Mieux vaut tenter sa chance et la manquer que de ne rien tenter du tout.
Tu ne peux pas acheter la loyauté de quelqu’un. Tu peux seulement la gagner.
Puis vint le choc terrifiant de l’acier contre l’acier, le fer contre le fer, le tout mêlé aux beuglements rageurs des hommes quand les deux camps en virent au corps-à-corps. Les barbares frappaient dans tous les sens avec leurs lances, leurs haches et leurs épées longues ; les légionnaires, le bouclier collé au corps, se limitaient à porter des coups droits et rapides avec leurs glaives, en visant toujours le ventre ou la poitrine, jamais la tête ou l’épaule. « Trois pouces d’acier enfoncés au bon endroit, et l’adversaire est mort ou mourant, » avais-je coutume de leur répéter. « Mais plongez votre lame de six pouces au mauvais endroit, et l’autre vous tuera avant que vous ayez le temps de dégager votre arme. »
Le praefectus peut se sauver en bateau, bien entendu. Il n’oublie rien, à part son devoir.
Il y eut un long silence, puis une voix puissante cria :
- Mithra !
L'écho se répercuta dans les collines. Et vint le silence de l'éternité
- Tu es un homme inflexible.
- Non. Seulement un homme désespéré.
Dans le milieu de l’administration, je crois, un dicton affirme que les bons gouverneurs meurent pauvres. Je te promets de faire de mon mieux pour le respecter.
[Stilicon à Maximus]
- Saurais-tu me dire pourquoi nos troupes on été vaincues ?
Je ne trouvais rien à lui répondre.
- Allons, ce n’est pas une question de nombre ou de commandement défaillant, même si ces deux éléments ont eu leur importantce…
- Les légionnaires avaient déjà battu la cavalerie, soulignai-je d’un ton lent, en me souvenant de ce que j’avais lu sur la défaite de Maharbal, le célèbre chef de la cavalerie numide d’Hannibal.
- Certes fit Stilicon, mais ils n’avaient encore jamais affronté des cavaliers équipés d’étriers.
Je réfléchis un instant, pour enfin, d’une voix un peu hésitante :
- Les étriers leur donneraient plus de stabilité en selle, ce qui leur permettrait de mieux utiliser leurs armes ?
- Exactement. Ton ami Veronius ne s’est pas trompé quand il m’a affirmé que tu savais toujours penser en soldat.
- Pourtant, les Sarmates étaient eux-aussi équipé d’étriers, remarquai-je.
- C’est vrai, mais leurs cavaliers n’étaient engagés que pour des escarmouches, du harcèlement contre l’ennemi. Jamais ils n’ont chargé épaule contre épaule, en bloc. Face à ce genre d’assaut, aucun fantassin ne peut résister.
Pour avoir la paix, il faut des soldats. Pour avoir des soldats, il faut les payer. Pour les payer, il faut lever des impôts.
Pour un soldat, il n’existe que deux fautes impardonnables : la désertion et la lâcheté.