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Critiques de Vikram Seth (70)
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Un garçon convenable, 2ème partie

Et voilà, terminé ce deuxième pavé qui clôt la fresque monumentale de Vikram Seth intitulée « Un garçon convenable ».

Si j’avais été enchantée par la lecture du 1er tome de ce livre, j’avoue avoir eu un peu plus de peine avec la deuxième partie. En effet, même si j’ai été ravie de retrouver les (trop) nombreux personnages qui ont fait mes délices de lectrice, cette fois-ci, la deuxième partie comporte quelques longueurs. Des longueurs selon mes critères, car il y a plus de chapitres consacrés à la politique, qui, il faut bien le dire, n’a jamais été ma tasse de thé. Alors, oui, certes, les évocations de Gandhi, du Pandit Nehru sont très intéressante, mais très vite j’avais envie de retrouver les autres personnages dans leur petite vie.

Des évènements grands ou petits vont émailler la vie des différents acteurs de cette histoire et vont une fois de plus permettre une plongée dans cette jeune Inde , à peine indépendante.

Le dernier quart du livre est la partie qui m’a le plus marqué. D'abord par une accélération du rythme de l’histoire avec certains évènements tragiques qui laisseront leur empreinte sur plusieurs protagonistes et puis, aussi, la décision de Lata de se marier. Je ne dirais évidemment pas avec qui, car la réponse se mérite, au vu du nombre de pages de ce pavé.

En conclusion, une très belle lecture, riche, très riche, fascinante, avec quelques petites longueurs, mais que je ne regrette pas un instant , car cette plongée dans ce pays fascinant qu’est l’Inde est clairement très marquante.







Challenge BBC

Challenge Pavés 2022

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Un garçon convenable, 1ère partie

Malgré son titre séduisant, "Un garçon convenable" est un roman qui fait un peu peur de par sa longueur : deux tomes de 900 pages chacun, cela a de quoi faire reculer les lectures les plus téméraires.



Dans le cadre du Challenge BBC, Crazynath et moi nous sommes lancées dans cette lecture commune pour une plongée en Inde au début des années 50, quelques années seulement après l'Indépendance et la Partition avec le Pakistan.



Vikram Seth, auteur indien, nous offre une extraordinaire palette de personnages tant féminins que masculins, jeunes ou vieux, riches ou pauvres, lambda ou célèbres, oisifs ou travailleurs, athées ou religieux, hindous ou musulmans. Cette galerie aux couleurs chatoyantes, aux odeurs qui procurent tour à tour enivrement et nausée, aux sentiments exacerbés la plupart du temps, aux opinions en pleine évolution ou malmenées, aux aspirations et aux ambitions diversifiées a vraiment de quoi donner le tournis.



Avec un talent d'écrivain consommé, Vikram Seth nous emporte dès les premières pages dans une saga haute en couleurs ; difficile de ne pas se prendre d'affection ou d'agacement, de fascination ou d'étonnement face à ce grand spectacle aux mille rebondissements et entrecroisements. Un grand roman-fleuve totalement envoûtant dont je m'empresse de poursuivre la découverte avec le second et dernier tome.



Dépaysement et voyage garantis !





Challenge PAVES 2021

Challenge MULTI-DEFIS 2021

Challenge BBC
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Deux vies

Quand Vikram Seth commence à recueillir les souvenirs et les réflexions de son grand-oncle, il n'a pas encore décidé de ce qui surgira de ces partages, de ce qu'il va faire de cette matière à méditer. Il ne souhaite pas écrire à nouveau sur l'Inde proprement dite, son livre "Un garçon convenable" a été très bien accueilli et il souhaite un sujet un peu différent. S'il écoute son oncle et le sollicite c'est aussi pour motiver celui-ci, veuf, qui quitte tout doucement ce monde, délibérément, parce que sa solitude l'anéantit petit à petit.



Shanti, l'oncle, a brûlé ou donné tout ce qui pouvait lui évoquer son épouse à la mort de celle-ci, il n'était pas assez résistant pour avoir devant les yeux les marques d'une vie appartenant à une femme qu'il avait profondément aimée et dont le départ le laissait désemparé et sans raison de continuer à avancer dans son quotidien déjà ardu.



Aussi Vikram Seth, est-il très étonné quand son père trouve dans un coin obscur du grenier, une malle qui a été oubliée et, qui plus est, remplie de documents que Shanti n'a même jamais tenus dans les mains.



Il écrira l'histoire de ces deux vies, et par là, l'histoire de l'Histoire qui a enserré ces deux existences les jetant dans la tourmente de ces monstrueuses années.





La première partie évoque Shanti, l'oncle et son départ vers l'Europe pour venir apprendre l'art dentaire : imaginez-vous, il ne connaît ni la culture allemande, ni la langue mais arrive dans ce pays bien décidé à obtenir son diplôme.

Il rencontre très vite Henny...

Les années sont bruyantes, agitées, terrifiantes, et en 1936, il quitte l'Allemagne, où de toute façon les lois ne lui permettent pas d'exercer, pour l'Angleterre... le voile noir de la guerre recouvre bientôt la vieille Europe et il se bat, incorporé dans l'armée britannique... Monte-Cassino, Anzio seront ses derniers pas dans ce conflit, il perd un bras et désormais, il peine à croire qu'il va pouvoir exercer son art, ainsi amputé, qu'il va simplement pouvoir survivre...



La seconde partie nous fait accompagner Henny, juive dans cette Allemagne qui rétrécit les libertés pour certains au nom d'une monstrueuse idéologie. Elle quitte en 1938, par chance, ce pays où la peur et la haine règnent désormais pour aller se réfugier en Angleterre, abandonnant derrière elle, sa famille - sa soeur et sa mère - et ses amis aux mâchoires de l'abominable idéologie nazie.







Volontairement, je ne raconte rien, c'est un travail considérable qu'a réalisé Vikram Seth. Avec des documents, épistolaires pour la plupart ou glanés ici où là pour étayer les propos de son oncle, le souvenir de sa tante, des photos, des pages de récits littéraires, il nous raconte la vie de ce jeune indien dont la famille espérait qu'il reviendrait exercer sa profession en Inde pour y fonder un foyer et une famille, et déduit des documents de sa tante, les années allemandes de peur et de discrimination, la difficulté de l'exil quand ceux qui sont chers sont persécutés, et "l'Après", ce qu'il faut taire ou garder dans son intimité pour réussir à vivre tout simplement…



Pour cette partie, on ne peut s'empêcher de penser aux écrits de Charlotte Delbo pour "l'Après" comment vivre à nouveau "normalement" quand tout s'est écroulé, quand l'horreur découverte dépasse toute ce qu'on pouvait imaginer ? Comment taire le chagrin et la douleur qui enveloppent désormais les fondements de l'existence ?



La fin du livre raconte ce couple, ces années à avancer l'un aux côtés de l'autre pour vivre, survivre quand tout entraînerait plutôt vers le repli, le désespoir et l'anéantissement.







C'est difficile de parler de ce livre assez imposant en peu de mots, en voulant ne rien dévoiler pour que la lecture soit captivante pour vous.

Forcément en parler, tout en se taisant, le prive de son essence et l'affadit.



Un livre qui permet d'accompagner deux Cultures dans une tourmente, de comprendre les choix de cet homme et de cette femme, de comprendre leurs états d'esprits, leurs pensées, de souffrir douloureusement avec eux, d'admirer leur volonté à continuer dans un monde qui n'est pas celui de leurs origines. Un livre qui nous dit L Histoire, avec son héroïsme, ses lâchetés, ce contre quoi on ne peut lutter, et au-delà, cette foi en la vie pour désormais faire sien un pays qui n'a pas été choisi comme tel, sachant que ceux qui faisant la trame de l'existence sont loin ou disparus. Comment vivre quand tout ce qui s'est passé est découvert ? Comment accepter d'être encore en vie comme miraculé au lendemain d'une démence inimaginable ?





Vikram Seth qui a vécu, au gré de ses études, chez Shanti et Henny, dit son admiration pour ce deux êtres fracassés par la folie de l'Homme, tout en réfléchissant aux grands événements du siècle, de ce qu'ils impliquent et de l'espoir qu'ils distillent éventuellement.

Force est de constater que l'homme a beaucoup de difficultés à tirer les enseignements de ses actes les plus abjects...
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Un garçon convenable

Bien qu'ayant lu et critiqué les deux tomes de ce grand roman-fleuve, saga familiale dans l'Inde de l'après Indépendance (années 50), je poste aussi un avis sur la fiche de l'intégrale si cela peut donner envie à des lecteurs de s'y plonger.



1800 pages qui débutent par un mariage et se terminent par... un mariage.



Celles qui se marient sont sœurs mais évidemment, il est hors de question de vous révéler avec qui elles s'unissent. L'important est d'ailleurs non pas de savoir qui sont les heureux prétendants élus (par la famille) mais s'ils sont des "garçons convenables", comprendre de bons partis, de la bonne caste, avec une bonne situation, des perspectives sociales garanties, tout autant que leur pedigree.



Dit comme ça, pas sûr que ça donne envie à des lecteurs de 2022 de se lancer dans l'aventure et pourtant, ce remarquable et foisonnant roman est une invitation au voyage sans pareille. Voyage dans le temps mais aussi dans une culture très différente de la nôtre, à un moment clé où l'Inde - cet énorme pays très peuplé - vit l'un des tournants majeurs de son histoire.



Saga familiale aux multiples personnages, "Un garçon convenable" suit les membres de quatre familles, hommes, femmes, enfants, jeunes, aînés, etc. Comme toutes les narrations situées en Inde, il faut avoir le cœur bien accroché et faire preuve, en tant que lecteur, d'une persévérance certaine mais le voyage en vaut vraiment la peine. Ainsi en ont jugé les Britanniques qui classent "Un garçon convenable" dans le top BBC de leurs romans favoris.



Et pour les amateurs de série, la célèbre plateforme de visionnage au N majuscule a fait adapter le roman en 2020.

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Deux vies

Vikhram Seth est un garçon convenable... Convenable et même plus que cela aux yeux de sa famille, en tout cas, et c'est à sa famille qu'il rend hommage dans ce livre, qui relate donc l'histoire d'une amitié de plus de 20 ans, amitié transformée en mariage ,de raison sans doute, mais qui , lui, a duré plus de 30 ans.

En fait, on pourrait même dire qu'il s'agit du récit de trois vies, car Vikhram Seth consacre nombre de pages à raconter pourquoi il s'est intéressé à cette branche de sa famille, son oncle Shanti et sa tante par alliance Henny. Et, ce faisant, comment en fait il est devenu écrivain.



Mais son souhait était de faire revivre par ses mots ces deux personnages dont le trajet ne fut pas si banal. Car Shanti était le dernier né d'une famille indienne, envoyé faire des études de dentisterie à Berlin en 1931. Ne parlant bien entendu pas un mot d'allemand...

" Quand le train est arrivé à Charlottenburg, des gens sont descendus. J'ai demandé à un monsieur : " Bitte, Berlin?"Il a répondu:"Ja, ja". J'ai demandé:"Bitte, Charlottenburg?" et il a dit:"Ja, ja". Je ne comprenais pas comment un endroit pouvait être à la fois Charlottenburg et Berlin, j'ai pensé que j'avais à faire à un peuple de fous....."

Et c'est en cherchant une chambre meublée qu'il va faire la connaissance d'une famille allemande et juive, les Caro, dont la dernière fille , Hennie, avait quand même demandé à sa mère de ne pas prendre le "noir" comme locataire...

Et voilà le destin - et le coeur du récit de Vikhram Seth- lancés.



Ce n'est qu'en 1951 que Shanti et Hennie se marient. Entretemps, il a perdu son bras droit à Monte Cassino et a dû , pour survivre, apprendre à donner des soins dentaires avec son seul bras gauche.

Hennie a réussi à fuir en Angleterre en 39. Hélas, ni sa mère, ni sa soeur ,qui seront déportées. La mère meurt rapidement de maladie, sa soeur Lola est gazée.

Les chapitres les plus intéressants sur le plan historique sont d'ailleurs les récits ( d'après des lettres échangées entre Hennie et ses anciennes amies qui ont survécu parce que non juives) des règlements de comptes après guerre entre compatriotes allemands, résistants ou pseudo-résistants ou ayant franchement collaboré au régime nazi.



C'est un livre que je déconseillerais à ceux qui n'ont pas le goût des chroniques familiales, des livres de souvenirs ( avec documents joints, et photos). Moi, j'ai beaucoup aimé cette histoire d'une part, et d'autre part les tergiversations de l'auteur au fil des pages, qui sembleront sans doute ennuyeuses à certains , sur le pourquoi- comment-quand- la raconter.



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Un garçon convenable, 2ème partie

Comme expliqué dans mon billet concernant le tome 1, "Un garçon convenable" est un roman qui m'effrayait depuis plusieurs années, de par son sujet (l'Inde des années 50) et de par son volume (près de 1800 pages). Au final, je termine la lecture du second et dernier volet avec la même sensation de dépaysement et d'enchantement qu'après la lecture du premier mais également avec le même bémol concernant tout le traitement de la situation économico-politique.



Sujet que l'auteur se plaît à développer à travers une partie des innombrables personnages et qui donne à ce roman-fleuve, il faut le reconnaître, sa qualité unique de document social et historique.



"Un garçon convenable" est un roman difficile à présenter et presque impossible à synthétiser. La palette des personnages est tellement vaste, le traitement des personnalités tellement dense et les entrelacs qui lient les uns aux autres si inextricables qu'à part conseiller de s'y plonger, je ne peux pas en dire grand chose.



L'auteur nous offre un décor ciselé et foisonnant de bruits, d'odeurs, de sensations et de caractères qui, dans une société de castes prend une acuité très vivante. La plupart des personnages sont attachants et il faut admettre que les avoir accompagnés pendant des centaines et des centaines de pages les rend familiers. Mon intérêt a été oscillant pendant toute ma lecture - nonobstant une longue panne de lecture dont l'oeuvre n'est pas responsable et dont elle n'a pas eu tant à souffrir que cela puisque j'ai pu reprendre ma lecture comme si je ne l'avais pas arrêtée pendant plusieurs semaines. Les rebondissements les plus romanesques (et certains arrivent vers la fin, raison supplémentaire de ne pas abandonner la lecture de ce pavé) m'ont vraiment tenue en haleine, les affres de la politique indienne ont plutôt été des écueils avec lesquels j'ai dû composer avec patience et détermination.



Au final, de tous les romans sur l'Inde que j'ai lus, celui-ci restera l'un des plus prégnants et des plus marquants. Toutefois, mes émotions à sa lecture n'ont jamais atteint celles ressenties à la lecture de "L'équilibre du monde" de Rohinton Mistry.





Challenge PAVES 2022

Challenge BBC

Challenge MULTI-DEFIS 2022

Challenge ABC 2021 / 2022

Challenge des 50 objets 2021 / 2022

Challenge XXème siècle 2022
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Le lac du ciel : De Sin-Kiang au Tibet

Alors qu'il est étudiant à Nankin, dans le sud de la Chine, Vikram Seth, alors âgé de 29 ans, décide de rentrer voir ses parents à Delhi, à l'occasion des grandes vacances d'été de 1981 ... en passant par Lhassa (en matière de choix d'itinéraire, on peut faire plus court, vous en conviendrez).



Au cours de ce périple à travers des régions souvent interdites aux étrangers, il a tenu un journal de voyage dont, deux ans plus tard, il a tiré un livre, le lac du ciel, sous-titré du Sin-Kiang au Tibet.



Ce texte est d'abord la preuve qu'il n'est pas nécessaire qu'un livre fasse au moins un demi-millier de pages pour être excellent : le lac du ciel est un petit bijou de lecture de même pas 250 pages.



On y trouve déjà la merveilleuse écriture de Vikram Seth et son talent de conteur. Dans le lac du ciel il nous décrit la partie de son périple entre les oasis du nord-ouest de la Chine et l'Inde, en passant donc par le Tibet et le Népal.



On y découvre un jeune homme tenace, que rien ne détourne de son but (découvrir Lhassa, alors complètement interdite aux étrangers), ni les tracasseries administratives (il lui faut à chaque nouvelle arrivée dans une ville comme dans un village se faire recenser auprès de la police locale), ni les intempéries (on passe de la chaleur du désert au froid de l'Himalaya, en découvrant en plus les inondations monstrueuses des régions montagneuses), ni les retards dus aux unes ou aux autres.



Car toute la partie de son voyage relatée dans ce livre, Vikram Seth l'a faite tantôt en car, tantôt en stop (avec des camionneurs) et parfois même un peu à pied. Il nous livre ses impressions de voyage devant les paysages sublimes qu'il traverse, la mesquinerie des fonctionnaires chinois ne connaissant que le règlement, la gentillesse des populations toujours prêtes à l'aider dans ses démarches et à lui permettre de poursuivre sa route.



Armé de son appareil photo qui le désigne alors automatiquement comme un étranger (car pour le reste, habillé comme un ouvrier chinois, ses cheveux courts cachés sous une casquette, il passe souvent de loin pour un autochtone), de sa connaissance du chinois, et de ses maigres finances (bien grevées par les lois qui imposent des tarifs dix fois plus élevés pour les étrangers que pour les gens du cru) il avance dans une perpétuelle lutte contre la montre : il doit impérativement avoir quitté la Chine à la date mentionnée sur son visa de sortie.



Si vous avez l'occasion de trouver cette petite merveille d'écriture (pour ma part, je l'ai découverte dans une boîte à livres dans un marché couvert en plein coeur de la Guadeloupe ...) ne passez pas côté de cette gourmandise littéraire.



Et si vous n'avez pas lu l'oeuvre majeure de Vikram Seth - Un garçon convenable - jetez-vous dessus sans hésitation : elle est la preuve qu'un livre de plus d'un millier de pages peut aussi être excellent.
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Un garçon convenable, 1ère partie

S’il y a surement une lecture qui m’impressionnait dans le cadre du Challenge BBC avant même de l’avoir entamée c’est bien « Un garçon convenable « de Vikram Seth. Car comment ne pas l’être quand on voit la taille des deux tomes qui composent ce livre ? En effet, à eux deux, nous arrivons à environ 1800 pages. Et j’avoue qu’avant de commencer cette lecture, je n’ai pu m’empêcher de me demander ce que j’allais faire si cette lecture ne me plaisait pas.

Je précise que le fait de faire une lecture commune avec Gwen m’a permis de me lancer plus sereinement dans la lecture de ce premier tome qui compte à lui tout seul 907 pages.

Bon, disons-le tout net, le charme a agi dès les premières pages où j’ai carrément été enchantée par l’histoire et le style de cet auteur que je ne connaissais absolument pas avant de me lancer dans le challenge BBC de Gwen.

L’histoire se déroule dans la toute jeune Inde des années cinquante, qui vient à peine de se délivrer du joug de l’Angleterre.

Une lecture lente, qui se lit tranquillement pour assimiler toutes les informations et surtout pour situer les très nombreux protagonistes. Car des personnages qui gravitent autour de la jeune Lata et de sa famille, il va y en avoir à foison. Je me suis prise d’intérêt pour certains de ces personnages, un peu moins pour d’autres (surtout ceux en lien avec ce qui touche le contexte politique de l’époque).

Et comment ne pas se sentir transportée en Inde, par la magie des descriptions de Vikram Seth, que ce soit des paysages, des odeurs, des couleurs, du bruit de la foule grouillante, des rives boueuses et sacrées du Gange, des promenades près d’un monument qui semble être le jumeau du Taj Mahal ?



Je viens de commencer le deuxième tome et je compte bien arriver d’ici quelques temps au bout de cette lecture qui mérite vraiment le détour.







Challenge BBC

Challenge Pavés



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Un garçon convenable

"un garçon convenable", c'est celui que toute mère indienne souhaite et recherche avec frénésie pour caser sa fille chérie, Lata en l'occurrence.

A partir de ce sujet sensible, Vikram Seth a construit une fresque gigantesque de la société indienne à un tournant de son histoire, juste après la Partition avec le Pakistan.

1200 pages consacrées à l'Inde, immense pays de grandes traditions, fascinant, exotique et multiple. Loin de moi l'idée de résumer ce roman-fleuve qui mêle avec virtuosité l'intimité des familles aux grands événements d'un pays en perpétuelle mutation.

A travers les vies entrecroisées de quatre clans de la haute société, l'auteur aborde tous les thèmes qui lui tiennent à coeur et qui rythment la vie quotidienne. Il y a d'une part la vie politique et ses deux préoccupations essentielles et interactives, à savoir la redistribution des terres (zamindars) et la lutte contre l'extrême pauvreté.

Il y a aussi les ambitions professionnelles faites de rivalités, de corruption, de doute.

Il y a enfin la vie sociale et mondaine. C'est un univers compartimenté strictement réglé par des codes, des étiquettes, un sens complexe de la hiérarchie qui trouve toute son expression dans l'effroyable esprit de castes. Arrogance et dédain sont les comportements généralement admis envers les serviteurs.

Sur le plan intime, on rencontre des pères autoritaires et ambitieux, des mères dévouées et soucieuses, des filles au caractère affirmé, des fils de famille rêveurs et indécis, des belles-filles en quête d'émancipation. Aucun cliché dans tous ces portraits car tous sont soumis aux tiraillements et contradictions de la nature humaine, aux inévitables concessions qu'impose la société. Tous sont confrontés aux intermittences du coeur et à la lassitude du devoir à accomplir, que ce soit dans la vie privée ou dans l'action politique.

De longues scènes décrivant les rituels religieux hindous ou musulmans nous font prendre conscience de l'importance de la spiritualité dans la pensée indienne..

J'avoue avoir parfois résisté courageusement face à certaines longueurs mais il était primordial d'aller au bout de cette histoire pour savoir finalement, car c'était le but initial, qui des trois prétendants Kabir, Haresh ou Amit serait l'heureux élu.

Il est évident que ce livre n'est pas destiné aux lecteurs pressés. Il demande de la patience, de la constance et surtout une réelle curiosité pour la civilisation indienne.
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Un garçon convenable

C’est l’histoire de quatre familles qui s’étale sur une période de 18 mois avec comme lien directeur les efforts de Mme Rupa Mehra pour organiser le mariage de sa fille cadette , Lata , avec un " garçon convenable» . Lata est une jeune fille de 19 ans, sortant du collège , vulnérable , mais déterminée à suivre son propre chemin sans se laisser influencer par sa mère et son frère Arun . Son histoire tourne autour du choix qu’elle est forcée de faire entre ses prétendants , Kabir , Haresh , et Amit .

C’est une histoire d'amour , dans une Inde jeune et nouvellement indépendante. Mais pas seulement. C’est aussi une épopée de 1350 pages qui raconte les conflits entre hindous et musulmans , l'abolition du système Zamindari , les réformes agraires, l'autonomie des femmes musulmanes, le statut des castes inférieures et la disparition des princes féodaux et des gros propriétaires terriens,

Un excellent bouquin.

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Un garçon convenable

Une histoire foisonnante que ce roman fleuve ! En 1200 pages en grand format j'ai été transportée dans l'Inde des années 50, temps lointain aux mœurs bien plus convenues que les nôtres. Entre le dépaysement dû au cadre du récit : Calcutta, Brahmpur... et j'en passe ; on explore des villes poussiéreuses bien que vivantes et animées.



Il faut dire que l'Inde est un pays que je rêverais de découvrir. Il m'est arrivé de regarder des films de Bollywood, de rêver devant une escale de Pékin Express là-bas mais jamais ô grand jamais je n'ai entrepris ni même songé sérieusement à me rendre là-bas. Déjà car il paraît que les contrastes de richesse sont énormes et qu'à même la rue on est pris aux tripes. Alors voilà, ce livre a été mon échappatoire et je ne le regrette pas.



Lata est le prétexte de ce roman. Je dis bien prétexte car en fait, tout un monde l'environnant vient lui voler la vedette et concentrer l'attention sur un contexte politique ombrageux, des mœurs traditionalistes décrites comme des instants volés. J'ai aimé toute cette peuplade de personnages, pas tout à fait héros car imparfaits et en lutte avec leurs idéaux mais tous sensiblement ancrés dans la réalité.

Je ne sais si un résumé a été fait et il me semble qu'il est impossible de dégager la trame si ce n'est qu'au départ une jeune fille, Lata Mehra, est en âge de se marier, du moins c'est le profond désir de ses parents. Tout au long du roman on s'efforcera de déterminer quels peuvent être ses prétendants et vers qui se tournera-t-elle au final. Quoique le choix est volontiers influencé par la famille, soucieuse de l'appartenance religieuse et de la caste à laquelle elle appartient, qui l'empêche de jeter son dévolu sur n'importe quel jeune homme.



On est pris dans un monde d'odeurs, d'obligations et de fêtes. Ce sont justement tous ces événements nouveaux qui rendent la lecture si attractive et prenante. Car, au-delà de Lata, c'est sa famille qui prend une place de choix, ses frères et soeurs ainsi que les familles de tous les hommes qu'ellae rencontre. Ainsi, je qualifierai le récit d'élastique car il est au fur et à mesure plus étendu pour revenir en toute fin à notre héroïne.

J'ai apprécié de découvrir les quatre familles si vastes et pourtant si soudées ainsi que tous les personnages secondaires mais qui parviennent à pimenter l'histoire.



Enfin, je tiens à rendre hommage à Vikram Seth pour cette œuvre maîtresse car le fil conducteur est habilement dissimulé et inflexible. On se demande où l'auteur nous mènera et dans quelles affres amoureuses il nous fera tomber. Le livre s'ouvre sur un mariage et se termine par un mariage ce qui a été une sorte de piqûre de rappel de la tradition persistant et s'imposant comme l'heureuse fin d'un film de Bollywood. Comment s'appelle d'ailleurs ce procédé de parallélisme entre une fin et un début qui se passent de la même manière? Le mot m'échappe...

En résumé et bien qu'il est très réducteur et insuffisant de se contenter de cette vision d'ensemble, je vous invite à vous plonger dans cette œuvre. Lecture laborieuse pour ma part car le temps et les travers quotidiens ont été longtemps de grands obstacles dans mon avancement mais j'en ressors abasourdie.

Et pour qualifier le livre je citerai le grand Edmond Rostand : "C'est un roc ! ... C'est un pic ! C'est un cap ! Que dis-je, c'est un cap? C'est une péninsule !" Et en effet, Vikram Seth a eu du nez !
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Golden gate

Démarrant «Golden Gate», j’étais très partagée ;

On se moquait de moi, et quelle banalité !

Mais tant d’humour se niche dans ces rimes surannées,

Qui arrachent chaque ligne à la vulgarité.

Golden boy et guerre froide quasiment en fin de vie,

Relations amoureuses dont on sort meurtri,

Même une partie de Scrabble est rendue délicieuse,

Tragicomiques deviennent les scènes les plus odieuses.

Quand on le referme après cinq cent sonnets… sniff

Car oui, finalement, ce texte est bien jouissif.

Carpe diem de ce roman sera le mot de fin.

Délaissons notre hantise des alexandrins,

Et de la traduction saluons la prouesse,

C’est encore Claro qui prouve sa hardiesse.

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Un garçon convenable

Nouvelle saga familiale, cette fois en Inde. L’histoire se passe au 20ème siècle après la partition du pays, dans un contexte de reforme agraire aux dépends des riches propriétaires, de liquidation de l’héritage anglais et d’équilibre fragile entre hindous et musulmans. Un pavé de 1200 pages, mais un pavé passionnant qui ne m’a jamais lassé. C’est un véritable plaisir de découvrir un mode de vie, des traditions et une culture très différents des nôtres.
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Un garçon convenable

Après avoir passé plusieurs mois en compagnie des Mehra, des Chatterji, des Kapoor et autres personnages du roman de Vikram Seth, à travers ses quelques 1800 pages des deux volumes de l’édition poche, j’ai presque l’impression d’avoir vécu en Inde et de les connaître !



Un garçon convenable est un livre véritablement extraordinaire, une grande fresque qui réussit l’exploit de nous montrer la société indienne dans son ensemble dans les années 1950, peu après l’indépendance. Le récit commence avec le mariage (arrangé) de Savita, la sœur de l’héroïne, Lata, à qui sa mère déclare qu’elle aussi épousera un garçon « convenable » qu’elle-même aura choisi. L’histoire de Lata et de ses trois prétendants est ensuite le fil rouge du roman (qui se conclut sur son propre mariage… et sur Mrs Rupa Mehra affirmant à son autre fils, Varun, qu’il épousera « une fille convenable »).



Mais l’intrigue est immensément développée, chaque personnage secondaire étant lui aussi suivi attentivement et prétexte à une nouvelle histoire, à nous montrer une nouvelle facette de l’Inde postcoloniale. La vie à Brahmpur, à Calcutta et dans les campagnes, les chamailleries internes des universitaires, les manigances politiques, la loi sur les zamindars (les propriétaires terriens), les histoires d’amour du fils hindou d’un ministre avec une prostituée musulmane, l’industrie de la chaussure… Mais la vie quotidienne en Inde, les pratiques religieuses et les différentes festivités rythmant l’année, la nourriture… tout y passe, pour le plus grand plaisir du lecteur !



On pourrait en effet croire cette lecture rébarbative et trop longue, mais ce n’est absolument pas le cas, tant le talent de conteur de Vikram Seth est grand et son intrigue variée. On s’attache aux personnages, à leurs défauts comme à leurs qualités, on vibre avec eux, le tout dans un style limpide et une ironie mordante. On en redemande presque ! Alors certes, il faut un peu de courage pour se lancer, on sait qu’on s’engage pour de nombreuses semaines de lecture, mais on ne le regrette pas !



Pour conclure, un petit mot sur la traduction de Françoise Adelstain : elle est absolument brillante, on croirait presque que le livre a été écrit en anglais !
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Un garçon convenable, 1ère partie

C’est avec un immense plaisir que je vous présente ce roman indien, méconnu en France. Cette histoire qui s’étale sur une longue période nous emmène dans un voyage coloré, exotique et lointain dans l’Inde provincial des années 1950.

Le pivot de cette histoire est Lata, la fille cadette de Mme Mehra. Cette veuve souhaite que sa fille puisse avoir un mariage convenable, avec un parti qu’elle aura elle-même choisie. Nous voici ballotés entre Calcutta et Brahmpur avec une série de personnages inoubliables et attachants qui tournent autour de la famille Mehra, les Kapoor, les Chatterji, la famille du Nawab sans oublier Malati, Haresh, Saeeda Bai, Rasheed Kabir etc. Je vous avoue que j’ai une préférence pour les personnages suivants : Lata, Savita, Maan, Firoz, Meenakshi, Kakoli et Amit. Mme Mehra m’a agacée avec son côté autoritaire et aussi sa propension à user du chantage affectif pour obtenir l’obéissance de ses enfants.

Mais ce roman est aussi l’occasion pour l’auteur d’évoquer plusieurs thèmes d’actualité de l’époque : les enjeux politiques avec les guerres internes du parti du Congrès sous l’égide de Nehru ; les coutumes religieuses qui paraissent assez abscons pour un occidental ; les lois sur les zamindari qui ont dépossédés une partie des propriétaires fonciers ; les tensions entre les Hindous et les Musulmans, souvent exacerbées lors des fêtes religieuses ; les conditions des femmes, notamment les mariages arrangées par les familles sans que la principale concernée ait son mot à dire ; les problèmes des castes ; la corruption qui prend de plus en plus d’ampleur dans le pays etc.

Moi qui suit férue de littérature indienne, j’ai découvert ce pays dans toute sa splendeur : sa musique avec ses fameux ragas que j’ai essayé d’écouter sur une plateforme en ligne (euh…pas trop ma tasse de thé), ses plats mijotés qui semblent si délicieux, l’abondance des liens familiaux et sociaux, fils conducteurs de la vie de la communauté.

J’ai beaucoup aimé son style d’écriture qui nous berce et qui nous emmène dans cette contrée exotique. L’auteur a un vrai talent de conteur, beaucoup de charme, de légèreté avec un soupçon d’ironie. Seuls certains passages m’ont paru fastidieux et longs comme tous les chapitres autour de Nehru, toutes les descriptions des rites religieux, ce qui explique que le livre n’a pas obtenu la note maximum.

Je quitte ce livre avec une pointe de chagrin car ces personnages ont partagé mon quotidien pendant plusieurs semaines. C’est un peu comme si je quittais des amis, des membres de ma famille. J’aurai tant aimé que cette histoire continue sur au moins mille pages de plus. Tant de questions sont restés sans réponse : que devient Varun ? Arun va-t-il découvrir les frasques de Meenakshi ? Kakoli restera-t-elle avec Hans ? Lata sera-t-elle heureuse ?

A lire absolument (absolument) pour les amateurs de littérature indienne !
Lien : https://leslecturesdehanta.c..
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Un garçon convenable, 1ère partie

J'ai l'habitude, lorsque j'achète un livre, d'indiquer à l'intérieur, au bas de la page de titre, le nom de la ville où je l'ai acheté ainsi que la date de l'achat.



A la page de titre de Un garçon convenable, figure la date du 5 décembre 2007. Et depuis ce jour, j'ai déjà lu quatre fois ce roman fleuve (922 pages pour le premier tome en poche et 858 pour le second), oeuvre du romancier indien Vikram Seth, tant je trouve ce livre, paru en anglais en 1993, enchanteur et plein de charme.



Un garçon convenable est l'histoire entrecroisée de plusieurs familles dans l'Inde des années 1950. Son fil conducteur en est la quête, par Mrs Rupa Mehra - veuve hindoue de même pas 50 ans et qui se considère déjà comme une vieille femme - d'un garçon tout ce qu'il y a de convenable, pour sa fille cadette, Lata, laquelle préférerait épouser l'homme de son choix.



Lata hésitera entre un étudiant musulman, un poète bengali et un jeune industriel plein d'ambition, avant de se fixer sur celui qui deviendra effectivement son époux.



Ce roman donne à l'auteur l'occasion de brosser une fresque de l'Inde à peine une dizaine d'année après la Partition. Une Inde moderne, remplie de téléphones et de voitures, mais baignant encore dans les traditions, les croyances religieuses, et, dans l'Inde rurale, dans des pratiques sociales que notre regard d'Occidental élevé au lait de la devise Liberté - Egalité - Fraternité juge parfois révoltantes tant elles sont éloignées de notre façon de concevoir, même idéalisés, les rapports sociaux.



Mais ce livre a aussi le mérite de dresser un portrait de la société indienne dans la seconde moitié du XXè siècle - ses riches propriétaires terriens, ses hommes politiques excessifs, ses jeunes oisifs et ses paysans asservis ... - dont on mesure, à l'aune de ce que publient les journaux indiens aujourd'hui, qu'elle n'a pas tellement changé, bien que plus d'un demi siècle se soit écoulé depuis.
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Un garçon convenable

fresque grandiose et assez complète de l'inde au début de l'indépendance à travers les yeux de membres de plusieurs familles hindoues et musulmanes.

Le livre décrit les engagements politiques des uns, les amours des autres, leurs problèmes financiers...

Cette histoire à la fois riche, bien documentrée et bien écrite nous fait voyager à travers le temps et l'espace. Un régal. Assez accessible également en anglais.
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Golden gate

C’est l’histoire de jeunes actifs à San Francisco dans les années 90 : Un peu paumés, en mal d’amour, nous assistons à leur adaptation aux mœurs qui sont en train de changer et à leur apprentissage du couple, de la famille, des concessions.



Phil quitte son métier et manifeste contre les bombes nucléaires que fabrique son entreprise ; Ed, homosexuel, lutte contre lui-même et renonce à l’amour pour se conformer à ses croyances ; John cherche la femme de sa vie mais sa jalousie anéantit son couple ; Jan vit un amour secret mais décède avant de pouvoir se l’avouer et le vivre pleinement ; Liz préfère se marier avec un ami gentil pour donner des petits-enfants à sa mère avant qu’elle ne meure, plutôt que de vivre une passion destructrice.



*****

Si les thèmes de ce roman sont des classiques de l’époque, sa forme est ô combien originale ! Ce qui m’a donné envie de lire « Golden Gate », c’est principalement l’exploit qu’a accompli l’auteur en nous offrant, avec ces 320 pages de vers, un roman cohérent mais également des débats en vers aussi agréables que pertinents, sur des sujets comme l’homosexualité, la force nucléaire, etc. L’auteur parvient véritablement à exprimer tous les sentiments possibles à travers ses sonnets, que ce soit la lassitude, la passion, la colère, etc…! Je crois d’ailleurs, ce tour de force n’a été traduit qu’en 2009 pour la première fois, soit 20 ans après sa sortie dans sa langue originale (Pour ceux qui parlent bien l’anglais, il pourrait d’ailleurs être intéressant de le lire en version originale).



Concernant la version française, j’ai trouvé les sonnets parfois inégaux : certains sont parfaits et d’autres coulent un peu moins de source. Pourtant, même pour quelqu’un à qui la poésie n’est pas familière, la totalité du roman est aisément compréhensible. Car si, au départ, la forme peut déstabiliser sur un format aussi grand (lire un sonnet ou lire 320 pages de sonnets est une démarche bien différente), le cerveau s’habitue vite à la forme pour se consacrer au contenu.



Ce que j’ai beaucoup aimé, c’est l’apparente contradiction, mais en réalité la belle adéquation, entre la forme désuète des vers, et la modernité du contenu, que ce soit des mots ou des propos. C’est véritablement ce qui donne du relief à cette œuvre. Avec l'habitude, je lisais la plupart des sonnets presque comme un roman classique, et ne je m’attardais sur le génie que des plus réussis à mes yeux. Pour autant, la musicalité est omniprésente qui rythme le récit.



Son balancement régulier apporte une touche de flottement à la lecture, qui m’a donné l’impression hypnotisante de survoler la vie des personnages au lieu de la ressentir complètement – Finalement, cela ne m’a pas gênée outre mesure puisqu’en contrepartie, les rimes apportent un certain recul sur les propos de l’auteur, ce qui leur confère de la force ; La tournure et les rimes apportent également une forme très plaisante d’humour ou d’ironie à certains propos.



Au final, ce roman en vers se lit de manière fluide même si au départ il pourra vous demander plus de concentration qu'un roman ordinaire, et il vous marquera sûrement par sa forme originale. Bref, un roman à la fois poétique et moderne, que je vous conseille pour l’expérience particulière malgré l'histoire très simple et très classique (et c'est dommage mais ça se comprend). Cette oeuvre peut également servir peut-être pour tenter d’intéresser les jeunes à la poésie !
Lien : http://onee-chan-a-lu.public..
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Deux vies

« Deux vies » est le récit poignant d'une rencontre entre deux univers : l'Inde et l'Occident. Shanti Behari Seth est indien, Henny Gerda Caro est juive et allemande.

Leurs destins se croisent quand Shanti, jeune étudiant, prend pension chez les Caro dans le Berlin des années trente. Les nazis ont déjà entrepris de persécuter les étrangers et les Juifs.

Nos deux « héros » se retrouvent à Londres après la guerre, lui, le bras droit arraché et elle, sans nouvelle de sa mère et de sa sœur disparues dans les camps.

Vikram Seth, leur petit-neveu, les rencontrera lui-même dans les années soixante-dix lorsque, jeune étudiant, il viendra loger chez eux à Londres. Et c'est en plongeant dans leur histoire après leur mort, il y a peu, qu'il deviendra le fils qu'ils n'ont jamais eu.

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Un garçon convenable

UN coup de coeur

Une fresque magnifique de de l'Inde. Lata jeune fille qui fait des études supérieures est prévenue, c'est sa mère qui choisira un garçon convenable pour qu'elle l'épouse.

Mais tout ne sera pas aussi simple, Lata aura 3 prétendants. Le poids de la famille, de la tradition, des regards extérieurs viendront chambouler le tout.

Un roman dense et passionnant.
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