Alabama Moon (2009) de Tim McCanlies. Avec Jimmy Bennett et John Goodman. Trailer
- Comment tu les coupais [tes cheveux] quand tu vivais dans la forêt ?
(...)
- Pap m'enfonçait son bonnet sur la tête et brûlait ce qui dépassait avec une bougie.
- Ca fait mal ?
- Non, mais ça pue drôlement.
(p. 121)
- (...) Avant de mourir, Pap m'a dit d'aller en Alaska. Il paraît qu'il y a plein de gens comme nous là-bas.
- Avec des cheveux longs et des muscles d'écureuil ?
- Non, m'sieur. Des gens qui détestent le gouvernement.
(p. 96)
Je ne voulais pas retourner au campement. La seule pensée d’y être sans Kit me rendait malade de solitude. Mais je n’arrivais pas à réfléchir ni à décider où aller. J’ai regagné la route, ramassé les couvertures et suis retourné dans la forêt. (Page 262).
Je suis trop riche. Je croyais qu'avec tout mon argent j'étais au-dessus de la condition humaine. Mais quand on vieillit, qu'on prend sa retraite et qu'on vit seul, on se rend compte qu'on n'est pas supérieur aux autres hommes. Parfois, même, on est bien pire.
« Juste avant de mourir, Pap m’a assuré qu’il ne m’arriverait rien tant que je ne dépendrais de personne. Que je me sentirais peut-être seul pendant un moment mais que ça passerait. J’avais dix ans, et il m’avait appris tout ce qu’il fallait vivre dans la forêt. Je savais poser des pièges pour me nourrir et confectionner moi-même des vêtements. Je savais me guider aux étoiles et faire du feu quand il pleuvait. Pap me pensait même capable de battre à plates coutures quelqu’un de trois fois ma taille. Il ne s’inquiétait pas pour moi. »