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3.89/5 (sur 78 notes)

Nationalité : Roumanie
Né(e) à : Galatzi , le 16/07/1945
Biographie :

Virgil Tanase fait des études de lettres avant d’être admis dans la classe de mise en scène de l’Institut de théâtre de Bucarest.

A la suite de la publication à Paris de son premier roman : Portait d’homme à la faux dans un paysage marin (Flammarion, 1976), interdit en Roumanie, et d’un entretien virulent dans « Les Nouvelles littéraires », il est obligé de quitter son pays.

A Paris, il continue une carrière littéraire couronnée par le Prix de littérature de l’Union latine et le Prix de dramaturgie de l’Académie roumaine. Ses romans, rédigés dorénavant en français, mettent en œuvre une nouvelle forme de construction littéraire : la « métaphore narrative » qui associe des récits disparates dont le voisinage projette une signification qu’aucun ne peut imposer par lui-même.

Après une thèse de doctorat sous la direction de Romand Barthes consacrée à la « sémiologie de la mise en scène », Virgil Tanase reprend son activité de metteur en scène et réalise une trentaine de spectacles en France et en Roumanie. .

Professeur occasionnel dans différentes écoles de théâtre, Virgil Tanase enseigne aujourd’hui l’histoire des spectacles à l’Institut international de l’image et du son.
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Source : www.m-e-l.fr
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Bibliographie de Virgil Tanase   (21)Voir plus

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Dumitru Tsepeneag Un Roumain à Paris - éditions P.O.L : où Dumitru Tsepeneag tente de dire de quoi et comment est composé son nouveau livre, "Un Roumain à Paris", traduit du roumain par Virgil Tanase, son journal des années 1970 à Paris, et où l'on croise notamment Roland Barthes, Eugène Ionesco, Emil Cioran, Paul Goma, Nicolae Breban, Michel Deguy, Gabriel Marcel, Leonid Dimov, Paul Otchakovsky-Laurens, Alain Robbe-Grillet, Robert Pinget, où il est aussi question de la parution de ses premiers livres dans la collection Textes chez Flammarion, de sa déchéance de nationalité roumaine, de la revue "Les Cahiers de l'est", de Chine et de Roumanie, de jeux d'échecs et de courses de chevaux, de l'onirisme et du surréalisme, à l'occasion de sa parution aux éditions P.O.L, à Paris le 4 février 2021. Dumitru Tspeneag - Dumitru Tepeneag - Ed Pastenague "un român la Paris"

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Citations et extraits (61) Voir plus Ajouter une citation
J'aime les gens que le besoin de manger, de nourrir leurs enfants et d'atteindre le mois suivant sont lié de plus près avec la vie. Ils en savent plus long. Hier j'ai coudoyé sur la plate-forme de l'autobus une femme en cheveux flanquée de cinq gosses. Elle leur enseignait beaucoup de choses et à moi aussi. Les gens du monde ne m'ont rien enseigné. (Lettre à Rinette)

2057 - [Folio/biographies n° 100, p. 80]
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Il a le sentiment de se dissiper, de se perdre, de s'égarer dans une vie qui n'est pas la sienne : « Je me sens si loin de moi. » Certes, cela ne l'empêche pas de s'amuser, de fréquenter les cinémas et les bars, d'aller à la fête foraine avec les Guillaumet et de se faire photographier avec eux dans la carlingue d'un avion en carton, de faire la bringue avec des « amis délicieux » et avec ses camarades pilotes dont certains se laissent abuser : « C'est en Argentine que Saint-Exupéry a été le plus heureux » affirme, sûr de lui, le commandant Jean Dabry.

2121 - [Folio biographies n° 100, p. 127]
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Le train parti, les quelques voyageurs qui s'étaient attardés sur le quai disparurent ; ainsi, à perte de vue, personne. Loin seulement ou, plus exactement, floue, comme derrière une vitre dans le brouillard, cachée par la brume du petit matin, sur une sorte de socle en fer, une passerelle peut-être, aux allures de cage de verre jauni – la brume persistait encore parmi les oiseaux – placée dans l'obscurité la plus lointaine et moi, une silhouette, mais en ce cas légèrement étirée et, si l'on peut dire, penchée par la sphéricité du verre. Le personnage, homme ou femme, je ne saurais le préciser, portant un vêtement noir, une valise ou une serviette ou quelque autre objet analogue sous le bras, s'était arrêté et me regardait ou, tout au moins, regardait dans ma direction ; je me penchai et collai le front contre la vitre, lui de même, de l'autre côté, resté seul là-bas, sur le quai, arrêté devant la corbeille blanche entourée de chiffres, blanche sous la neige mais où l'été poussent, certes, des fleurs, rabougries et couvertes de suie comme dans toutes nos gares, fleurs cependant, plates-bandes disposées en cercle autour, juchés au sommet de longs piquets soigneusement polis au tesson, des globes de verre coloré.
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« C'est curieux comme j'ai de plus en plus l'impression de n'être pas chez moi dans la vie. » (Lettre à Louise de Vilmorin)

2145 - [Folio/biographies n° 100, p. 167]
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« La civilisation du téléphone est intolérable. Une caricature de présence remplace la vraie présence. On passe de l'un à l'autre comme l'on passe en une seconde, en touchant le bouton du poste de radio, de Jean Sébastien Bach à « Viens, poupoule ». On ne s’enferme plus en rien, on n'est nulle part. Je hais cette humanité soluble ». Lettre à Nathalie Paley

2143 - [Folio/biographies n° 100, p. 416]
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Au retour d'Argentine, il lui a suffi de quelques semaines pour comprendre à quel point la vie parisienne est décevante : « Morand fait du Morand, ce qui est odieux. Giraudoux fait du Giraudoux (ce qui a d'ailleurs plus d'arrière-plan). Et on est certain, absolument certain, désespérément certain en ouvrant un Henry Bordeaux de lire quelque chose d'idiot. Cela fait l'effet d'une pharmacie dont on connaît déjà les étiquettes. On connaît déjà ce que l'on va boire. On n'a plus soif. Et on est injuste. Cela n'eût pas choqué si l'on était resté sur place. Ainsi, pour s'en être une fois évadé, on ne peut plus encaisser le vieil opéra traditionnel à cause du « Marchons ! Marchons ! Des figurants qui piétinent sans avancé ».

2132 - [Folio/biographies n° 100, p. 156]
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Il sent pourtant le danger qui pèse sur l'Europe, et il répond à sa façon:
Noces, son nouveau recueil publié comme le premier aux éditions Charlot
d'Alger en mars 1939, semble un manuel de bonheur pour une génération
qui ne peut pas compter sur le lendemain.
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Une jeune assistante, Françoise Giroud, tape les textes (du scénario de Courrier Sud) que lui remet Antoine de Saint-Exupéry. Après le travail, ils prennent un verre aux Deux Magots et dinent souvent ensemble. A en croire l’intéressée*, Saint-Exupéry lui écrit des poèmes en prose, dont aucun n'a été publié, lui fait des dessins et cherche à la séduire avec ses tours de cartes et ses histoires extraordinaires.
* Françoise Giroud, Leçons particulières

2200 - [Folio/biographies n° 100, p. 246]
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L'autorité littéraire de l'entre-deux-guerres est celle des grands romans symphoniques. (…) … ces fresques sociales réunissent dans des intrigues compliquées des centaines de personnages qui portent le destin d'une époque. Le prix Nobel récompense les grands romanciers réalistes, Ivan Bounine et Sinclair Lewis, et, dans le même esprit, les auteurs de sagas : Thomas Mann pour « Les Buddenbrook », Galsworthy pour « Les Forsyte », Romain Rolland pour « Jean-Christophe », Roger Martin du Gard pour « Les Thibault ». En France, où la mode est née avec « Les Rougon-Macquart », auxquels répondent d'une manière différente les sept tomes d’ « À la recherche du temps perdu », Georges Duhamel suit la même voie en publiant le cycle « Vie et aventures de Salavin ». De moindres dimensions,, mais tout aussi ambitieux et touffus, quelques autres romans viennent renforcer cette image d'une littérature complexe qui surprend les mouvements profonds de l'Histoire par l'intermédiaire d'une narration. Aragon publie « Les Cloches de Bâle » et « Les Beaux quartiers », Malraux « La Condition humaine », Mauriac « Le Nœud de vipères », Bernanos, le « Journal d'un curé de campagne ».

2188 - [Folio biographies n° 100, p. 202]
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Curieusement, vu le succès de Vol de de nuit et ce que les ventes lui ont tout de même rapporté, Saint-Exupéry n'envisage pas d’arrondir ses fins de mois en publiant un nouveau livre, que les éditions Gallimard attendent. Les écrivains « professionnels » ne finissent un livre que pour en commencer un autre. Saint-Exupéry ne le fait pas, et ce n'est certainement pas parce que les avances de l'éditeur sont modiques par rapport à ses besoins – et à ceux de Consuelo aussi. Par ailleurs, il n'est pas homme à se laisser décourager par l'hostilité que lui a value Vol de nuit, au contraire. Il faut chercher ailleurs les raisons de cet abandon, qui est définitif : Terre des hommes naît d'une initiative qui n'est pas celle de son auteur et Pilote de guerre est sans doute, dans l'esprit de celui-ci, un livre de circonstance – pour ne pas dire « de propagande » -, exigé par les événements.

2171 - [Folio biographies n° 100, p. 201]
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