.
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L'épuisement des forces n'épuise pas la volonté. Croire n'est que la deuxième puissance ; vouloir est la première.
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A ceux qui ignorent, enseignez-leur les plus de choses que vous pourrez ; la
société est coupable de ne pas donner l' instruction gratis ; elle répond de la nuit
qu' elle produit. Cette âme est pleine d' ombre, la péché s' y commet. Le coupa-
-ble n' est pas celui qui fait le péché, mais celui qui fait l' ombre .
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DON CARLOS--Aussi n' en veux-je qu' un oui, non ta dame est bien Dona Sol
De Silva ? Parle
DONA JOSEFA--Oui, pourquoi ?
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C’est la machine pneumatique qui vous attaque. Vous avez affaire au vide ayant des pattes. Ni coups d’ongle, ni coups de dents ; une scarification indicible. Une morsure est redoutable ; moins qu’une succion. La griffe n’est rien près de la ventouse. La griffe, c’est la bête qui entre dans votre chair ; la ventouse, c’est vous-même qui entrez dans la bête. Vos muscles s’enflent, vos fibres se tordent, votre peau éclate sous une pesée immonde, votre sang jaillit et se mêle affreusement à la lymphe du mollusque. La bête se superpose à vous par mille bouches infâmes ; l’hydre s’incorpore à l’homme ; l’homme s’amalgame à l’hydre. Vous ne faites qu’un. Ce rêve est sur vous. Le tigre ne peut que vous dévorer ; le poulpe, horreur ! vous aspire. Il vous tire à lui et en lui, et, lié, englué, impuissant, vous vous sentez lentement vidé dans cet épouvantable sac, qui est un monstre.
Au delà du terrible, être mangé vivant, il y a l’inexprimable, être bu vivant.
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Tous les penseurs, sans chercher
Qui finit ou qui commence,
Sculptent le même rocher :
Ce rocher, c'est l'art immense.

(À M Froment Maurice)
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Où les hommes sont terrifiés, les enfants sont curieux. Qui s'étonne aisément, s'effraie difficilement; l'ignorance contient de l'intrépidité.
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Ma fille, va prier ! - D'abord, surtout pour celle
Qui berça tant de nuits ta couche qui chancelle,
Pour celle qui te prit jeune âme dans le ciel,
Et qui te mit au monde, et depuis, tendre mère,
Faisant pour toi deux parts dans cette vie amère,
Toujours a bu l'absinthe et t'a laissé le miel !
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Qui sait si l’onde qui tressaille,
Si le cri des gouffres amers,
Si la trombe aux ardentes serres,
Si les éclairs et les tonnerres,
Seigneur, ne sont pas nécessaires
À la perle que font les mers !

-Napoléon II-
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Un livre exceptionnel, à la fois beau, réaliste et bouleversent. Il est assez facile à lire et je le conseille vivement. Il est vrai que je n'étais pas très emballée à l'idée de le lire mais comme je devais le faire, je l'ai commencé. A ma grande surprise, j'ai tout de suite été prise par l'histoire. On croirait se trouver aux côtés du condamné et vivre en sa compagnie ses derniers instants, avant l'heure fatidique.
Un témoignage brut, à la fois sur l’angoisse du condamné à mort et ses dernières pensées, les souffrances quotidiennes morales et physiques qu'il subit et sur les conditions de vie des prisonniers.
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Courbés comme un cheval qui sent venir son maître,
Ils se disaient entre eux : — Quelqu’un de grand va naître !
L’immense empire attend un héritier demain.
Qu’est-ce que le Seigneur va donner à cet homme
Qui, plus grand que César, plus grand même que Rome,
Absorbe dans son sort le sort du genre humain ? —

Comme ils parlaient, la nue éclatante et profonde
S’entr’ouvrit, et l’on vit se dresser sur le monde
L’homme prédestiné,
Et les peuples béants ne purent que se taire,
Car ses deux bras levés présentaient à la terre
Un enfant nouveau-né.

-Napoléon II-
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Pourquoi l’effacement ? qu’a-t-on créé d’ailleurs
Pour les déshérités et pour les travailleurs ?
A-t-on fermé le bagne ? A-t-on ouvert l’école ?
On détruit Marengo, Lodi, Wagram, Arcole ;
A-t-on du moins fondé le droit universel ?
Le pauvre a-t-il le toit, le feu, le pain, le sel ?
A-t-on mis l’atelier, a-t-on mis la chaumière
Sous une immense loi de vie et de lumière ?
A-t-on déshonoré la guerre en renonçant
A l’effusion folle et sinistre du sang ?
A-t-on refait le code à l’image du juste ?
A-t-on bâti l’autel de la clémence auguste ?
A-t-on édifié le temple où la clarté
Se condense en raison et devient liberté ?
A-t-on doté l’enfant et délivré la femme ?
A-t-on planté dans l’homme, au plus profond de l’âme,
L’arbre du vrai, croissant de l’erreur qui décroît ?
Offre-t-on au progrès, toujours trop à l’étroit,
Quelque élargissement d’horizon et de route ?
Non ; des ruines ; rien. Soit. Quant à moi, je doute
Qu’on soit quitte pour dire au peuple murmurant :
Ce qu’on fait est petit, mais ce qu’on brise est grand.
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LA CORDE D'AIRAIN
XXV GRANDES OREILLES


C'est un bel attribut, la longueur de l'oreille.
L'oreille longue, au fond de l'ombre, oscille, veille,
Songe, se couche à plat, se dresse tout debout,
Entend mal, comprend peu, s'épouvante, a du goût,
Frémit au moindre souffle agitant les ramées,
Se plaît dans les salons aux choses mal rimées,
S'émeut pour les tyrans sitôt qu'il en tombe un,
Fuit le poète, craint l'esprit, hait le tribun.
Ayez cette beauté, messieurs, la grande oreille
Avec le crâne altier et petit s'appareille ;
En être orné, c'est presque avoir diplôme; on est
Le front touffu sur qui tombe le lourd bonnet ;
On a l'autorité de l'ignorance énorme;
On dit: — Shakspeare est creux, Dante n'a que la forme ;
La Révolution est un phare trompeur
Qui mène au gouffre ; il est utile d'avoir peur. —
De l'effroi qu'on n'a plus on fait de la colère ;
Pour glorifier l'ordre, on mêle à de l'eau claire
Des phrases qui du sang ont la vague saveur ;
Dès que le progrès marche, on réclame un sauveur ;
On vénère Haynau, Boileau, l'état, l'église,
Et la férule; et c'est ainsi qu'on réalise
Pour les Suins, les Dupins, les Cousins, les Parieux,
Les Nisards, l'idéal d'un homme sérieux,
Et qu'on a l'honneur d'être un bourgeois authentique,
Ane en littérature et lièvre en politique.

24 mai 1872.

p.551-552

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« "Lire, c'est voyager ; voyager, c'est lire." »
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- Au demeurant, cela ne m'importe. Qu'elle marmotte son Phoebus à son aise. Ce qui est sûr, c'est que Djali m'aime presque autant qu'elle.
- Qu'est-ce que cette Djali ?
- C'est la chèvre.
L'archidiacre posa son menton sur sa main, et parut un moment rêveur. Tout-à-coup il se retourna brusquement vers Gringoire.
- Et tu me jures que tu ne lui as pas touché ?
- A qui ? dit Gringoire ; à la chèvre ?
- Non, à cette femme.
- A ma femme ? Je vous jure que non.
- Et tu es souvent seul avec elle ?
- Tous les soirs, une bonne heure.
Dom Claude fronça le sourcil.
- Oh ! oh ! Solus cum sola non cogitabuntur orare Pater noster.
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O rage! être bouffon! ô rage! être difforme!
Toujours cette pensée! et, qu'on veille ou qu'on dorme,
Quand du monde en rêvant vous avez fait le tour,
Retomber sur ceci : Je suis bouffon de cour!
Ne vouloir, ne pouvoir, ne devoir et ne faire
Que rire!
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Un brave ogre des bois, natif de Moscovie,
Etait fort amoureux d'une fée, et l'envie
Qu'il avait d'épouser cette dame s'accrut
Au point de rendre fou ce pauvre coeur tout brut
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« J'ai remarqué qu'il ne se passe pas de jour qui ne nous apprenne une chose que nous ignorions, surtout dans la région des faits. Souvent même ce sont des choses que nous sommes surpris et presque honteux d'ignorer. Un homme quelconque qui tiendrait note jour par jour de ces choses laisserait un livre intéressant. Ce serait le registre curieux des accroissements successifs d'un esprit. Du moins de la partie de l'esprit qui peut s'accroître par ce qui arrive du dehors. Une pensée contient toujours deux sortes de choses, celles qui y sont venues par inspiration, et celles qui y sont venues par alluvion. Ce serait l'histoire de ces dernières.
J'ai l'intention, pour ce qui me concerne, d'écrire ce journal. Je le ferai sommairement, car le temps me manque.
Je le commence aujourd'hui 20 juillet 1846, jour de ma fête. Je regrette de le commencer si tard ».

1731 - [Folio n° 11, p. 353/354]
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Dea avait un voile, la nuit, et Gwynplaine avait un masque, sa face.[...]
Dans l’idéal, la bonté, c’est le soleil ; et Gwynplaine éblouissait Dea.[...]
Une rose demandait la chenille en mariage, sentant dans cette chenille le papillon divin Gwynplaine, le rejeté, était choisi.
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C’est beau d’être la puce d’un lion. […] Le lion humilié a dans sa chair le dard de l’insecte, et la puce peut dire : j’ai en moi du sang de lion.
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