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Critiques de Vincent van Gogh (43)
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Lettres à son frère Théo

De très belles Lettres à Théo -sans les réponses du frère - qui ressemblent de ce fait plus à un journal…

Beaucoup de références aux peintres de cette époque ou aux grands anciens, beaucoup de descriptions très vivantes des très nombreux travaux en cours, et en filigrane une vie difficile, une vraie misère matérielle, quelque chose de triste et douloureux dans cette solitude où se succèdent l’exaltation et le désespoir. Une vision froide de lui-même: « Que suis-je aux yeux de la plupart - une nullité ou un homme excentrique ou désagréable - quelqu'un qui n'a pas de situation dans la société ou qui n'en aura pas, enfin un peu moins que rien. » En effet Vincent gagne très peu d’argent, il vendra une toile, La Vigne Rouge, et quelques dessins de son vivant -Théo l’aidera et l’aimera beaucoup- se nourrit très peu, s’habille très peu, aime mais est très peu aimé en retour. Mais une passion du dessin et de la peinture toujours vivante , une énergie créatrice puissante et fragile à la fois. Et puis ce rêve non abouti, la création d’une maison de peintres, celle d’une communauté d’artistes, avec le partage des idées et des matériaux, cet idéal brisé lors de la rupture avec Gauguin, de Arles à Saint Rémy et jusqu’à Auvers sur Oise où Vincent se perd à l’âge de 37 ans…



« La Nuit Étoilée », peinture à l’huile (1889) réalisée quand Van Gogh était à l’asile de Saint Rémy de Provence, est estimée à plus de 100 millions de dollars… Le tableau est exposé au Musée d’Art Moderne de New York.

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Lettres à son frère Théo

De 1872 à 1890, Vincent van Gogh n'a cessé de correspondre avec son frère Théo. Des lettres innombrables, sans doute près de 900, qui tour à tour, peuvent être empreintes de sa passion pour l'art, ou très matérialistes, voire triviales ... On y trouve cette sensibilité si particulière de l'artiste, mais aussi ses angoisses, ses doutes. On y voit poindre aussi un manque d'estime de soi qui sera récurrent.

"Tout le temps que je travaille, j'ai une confiance illimitée dans l'art et dans ma réussite, mais dès que je suis surmené physiquement ou aux prises avec des difficultés d'argent, j'éprouve moins intensément cette foi et je me retrouve en proie à un doute que j'essaie de vaincre en me replongeant derechef dans le travail."

Théo sera, à sa façon, son thérapeute . En s'ouvrant sans retenue à son frère cadet , Vincent prend conscience de ses difficultés matérielles et psychiques , de cette dépendance aux autres, au confort , à l'argent, à la reconnaissance, qui sont autant de signes de faiblesse chez cet homme tourmenté. Sa créativité est freinée par un fatras de détails de la vie quotidienne qui l'empêchent de s'épanouir pleinement dans son art. Vincent est un éternel insatisfait, comme tant d'artistes ; Théo a les pieds sur terre : l'échange devrait aider l'artiste. Mais cette "psychanalyse épistolaire" aura ses limites. Peu à peu, mais inexorablement, Vincent voit sa santé mentale se dégrader. Le pire, c'est qu'il en est conscient, il note ses progrès, comme ses récidives, avec une rare lucidité. Est-ce que sa peinture en pâtit ? Oui et non. Aujourd'hui, nous sommes tentés de dire non. Les toiles réalisées à St Rémy, où il fut interné, sont éblouissantes. La folie serait-elle le signe du talent de l'artiste ? Van Gogh se trouve des précurseurs ... Il vit avec ses crises, il semble "positiver". Mais sa fragilité est bien là, toujours.

Dans ce qui est peut-être son ultime lettre, celle qu'il avait sur lui le jour de sa mort, il dit : "Eh bien, mon travail à moi, j'y risque ma vie et ma raison y a fondré (fondu ? ) à moitié...".

Sans doute torturé par ce dilemme : que l'art puisse -et doive, pour que l'artiste vive- être aussi une marchandise, Van Gogh n'a jamais pu se débarrasser de ses démons. Même son frère, le socle sur lequel il s'appuyait à travers ses lettres, n'y aura pas réussi.

Si l'on aime l'oeuvre de van Gogh, si l'on est touché par son parcours atypique (pensons au film de Pialat interprété par Jacques Dutronc), il me semble important de compléter le portrait de l'artiste par la lecture de "Lettres à son frère Théo". Magnifique, comme du van Gogh !
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Van Gogh par Vincent

Cet essai de Pascal Bonafoux est une tentative magnifique et réussie d'analyse de la vie et l'œuvre de Van Gogh à partir de ses autoportraits. Magnifique parce que l'auteur signe un livre d'un style flamboyant, parfois lyrique, et réussie parce qu'il contient également tous les éléments biographiques et techniques concernant le peintre. Pascal Bonafoux n'a pas écrit sur Van Gogh, bien que collant au plus près de son sujet, il signe une réflexion exaltante sur la création, l'art dans la vie et la vie dans l'art, rendant le plus bel hommage au peintre qu'il aime passionnément en faisant apparaître en filigrane de ses plus belles phrases l'âme et la quintessence de l'homme. L'ouvrage est un portrait de Vincent, mais aussi un autoportrait de Pascal Bonafoux, (sans qu'il emploie le mot "je") et c'est ce qui en fait l'intérêt tout particulier. J'ai eu le sentiment d'enrichir ma culture personnelle grâce à cette biographie picturale, mais bien plus encore d'avoir découvert un auteur talentueux qui m'a donné envie d'écrire, et fait réfléchir sur les mots que l'on peut choisir pour parler d'un artiste.
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Lettres à son frère Théo

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Je reprends sous une forme résumée la critique que j'avais faite pour le livre de Correspondance Générale de Vincent van Gogh édité par Gallimard, Edition Biblos en 3 volumes, de 1990. Cette édition nettement plus complète, car reprenant toutes ses lettres, avait l'avantage de reproduire tous les dessins de Vincent qui figuraient dans ses nombreux courriers.



Une chose que je voudrais signaler en premier car je l'ai souvent vu dans les différentes critiques du livre : Vincent n'était pas fou. Ceux qui le disent ont certainement mal lu les lettres.



Peu de peintres ont l'aura de Vincent van Gogh dans le monde. Et pourtant, le connaît-on vraiment ?

Ma passion pour ce peintre m'avait incité, il y a quelques années, à lire les nombreuses lettres qu'il avait écrites à son frère Théo, sa famille, ou ses amis, des années 1872 jusqu'à son décès en juillet 1890 à Auvers-sur-Oise. Ces lettres montraient un homme très différent de l'être tourmenté et malade qui nous est présenté trop souvent. Caractériel certes, mais intelligent, passionné, sensible, très cultivé.

Au fil des pages, Vincent était devenu un ami presque intime.



Pour les années de 1872 à 1886, je ne reprendrai pas la partie de sa correspondance, échangée essentiellement avec son frère Théo, qui suivra son long parcours en Hollande, en passant par quelques séjours à Paris, Londres, Belgique.



Je parle, ci-dessous, de la période débutant à Paris en 1886 voyant l'avènement de sa peinture moderne, celle qui va voir l'épanouissement d'un style nouveau.



21 février 1886 au 20 juillet 1890



Ce sont deux années parisiennes passées chez Théo, le frère de Vincent. Celui-ci écrivant essentiellement à son frère, cette période ne comprend donc que des lettres écrites à des amis peintres ou relations diverses.

A Paris, la palette sombre de ses premiers pas dans le Nord va s'éclaircir au contact des impressionnistes dont il va faire la connaissance par l'intermédiaire de Théo, marchand d'art. Il va découvrir les estampes japonaises qui circulent beaucoup à Paris et l'inspirent dans son travail.

Il découvre la lumière de l'Ile-de-France mais aspire à une lumière plus intense qui l'incite à partir vers la Provence.



21 février 1888 – 3 mai 1889



Installé dans une location à Arles « La maison jaune », Vincent souffre de la solitude et rêve de créer un atelier d'artiste où ses amis artistes vivront en commun.

Le printemps et l'été lui fournissent de nombreux motifs de paysages qu'il peint constamment. Durant les 14 mois qu'il passe à Arles il peint environ 200 toiles de paysages et, pour ceux qui veulent bien poser pour lui, des portraits d'arlésiens et arlésiennes. Les toiles qu'il envoie à Théo ne cessent de s'accumuler dans l'appartement de celui-ci.

Pendant cette période à Arles, la correspondance de Vincent devient abondante : essentiellement à son frère Théo, sa soeur Willemien et son ami Emile Bernard. Il se sent bien et la nature alentour lui procure des motifs nouveaux.

Le Midi lui révèle des couleurs intenses qui embrasent ses paysages. Toutes les peintures de cette période seront reconnues plus tard comme des chefs-d'oeuvre, universellement admirés de nos jours : « Nuit étoilées sur le Rhône », « Café-terrasse de la place du forum à Arles de nuit », « Bateaux de pêche sur la plage des Sainte-Marie », « Les tournesols », de nombreux « Arbres fruitiers en fleurs ».

En octobre 1888, son ami, le peintre Gauguin, le rejoint. Les caractères des deux hommes étant incompatibles cela se termine mal à la veille de Noël 1888. Ils se disputent et Vincent se blesse à l'oreille. Il passe plusieurs mois à l'hôpital d'Arles.



3 mai 1889 – 16 mai 1890



Atteint de violentes crises, Vincent demande à entrer à l'asile de Saint-Rémy-de-Provence, dans l'ancien monastère de Saint-Paul-de-Mausole.

Il va rester une année dans cet asile. Cet environnement de malade n'aide pas à améliorer sa santé. Entre deux crises, il continue de peindre, et produit des toiles de toute beauté comme « La nuit étoilée », « Champ de blés avec cyprès ». Théo lui écrit : « J'ai reçu ton envoi qui est très important, il y a des choses superbes… Certes ce n'est pas le beau qu'on enseigne, mais il y a quelque chose de si frappant et de si près de la vérité. »

Quand il le peut, il écrit toujours beaucoup à Théo, à sa soeur et ses amis.

Théo, sur les conseils de Camille Pissarro qui habite à Pontoise près de Paris, lui propose de rejoindre Auvers-sur-Oise où le docteur Gachet l'attend pour le soigner.



20 mai 1890 – 20 juillet 1890



En arrivant pour quelques jours à Paris chez Théo, Vincent fait la connaissance de la récente femme de son frère : Johanna. Il part ensuite pour Auvers rencontrer le docteur Gachet et habiter à l'auberge Ravoux.

L'activité artistique du peintre est intense durant ce séjour auversois. En l'espace de 70 jours, Vincent peint 75 tableaux, soit plus de un par jour. Au sommet de son art, nombre des toiles de cette période sont des chefs-d'oeuvre : « Champ de blés aux corbeaux », « Portrait du Docteur Gachet », « Marguerite Gachet au piano ».

Avant de se suicider, le 27 juillet 1890, il écrira un brouillon de lettre à Théo, que l'on retrouvera sur lui. La fin de ce brouillon était si triste : « Eh bien mon travail à moi j'y risque ma vie et ma raison y a sombré à moitié. Mais que veux-tu ?".






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Correspondance générale - Intégrale 3 volumes

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Cet intégral de « VINCENT VAN GOGH Correspondance Générale » regroupe les trois volumes de l’édition de 1960 republiée en 1990. Il s’agit d’une mine d’or pour les lecteurs qui désirent découvrir les plus de 800 lettres écrites par l’artiste et pour les chercheurs qui souhaitent s’informer sur l’homme intelligent, passionné, sensible, très cultivé qu’était ce grand artiste. Je m’en suis beaucoup servi pour écrire ma biographie romancée « Que les blés sont beaux » couvrant les deux derniers mois du peintre à Auvers-sur-Oise.

Les lettres publiées dans cette collection Biblos de Gallimard m’ont paru les plus complètes des différentes éditions existantes avec celle du musée Van Gogh. Par ailleurs, Vincent Van Gogh avait l’habitude d’illustrer ses courriers de nombreux dessins de ses tableaux en cours ou terminés. Ils sont reproduits comme ils apparaissent dans ses courriers.



La famille Van Gogh, honorable famille hollandaise, est composée de cinq enfants : trois filles et deux garçons. Le père est un pasteur calviniste. Vincent nait au presbytère de Groot-Zundert, petit bourg du Brabant, le 30 mars 1853, un an jour pour jour après le décès d’un premier enfant appelé, lui aussi, Vincent.



La première lettre débute en août 1872, il a 19 ans, son frère Théo en a quinze. La plus grande partie de la correspondance est échangée essentiellement avec Théo, sa sœur Willemien, parfois avec ses amis Émile Bernard et Paul Gauguin. Ses courriers suivront son long parcours en Hollande, en passant par quelques séjours à Paris, Londres, Belgique et Auvers.

La première édition de la correspondance parait en 1914 grâce à l’important travail de Jo Van Gogh-Bonger, la belle-sœur de Vincent et femme de Théo. Elle la publie en trois volumes : « Vincent Van Gogh. Brieven aan zijn broeder ». Celle-ci sera suivie de traductions et de publications supplémentaires distinctes, dont celle du fils de Jo en 1952 et celle du musée Van Gogh en 2009. Le musée détient d’ailleurs la grande majorité de la correspondance du peintre.



Vincent s’exprimait en néerlandais, ensuite, après ses séjours à Paris, très souvent en français dont il utilisait la langue avec une parfaite agilité. Il employait l’anglais parfois. Il écrivait vite, tard le soir après une dure journée de peinture en plein air. Quand il commença à peindre, il prit l’habitude d’illustrer fréquemment ses textes de dessins croqués spontanément.

Ces lettres sont des trésors d’écriture. Le style de l’artiste en fait l’un des meilleurs écrivains, avec Delacroix, parmi les grands peintres. Il avait besoin de partager son amour de l’art :

« Et puis il y a du bon de travailler pour les gens qui ne savent pas ce que c’est qu’un tableau. »

Avec un humour souvent très drôle, ses phrases sont fréquemment poétiques. Ses textes sont riches d’enseignements sur lui-même, ses pensées sur la peinture, les peintres qu’il aime, son travail, ses goûts littéraires pour lesquels il fait d’abondantes critiques. La nature l’intéresse beaucoup également. Une très belle phrase dans une lettre à son frère Théo : « L’art, c’est l’homme ajouté à la nature – la nature, la réalité, la vérité dont l’artiste fait ressortir le sens, l’interprétation, le caractère, qu’il explique, qu’il dégage, qu’il libère, qu’il éclaircit. »



Vincent écrit sa dernière lettre à Théo le 23 juillet 1890 quelques jours avant son suicide le 27 juillet 1890 à Auvers-sur-Oise (une ultime lettre, un brouillon, sera retrouvée sur lui, ensanglantée, par son frère le 29 juillet 1890.



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Correspondance générale, tome 3

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Peu de peintres ont l'aura de Vincent van Gogh dans le monde. Et pourtant, le connaît-on vraiment ?

Ma passion pour ce peintre m'avait incité, il y a quelques années, à lire les nombreuses lettres qu'il avait écrites à son frère Théo, des années 1872 jusqu'à son décès en juillet 1890 à Auvers-sur-Oise. Ces lettres montraient un homme très différent de l'être tourmenté et malade qui nous est présenté trop souvent. Caractériel certes, mais intelligent, passionné, sensible, très cultivé.

Au fil des pages, Vincent devenait un ami presque intime. J'avais donc souhaité en savoir plus et avais consulté de nombreux ouvrages et documents consacrés à sa vie et son travail.

Fort de ces connaissances documentaires, mon imagination faisant le reste, je m'étais aventuré, pour le plaisir, à commencer un manuscrit romancé contant les deux derniers mois du séjour de l'artiste à Auvers-sur-Oise. Ce manuscrit est devenu le roman que j'ai publié l'année dernière : « Que les blés sont beaux ».



J'ai beaucoup étudié, entre autres documents, ce 3ème volume de « VINCENT VAN GOGH Correspondance Générale » pour l'écriture de ce roman. Les lettres publiées par la collection Biblos de Gallimard m'ont paru les plus complètes. Par ailleurs, Vincent van Gogh avait l'habitude d'illustrer ses courriers de nombreux dessins de ses tableaux en cours ou terminés. Dans ce tome de la collection, ses dessins accompagnant ses lettres y sont reproduits comme ils apparaissent dans ses courriers.



Ce Tome trois de la collection Biblos, qui comprend trois volumes, couvre les lettres écrites par l'artiste du 21 février 1886 au 20 juillet 1890.



21 février 1886 – 21 février 1888



Ce sont deux années parisiennes passées chez Théo, le frère de Vincent. Celui-ci écrivant essentiellement à son frère, cette période ne comprend donc que des lettres écrites à des amis peintres ou relations diverses.

A Paris, la palette sombre de ses premiers pas dans le Nord va s'éclaircir au contact des impressionnistes dont il va faire la connaissance par l'intermédiaire de Théo, marchand d'art. Il va découvrir les estampes japonaises qui circulent beaucoup à Paris et l'inspirent dans son travail.

Il découvre la lumière de l'Ile-de-France mais aspire à une lumière plus intense qui l'incite à partir vers la Provence.



21 février 1888 – 3 mai 1889



Installé dans une location à Arles « La maison jaune », Vincent souffre de la solitude et rêve de créer un atelier d'artiste où ses amis artistes vivront en commun.

Le printemps et l'été lui fournissent de nombreux motifs de paysages qu'il peint constamment. Durant les 14 mois qu'il passe à Arles il peint environ 200 toiles de paysages et, pour ceux qui veulent bien poser pour lui, des portraits d'arlésiens et arlésiennes. Les toiles qu'il envoie à Théo ne cessent de s'accumuler dans l'appartement de celui-ci.

Pendant cette période à Arles, la correspondance de Vincent est devenue abondante : essentiellement à son frère Théo, sa soeur Willemien et son ami Emile Bernard. Il se sent bien et la nature alentour lui procure des motifs nouveaux.

Le midi lui révèle des couleurs intenses qui embrasent ses paysages. Toutes les peintures de cette période seront reconnues plus tard comme des chefs-d'oeuvre, universellement admirés de nos jours : « Nuit étoilées sur le Rhône », « Café-terrasse de la place du forum à Arles de nuit », « Bateaux de pêche sur la plage des Sainte-Marie », « Les tournesols », de nombreux « Arbres fruitiers en fleurs ».

En octobre 1888, son ami, le peintre Gauguin, le rejoint. Les caractères des deux hommes étant incompatibles cela se termine mal à la veille de Noël 1888. Ils se disputent et Vincent se blesse à l'oreille. Il passe plusieurs mois à l'hôpital d'Arles.



3 mai 1889 – 16 mai 1890



Atteint de violentes crises, Vincent demande à entrer à l'asile de Saint-Rémy-de-Provence, dans l'ancien monastère de Saint-Paul-de-Mausole.

Il va rester une année dans cet asile. Cet environnement de malade n'aide pas à améliorer sa santé. Entre deux crises, il continue de peindre, et produit des toiles de toute beauté comme « La nuit étoilée », « Champ de blés avec cyprès ». Théo lui écrit : « J'ai reçu ton envoi qui est très important, il y a des choses superbes… Certes ce n'est pas le beau qu'on enseigne, mais il y a quelque chose de si frappant et de si près de la vérité. »

Quand il le peut, il écrit toujours beaucoup à Théo, à sa soeur et ses amis.

Théo, sur les conseils de Camille Pissarro qui habite à Pontoise près de Paris, lui propose de rejoindre Auvers-sur-Oise où le docteur Gachet l'attend pour le soigner.



20 mai 1890 – 20 juillet 1890



Cette période est celle que couvre mon roman. La correspondance écrite par Vincent durant cette période, complétée par de nombreux autres documents trouvés à la BNF, dans les librairies et sur le Web, constitue la trame de mon récit. J'ai ainsi pu suivre l'artiste au jour le jour dans les rues d'Auvers, les chemins et les collines de la région, connaître les personnages qu'il a rencontrés, le regarder peindre et vivre.

En arrivant pour quelques jours à Paris chez Théo, il fait la connaissance de la récente femme de son frère : Johanna. Il part ensuite pour Auvers rencontrer le docteur Gachet et habiter à l'auberge Ravoux.

L'activité artistique du peintre est intense durant ce séjour auversois. En l'espace de 70 jours, Vincent peint 75 tableaux, soit plus de un par jour. Au sommet de son art, nombre des toiles de cette période sont des chefs-d'oeuvre : « Champ de blés aux corbeaux », « Portrait du Docteur Gachet », « Marguerite Gachet au piano ».


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Lettres à son frère Théo

Theo et Vincent Van Gogh ont entretenu une durant leur vie très brève vie une relation fusionnelle. Theo a beaucoup aidé son frère (aîné de quatre ans) tant matériellement que moralement. Il le fit par générosité, amour mais surtout par admiration profonde, parce qu'il fut le premier à croire au génie de son frère. Au travers de ces lettres, de Vincent uniquement, nous découvrons la personnalité du peintre, sa volonté d'être compris (ça c'était plutôt raté à son époque), sa grande culture, picturale bien sûr mais aussi littéraire et musicale, sa soif d'apprendre, sa fragilité, sa sensibilité et plus surprenant sa lucidité quant à sa santé psychique notamment. Il se voit sombrer et est conscient du souci qu'il cause à son frère dont la santé (physique) n'est pas non plus excellente. Vincent se confie sur sa conception de la peinture de de l'art en général.:l'importance du travail, de la ténacité quand la nature résiste "trouver un passage entre ce que l'on sent et ce que l'on peut". Nous suivons aussi son évolution notamment quant la quête de la lumière de la Hollande aux couleurs crues du Midi "outrer la couleur"(y compris dans le portrait qu'il voudrait pratiquer davantage mais les modèles sont rares) pour finir par les les ciels changeants d'Ile de France, la primauté qu'il accorde à la couleur sur la ligne "attaquer le dessin avec la couleur même pour bien dessiner". Les soucis matériels dans lesquels Vincent se débat constituent aussi le fil conducteur de cette correspondance.Rien n'évolue de ce côté-là malgré l'aide précieuse de Theo à qui nous devons beaucoup (N'oublions pas l'épouse de Theo qui après la mort des deux frères a contribué à faire connaître Vincent et qui par ses dons est à l'origine du magnifique musée Van Gogh d'Amsterdam). De belles lettres très bien écrites en plus pour les amoureux de la peinture.
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La nuit est une couleur

La correspondance de Vincent Van Gogh est d'une richesse rare, et c'est d'abord à sa belle-sœur, Johanna Bonger, que l'on doit sa première édition en 1914. Cela valait bien un roman, La veuve des Van Gogh de Camilo Sanchez paru en 2017 et dont je conseille la lecture à tous les amoureux du peintre. Les éditions de l'Orma se devaient d'ajouter cette référence à leur collection de plis et c'est chose faite avec ce titre sublime, La nuit est une couleur.



Encore une fois, un vrai plaisir de parcourir ces échantillons qui donnent envie de se plonger dans la correspondance complète, mais offrent aussi un aperçu de la façon dont Vincent abordait son travail. Rien n'est tiède dans ses mots, il semble écrire avec son ventre, tout comme il peint d'ailleurs. Les parallèles sont nombreux de sa part entre peinture et écriture, son ambition artistique et esthétique est infinie, quasi obsessionnelle. Si les lettres à Théo sont sans doute les plus connues et citées, Vincent s'adressait aussi à sa sœur, Willemien qui ambitionne d'écrire, et lui prodigue ce conseil à la fois étonnant et tellement rafraîchissant de vivre plutôt qu'étudier... "Quoi qu'il en soit, pour écrire un livre, accomplir une action, peindre un tableau où il y ait de la vie, on doit soi-même être une personne vivante. Et donc, à moins que tu ne veuilles jamais progresser, étudier n'a pour toi aucun intérêt. Amuse-toi autant que tu peux (...) Donne donc un peu plus d'intensité à ta santé, à ta force et à ta vie, c'est ça la meilleure étude (...)."



Passionnant de découvrir les mots du peintre sur ses tableaux à venir...



"Je veux maintenant absolument peindre un ciel étoilé. Souvent il me semble que la nuit est encore plus richement coloré que le jour, colorée des violets, des bleus, des verts les plus intenses. Lorsque tu y feras attention tu verras que certaines étoiles sont citronnées, d'autres ont des feux roses, verts, bleus myosotys. Et sans insister davantage, il est évident que pour peindre un ciel étoilé il ne suffise pas du tout de mettre des points blancs sur du noir bleu." (Lettre à Willemien, Arles, septembre 1888 - non corrigée volontairement).



Je ne vais pas citer toutes ces lettres, mais elles parlent de Vincent autant que de son art et ce Pli n°26 doit absolument figurer dans la bibliothèque des amoureux de l'artiste de génie et pourquoi pas dans une poche lors d'une escapade à Orsay ou à Amsterdam. Must have.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Lettres à son frère Théo

J'ai beaucoup aimé le début, Van Gogh aux Pays Bas et en Belgique: années d'apprentissage. Apprentissage du dessin et de la couleur au contact des paysans néerlandais et des ouvriers et mineurs du Borinage. mangeurs de pommes de terre, peinture de la terre mouillée après l'averse, admiration pour Millet et Delacroix qui ne se dément pas.

Van Gogh se dépeint en ouvrier, en apprenti plus qu'en artiste. IL est pourtant d'une grande culture, citant Victor Hugo ou Dickens.

Il retrouve ensuite son frère Théo à Paris, se reconnait dans les impressionnistes, et leurs successeurs, Pissaro, Gauguin, Seurat. il rêve de communautés d'artistes, de coopératives un peu comme les Pré-préraphaélites..

A la mitan du livre, il part pour Arles. Sa découverte du Midi au printemps est éblouissante, il décrit à son frère la nature et surtout les tableaux qu'il réalise, les vergers en fleur, la Camargue. Il aménage sa maison jaune pour recevoir Gauguin. Après l'enthousiasme, on sent que le drame se prépare, il parle de plus en plus de toqué, de folie.

Les lettres envoyées de saint Rémi sont plus tristes...

j'ai aimé aussi cette correspondance fraternelle, cette confiance sans réserve des deux frères,Théo dans le talent de Vincent, Vincent dans la protection de Théo dans la compréhension mutuelle.


Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Lettres à son frère Théo

Où l'on découvre toute la sensibilité du peintre, ses doutes, ses espoirs, ses sources d'inspiration... l'extrême dénuement dans lequel il était parfois, pour ne pas dire le plus souvent, et sa profonde mélancolie l'amenant peu à peu jusqu'à la mort.

Dieu qu'il l'aimait "cette sale peinture" !

Une merveille d'humanité.
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Lettres à son frère Théo

Ma dernière visite au musée Van Gogh d’Amsterdam remonte à une quinzaine d’année.

Depuis longtemps je voulais lire une biographie du peintre en parallèle avec sa correspondance.

C’est chose faite et j’en suis ressortie plus amoureuse que jamais de cette peinture et de ce peintre.

Jusqu’ici j’avais picoré ces Lettres à Théo mais cette fois en parallèle de la biographie j’ai fait une lecture suivie et cela s’est révélé passionnant.



Dès les premières lettres on est accroché, une famille qui n’est pas riche mais vit dans une certaine aisance, un père pasteur qui va à la fois servir de modèle permanent et d’objet de haine à la façon d’un Kafka. Vincent pourrait comme Kafka écrire sa lettre au père.



Des études pas vraiment glorieuses et pas vraiment terminées, et un début de la vie d’adulte difficile.

Un départ pour l’Angleterre où il va connaitre ses premières amours et se révéler doué pour les langues, plus tard il ajoutera le français à la panoplie au point d’écrire une partie des ses lettres en français.

D’échec en échec le voilà quasi missionnaire auprès des mineurs du Borinage, c’est pour lui une période mystique pendant laquelle il découvre le travail sordide, la faim, ses dessins en portent la trace, ils ont la noirceur de la mine et la dureté du travail. Plus tard lisant Zola il se reconnaitra dans Germinal.

Les lettres sont pleines de ses doutes, de ses souffrances mais aussi de ses lectures, c’est un lecteur passionné et attentif. ll admire Hugo, Balzac et par dessus tout Zola. Rien à voir avec les lettres d’un fou, même si de temps à autre le ton change, l’exaltation le tient, que ce soit pour une femme, pour la Bible ou pour la peinture.



Nous n’avons pas les réponses de son frère mais l’on sent très bien son rôle modérateur, complice.

Le départ pour Arles apparait comme une chance mais très vite les démons reviennent. Alcool, hallucinations, la misère matérielle détruit sa santé, son corps le lâche et son esprit va suivre ce qui le conduit vers l’hôpital psychiatrique où il trouve un certain repos.

Théo a essayé de le faire connaitre, d’organiser des expositions de ses oeuvres mais Vincent s’y oppose le plus souvent. On le suit à travers ses lettres jusqu’à la cassure finale.

Ces lettres sont profondément touchantes et désespérantes car on le voit s’enfoncer dans la folie tout en essayant de tenir la tête hors de l’eau grâce à la peinture. ll cultive les ruptures, régulièrement avec Théo quand celui ci renâcle à le soutenir, ruptures avec des femmes, rupture avec Gauguin.

Pourtant c’est à Théo qu’il envoie tout, ses dessins, ses premiers tableaux, les toiles qu’il peint frénétiquement à Arles, cette frénésie se poursuit lorsqu’il est interné à Saint Rémy de Provence : imaginez il peint en un temps très court 200 toiles et parmi elles ses toiles les plus célèbres.

J’ai vraiment été accroché par ces lettres, Van Gogh y apparait dans toute sa nudité et sa faiblesse mais aussi dans toute sa passion pour la peinture, exutoire à la folie qu’il sent poindre.



Vous pouvez aussi écouter ces lettres lues par Denis Lavant.

Un site existe mais en VO



La biographie permet de replacer ces lettres dans leur contexte.

Mon seul regret c’est de n’avoir pas en parallèle les oeuvres pour en suivre l’évolution.

Une édition existe aujourd’hui chez Actes Sud en six volumes qui permet cela mais son prix est carrément prohibitif (380€)


Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Lettres à son frère Théo

En refermant le roman de Jean-Michel Guénassia, je ressors de mes étagères ce recueil de correspondance que je devrais relire pour rafraîchir ma mémoire.
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Dernières lettres

"Dernières Lettres" est le titre de ce petit livre (petit par le nombre de pages, à peine 101 pages d'un libretto). Mais ce livre, ce recueil des ultimes lettres que Vincent van Gogh envoie, est grand par l'intensité et le désespoir de ce qu'écrit son auteur. Ultimes lettres car le peintre n'a plus que quelques mois à vivre. La première lettre de ce recueil date du 21 mai 1890. Il est déjà à Auvers-sur-Oise où il décédera. La dernière lettre est un brouillon sans date que l'on retrouvera sur lui, le 29 juillet 1890, à sa mort.

La première lettre porte encore les traces de quelques espérances. Van Gogh est soigné par le docteur Gachet, "je crois bien que je resterai ami avec lui et que je ferai son portrait". le "Portrait du docteur Gachet" est maintenant mondialement connu.

Concernant ce praticien aliéniste Van Gogh a des avis changeants : "(il) a fait sur moi l'impression d'être assez excentrique, mais son expérience de docteur doit le tenir lui-même en équilibre en combattant le mal nerveux, duquel certes il me paraît attaqué au moins aussi gravement que moi". C'est l'histoire courante du psychiatre qui a choisi cette spécialité car il se sent fou.

Dans une autre lettre (du 25 mai 1890) Van Gogh décrit autrement Gachet :"Il me paraît très raisonnable, mais est aussi découragé dans son métier de médecin de campagne que moi de ma peinture." Ces deux âmes se sont trouvées "Enfin je crois volontiers que je finirai par être ami avec lui." Peu à peu Van Gogh et l'aliéniste amateur de peinture s'apprivoisent.

Van Gogh espère toujours qu'il trouvera quelque reconnaissance du milieu artistique et critique. Il écrit une émouvante lettre à Paul Gauguin évoquant son séjour arlésien et la beauté des Alpilles.

Mais les lettres les plus intenses sont celles envoyées à son frère Théo. La toute dernière notamment, restée à l'état de brouillon, est un cri de désespoir.



Ces "Dernières Lettres" de van Gogh se lisent à la fois très simplement, rapidement, mais laissent aussi un profond sentiment de détresse. Elles sont un cri de celui qui voulait être entendu par sa peinture et par lui-même et qui n'a pas été entendu par ses contemporains.


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Lettres à son frère Théo

Les « Lettres à son frère Théo » de Vincent van Gogh sont un bon moyen de connaitre la vie du grand peintre néerlandais même si elle conserve une part de mystère du génie incompris de son vivant. Les lettres ont été écrites entre 1874 et 1890 soit entre 21 ans et 37 ans, âge de sa mort.

Ces lettres sont nombreuses et les liens qui unissent les deux frères sont très forts. Théo, le confident, reçoit les lettres d'un frère dont la vie d'artiste est passionnée mais profondément perturbée : folie, maladie, suicide. Les ingrédients pour créer un mythe sont tous réunis.

Quand Vincent van Gogh quitte la Hollande pour l'Angleterre, la Belgique ou la France, il écrit. Jeune, il fait référence à leur père protestant et souhaite devenir évangéliste. Dès cette époque on se rend compte qu'il sait observer ceux qui sont autour de lui, mineurs, ouvriers ou miséreux.

Au fil des lettres apparaît son cheminement vers la peinture, s'expriment ses doutes et ses passions, ses espoirs et ses déceptions. La misère l'accompagne malgré le travail acharné qui lui permet peut-être de se libérer des démons qui le hantent. Car la maladie n'est pas nommée mais elle est omniprésente. Dès 1878, Van Gogh se coupe une oreille et se fait interner dans un asile.

Les derniers jours du peintre venu se faire soigner en France, chez le docteur Gachet à Auvers-sur-Oise, sont terribles, partagés entre une création intensive, des amours malheureuses et surtout le désespoir.

Si l'oeuvre post-impressionniste de Vincent van Gogh a été une source d'inspiration pour les Fauves et les Expressionnistes qui le hisse parmi les plus grands peintres de son temps j'ai trouvé ses lettres beaucoup trop sombres. Ce ne sont pas celle d'un homme sensible mais d'un homme à fleur de peau.





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Lettres à son frère Théo

la correspondance de Van Gogh fait découvrir un homme vrai, humaniste, simple et bon. Il a beaucoup souffert de l'incompréhension de ses parents et de ses contemporains. une correspondance émouvante
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Lettres à son frère Théo

Des lettres qui nous ramènent à nous, nos questionnements, nos peurs, nos espoirs... la fragilité de Van Gogh, sa recherche d'absolu, son refus de tout compromis, sont des thèmes universels qui sont ici servis par une écriture d'une justesse et d'une poésie touchantes.
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Lettres à son frère Théo

J'ai ce recueil de lettres dans ma bibliothèque depuis de nombreuses années. J'avais déjà parcouru de ci delà quelques lettres notamment de la dernière période (Arles et Auvers-sur-Oise). J'ai tout lu à l'occasion d'un voyage à Amsterdam pour me préparer à la découverte du musée Van Gogh. De la période religieuse aux errances et questionnements sur les femmes, des problèmes matériels aux questionnements plastiques, on y découvre un artiste très sensible, capricieux, tour à tour dans une profonde empathie ou dans un narcissisme noir, en proie à une solitude amère.

Les lettres parlent au final assez peu de peinture si ce n'est sur la fin avec son désir de créer une école, sa grande admiration pour Bernard ou Gauguin. On y découvre surtout une sensibilité en décalage avec la société dans laquelle le peintre vit et surtout entre les lignes le profond amour de son entourage à l'image de Théo, son petit frère qui le portait à bout de bras matériellement et moralement.

Une lecture à compléter par l'anime 'Loving Vincent', chef d'oeuvre de peintures animées.
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Lettres à son frère Théo

J'ai beaucoup aimé ce recueil de lettres car il a modifié la vision que j'avais de Van Gogh souvent présenté en artiste dépressif ou maudit. On découvre ici un peintre dynamique, réfléchi et érudit, ouvert sur ces contemporains et qui a foi en son talent. Ces fragments sont très intéressants pour comprendre son travail de peintre et apprécier sa personnalité unique.

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Lettres à son frère Théo

Cette édition des lettres dans la volumineuse correspondance entre Van Gogh et son frère est la première en date (1937). Il y est question la plupart du temps de ces tableaux et de ses choix de sujet. On y fait la connaissance d'un être singulièrement sensible mais aussi dévoué puisqu'il rêvait d'un syndicat des peintres et qu'il avait une particulière amitié pour Gauguin. On y découvre aussi un homme passionné de littérature notamment de Zola, Maupassant, de Goncourt, Daudet , Balzac, Dickens, Tolstoï. Un livre passionnant qui gagne à être lut avec des reproductions de ses tableaux sous la main; un bémol cependant sur le choix des lettres centré sur l'oeuvre et beaucoup moins sur l'homme on en apprend peu finalement sur ses déboires amoureux et ses états d'âmes.
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Dernières lettres

J'ai le souvenir d'une journée à Amsterdam. Visitant le musée Van Gogh, je suis littéralement tombée en émotion devant un tableau intitulé "branche d'amandier en fleurs" , le commentaire disait que Vincent l'avait peint à la naissance de son neveu ,le fils de Théo. J'en ai encore les larmes aux yeux, ce sont ses sentiments qu'il a transmis ce jour-là , c'est comme cela que je le ressens.

Ces lettres sont les dernères qu'il ait écrites d'Auvers sur Oise, où il pensait sincèrement apaiser ses angoisses. Elles sont destinées à Théo et Jo, sa femme, à Wil sa soeur, sa mère et Paul Gauguin. Vincent s'interroge, entrevoit la possibilté d'une nouvelle peinture mais ne se sent pas à la hauteur, se sous-estimant, pris par son admiration pour d'autres peintres, tel Puvis de Chavannes qu'il aime pour son intemporalité. Il souffre, il souffre de son art qui régit sa vie, il souffre du manque de sa famille, surtout de ce frère, son double, qui le soutient mais ne peut l'aider plus qu'il ne le fait déjà. Cet homme méconnaissait toute l'emotion et le choc artistique que son oeuvre picturale a apporté au XXeme siècle. Le meilleur écrit qu'il soit pour le comprendre, lui Vincent, l'écorché vif.
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