Citations de Victor Hugo (8639)
Vous ignorez peut-être qu'il existe parmi les noirs de diverses contrées de l'Afrique des nègres, doués de je ne sais quel grossier talent de poésie et d'improvisation qui ressemble à la folie. Ces nègres, (...) on les appelle griots.
Cet être, plein de force et de santé, qui se meut, qui respire, qui vit, et qui, dans un moment, cessera de se mouvoir, de respirer, de vivre, environné d'êtres pareils à lui, auxquels il n'a rien fait, qui le plaignent tous, et dont nul ne le secourra ; ce malheureux, mourant sans être moribond, courbé à la fois sous une puissance matérielle et sous un pouvoir invisible; cette vie que la société n'a pu donner, et qu'elle prend avec appareil, toute cette cérémonie imposante du meurtre judiciaire, ébranlent vivement les imaginations. Condamnés tous à mort avec des sursis indéfinis, c'est pour nous un objet de curiosité étrange et douloureuse, que l'infortuné qui sait précisément à quelle heure son sursis doit être levé.
à vingt ans, les illusions; à cinquante, les préjugés.
Ce livre, c'est le reste effrayant de Babel ;
C'est la lugubre Tour des Choses, l'édifice
Du bien, du mal, des pleurs, du deuil, du sacrifice,
Fier jadis, dominant les lointains horizons,
Aujourd'hui n'ayant plus que de hideux tronçons,
Épars, couchés, perdus dans l'obscure vallée ;
C'est l'épopée humaine, âpre, immense, — écroulée.
Quand on fait le mal, il faut faire tout le mal. Démence de s'arrêter à un milieu dans le monstrueux. L'extrémité du crime a des délires de joie.
Il s'aperçut qu'il y avait autre chose dans le monde que les spéculations de la Sorbonne et les vers d'Homerus; que l'Homme avait besoin d'affections; que la vie sans tendresse et sans amour n'était qu'un rouage sec, criard et déchirant.
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps(...)
Aujourd’hui je suis reine. Autrefois j’étais libre.
Voir des apprivoisements est une chose qui plaît. Notre suprême contentement est de regarder défiler toutes les variétés de la domestication. C'est ce qui explique qu'il y a tant de gens sur le passage des cortèges royaux.
Le mur murant Paris rend Paris murmurant
Les emplois de cour sont la goutte d'huile : ils vont toujours s'élargissant. C'est ainsi que le portier est devenu le chancelier et que le palefrenier est devenu le connétable.
Maintenant, dieu merci, je n'espère plus.
Victor Hugo
C'est une triste chose de songer que la nature parle et que le genre humain ne l'écoute pas.
L'océan resplendit sous sa vaste nuée,
L'onde, de son combat sans fin exténuée,
S'assoupit, et, laissant l'écueil se reposer,
Fait de toute la rive un immense baiser.
''Eclaircie'' (extrait) - Marine-Terrace, Juillet 1855.
Une âme, cela s'en va comme un oiseau.
Ils disent que ce n’est rien, qu’on ne souffre pas, que c’est une fin douce, que la mort de cette façon est bien simplifiée.
Eh ! qu’est-ce donc que cette agonie de six semaines et ce râle de tout un jour? qu’est-ce que les angoisses de cette journée irréparable, qui s’écoule si lentement et si vite ? Qu’est-ce que cette échelle de torture qui aboutit à l’échafaud ?
Apparemment ce n’est pas là souffrir.
Dans ton monde où tout est beau
Fais de ton amour un flambeau
On s'éclaire de ce qui brûle
Le poète ne doit avoir qu'un modèle , la nature , qu'un guide, la vérité .
« Entre la logique de la révolution et sa philosophie , il y a cette différence que sa logique peut conclure à la guerre , tandis que sa philosophie ne peut aboutir qu’à la PAIX » .
Puisque j'ai mis ma lèvre à ta coupe encor pleine ;
Puisque j'ai dans tes mains posé mon front pâli ;
Puisque j'ai respiré parfois la douce haleine
De ton âme, parfum dans l'ombre enseveli ;
Puisqu'il me fut donné de t'entendre me dire
Les mots où se répand le cœur mystérieux ;
Puisque j'ai vu pleurer, puisque j'ai vu sourire
Ta bouche sur ma bouche et tes yeux sur mes yeux ;
Puisque j'ai vu briller sur ma tête ravie
Un rayon de ton astre, hélas ! voilé toujours ;
Puisque j'ai vu tomber dans l'onde de ma vie
Une feuille de rose arrachée à tes jours ;
Je puis maintenant dire aux rapides années :
- Passez ! Passez toujours ! Je n'ai plus à vieillir !
Allez-vous-en avec vos fleurs toutes fanées ;
J'ai dans l'âme une fleur que nul ne peut cueillir !
Votre aile en le heurtant ne fera rien répandre
Du vase où je m'abreuve et que j'ai bien rempli.
Mon âme a plus de feu que vous n'avez de cendre !
Mon cœur a plus d'amour que vous n'avez d'oubli !