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Citations de Vincent Hein (36)


Hier matin à Bangkok, la lumière était merveilleuse et donnait à toute chose cette grâce fragile qui conduit aux légèretés de l'esprit et au bonheur simple d'être au monde. Pourtant je n'ai pas eu le courage de prendre le bus de 8 h au départ de Victory Monument. J'ai préféré l'offre de Lae et le confort de son taxi neuf. " Today, half price to Kanchanaburi. Sunday, no business, no traffic. Easy to go, easy to come back!" m'a-t-il promis.
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Vincent Hein
J'ai déjà vu mille paysages,
sous les traînées roses et jaunes de l'aube
dont les pointes rayent l'ardoise massive de la nui,
sous les aurores de printemps, cristallines, originelles et perlées d'eau,
sous la brumaille gommeuse, gouachée, déchue et morne des après-midi de neige
sous le soleil de 18 heure qui rebondit comme une balle contre le miroir des fleuves...
et sous les feux mourants du soir, dont les dernières braises tombent du ciel en se faisant racler par la nuit.
P 10
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Je vis depuis l'enfance sur la carapace d'une tortue
que je prends pour le monde.
p 9
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Cherche toujours tes réponses dans les bons livres Fais leur confiance Et rappelle-toi qu'il n'y a qu'eux pour nous rappeler que nous vivons pas seuls dans ce monde et que nous sommes responsables des autres
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On ne pouvait se soustraire aux merveilleux chants des oiseaux. Tout un monde sauvage, joyeux et vibrant, qui se moquait bien de la folie des hommes et du désespoir inhérent à leurs vies encombrées d'ambitions insensées et de préjugés néfastes.
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Ici , par bonheur , le corps et l'esprit se consument lentement et fument comme de l'encens .
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Les rêves, et cette manie qu'ils ont d'avoir toujours le dernier mot...
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La beauté des Thaïlandaises séduisait la plupart des Occidentaux. Mais ils ne les prenaient jamais pour épouses et répétaient à qui voulait l'entendre une légende selon laquelle ces belles jeunes filles n'avaient en tête que de plumer leurs conquêtes. Ils se trompaient en tout. Sans même parler d'argent, ces jeunes filles intelligentes savaient qu'il était préférable d'avoir plusieurs amants. Le modèle judéo-chrétien n'avait pas corrompu la société siamoise. Les dieux ici n'avaient pas été cloués sur la croix. On préférait les voir danser, rire et bander, entourés de joyeuses concubines avec de gros seins. Il n'y avait que les Occidentaux, et leur terrible assurance de ce qu'ils ne sont pas, pour imaginer qu'un mariage, ou tout du moins une vie de couple officiellement établie, représentait pour ces femmes un avenir acceptable.
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Devant l'autel, une vieille dame cacochyme, en tongs et bigoudis, s'agenouille, élève ses mains jointes jusqu'à son front, se prosterne trois fois, se relève doucement, ouvre son sac à main puis dépose deux cents dollars hongkongais dans l'urne des offrandes.
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Dans mon couple, on partage tout, sauf les poires ! C'est comme ça. Ma Xiaomeng est intraitable sur ce point. Si j'essaie de lui chaparder un quartier au moment où elle s'en épluche une, elle, d'habitude si calme, si raisonnable, se transforme en véritable furie, devient dangereuse, se jette sur moi, prête à tout pour m'ôter de la bouche le morceau de fruit défendu.
Tout ça parce que, en chinois, partager ou diviser se dit "fen", que poire se dit "li" et que "fenli" veut dire séparer.
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Voeux chinois de nouvel an :

Que les puces d’un millier de chiens galeux infestent les fesses de celui qui te gâcherait une seule seconde de l’année et que les bras de cet abruti deviennent trop lourds pour qu’il puisse se les gratter.
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4 août 2005

Ma Xiaomeng,
Ma part de Chine.
Ce que je préfère chez elle ?
Ses yeux en trait d'union
Entre son monde et le mien.
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Avez-vous déjà été invité au restaurant, par une Pékinoise incroyablement belle et dont vous êtes éperdument amoureux, à manger des demi-têtes de canard coupées dans le sens de la longueur, juste avant qu'elle vous annonce qu'elle vous aime elle aussi et qu'elle souhaite faire sa vie avec vous ?
Eh bien moi, oui !
18 juin 2005
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"Il s'agit d'une histoire vraie, dont certains passages ont été romancés. Car la vie, dans ce qu'elle a de plus brutal, doit pouvoir, pour rester supportable, accepter de faire appel à la fiction et à l'imaginaire."
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8 septembre 2007
Yunnan "Au Sud des Nuages". Avec un nom pareil, cette province ne peut donner que des artistes. J'en tiens pour preuve cet après-midi tiède que je dépense assis sur un tabouret bas et rustique, dans l'atelier d'un grand -père habillé comme la nuit et dont les doigts usés fabriquent depuis l'enfance des ombrelles de bambou et papier imbibé d'huile. Il me livre ses secrets. Partage son savoir-faire. Termine son ouvrage de quelques traits de pinceau qui donnent jour à un paysage de montagnes baigné dans le rose lavé d'un coucher de soleil et me demande gentiment si nous savons en France en faire de pareilles. Je réponds que non, pas vraiment, pas tout à fait.
"Alors celle-ci est pour toi", me dit-il en me tendant l'ombrelle.
Il déplie ses jambes, se lève doucement, pose ses mains sur ses hanches, dessine deux ou trois cercles avec son bassin, se rince la gorge avec un reste de thé froid puis jette un oeil par la fenêtre ouverte comme pour s'assurer qu'aucun nuage n'est entré aujourd'hui encore dans son carré de ciel bleu.
Sa journée est comblée. La mienne également.
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29 août 2006
Elle a sur l'avant-bras gauche
Une petite veine bleue
Qui ressemble
A une minuscule voie de chemin de fer.
Je prendrai demain
L'expresse Shanghaï-Pékin
Jusqu'à son coeur.
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19 mai 2006
Lorsqu'il se sent fatigué de se voir si nombreux, si bruyant parfois, ce peuple ébouriffé et sage sait mieux que quiconque trouver le calme et le repos dans une gorgée de thé vert, le souffle d'un éventail, la taille d'une plante verte, le vol d'un cerf-volant ou le chant d'un oiseau en cage.
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Tous deux parlent un anglais très appliqué et prévenant. Ils sont d'une minutie extrêmement touchante, avec la phrase, sa grammaire et sa ponctuation. On dirait qu'ils craignent d'abîmer les mots, de les corner, de les rayer et, du coup, le posent les uns après les autres, avec beaucoup d'égards, comme on le ferait avec un bibelot fragile ou un objet extraordinairement travaillé. Cela donne de la courtoisie, de la chaleur aux propos et rend la conversation très agréable.
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17 juin 2007
Le cul dans l'herbe, à l'ombre d'un saule pleureur centenaire qui ondoie sagement sous un ciel bleu roi à la Nicolas Poussin, je regarde en rêvassant un groupe s'exercer au wushu (kung-fu) et répéter sans lassitude, sans colère et en silence ces gestes lents, précis, retenus, qu'ils destinent au vent ou à d'improbables ennemis.
Il semble que tout l'art de vivre chinois réside dans cet art martial chinois. User la force de l'autre, son énergie, la recevoir et s'en servir pour vaincre en s'économisant.
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5 mars 2007

Ce soir encore,
Ses cheveux noirs et défaits
Dessinent comme à l'encre,
D'incompréhensibles caractères,
Sur le blanc-seing
De mes nuits sans sommeil.
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