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Critiques de Viviane Moore (338)
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Le Seigneur sans visage

Michel arrive comme jeune écuyer au château de la Roche-Guyon. Le seigneur, atteint de la lèpre depuis un voyage à Jérusalem, vit caché et laisse son jeune frère Thibaud régner à sa place. Mais, un jour des crimes mystérieux sont commis, les soupçons se portent sur le seigneur... Son épouse Morgane semble en danger, Michel jure alors de percer le secret du seigneur sans visage.

Un roman historique qui fleure avec le fantastique et distille un suspense efficace.
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Le Seigneur sans visage

en 5ème j'ai dû choisir entre deux livre livres à lire, dont celui-ci. Je l'ai pris, comme la majorité de la classe. Et personnellement j'ai beaucoup aimé, comme la plupart des gens de ma classe, ce qui est plutôt rare. Par contre ils n'avaient pas vraiment compris l'histoire et j'ai dû la réexpliquer à certains... Le récit est bien fait, le style d'écriture est simple mais il a quelque chose d'envoûtant ; tout comme l'histoire qui ne tarde pas à vous entraîner ! Un mystère, des victimes, un suspect, une chose impossible, un témoin... Bref, tout ce qu'il faut pour une bonne enquête policière. Les descriptions sont bien narrées et les rebondissements ne manquent pas. La fin est parfaite : on découvre que le suspect n'est pas le tueur, il va pouvoir fuir ce qu'il a et le tueur est démasqué. Le sort qu'on lui inflige est bien trouvé mais plutôt triste.

Un fabuleux roman du Moyen-âge qui vous fera plaisir à coup sûr !
Lien : http://livresdecoeur.blogspo..
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Les gardiens de la lagune

Une gentille enquête criminelle, d' un détective médiéval perspicace faisant fonctionner ses petites cellules grises à la Hercule Poirot, sans plus mais joliment troussée au cœur d'une Venise du 12ème siècle.

Le canevas est classique, sans grand suspense ; l'on voit facilement arriver les rebondissements et coups de théâtres dans la progression linéaire de l'enquête, néanmoins bien huilée et sans fioritures ni ridicule, les courts chapitres s'enchaînant avec fluidité.

L'intérêt du livre réside dans sa description historique, diplomatique, politique et sociale de cette Venise du 12eme siècle, avec les explications nécessaires mais non envahissantes.

Bon grâce au preux Hugues de Tarse, sans peur et sans reproche (oui la maxime est revendiquée par un autre chevalier, mais ayant omis de déposer l'appellation il ne peut exiger la pleine propriété ...) la vérité triomphera, et son intelligence, sa sagesse, son humanité , sans oublier sa modestie...seront révèlées.



Le roman me laisse une impression agréable ; sa lecture facile, sa dimension historique intéressante, en font un bon roman de voyage, bouche-temps, plaisant à suivre, sans laisser un souvenir impérissable.



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Le Seigneur sans visage

Michel de Gallardon, accompagné de son fidèle serviteur Gui, décide de se rendre au château de la Roche-Guyon. Le garçon âgé d'environ quatorze ans souhaite devenir un homme, comme il le dit souvent. Il voudrait être chevalier. En arrivant au château de la Roche-Guyon il devient écuyer et s'entraine durement. Là-bas Michel découvre que l'on ne voit jamais le seigneur Guillaume et que son épouse ne sort que très rarement du donjon. Mais celle-ci semble menacée par un être ayant commis des meurtres. Michel décide de tirer au clair cette sombre histoire et de protéger la magnifique châtelaine.

Ce livre raconte une histoire remplie de mystères et de rebondissements. Elle est plutôt simple, rapide et la lecture est attachante. L'histoire est bien et pleine de suspens. Elle nous mène souvent à de fausses pistes et le mystère qui entoure le château la rend intéressante.

Si vous aimez les livres remplis de meurtres et de suspens, je vous conseille celui-ci.



Camille - 5è

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Les gardiens de la lagune

Je remercie Babelio et les éditions 10/18 pour l'envoi de ce livre pour la masse critique de Janvier. J'avais sélectionné ce livre à cause de l'auteur que j'ai en fait confondu avec Viveca Sten (que j'aimerais également découvrir) en me faisant la réflexion qu'elle avait changé de coin entre les pays nordiques et l'Italie. Ça m'est revenu après que je connaissais quand même cette auteur de nom car j'en ai un autre qui patiente dans ma PAL, un ancien support de bibliothèque. En vérifiant, l'autre livre que je possède est un policier se passant à Tokyo, du fait de ses origines. J'ai ainsi accès à 2 styles différents.



L'histoire est assez longue à se mettre en place, l'auteur alterne les narrateurs pour nous la présenter sous différents angles. Ils nous permettent également de visiter Venise et ses îles de long en large. L'histoire se situe au 12ème siècle au milieu des différents îlots qui constituent Venise. L'auteur a une curieuse manière de faire ses chapitres, ils sont numérotés et entre certains, il y a un titre, première fois que je vois cette façon de faire. Je partais avec un a priori dans cette histoire à cause de Venise et du 12ème siècle mais la personnalité d'Hugues de Tarse m'a vite conquise et l'auteur a recréé une Venise à sa convenance. le personnage principal me fait penser à un Sherlock Holmes oriental au milieu d'un sac de noeuds et d'un nid de vipères. Comment va-t-il réussir à démêler tout ça ? du coup, tout à ma lecture, je n'ai pas vu passer le temps ni les pages. Les seuls passages qui me plaisaient moins concernaient ceux où on parlait du destin des femmes, de leur vie qui ne leur appartenait pas et c'était d'autant plus valable pour les femmes de hauts lignages. C'était l'époque qui voulait ça mais je n'aurais pas aimé y vivre. Cela m'a quand même moins gêné que dans d'autres livres car ce n'est pas la ligne directrice de l'histoire, c'est juste pour se mettre dans le bain de cette époque particulière. Quasi à la fin, j'ai enfin réussi à démêler l'enquête mais sans forcément trouver toutes les réponses. Des petits bonus sont présents à la fin du roman et ils nous apportent des précisions linguistiques et historiques concernant certains personnages clés de cette histoire. Il est intéressant de voir comment l'auteur a créé un polar historique sans l'alourdir avec trop de détails, et avec une histoire très bien ficelée.



Comme vous l'aurez compris, ce roman a été un coup de coeur, première lecture de cette auteur et certainement pas la dernière. J'essaierais d'ailleurs de me procurer les autres romans où apparaît Hugues de Tarse, j'ai beaucoup apprécié ce personnage et ses façons de procéder, finesse et fermeté. Maintenant, j'aimerais en apprendre plus sur son passé et sur sa rencontre avec Eleonor. Si vous êtes amateurs de romans policiers sur fond historique, je vous conseille très fortement de découvrir cette auteur et sa série sur Hugues de Tarse. Pour ma part, je pisterai les prochaines publications de cette auteur au sein de la Venise du 12ème siècle.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Le souffleur de cendres

Voici un bon petit policier historique que ma belle-soeur m'avait prêté pour une nouvelle opération au cerveau, c'est dire si ce genre de lecture ne demande pas trop de se creuser les méninges. Plutôt un bon petit délassement pas fatiguant que j'ai finalement lu après ma sortie, pendant cette nouvelle convalescence.



Lecture facile au coin du feu, dans cette période de toute manière propice au cocooning. Au bout du compte, un bon petit moment comme lorsque je regarde, soit un épisode de Colombo ou d'Hercule Poirot, soit carrément un film comme les visiteurs. Enfin cela n'a absolument rien en commun, si ce n'est que de passer agréablement le temps.



Pas vraiment mon genre de lecture favorite car l'intrigue est ici, un peu cousue de fil blanc, malgré de nombreux rebondissements. Nonobstant le grand nombre de personnages, je me suis quand même un peu attaché au héro Jean du Moncel commissaire-enquêteur au Châtelet au service d'Henri III et à son amante Sybille Le Noir alias Charles Ferrières, disciple d'Ambroise Paré, et fréquent visiteur de la Cour des Miracles. Quelque peu mystérieux, mais tout cela se terminera par un mariage comme je le subodorais depuis le début.



Enfin cette intrigue policière touche de près les plus hauts commis de l'Etat ; donc, en ces temps où la pestilence était bien plus présente dans les rues de Paris que les particules fines, flottait dans l'air en sus pour ceux qui avaient le nez fin une odeur de complot, un parfum de scandale.



J'ai finalement appris deux choses : qu'un souffleur de cendres était le surnom d'un alchimiste dévoyé de sa quête métaphysique à des fins d'enrichissement personnel et qu'à l'époque, pris la main dans le sac pour fraude, même un très haut serviteur de l'Etat n'échappait pas à la justice : ordonnons que soit suffoqué et bouilli en eau et en huile le sieur ... "Pour ce faire, le sieur Jean Roseau, exécuteur de Paris, et ses aides dresseront une chaudière en place de Grève, en notre ville de Paris. La sentence sera exécutée le 21 janvier 1587." p.355



Puissant cet antiseptique pour assainir le corps de l'Etat ! Ou alors un anesthésiant anti-sceptiques plus efficace que les gaz lacrymogènes ^^ ? Parisiennes et Parisiens pourront juger à la lecture de ce sympathique roman qui les amènera à redécouvrir leur ville et à peut-être se poser la question ordinaire ^^ : au fond à part le nom des rues qu'y a-t-il de fondamentalement changé ? Mais là dessus je reste un tantinet sceptique, ayant reporté ma visite dans cette ville riche de son passé.
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L'épopée des Normands de Sicile, tome 1 : Le pe..

C’est pas mal, mais j’avoue que j’espérais autre chose.



Étant donné la nature du héros, je m’attendais à retrouver l’atmosphère exotique et ensoleillée du royaume Normand de Sicile, si bien évoqué par Michel Subiela dans le cycle du Sang des Hauteville. Si Tancrède et son maître Hugues de Tarse semblent avoir un rapport avec ce royaume, le décor de l’action se situe en fait dans le Cotentin, près de Coutances, un retour aux sources en quelque sorte. Malgré cette première déception, Viviane Moore est parvenue à me faire apprécier ses paysages de mielles (mot issu du vieux norois pour « dunes », et de château cerné par un étang.



Autre contrariété : la grande Histoire est notoirement absente de l’intrigue, elle aussi. A peine sait-on que Roger II de Sicile vient de mourir, qu’Henri II Plantagenêt est sur le trône d’Angleterre depuis peu et que son frère Geoffroy rallie pour lui contester le pouvoir. Le récit policier se centre sur le passionnel, pas sur le politique. Il y a beaucoup de jalousie, d’envie et de haine au château de Pirou. C’est très œdipien : le fils face au père, la fille face au père. Beaucoup de secrets aussi. Bref, tous les éléments que l’on retrouve dans une histoire de Hercule Poirot, par exemple.



Les héros ont cet aspect étranger, coloré et exotique contrastant avec les normands du Cotentin. Le maître Hugues et l’élève Tancrède forment un duo qui rappelle Guillaume de Baskerville et Adso de Melk dans le Nom de la Rose (hormis que Tancrède a un potentiel guerrier plus développé qu’Adso). Tancrède est encore en phase d’initiation et c’est Hugues qui résout crimes et énigmes qui ne manquent pas de tomber. La mise en place des relations passionnelles est longue, il faut attendre la moitié du roman pour voir le premier sang. Les suspects sont trop souvent en état de colère à mon goût.

L’histoire personnelle des deux héros va servir de fil rouge au cycle de sept romans. Hugues montre au lecteur qu’ils sont en fuite. Des chevaliers du sud croisés dans une foire l’inquiète. Le maître cache des secrets à son élève, probablement liés à son identité. Tancrède ignore beaucoup de choses sur lui-même. C’est ce mystère qui me donne envie de continuer.

Et puis, peut-être que leurs voyages les mèneront vers la Sicile, voire l’Orient…



Ah j’oubliais : mettre une carte en début de volume est une très bonne idée, mais Viviane Moore aurait dû éviter d’y noter l’emplacement du « lieu où on a trouvé Untel ». Car dès le début, on sait donc qu’Untel va mourir. Erreur de débutant.

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Rouge sombre

Jumièges (Normandie), septembre, an de grâce 1145



Encore un ouvrage délectable de Dame Moore, où elle nous invite dans ce monument de l'art gothique qu'est Jumièges et sa, remarquable, abbatiale Notre-Dame.

Portée par la marée en Seine, dans ce coude où la terre forme une presqu'île, se situe l'abbaye. Son abbé, Eustache, pas fait pour cette lourde responsabilité, laisse trop la bride sur le cou des frères et officiers, ce qui génère convoitise et soif de pouvoir des prieur, hôtelier, sacristain...La sainte règle monacale de Benoît est bafouée et certains tentent, de ce fait, de destituer le père abbé. Ceux-là sont les mêmes qui l'ont élu, sachant son manque de rigueur et son absence de sens du commandement.







Un grand souffleur, un léviathan, une baleine, est entré en Seine et, bien que harponné et abattu, la chasse a coûté la vie à plusieurs villageois ainsi qu'au moine Joce, sonneur des offices. Ce dernier retrouvé, avec les autres, dans le fleuve, a-t-il vraiment péri noyé ? Il y aurait-il un assassin à Jumièges, dans le giron même de l'abbaye ?

Comme le dit Galeran à Odon, ne te fie à personne ! Sage parole s'il en fut.

Portant leur deuil et enterrant leurs morts, les villageois vont devoir affronter une autre réalité, une jeune femme a peine sortie de l'enfance est sauvagement assassinée pendant la cérémonie. Jamais un homme de notre terre aurait commis un tel crime dit Drogtegand, l'ancien du village, il ne peut s'agir que du loup-vert ou d'un gare-lou, quoique Rurik, le harponneur, danois, étranger par ici et, donc, suspect d'office, n'est peut-être pas si innocent que cela. Haro sur le baudet, comme disait Jean l'affabulateur et battue, chasse à l'homme, poursuite, affrontement...Mais c'est qu'il ne se laisse pas faire le viking, faut être gonflé quand même, voilà t'y pas un homme qu'on héberge, qu'on paie pour pêcher et tuer les monstres marins et qui n'accepte pas son sort sans rechigner, où va le monde ma bonne dame, j'vous l'demande ?

Il a du boulot le Galeran et le moinillon Odon itou, chacun de son côté, un dedans et un dehors. Comme, l'un comme l'autre ou l'un et l'autre, c'est vous qui voyez, ont du chou, ben, ils vont, de conserve, y arriver et, après la grande marée d'équinoxe, Jumièges retrouvera le calme qui n'aurait, jamais dû la quitter.







On aime ou on n'aime pas cette belle langue qui fut la notre avant que les SMS ne débarquent chez nous et ailleurs. Pour ma part cela me comble d'aise et j'en redemande, encore, encore et encore. Que dire des tournures de phrases sans emphase, le mot juste, simple, bien tourné, imagé, c'est quand même mieux chainse que chemise, mesnie que famille, non ? Si, ah, je savais que je m'adressois à des connoisseurs.

Rythme haletant, descriptions précises, intrigue soutenue, dénouement (presque) imprévisible, ambiance finement rendue, odeurs alléchantes ou puanteur, c'est selon et la vie moyenâgeuse comme un bonheur.

De plus Moore nous offre le fleuve, la Seine, avec sa force, sa puissance et son offrande de vie et de mort pour ceux qui le pratique. La marée d'équinoxe et sa vague dévastatrice nous est contée remarquablement par l'auteure. Un grand moment de littérature et un morceau de bravoure savoureux.







Pour finir (déjà ?) Vivi, si je peux me permettre, pour un prix modique, nous offre son merveilleux roman, un plan de l'abbaye, des recettes de cuisine, ses sources bibliographiques et la liste des sommités d'alors (pas vu Line Renaud...).

Ce doit être le moment d'aller m'aérer l'esprit....


Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Le Passager silencieux

Je ne sais pas ce qui m'a poussé à lire cet ouvrage, moi qui ne suis pas forcément fan des courses automobiles mais ce que je sais, c'est que le format origina (plus petit et plus large qu'un livre de poche ordinaire) ainsi que la couverture m'ont intrigués alors je me suis lancée et je suis loin d'être déçue.



Au départ, une sorte de rallye géant organisé à travers les routes de l'Europe sauf que celui-ci, bien loin d'être déclaré, dit rester secret et il n'est pas ouvert à n'importe qui. Seuls ceux qui ont beaucoup d'argent et qui sont prêts à payer une fortune à la recherche de sensations forte et pour tromper leur ennui peuvent le faire. Intitulée la "Naked Road" ou "route nue", celle-ci n'a pas de règles et c'est la raison pour laquelle les participants s'y sont inscrits. Tous les coups sont permis et ce sont au départ trente participants (un conducteur et un co-pilote), installés à bord de quinze voitures hors de prix qui vont se lancer dans ce que l'on pourrait aussi appeler la route de la mort. Thomas Brown, un auteur récemment couronné, y participe et va ainsi côtoyer tous ces gens de la jet-set qui font parler d'eux à travers la presse people soit en raison de leur argent, soit en raison des scandales qu'ils provoquent autour d'eux. Tous se connaissent, bien que venant des quatre coins du monde et lorsque l'un des participants meurt brutalement d'une soi-disant crise cardiaque, ils n'y pensent d'abord pas (leur seule préoccupation étant de poursuivre cette course) jusqu'à un deuxième décès parmi les concurrents. Et si cela n'était pas une simple coïncidence ? Si quelqu'un, lié de près ou de loin à cette course, essayait de les éliminer les uns après les autres ? Mais, si oui, pourquoi ?



Un polar assez bien tourné avec des affaires un peu loufoques qui remontent à la surface et dans le lecteur se laisse entraîner même si j'avoue avoir parfois ressenti un peu d'ennui lorsqu'il n'était uniquement question que des voitures, de pleur puissance et de tout ce qui va avec (domaine dans lequel je n'y entend rien). Une écriture agréable et un suspense qui emporte le lecteur jusqu' à la dernière page. A découvrir !
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Le Seigneur sans visage

J'ai découvert Le Seigneur sans visage dans une librairie de ma ville ; il était mis en valeur dans le présentoir du rayon "collège". Son action se déroule au Moyen-Age, dans un des châteaux les plus connus du Val d'Oise, le château de la Roche-Guyon.

Michel de Gallardon, âgé "de treize à quinze hivers", fait son apprentissage de chevalier avec une dizaine d'autres jeunes nobles, dont Thomas de Roucy, qui devient son ami, au Château de la Roche-Guyon. Le seigneur Guillaume de la Roche, maître des lieux, revenu de croisade, n'apparaît jamais plus. Sa femme dame Morgane, d'origine lombarde, et son frère Thibaud de la Roche, administrent le domaine.

Michel est frappé par l'aspect lugubre du château, et l'atmosphère de peur, de malheur qui s'en dégage. Alors que Michel poursuit son apprentissage de chevalier, plusieurs meurtres ont lieu au château , celui du maître d'œuvre, architecte du donjon et du château puis de son premier assistant. Puis c'est au tour de Thomas de perdre la vie.



Quel est cet être malfaisant qui est à la manœuvre dans le dédale des passages du château ? Quel est le rôle du croisé qui reste sans visage ?



J'ai lu rapidement et avec plaisir ce très bon roman historique qui dépeint l'apprentissage d'un jeune chevalier quittant l'enfance pour entrer dans l'âge adulte dans un monde inquiétant. La mort rôde, mais Michel va bientôt découvrir la source de cette souffrance : une maladie impitoyable rapportée des croisades.



Le lexique ainsi que la postface "pour en savoir plus", de Priscilla Rodriguez complètent parfaitement le roman et permettent à tous les lecteurs d'aller plus loin. L'étude historique sur la lèpre et ses ravages est bien documentée.

Le seigneur sans visage fait partie de la collection "les plus belles lectures du collège - dès 11 ans". Pour autant, il est à conseiller à tous ceux qui souhaitent revenir - le temps d'une lecture - au Moyen-âge, et découvrir, grâce à un texte vraiment bien écrit, des personnages attachants dans le cadre magique du château de la Roche-Guyon.



A noter : ce roman a fait l'objet d'un quiz sur babelio, que je recommande vraiment !
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Ainsi puis-je mourir

Autant le dire tout de suite, je suis très déçue après cette lecture mais ce n'est pas forcément à cause du livre lui-même; je crois bien que je me suis trompée de style de lecture. L'éditeur 10/18 produit généralement des romans et des policiers alors avec ce roman, j'ai été induite en erreur.

Je pensais lire un roman un peu gothique avec un château comme personnage principal et en fait, il s'agit plutôt ici d'un roman du terroir avec une trame historique, ce qui n'est pas du tout mon genre.

Je n'ai rien à reprocher à l'écriture, le style est tout à fait correct mais l'histoire ne m'a pas beaucoup intéressée, on y suit la vie de deux femmes à 400 ans de distance, l'une ayant été condamnée en 1603 pour inceste avec son frère et l'autre étant une romancière passionnée par la vie de la première.

Le roman se passe de plus en Normandie, qui est ma région d'origine, donc moi qui croyais vivre une histoire dépaysante avec du mystère, pour le coup, c'était complètement raté.

J'ai aussi été un peu gênée par les noms des villes, villages et hameaux qui sont mentionnés à toutes les pages et les noms des personnages qui sont rappelés eux aussi tout le temps, en précisant bien les prénoms et noms de famille, j'ai eu l'impression que l'auteur avait peut-être peur que les lecteurs oublient la moitié des informations en cours de route.

Certes je n'ai plus la mémoire de mes 20 ans mais je n'en ai pas 95 non plus !
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Ilianday

"Le monde est sourd. Aristote était dans le vrai, il ne nous reste plus que nos yeux et c'est par là que nous mourrons."



Un bon roman de science-fiction qui se déroule dans le monde des jeux virtuels où une femme, une Agissante, Ilianday, tente de résoudre en compagnie de Day-Off, un Locked-In, une série de meurtres concernant des joueurs. Cela se passe dans un monde futuriste où tout est détruit, où des hommes ne sont plus que des résidus vivant dans des sous-sols ou des cabines exiguës, un monde où l'imagination a disparu et la recherche de peintures ouvrant l'esprit vers des univers flamboyants et perdus, une denrée à très forte valeur, tout comme des bibelots anciens. Tout ce que cette nouvelle civilisation n'a plus. J'ai beaucoup apprécié le lien entre l'Agissante, une personne de chair et d'os qui se lie d'amitié avec un Enfermé, un être qui a accepté de perdre son corps pour devenir un flux électrique, propriété du monde virtuel, partout à la fois et nulle part. La recherche des peintures qui seraient cachées dans des forteresses plombées, perdues à jamais fait penser aux zones franches où sont terrées des tableaux aujourd'hui déjà, propriété de nantis qui n'en profitent même pas et imposent l'obscurité à ces œuvres qui ne peuvent plus être admirées par personne, attendant uniquement que les prix montent. Dans ce roman, certains se demandent si les toiles n'ont pas été cachées dans des sarcophages plombés, enfouis sous terre. Et cela m'a fait froid dans le dos d'imaginer que dans des années si lointaines, Tchernobyl continuerait d'émettre ses radiations mortelles. Est-ce la seule chose que nous laisseront survivre de notre monde, la mort en boite ?



"Seulement moi, vois-tu, je me sens d'hier. Un Terrien, une race en voie de disparition, périmée, épuisée."
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La femme sans tête

Sybille le Noir, sept ans, garde à l'esprit la date du 23 août 1572, sa promenade près de la Seine avec sa nourrice Jeanne. Ce soir-là, son père, le médecin Théophraste le Noir, remarque des inscriptions suspectes sur sa porte. Il les fait disparaître, barricade sa famille. le 24, c'est la Saint-Barthélémy, un massacre qui durera plus d'une semaine à Paris, et verra la mort de 10 000 à 30 000 personnes dans la France entière. Sybille, sur ordre de son père, ne pourra plus sortir de la maison.

Neuf années ont passé. Nous sommes maintenant en août 1581, à la veille du mariage d'Anne de Joyeuse, baron d'Arques, favori du roi Henri III, et de Marguerite de Lorraine. Une période de bals et de réjouissances qui contraste avec la grande misère qui règne à Paris. le règne des fêtes mais aussi des orgies, au cours desquelles des prostituées -les puterelles - sont tuées et jetées à la Seine. Jean de Montcel, commissaire au Chatelet, aidé par une jeune fille qui a échappé à ses bourreaux, se donne pour mission de retrouver le ou les criminels.



Sybille, toujours cloîtrée dans la maison, étudie latin et grec avec son père, médecin des pauvres, partage sa passion pour l'Alchimie, qui pourra, pense-t-il, lui donner le secret de la vie. Elle se travestit, se fait appeler Simon, pour tenter d'échapper à sa condition "de femme" qui, dit-elle, l'entrave et ne lui permet pas de devenir médecin.



Mais quel est l'ennemi invisible qui s'acharne contre Théophraste ? Pourquoi le corps poudré de blanc de Tassine, jeune femme qu'il a soigné et guéri, a-t-il été retrouvé, sans tête, tenant un calice dans la main ? Accusé de sorcellerie, de rites occultes, conduit au Chatelet, comment Théophraste pourrait-il se défendre ?

La femme sans tête, de Viviane Moore, est publiée dans la collection Grands détectives des éditions 10/18. Selon moi il ne s'agit pas d'un roman policier à proprement parler, plus d'un roman historique, un thriller dans lequel la résolution de l'intrigue – qui a tué les femmes – passe au second plan. L'intérêt principal du roman est plutôt la reconstitution fidèle, précise d'une époque à travers des personnages attachants : Sybille, son père, Théophraste le Noir, médecin des pauvres, spécialiste d'alchimie médicinale, le commissaire Jean de Moncel, les jeunes puterelles, les nourrices, tous, toutes nous dépeignent leur époque, la fin du seizième siècle.

J'aime beaucoup le style de Viviane Moore, son écriture, sa manière de nous faire partager son amour de l'histoire, l'angle sociétal qu'elle adopte. Des annexes lexicales, géographiques et historiques nous permettent d'aller plus loin et nous donnent envie de retrouver les personnages de cette série sur l'Alchimie.

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Le château du diable rouge

Le château du diable rouge fait partie de la trilogie : Au temps noirs des fléaux.

Il s'agit du troisième roman mettant en scène le jeune Michel de Gallardon, devenu l'écuyer de sire Raoul de l'Eveillerie.

Le jeune écuyer et le chevalier rejoignent le château de Coucy ; ils assistent à la mort violente de paysans et de serviteurs : quel est ce "diable rouge" qui marque leurs corps de marbrures rouges, signe de mort, précédée d'une gangrène épouvantable ?

Que se passe-t-il au château de Coucy ? le vieux sire est mort, ses deux fils Enguerrand III et Raoul, âgés de douze et neuf ans se haïssent. Robert de Boves, l'oncle d'Enguerrand, aimerait bien épouser sa belle-soeur, dame Ade de Beaugency et ainsi s'assurer un pouvoir sans limite sur les terres de Coucy.

Alors que le "diable rouge" fait de nouvelles victimes, Enguerrand accuse Raoul de vouloir l'assassiner...

Michel et le Chevalier vont devoir faire preuve d'adresse car ils sont dans un château, face à une famille puissante et à des adversaires qui ne reculent devant rien. Michel va rechercher l'origine du diable rouge - et déjouer une audacieuse tentative d'empoisonnement.

Le château du diable rouge est un roman jeunesse bien écrit, qui met en scène un jeune héros, un écuyer résolu et doué, qui résout des énigmes et au terme du roman, sera adoubé chevalier.

Par déduction, Michel comprend que le mal qui dévore les paysans provient de la consommation de farine de seigle empoisonnée ; Raoul de Coucy doit la vie sauve à la connaissance des plantes et des poisons de Michel et de son maître. Michel est-il un héros adolescent ? A l'époque médiévale, comme l'explique Viviane Moore dans la postface, l'adolescence n'existe pas : on passe de l'enfance à l'âge adulte sans transition - dans un monde de pionniers à la fois sombre, tragique et poétique, mystérieux et violent.

Un roman jeunesse aux personnages attachants, une époque lointaine.... une lecture prenante qu'on quitte à regret.
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La Quête de l'Orphanus

L'Orphanus a orné la couronne du Saint-Empire romain germanique, mais a disparu à la fin du Moyen-Âge.

Pierre manifestement légendaire, cette probable opale de feu est au cœur de la première partie du roman de Viviane Moore, dont nous suivons la destinée au fil des siècles depuis sa découverte dans une grotte de Bohême jusqu'à sa disparition dans le séisme de la Seconde Guerre mondiale.



Vient la seconde partie. L'Orphanus y est le membre fantôme qui se rappelle à nous par moments, en arrière-plan, mais là commence réellement l'aspect polar autour d'une jeune femme, Sixtine, cristallière à Chamonix. Le corps de son grand-père, disparu depuis 1965, vient d'être rendu par le glacier des Bossons, mais il apparaît vite qu'il n'est pas mort d'une chute dans une crevasse.



Viviane Moore passe donc d'un récit aux accents légendaires, convoquant rois, empereurs et papes comme joailliers, moines et archivistes anonymes, à une narration contemporaine empreinte de petites touches étranges.

Elle amène l'Orphanus jusqu'à nos jours, créant pour cette gemme exceptionnelle le parcours d'un symbole de puissance irradiant dans l'ombre.



L'ensemble forme un ouvrage particulier au style fluide et aux chapitres courts, qui se lit aisément.

Mais j'aurais préféré que la première partie soit plus fouillée, s'agissant pour le Moyen-Âge d'une période de l'Histoire que l'auteur maîtrise depuis longtemps, et pour la Seconde Guerre mondiale évoquée depuis le Vatican d'un point de vue peu fréquent qui méritait qu'on s'y attarde.



Certains personnages évoluant autour de Sixtine m'ont intéressée, mais je n'ai pas accroché à l'enquête dont, malheureusement, j'ai découvert beaucoup trop tôt dans ma lecture qui avait fait quoi et pourquoi (moi qui me laisse souvent mener par le bout du nez, c'était un comble !), et je ne me suis pas sentie proche de ce personnage de jeune cristallière sans trop d'aspérités.



Si la rencontre ne s'est donc pas faite avec Sixtine, elle a en revanche eu un goût de trop-peu pour ce qui est de l'Orphanus…



Je remercie Viviane Moore et Babelio pour cette lecture et pour la rencontre organisée hier, un moment bien agréable qui m'a permis en outre de retrouver une amie perdue de vue dans les remous bien actuels de ces années COVID !
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La femme sans tête

Viviane Moore inscrit son roman policier historique dans la fin du seizième siècle à Paris. Si l’enquêteur est un jeune noble d’origine normande, commissaire au Chatelet, Jean de Mancel, le personnage principal du récit est une jeune fille, Sybille le Noir, qui vit recluse dans la demeure paternelle en plein Paris depuis la Saint-Barthélémy, neuf ans plus tôt. Bien que sa famille soit catholique, quelqu’un avait alors cherché à orienter la vindicte de la foule en marquant leur porte, comme ce fut fait pour désigner les demeures des protestants lors du massacre. Depuis cette période, d’autres attaques ont visé son père, Théophaste Le Noir, médecin et alchimiste. Il a donc décidé de protéger à tout prix sa fille unique en la cantonnant à la demeure familiale.

Sybille a suivi l’enseignement de son père et a développé ses connaissances avec les livres de sa bibliothèque. Elle aspire désormais à sortir se confronter à la vie parisienne, alors que les mignons du roi Henri III mènent la cour et que certains d’entre eux organisent de véritables orgies.

Des prostituées disparaissent les unes après les autres, torturées. Qui est derrière ces disparitions ? La maison Chymique abrite t-elle des pratiques interdites ? Y a t-il un lien entre les deux ?



Viviane Moore semble dans ce roman chercher à créer une série policière semblable au Nicolas Le Floch de Jean-François Parot. Les origines des héros, leurs habitudes et leurs entourages, sont largement détaillés. Il y a a même un passage sur la gastronomie de l’époque (tout comme chez Parot). Les circonvolutions autour de l’alchimie sont assez pesantes, et handicapent le début de l’ouvrage. Ce n’est que lorsque les personnages et leurs caractères sont (enfin) brossés qu’un semblant d’enquête est lancé, c’est à dire lorsque Jean de Mancel prend l’action à son compte.

Pas de grand suspense à attendre dans cette intrigue. Le choix de faire dans le violent pour dramatiser la situation paraît du coup un peu décalé. Cette tentative de polar historique à la française ne convainc pas vraiment.
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L'épopée des Normands de Sicile, tome 2 : Les g..

An de grâce 1156, Barfleur et voyage maritime.



Respirez, nous sommes en Normandie, sur le Cotentin, sur ce port qui a vu tant de figures couronnées s'embarquer vers des horizons pas toujours clairs et dégagés. Les ducs de Normandie aimaient cette cité maritime et qui apparaît aussi bien chez Follett dans son Les piliers de la terre que chez Druon pour Les rois maudits. L'air marin fouette les visages, fait onduler les chevelures et frissonner les vergues. Le commerce bat son plein, les hostelleries dégorgent de marchands, hommes d'armes, marins et voyageurs.

La ville est en alerte, des enfants disparaissent et sont retrouvés mutilés, égorgés et poignardés plein coeur avec ces initiales V.R.S, gravées au couteau dans leur sang au bas du dos. Malheureux gosses victimes de la pauvreté et de l'appât de quelques sous.

Tancrède poursuit son initiation et sa quête de son identité, que son maître, véritable père adoptif mais aussi Pygmalion et professeur, distille au compte-gouttes. Il apprendra au cours de ce voyage la destinée de sa mère et en restera chaviré un bon moment, puis la vérité sur ses origines ainsi que le nom de son géniteur en toute fin du bouquin, au passage des colonnes d'Hercule (détroit de Gibraltar), devant la côte africaine, pleine de promesses et d'odeurs épicées.

L'esnèque a été frétée par Henri II pour transporter un cadeau qu'il destine à Guillaume 1er, roi normand de Sicile. Pour accompagner ce présent : des hommes d'armes venus du nord, appelés les guerriers fauves. Si Hugues et Tancrède voyagent sur la même embarcation que ceux-là, d'autres passagers, pour diverses raisons, sont sur le Knörr.

De récifs en pirates, de tempêtes en bordées, d'escales en embuscades, d'attaques en assassinats, Hugues parviendra après bien des aléas à confondre le misérable personnage auteur de ces abominations y compris celles perpétrées à Barfleur.

Certains seront surpris que les personnages du roman n'aient pas de téléphone mobile, grave erreur s'il en fut, les SMS ne datent pas de cette époque et la langue, châtiée, utilisée par Dame Moore est non seulement aussi élégante que raffinée, mais, également adaptée au langage des marins de l'époque. Les personnages parlent un français où j'aime à me retrouver, même si certains mots demandent une explication volontiers divulguée en fin de livre dans une annexe fort utile que nous offre l'auteure. Grand merci à cette dernière.

Cette aventure, qui nous ramène neuf siècles en arrière, est contée avec brio par Dame Moore, avec moult détails de la vie d'alors, des occupations et des tribulations des uns et des autres, d'une écriture riche comme le vocabulaire savait l'être à cette époque, agréable et si facile que la lecture s'en voit facilitée. Le lecteur fait corps avec le livre comme le bateau avec la mer, les guerriers avec leurs haches et le peuple avec ses guenilles. De stirman en homme de hache et de pilote en sondeur, la navigation nous est racontée au cordeau, simplement, tout bonnement parce que c'était là la façon de naviguer. L'intrigue rondement menée et de rebondissement en impossibilité, le dénouement tombera comme une doloire sur son billot. Bien tranchée, bien dite et bien amenée. Que du bonheur !

Et puis, tiens, je vais mettre ma chainse, ma broigne, mes braies, mes chausses, m'équiper de mon harnois, enfiler mon escoffle, monter mon destrier et aller faire une partie d'eschets avec le directeur marketing et informatique d'à côté, tout en savourant un gigot à la broche avec du cidre moratum à l'estaminet sis vis-à-vis de la tour du Guet.
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L'épopée des Normands de Sicile, tome 1 : Le pe..

Gratuit via une opé 10/18, Le Peuple Du Vent à accumulé une sacré dose de poussière avant que je me decide enfin à m'y attaquer. Dans ce premier volet de l'Épopée des normands de Sicile, Viviane Moore nous plonge au 12e siècle, dans le Cotentin féodal, pour tenter de résoudre quelques énigmes insolubles.



Flanqué de Hugues de Tarse et de Tancrède, mystérieux invités du château de Pirou, nous voilà embarqué dans une atmosphère pesante, fruit de relations familiales détestables, et autres secrets locaux, évidemment enfouis de longue date.



On est donc sur du polar historique, même si cette caractéristique n'est malheureusement pas autant développée que je l'aurais espéré, et, franchement, je suis resté sur ma faim.

L'intrigue est prenante certes, mais tout est un peu trop cliché à mon goût.

Les personnages sont assez caricaturaux, ça ressemble même parfois à un ersatz du Nom De la Rose. L'histoire est pas trop mal ficelée, mais son évolution est plutôt simpliste, à l'instar des dialogues. La plume quand à elle, est assez neutre, voire fadasse par moment.



Pas grand chose à se mettre sous la dent pour moi dans ce roman. Déjà assez peu attiré par les polars, il y a très peu de chances que j'insiste avec cette saga. Dommage, il y avait quand même un certain potentiel.

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Bleu sang

Chartres - 1145



Ogier de Reims, orfèvre est trouvé mort, nu, le corps flottant sur l'Eure. Ses pierres ont disparu.

Un peu plus haut, sur la colline, le chantier bat son plein, il grouille de monde, mille ouvriers sont là pour rendre à Notre-Dame sa maison et y loger sa Sainte-Chemise. On trouve des verriers, des maçons, des charpentiers, des tailleurs de pierre, des sculpteurs, des maîtres et des ouvriers et un immense maître d'oeuvre, Thiberge, tant par la stature que par le talent. Appuyé sur son bâton il est l'oeil, tel Hiram construisant le temple de Salomon, il harangue, scrute, sauve, subit les intempéries et est fin orateur.

C'est d'abord Jérôme qui tombe de l'échafaudage pour se fracasser sur le sol, puis le grand vitrail de l'arbre de Jessé, au bleu surnaturel, qui explose en miettes de verre, frappé comme par la foudre ou par un...marteau, tout est à recommencer, mais ce bleu, ce bleu lunaire, pourra-t-on, saura-t-on lui rendre son éclat à nouveau, Audouard en a-t-il la force ? La volonté ? Son grand oeuvre, éclaté, volé en éclat, éparpillé. Galeran sent que son ami connaît le coupable, assurément, tellement qu'il y laissera sa vie.

Galeran, ce grand dadais de chevalier, homme de réflexion et d'action, se laisse piéger par les beaux yeux et la chevelure fauve de Ausanne, la mirette (doctoresse) de Chartres, femme de bien, aussi inaccessible que la Grande Ourse, qui, malgré son recul, n'est pas insensible à la cour de cet homme bien "tourné". Il faut dire que l'amour courtois c'est autre chose que: t'as de beaux yeux tu sais ! Embrassez-moi ! Que nenni, on a le temps d'écouter pousser sa barbe avant que la mignonne te montre sa cheville. Enfin, c'est comme ça, autre temps, autres moeurs. Qu'est-ce que ça m'aurait plu, fichtre !

Il y arrivera le Galeran, pas facile cependant, il dérange et puis ce bonhomme, hein, les ennuis ont commencé lorsqu'il est arrivé, ne serait-il pas un suppôt de satan ? Un oiseau de mauvaise augure ? Allons, du calme, regardez le bien dans les yeux, a-t-il l'air d'un meurtrier ? Non, bon ! Je reprends, on peut pas écrire tranquillement, j'vous jure. Enfin, le Prévôt il aidera, sans aider, tout en aidant, il lui fait de l'ombre le Galeran, faut comprendre et puis il s'est acoquiné avec la guilde des bretons pour résoudre les meurtres et méfaits, puissants les bretons, présents sur le chantier, respectés et tout, bref, gênants.

De piste en fausse piste, de découvertes en impasses, le dénouement imaginaire, je suppose, sinon, quelle découverte et après tout, pourquoi pas, comblera même les plus difficiles dont je suis du club.

Viviane Moore et le scripteur (moi) avons pas mal bourlingué ensemble et c'est toujours avec plaisir que je consomme un de ses livres. Elle est passé maître (maitresse, j'ose pas) dans l'art de la langue du haut Moyen-âge, langue belle et imagée, puissante et odorante comme un bouquet de lavande et c'est une championne de la société féodale dans sa vie de tous les jours, de l'habit au repas, de la spiritualité aux us guerrières. Elle connaît et pas bégueule pour un sou, nous en fait, pour notre plus grand bonheur, profiter pleinement.

Pour le (modique) prix de ce livre vous aurez droit à : un plan de Chartres du XIIème, des citations sur la cathédrale, un recueil de recettes médiévales, dont les fameux oeufs rôtis à la broche (essayez donc), un lexique, une liste des célébrités de cette époque et une bibliographie de ses sources.



A une époque où on est capable de faire sauter la planète, sommes-nous susceptibles de construire une autre cathédrale de la facture de celle de Chartres (ou Reims, Amiens,Strasbourg, Rouen...) ? Non ! A méditer.
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Ilianday

Roman récupéré depuis quelques années dans une bibliothèque qui s’en séparait. Il aura fallu la pioche d’Août et le choix de Herchalex pour le sortir de ma pal. Cette auteure ne m’ait pourtant pas inconnue car je l’ai découverte et très appréciée avec Les gardiens de la Lagune (Masse Critique) dont j’attends la suite avec impatience. J’espère passer un aussi bon moment avec celui-ci.



L’univers de ce roman est un peu étrange, très cybernétique et avec peu d’explications. Je pensais trouver un thriller à l’ère contemporaine, j’ai été un peu surprise. D’autant plus que le style est bizarre, plusieurs narrateurs nous donnent du « je » ; ce n’est pas courant, encore moins quand il s’annonce en milieu de page. Finalement, ce n’est pas qu’un thriller, l’histoire se déroule dans un univers dystopique où le monde virtuel est devenu monnaie courante et les jeux, bien plus encore. Le roman est certes court (300p) mais je n’accrochais ni aux personnages ni à l’univers créé. Il est très singulier avec son monde réel quasi détruit et des navettes dans l’espace. Par contre, on a très peu d’explications de l’ensemble. On change souvent de narrateur avec des « je » à la clé et des hologrammes pour certains. On nous parle de meurtres dans le cyberespace mais l’histoire avance tellement au ralenti que je n’arrivais pas à garder ma concentration dessus. A part le « je », le style est malgré tout agréable car les pages défilaient sans problème mais je ne retenais pas grand-chose tant je m’ennuyais avec l’histoire et les différents personnages. Dommage pour moi pour ce roman mais ça ne m’empêchera pas de retenter une autre lecture de cette auteure française. Elle a quelques séries à son actif.



Comme vous l’aurez compris, ce roman a été une déception pour moi, il a d’ailleurs été abandonné à même pas 60p. Je vous conseille néanmoins de le découvrir pour vous en faire votre propre avis. Pour ma part, je pense tenter la prochaine fois sa trilogie japonaise, dont le premier tome est Intramuros, ou avec La femme sans tête.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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