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3.64/5 (sur 281 notes)

Nationalité : Russie
Né(e) à : Moscou , le 07/08/1955
Biographie :

Vladimir Gueorguievitch Sorokine (en russe : Влади́мир Гео́ргиевич Соро́кин) fait partie de la nouvelle génération d'écrivains post-modernes russes.

Ingénieur, illustrateur, il a commencé à écrire en 1977.

Écrit dans les années 1985-1989, "Roman"(1994) est un des chefs-d’œuvre de l’auteur. Son roman "Le lard bleu" ("Golouboe Salo", 1999) lui a valu une grande notoriété, et bien des problèmes, dont un procès pour pornographie.

Vladimir Sorokine bouleverse la littérature et les tabous culturels, il rejette les impératifs spirituels et moraux qui ont imprégné les deux derniers siècles de la littérature russe.

Traduits dans de nombreux pays, ses livres rencontrent un vif succès auprès des lecteurs russes et européens, à la recherche de fables qui leur expliquent un monde contemporain en proie à la déraison.

Il vit à Moscou.

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Source : amazon.fr
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Dimanche 16 mai 2010 Rencontre avec le romancier russe Vladimir Sorokine, Anne Coldefy-Faucard et Luba Jurgenson : « L'espace dans l'oeuvre de Sorokine », dans le cadre du banquet de printemps 2010 intitulé "L'Espace russe". Vladimir Sorokine est connu dans les milieux non-conformistes depuis la fin des années soixante-dix. Il est né en 1955, et devient un écrivain russe majeur après l'effondrement de l'Union soviétique. Ses romans, nouvelles, récits et pièces de théâtre sont de véritables événements, suscitant louanges, critiques acerbes, contestations, indignation. Écrit dans les années 1985-1989, Roman est un des chefs-d'oeuvre de l'auteur. Il est publié en 2010 en français chez Verdier, en même temps que La Voie de Bro (Éd. de l'Olivier).

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Citations et extraits (122) Voir plus Ajouter une citation
Enfant, déjà, il grimpait sur le toit et contemplait longuement la rivière, les isbas, l'église, les arbres, repérant les gens, les animaux qui se mouvaient, et une agréable torpeur s'emparait de lui. Il s'était aperçu, alors, qu'il était parfois autrement plus plaisant d'observer le monde que d'y vivre (p. 291).
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Je suis né à Budapest, il y a trente-trois ans, d'un juif de Biélorussie et d'une Tatare polonaise. Mes parents étaient des réfugiés : mon père avait fui les fondamentalistes orthodoxes, ma mère ceux de l'islam - dans les deux cas, des obscurantistes barbus, qui voulaient être aimés et compris des populations, et, à cette fin, bombardaient, incendiaient, égorgeaient, fusillaient sans pitié.
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En sortant mon portefeuille, j'examine le vitrine. Il y a l'éventail standard d'un kiosque : des paquets de cigarettes "Patrie" et des paquets "Russie", de la vodka "Orge" et de la vodka "Froment", du pain noir et du pain blanc, des bonbons "Ourson pataud" et des bonbons "Ourson du Nord", de la marmelade aux pommes et de la marmelade aux prunes, du beurre et de l'huile de carême, de la viande avec des os et de la viande désossé, [...]
Le père du Souverain, feu Nikolaï Platonovitch, a eu une bonne idée en liquidant tous les supermarchés étrangers et en les remplaçant par des boutiques russes. Et en décidant que dans chaque boutique les produits présentés seraient de deux sortes afin que le peuple puisse faire son choix. Cette décision était pleine de sagesse et de profondeur. Car notre peuple porteur-de-Dieu doit choisir l’un des deux, et non parmi trois ou trente-trois. Ayant le choix entre deux produits, le peuple acquiert une égalité d’âme, l’assurance de pouvoir s’abreuver tout son soûl le lendemain, cela lui évite de vaines affres, et par conséquent il est rassasié. Et que de grandes œuvres peut-on accomplir avec un peuple ainsi rassasié !
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Un ventre d’ouvrier, ça vit même sans sucre, pourvu qu’il y ait du liquide !
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Les époux ne trahissaient jamais leurs préférences gastronomiques, commandant de façon immuable un tokay 1889, de la salade d’herbes des marais, des racines de dents de sagesse de vénérables prolétaires, des ménisques de footballeurs de troisième division de Biélorussie sous ses fatras de vomis. Pour le dessert, Svetlana prenait du cristal de roche à la bave de taureau fouettée ou une « cachiardise ».
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La langue du comte toucha prudemment le bout du gland et se mit à écarter le méat.
« Mais…non…Ne jouis pas ! Ne jouis pas pour moi ! » disait Staline, les yeux révulsés.
Khrouchtchev serra très fort les couilles du Guide, qui s’étaient rassemblées.
« Que ça ne jaillisse pas…oh-oh-oh… Donne-moi un ordre ! Un ordre, comme autrefois ! Mais avec tendresse ! Avec tendresse quand même !
- Offre-moi ton petit derrière, mon délicieux garçon ! » lui ordonna amoureusement Khrouchtchev qui continuait de tenir avec ténacité Staline par les couilles. / Staline se tourna sur le ventre en sanglotant :
« Le petit garçon a peur… Fais-lui un bisou sur son petit dos…
- Nous allons faire un bisou sur le petit dos du petit garçon… »
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Apprécie, ma petite sangsue, le MENU d’aujourd’hui.
Frühstück
Jus d’érable
Porridge de laminaires
Beurre de chèvre
Pain d’avoine
Café N
Café TW
thé vert

Lunch
Croûtons grillés à a cervelle de bouc
Salade d’herbes des prés
Bouillon de poule pressée
Filet de ragondin aux pousses de bambou
Fruits
Blub de mûres sauvages

Dîner
Koumys
Soupe wantan
Gâteau au fromage de millet

Souper
Pulpe de bouleau à la polenta
Hydromel au gingembre
Eau de source

Le coefficient de L-harmonie d’un menu pareil est de 52-58 sur l’échelle de Guerachtchenko. Not bad, n’est-ce pas ? Et hier, pour le lunch, on nous a servi du clone de dinde aux fourmis rouges, ce qui a provoqué en moi un accès de nostalgie violette.
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Les livres sont pareils aux chevaux, sauvages et fantasques, il faut savoir les prendre. Je n'use ni de cravache ni d'éperons. De la tendresse, rien que la tendresse !... Pour moi, les livres ne sont pas simplement des bûches, comme on les appelle dans notre communauté de cuisiniers clandestins. Quoi qu'on en dise, le livre c'est tout un monde, certes à jamais disparu. (...) Et je sais pertinemment que si vous aimez vraiment un livre, il vous le rendra en vous donnant toute sa chaleur.
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« Fahrenheit 451, et les meilleurs steaks sont à vous ! »
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--- Et tu livres le pain ?
--- Ben oui.
--- Ça ne t’ennuie pas de le faire seul ?
--- Non. On est ben mieux, tout seul , barine ! Les vieux porteurs, ils l’disaient : «Tu cours la route seul, t’as un ange sur chaque épaule. Tu la cours à deux, t’as pus qu’un ange pour toi, et à trois, c’est l’diab’ dans la charrette !» p 27
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