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Critiques de Wangari Maathai (27)
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Celle qui plante les arbres

En 2004, l'annonce de l'attribution du Prix Nobel de la Paix à Wangari Maathai "pour avoir planté cinquante millions d'arbres au Kenya" fut tellement peu médiatisée que je n'avais pas eu le temps de retenir son nom.



Ce n'est qu'en février 2009 au FESPACO (Festival du film africain de Ouagadougou), en visionant le documentaire Taking Root consacré au combat de Wangari Maathai que j'ai enfin pu comprendre le sens de ses combats non seulement contre le changement climatique, mais aussi pour les droits de l'homme au Kenya.



Il a fallu attendre 2013 pour que je puisse me procurer un exemplaire de son autobiographie en français "Celle qui plante les arbres". Un livre qui permet de mieux comprendre les combats de cette fille de paysans réussissant à devenir la première femme noire doctorante en biologie d'Afrique de l'est, après avoir fait des études aux Etats-Unis et en Allemagne.



A son retour au Kenya après l'indépendance, elle s'est vite heurté au pouvoir en place, qu'elle accuse de néocolonialisme en privilégiant les cultures de rente (essentiellement café et thé) aux mains des hommes, au détriment des cultures vivrières pratiquées essentiellement par les femmes. Les femmes sont également pénalisées car elles doivent assurer les corvées eau et bois nécessaire à la cuisson des aliments.



En s'appuyant essentiellement sur les paysannes, elle est parvenue à reboiser de grands espaces permettant ainsi de réguler le changement climatique et d'éviter en partie l'exode rural.



Wangari Maathai est morte en 2011, mais son combat pour le reboisesment continue au Kenya et dans de nombreux pays d'Afrique.







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Celle qui plante les arbres

Wangari maathai était une biologiste, professeur d’anatomie en médecine vétérinaire, militante pour le développement durable et la lutte démocratique. Wangari a grandi au cœur de la campagne Kényane, en pleine nature, au milieu des champs où la végétation était abondante et permettait de nourrir toutes les familles.



Lorsqu’elle n’est encore qu’une enfant, sa mère décide de l’envoyer à l’école alors que c’est assez rare pour les filles à l’époque. A la fin de son cursus au lycée, sa soif d’apprendre lui permet d’obtenir une bourse destinée aux étudiants kényans leur permettant de terminer leurs études dans les universités américaines. 1964, c’est la première femme de l’Afrique de l’Est à obtenir une licence en biologie.



Elle aura également l’occasion d’aller travailler en Allemagne, obtiendra un doctorat, deviendra professeur à l’université et aura a cœur de transmettre ses connaissances à ses étudiants.



Elle se marie, a des enfants, mais celui-ci demandera le divorce sous prétexte qu’elle est trop instruite, forte de caractère, et ingérable.



C’est lorsqu’elle revient de son séjour aux États-Unis qu’elle s’aperçoit des changements au niveau environnemental. Son attachement à la nature et à sa préservation vont la conduire à être à l’initiative du mouvement de la ceinture verte où les femmes s’engagent à planter de jeunes pousses afin de lutter contre la déforestation grandissante dans ce pays.



Wangari s’engage également dans un combat plus coriace celui de la lutte démocratique. A plusieurs reprises, elle sera jetée en prison pour avoir osé exprimer son opinion sur les agissements d’un gouvernement corrompu, et pour avoir organiser des rassemblements dont le seul but était d’ouvrir le débat sur la vie.



Récompensée par le Prix Nobel de la paix, elle est la première femme africaine à le recevoir.



Une lecture marquante, j’ai découvert une femme forte qui a su se battre pour ses convictions. J’ai apprécié son courage tout comme sa persévérance, malgré tous les revers, toutes les brimades qu’elle a dû subir, elle ne lâche rien.

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Celle qui plante les arbres

Comment naît un engagement public ? Comment mûrit-il malgré les impondérables du quotidien, et dans un contexte socio-politique mouvementé ?

Il est des parcours de vie dont on est en droit de se demander si ce n'était pas écrit ! Une sorte de destin, comme une lumière, juste là pour éclairer les autres dans un moment d'obscurité.



Wangari Muta Maathai est de cette trempe. Elle aura usé de toute son énergie pour lutter contre la déforestation tout en l'intégrant à des problématiques connexes, de son Kenya natal.

Un combat justement récompensé par le prix Nobel de la paix en 2004.
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Celle qui plante les arbres



Wangari Maathai est née en 1940, dans un Kenya encore fertile, où les rivières coulent à flot, dispensant de l'eau potable à profusion. Son prénom, elle le doit à la "Mère du clan des Anjirus" de la tribu des Kikuyu. Son enfance, elle la passera dans ce pays qui doit son nom à un malentendu (un guide indigène a erronément donné le nom de la calebasse qu'il portait à la taille à un colon britannique qui s'informait du nom de la montagne qu'il avait devant lui. L'histoire a fait le reste quand le pays a pris le nom de la montagne qu'il pensait s'appeler Kenya), dans un environnement où l'on "cultivait aussi bien la terre que l'imagination".

Les colons, la mondialisation, la corruption de la politique, la course à l'argent... ont remplacé les cultures locales dans les champs pour les remplacer par du café et du thé qui se vendent bien à l'international. Les forêts ont laissé place aux champs, pour cultiver encore plus. En 30 ans, de déforestation en cultures intensives, les cours d'eau se sont asséchés quand ils n'ont pas été pollués, les terrains ont commencé à glisser, rendant stériles des parts de plus en plus importantes du territoires. Le bois de chauffage s'est raréfié, l'alimentation a du changer, les carences sont apparues, accompagnées de la pauvreté de plus en plus ravageuse.



Les figuiers séculaires permettaient, par leurs racines, de maintenir le débit des cours d'eau; les forêts étaient autant de remparts au vent venant du Sahara; les espaces verts sont le refuge d'une faune importante pour la biodiversité du pays... Consciente des enjeux liés à la préservation de l'environnement, aussi bien pour l'avenir de son pays que pour celui de la planète toute entière, Wangari Maathai a fondé le "Mouvement de la Ceinture Verte" (Green Belt Movement) pour replanter des arbres. Et ce fut son premier pas officiel de militante; un militantisme qui l'a occupé toute sa vie. Et elle n'imaginait pas, en plantant son premier arbre, qu'elle allait aussi semer d'autres graines: l'envie de liberté, l'envie de démocratie, l'envie de conditions féminines correctes, l'envie de voir tomber les gouvernements corrompus,...



Cette autobiographie est à l'image de celle qui la porte: nette, claire, sans fioriture, explicite et porteuse d'espoir. Elle se lit presque comme un roman parce que la vie de Wangari Maathai a été particulièrement agitée. Elle parcourra le monde pour porter son message écologique et démocrate, elle franchira de nombreux obstacles que ses opposants, le gouvernement et la police en tête, mettront sur son chemin, elle fera quelques tours en prison, elle se retrouvera barricadée chez elle, elle se fera attaquer, frapper,... pour ses convictions et ses actions qui dérangent l'intelligentia en place.

Rien ne l'empêchera jamais d'avancer, rien n'entachera son intégrité, rien ne la fera vraiment plier, rien ne la brisera.

Et malgré les nombreux prix internationaux qu'elle récoltera tout au long de sa vie, elle sera rarement en sécurité dans son propre pays, dans sa propre ville.



Et c'est tout cela qu'elle raconte dans son autobiographie. Et c'est cette femme courageuse que le lecteur accompagnera jusqu'au Prix Nobel de la paix qu'elle a reçu, les yeux pétillants, en 2004.



Wangari Maathai a depuis rejoint ses ancêtres (en 2011), enterrée dans un cercueil de bambou car il n'était pas question de couper un arbre pour l'y accompagner. Jusqu'au bout, elle fut en harmonie avec ses convictions et ses combats.



Les messages portés depuis les années 60 restent valables aujourd'hui, peut-être de manière encore plus prégnante, et ce, partout dans le monde. Ce bouquin est une très belle leçon de courage, racontée avec humilité et clairvoyance.
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Celle qui plante les arbres

Quelle femme ! Quel courage ! Quel investissement !

Wangari Maathai est une pionnière dans son pays. Elle fut l’une des premières femmes à bénéficier d’une bourse pour étudier aux Etats-Unis, jusqu’à devenir doctorante puis enseignante chercheuse.

Mais de retour au pays, quelques années après son départ, le choc est brutal. Dès son premier jour, elle se heurte aux traditions africaines : une femme ne peut pas être supérieure à un homme, ne doit pas gagner plus, ne doit pas être plus instruite, plus intelligente, plus cultivée.

Dans sa vie privée, professionnelle ou en tant que militante, Wangari Maathai suit son chemin sans en dévier, et se met pour cela beaucoup de monde à dos. Le régime au pouvoir est une dictature qui ne tolère aucune contestation, elle en subira donc plus d’une fois les conséquences.

Planter un arbre devient un acte symbolique, quand on comprend tous les enjeux qui sont autour de ce symbole.

Heureusement pour elle, elle n’a pas froid aux yeux, son carnet d’adresse s’est bien rempli au fil des années de lutte et de militantisme, l’opinion publique et les institutions mondiales la soutiennent au point de lui accorder le prix Nobel de la paix en 2004. Belle récompense pour une femme méritante, qui doit servir d’exemple.

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Celle qui plante les arbres

Il y a longtemps que je voulais lire ce livre, car l'histoire de cette femme qui s'obstinait malgré les difficultés à planter des arbres, au Kenya en premier lieu, m'intriguait. Pourtant, je repoussais chaque année l'échéance, me disant sans doute dans mon faible intérieur que celui-ci n'était, après tout, que le récit d'une activiste, ni plus, ni moins.

Or, je suis tombé sur un livre d'une très grande densité ! Il y a sur Terre des êtres humains qui sont extraordinaires, et cela ne fait pas de mal de lire leurs écrits, et aussi leur propre histoire. Wangari Muta Maathai fait vraiment partie de ce genre de personnes qui sont capables, par leur force de caractère et par leur action opiniâtre, de bouleverser les choses là où elles sont, mais au-delà, de donner un cours nouveau à des évènements se situant à un niveau beaucoup plus général (ou pour employer un mot à la mode, à un niveau plus global). Son combat a ainsi permis, non seulement de reboiser le Kenya (ce qui permet de redonner à la fois la fertilité à la terre et de lutter contre la misère des hommes qui y vivent), mais aussi de lutter pour l'émancipation des femmes, pour la paix inter-ethnique, et la démocratie au Kenya.

Wangari n'est pas une « enragée », ce à quoi le régime du dictateur kenyan Daniel Arap Moi (qui a sévit jusqu'en 2002 et qui n'a pas cessé les humiliations contre elle) voulait la réduire. A la lecture de ce livre, j'ai découvert en Wangari Maathai une intellectuelle, et, évidemment, une intellectuelle engagée, dans le plus noble sens du terme. Engagée parce qu'elle commence à chercher des solutions là où les autres, après avoir découvert un problème, s'arrêtent. Extrêmement volontaire, rien ne pouvait l'arrêter dans la défense d'une cause juste. De plus, et c'est là tout l'intérêt d'une autobiographie, sa prise de conscience, son parcours personnel, donnent à son engagement une cohérence, et révèlent une honnêteté indéniable.

Elle aime la nature depuis son enfance, lorsqu'elle allait garder les troupeaux de chèvres ou de moutons sur les flancs du mont Kenya, dégustant les baies juteuses de managu, jouant dans les rivières, au milieu des vertes vallées montagneuses. Cette idée d'une nature généreuse, de paradis perdu (car l'agriculture capitaliste va tout détruire), sera la source et le guide de toute sa vie. De ces deux idées fondamentales : un profond respect de la nature, et un sens aigu de la justice, sur lesquelles il était hors de question qu'elle ne transige, vont faire de sa vie un combat acharné, car elles vont rencontrer sur leur route le pillage des ressources et la tyrannie.

Ce que montre aussi son histoire, c'est que la mobilisation internationale pour la soutenir dans ce combat l'a sûrement sauvée de l'assassinat, tant le climat de violence politique a ravagé le Kenya, et perdure encore aujourd'hui. Un livre qui montre en tous cas que, même sous une dictature qui instaure un climat de peur, on peut encore se battre pour défendre ce qui est juste. Celle qui plantait les arbres, elle redonnait aussi l'envie de lutter à des milliers de kenyans...
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Celle qui plante les arbres

A travers ses mémoires, riches, denses, mais d'une lecture agréable, Wangari Maathai se raconte, bien évidemment, de son accession à l'école, ce qui n'était pas chose aisée pour une petite paysanne kényane à son époque, à l'attribution de son prix Nobel de la paix, notamment pour son engagement à la reforestation de son pays à travers son Mouvement de la ceinture verte, qui lui a causé de nombreux déboires avec le gouvernement - et pas seulement -, mais elle raconte aussi, et surtout, finalement, le Kenya, de la mainmise coloniale britannique sur le déclin, à sa naissance, jusqu'à l'indépendance, et les conséquences de celles-ci, pas vraiment plus bénéfiques au départ - corruption, inégalités qui se creusent encore... -.



A travers un regard assez clairvoyant, tant sur elle-même que sur le Kenya, qui n'hésite pas à pencher parfois vers une autodérision qui allège la situation, de plus en plus tendue pour la militante, en raison de ses engagements de plus en plus vindicatifs, Wangari Maathai raconte en somme une destinée hors du commun, ponctuée tant de coups du sort que de coups de chance, qui n'est pas donnée à toutes et tous, même avec la meilleure volonté du monde, même avec de la force, et de la résistance, envers et contre tout. C'est la seule chose qui m'a, en soi, gênée, dans Celle qui plante des arbres : le caractère trop exemplaire qui semble être donné à une existence que bien peu peuvent se permettre, même s'ils s'en donnent la peine - sans être fataliste.
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Unbowed

J'avais déjà lu la version française de l'autobiographie de Wangari Maathai Celle qui plante des arbres lorsque j'ai été pour la première fois au Kenya. Je ne restais que quelques heures en transit à l'aéroport de Nairobi, dont une partie était inaccessible suite à un incendie.

Par désoeuvrement et par curiosité, je me suis rendue dans la seule librairie de l'aéroport, où les ouvrages du sud-africain Nelson Mandela étaient très présents en vitrine.

Wangari Maathai est la première Africaine Prix Nobel de la Paix et Kényanne. Malgré cela, elle n'est pas célébrée dans son pays à l'instar d'autres héros africains . Mais il est vrai qu'elle s'est révélée très critique à l'égard du pouvoir post-colonial au Kenya au point d'avoir été plusieurs fois emprisonnée et menacée.

Il n'en est que plus important de faire vivre son combat de la Ceinture Verte (Green Belt) pour reboiser l'Afrique en impliquant les communautés locales, notamment les femmes chargées des corvées d'eau et de bois de chauffe.
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Celle qui plante les arbres

Autobiographie d'une femme africaine, prix Nobel de la Paix, universitaire, fondatrice d'une association féministe et écologiste "La Ceinture Verte". Elle a lutté contre la dictature dans son pays, le Kenya, de 1966 à 2000. C'est une maîtresse femme, divorcée, qui a su se battre sur tous les fronts.
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Celle qui plante les arbres

Femme visionnaire au destin incroyable, figure tutélaire de notre époque, les qualificatifs ne manquent pas pour désigner cette femme devenue un modèle pour les générations futures et dont chacune des actions visaient à dessiner un avenir où l'on a envie d'aller. C'est probablement Barack Obama qui en a parlera le mieux voyant en elle "une femme remarquable qui a consacré sa vie à protéger pacifiquement notre maison et notre avenir communs".

Un livre à lire, une personnalité à connaître.
Lien : https://www.linkedin.com/pul..
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Celle qui plante les arbres

J'ai beaucoup aimé cette merveilleuse autobiographie.

L'auteur raconte son enfance qui nous plonge dans l'univers des anciens villages d'Afrique où la vie paraissait paradisiaque avant l'arrivée des missionnaires et des colons qui ont altéré le système de vie.

Ensuite, l'auteur raconte ses batailles pour que ses enfants, ses petits-enfants puissent vivre dans un monde vert, retrouver cet Eden abîmé, une démocratie où il fait bon vivre et s'exprimer.
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Pour l'amour des arbres

Wangari Maathai est une battante. Elle a crée le GBM (Green Belt Movement), une ONG qui promeut la plantation d’arbres dans son pays d’origine, le Kenya. Ce mouvement en amenera d’autres dans d’autres pays. Et c’est près de 30 millions d’arbres qui furent plantés en plus de 30 ans. Ces arbres sont un symbole mais aussi une solution contre la pauvreté, la famine ou autres.

Le sujet en lui-même m’intéressait mais la façon dont le livre était traité moins. On sent pas d’engouement à travers les pages, c’est juste une description précise et très formelle de l’organisation, ses objectifs. J’ai mieux aimé la dernière partie (la postface) qui est une interview de l’auteur sur son rôle au gouvernement. Je lirai bien son autobiographie, Celle qui plantait des arbres où l’écologie et les arbres en particulier seront abordés comme une passion faisant partie de sa vie.

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Celle qui plante les arbres

Que le combat de cette femme soit devenue celle de toute la planète, il y a de quoi lire cette merveilleuse biographie d'un seul trait. Cette femme, Wangari, d'une bravoure exceptionnelle m'a beaucoup fascinée. J'avais ce livre il y a bien longtemps mais c'est après sa mort que je me mise à le lire. Quelle brave femme!! Elle a bien mérité le Prix Nobel de la paix en 2004!!!
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Celle qui plante les arbres

On ne peut que ressentir un profond respect et une grande humilité devant cette femme courageuse qui a fait de sa vie un éternel combat pour la liberté, la justice, l'égalité des droits, le respect de notre Terre... Sans jamais se fatiguer ni renoncer, elle n'a jamais cessé d'oeuvrer pour les causes les plus nobles et ainsi contribuer à améliorer l'existence des hommes et des femmes et de leur environnement. Une biographie inspirante pour que son combat ne s'arrête pas. Un destin qui mériterait d'être plus souvent pris en exemple. A lire sans hésiter et à faire partager à tous ceux qui sont sensibles à l'avenir de notre planète et à l'humanité.
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Celle qui plante les arbres

Le titre de cette autobiographie est un peu trompeur: on pourrait croire qu'elle aborde uniquement le thème de la Ceinture Verte, projet de reboisement mais qu'il serait réducteur de réduire à sa composante écologique.

Cependant, en écrivant son autobiographie, c'est toute l'histoire du Kenya, de l'Afrique, depuis 1940 qu'elle retrace, conflits ethniques, décolonisation, corruption, droits bafoués, mais aussi les points positifs, les gens extraordinaires qui ont fait l'histoire à ses côtés... Evidemment, comme souvent avec les autobiographies, certaines choses mériteraient sans doute d'être nuancées, et je parle en particulier de la façon dont elle raconte son divorce!



C'est une plongée directe et passionnante dans l'Afrique actuelle, ses problèmes, ses évolutions, ses forces, portée par un grand optimisme qui réchauffe le coeur, et j'aurai mis cinq étoiles sans hésitation si la dernière partie ne m'avait pas semblé traîner un peu en longueur.



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Celle qui plante les arbres

J'ai lu ce livre peu de temps avant la mort de Wangari Maathaï. Malheureusement, comme pour beaucoup, son décès a contribué à sa popularité, et pourtant, son parcours méritait une attention tout particulière. Femme politique, engagée pour la lutte contre la déforestation et la corruption, W. Maathaï a fait preuve d'un courage exemplaire. Ce témoignage éclaire l'histoire contemporaine du Kenya -depuis les oubliés de la première guerre mondiale qui n'ont jamais reçu de reconnaissance d'aucune sorte des pays colonisateurs jusqu'aux conséquences économiques de la déforestation. J'ai découvert, pour ma part, ce destin extraordinaire d'une femme scientifique formée dans les universités américaines, revenue chez elle pour faire bénéficier, avec de grandes difficultés de son savoir et de son amour du pays. C'est un témoignage édifiant sur l'Afrique, ses richesses et sa dépendance vis-à-vis des organismes internationaux. C'est aussi, et surtout, une magnifique leçon de vie.
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Celle qui plante les arbres

Le destin exceptionnel de Wangari Maathai, petite paysanne kenyane devenue universitaire et chercheuse. Première femme africaine à recevoir le Prix Nobel. Sa lutte contre la déforestation et pour la démocratie est un témoignage formidable et un exemple de tenacité et de générosité qui fait honneur à l'Afrique. Le livre du combat d'une vie. Superbe !
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Celle qui plante les arbres

Autobiographie d'une femme intelligente, forte et déterminée qui a lutté pour son pays le kenya. Ecologiste, féministe : un courage formidable qui a été récompensé par le prix nobel de la paix en 2004.

Son combat se poursuit encore aujourd'hui au travers du "green belt movement = la ceinture verte".

Le livre nous apprend aussi beaucoup sur l'histoire du Kenya.
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Celle qui plante les arbres

Quel formidable destin que celui de cette petite paysanne kenyane qui grâce à un partenariat avec les Etats Unis ira poursuivre des études aux USA puis de retour dans son pays se lancera dans la vie politique (lutte pour l'égalité des femmes et plantation d'arbres ) alors que tout est contre elle.

J'avoue ne pas avoir terminer la seconde partie du livre(trop politique) mais j'ai découvert dans la première partie avec admiration le parcours de cette femme peu ordinaire.
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Celle qui plante les arbres

Il est magnifique ce livre, et si riche ! On en sort l’esprit nourri : j’ai corné un nombre incalculable de pages. Dès les premières pages où l’autrice revient sur son enfance de paysanne, au pied du Mont Kenya, elle y décrit un mode de vie perdu et oublié, les mains dans une terre fertile. Fertile ? Le Kenya ? Eh oui !

Dès les premières pages, la nature prend toute la place qu’on lui a arraché, le ton est donné, elle explique déjà la modification du paysage qu’elle connaissait si bien et que ses enfants n’ont jamais connu. Le colonialisme a réinventé le paysage, et pas pour le mieux. La flore naturelle recule, transformant profondément et définitivement les sols, les rendant presque infertiles, devant remplacer une agriculture millénaire et naturelle par une agriculture intensive et difficile, jetant les populations dans la famine et les expropriants. Une histoire tristement banale contre laquelle Wangari Maathai a décidé de se battre.



C’est là l’autobiographie d’une grande dame qui a décidé de changer les choses, qui nous met face aux contradictions et à l’hypocrisie du monde dans lequel nous vivons :



« Pour moi, le managu offrait des délices plus immédiates : lorsqu’on m’envoyait avec mes frères et soeurs garder les chèvres ou les moutons sur un champ qui venait d’être récolté, je me régalais des petites baies jaunes et juteuses […] Cette délicieuse plante a malheureusement disparu, victime de la surexploitation des terres et des herbicides et autres produits chimiques dont on asperge désormais les cultures extensives.



C’est l’histoire du Kenya qui défile au travers ces pages, par les yeux d’une jeune fille qui a eu la chance d’être envoyée à l’école, puis aux Etats-Unis, une personne appliquée et aux yeux étonnés face aux contradictions du monde. On voit un Kenya qui se déchire, où les terroristes d’hier sont en réalité les défenseurs d’aujourd’hui et des peuples kenyans. La dictature et la corruption ont aussi la part belle dans cette triste histoire récente, toujours retracés par la plume d’une femme qui a combattu pour exister : femme, épouse, mère, mais une ombre au tableau : éduquée. Elle s’est battue pour son pays, sa nature, ses terres et les paysans, mais cette universitaire était loin de faire l’unanimité. Elle s’est débattue tant bien que mal au sein d’un système qui voulait la détruire – et elle prend un malin plaisir jouissif à régler ses comptes dans son autobiographie. Ces mêmes personnes qui ont voulu sa perte, alors qu’elle luttait pour l’écologie et usait de son influence internationale pour cela, sont revenues lui dérouler le tapis rouge une fois le Prix Nobel en poche.



Le récit est sur un ton didactique et relativement léger, agréable à lire, mais aussi très rythmé – même lors des intrigues politiques – où l’autrice n’oublie jamais ce que c’est que d’être une femme kenyane, qui ne possède rien réellement. Mais elle est habitée d’une telle force qu’on a envie, nous aussi, de s’engager tout de suite au sein des choses qui nous tiennent à cœur. C’est une lecture inspirante et qui nous apprend énormément de choses sur les traditions mais aussi sur la marche du monde. A lire absolument !
Lien : https://barauxlettres.wordpr..
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