Hier, alors que nous attendions notre train à la gare, nous allions à Swider, deux soldats sont arrivés. Ils ont regardé une petite fille qui était assise sur les genoux de sa maman. Ils l'ont regardé avec tellement d'amour ! Ils...L'un deux a sûrement une petite fille comme ça qu'il a dû laisser là-bas chez lui et il souffre d'en être séparé. N'est-ce pas un être humain comme les autres ? Il avait les larmes aux yeux quand il souriait à la petite fille. J'avais pitié de lui. Une grande pitié !
J' ai marché longtemps dans la foret. Le vent secouait les arbres ,sifflait , m'ébouriffait les cheveux et moi j allais droit en respirant l'air frais à plein poumons .Je me sentais moi-meme toute fraiche. C'était bon de courir comme ca avec dans les oreilles le sifflement du vent et le bruissement des arbres.
Que disaient les arbres ?
Leur bruissement était comme un chant puissant ou on on pouvait entendre un brin de joie et de bonheur. Mais aussi une note de tristesse et comme une mise en garde. Comme s'ils voulaient dire qu'il n'était pas possible de vivre seulement pour la joie et de courir comme ca , insouciante , à travers champs, sans penser à rien d'autre.
Qu'il faut combattre ,créer , penser à nos frères qui périssent en luttant contre l'ennemi. Qu'il faut se battre pour vaincre !