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3.86/5 (sur 2819 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Londres , le 08/01/1824
Mort(e) à : Londres , le 23/09/1889
Biographie :

William Wilkie Collins est un écrivain britannique.

Fils d'un peintre paysagiste, à 17 ans, il abandonne l’école pour devenir apprenti dans une entreprise de négoce de thé. Il écrit alors son premier roman "Iolani" (publié en 1999). Cinq ans plus tard, il entre à la Lincoln's Inn afin d’étudier le droit ; il obtient un titre d'avocat en 1851. Après la mort de son père en 1847, Collins publie son livre, "Mémoires et vie de William Collins" (1848) et commence une carrière de peintre. C’est avec la publication de son roman "Antonina", en 1850, que sa carrière d’écrivain commence véritablement.
En 1851, Collins est présenté à Charles Dickens par un ami commun, Augustus Egg. Une longue amitié et une collaboration vont naître.
Il ne connaît véritablement le succès qu'en abordant le genre "à sensation". Il triomphe avec "La femme en blanc"("The Woman in White", 1859), puis de nouveau avec "La pierre de lune" ("The Moonstone", 1868) (considéré comme le premier roman policier de la littérature anglaise), tous deux publiés en feuilleton dans le magazine de Dickens "All the Year Round".
Une technique narrative audacieuse (le récit est éclaté entre plusieurs "témoins" qui relatent successivement ce dont ils ont eu connaissance), des personnages inquiétants ou bouffons, une fascination pour la difformité et la gémellité, tels étaient les ingrédients du succès de Collins, qui menait lui-même une vie fort peu conventionnelle.
Collins souffrait de la goutte, et devint dépendant de l'opium (sous forme de laudanum) qu’il prenait afin de soulager sa douleur. Il en résultait des crises de paranoïa où il était convaincu d’être poursuivi par un Doppelgänger (son double fantomatique). Son roman "La pierre de lune" décrit les effets de l'opium et sa dépendance. Collins admit, après avoir écrit ce roman, que sa consommation de laudanum était telle, qu’il ne se souvenait plus avoir écrit la majeure partie du roman.
Collins ne s’est jamais marié, mais a vécu avec une veuve (Mrs. Caroline Graves) et sa fille, à partir de 1858. Il a également trois enfants d'une autre femme, Martha Rudd, qu’il rencontre après avoir quitté Mrs. Graves en 1868. Cette dernière cependant revient vers Collins après deux ans de séparation, et ils continuent leur relation jusqu’à la mort de l'auteur.
Très populaire de son vivant, il est l'auteur de 27 romans, plus de 50 nouvelles, au moins 15 pièces de théâtre et plus de 100 essais.
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Bande annonce de The Moonstone (2016), mini série de la BBC et adaptation du roman de Wilkie Collins, paru en français sous le titre La pierre de lune.


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William Wilkie Collins
Un des dictons populaires le plus généralement accrédités est certainement celui qui attribue au Temps le titre de Grand Consolateur. Et il n'en est peut-être pas qui exprime aussi imparfaitement la vérité. Le travail qui nous est imposé, la responsabilité qu'il faut encourir, les exemples que nous devons à autrui, voilà les grands consolateurs. Le Temps n'a que la vertu négative d'aider la douleur à s'user elle-même. Quel de nous (de ceux-là s'entend qui étudient les phénomènes moraux) n'a pas remarqué que le regret des morts s'effaçait le plus vite chez ceux qui ont le plus de devoirs à remplir envers les vivants? Quand l'ombre du malheur vient se poser sur notre toit, la question n'est pas de savoir combien il faudra de temps pour y ramener les rayons du soleil, mais quels travaux vont nous contraindre à marcher d'un pas plus ou moins rapide vers ce point de l'avenir où les rayons du soleil nous attendent. Le Temps, qui peut revendiquer bien d'autres victoires, n'a jamais , à lui seul, vaincu la douleur. Ce qui nous console le mieux du départ des morts, c'est l'impérieuse nécessité de pourvoir à l'existence de ceux qui leur survivent.
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Le jour achevait de baisser, et un calme presque sinistre régnait sur cette plage déserte. Le mouvement de la mer s'élevant et s'abaissant au large sur le banc s'opérait sans bruit ; et dans l'espace qui était le plus rapproché de nous, l'eau gisait silencieuse, obscure, et sans un souffle de vent pour l'animer, des masses de varech à l'aspect verdâtre flottaient à la surface des flaques d'eau ; l'écume stagnante apparaissait de loin en loin, éclairée par les dernières lueurs du jour, qui s'éteignaient sur les grandes pointes de rochers, sortant hors de l'eau, au nord et au sud.
Nous étions à l'heure de la marée ; pendant que je regardais ainsi vaguement et dans l'attente, la face roussâtre des affreux Sables-Tremblants commença à frissonner et à s'agiter, seul et lugubre indice du mouvement dans ce lieu désolé.
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Il était là, l’ami fidèle des jours heureux qui ne devaient plus revenir ; il était là sur sa vieille chaise massive, se chauffant dans l’angle accoutumé, sa pipe à la bouche, son Robinson Crusoé sur les genoux, et les chiens, ses bons compagnons, dormant à ses côtés ! De la place que j’occupais, les derniers rayons du soleil projetaient mon ombre en avant, soit que les chiens aperçussent mon approche ou que leur odorat si développé l’eût flairée, ils se levèrent en grognant. Le vieillard se redressa à son tour, les apaisa d’un mot et, se faisant un garde-vue de sa main, fixa avec curiosité la personne qui se montrait à la grille.
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Pour être convenablement pratiqué, l'art du cuisinier exige qu'il ne divise pas son attention, continuait-il gravement. C'est pourquoi aucune femme n'a jamais atteint, aucune n'atteindra jamais le point culminant de cet art. Règle générale : les femmes sont incapables de concentrer d'une manière absolue toute leur attention sur une seule occupation, quelle qu'elle soit, pendant un temps déterminé. Leur esprit se portera immanquablement sur quelque autre objet ; par exemple sur leur amoureux, ou sur leur nouveau chapeau.
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Vous qui me lisez, pensez à elle comme vous songeriez à la première femme qui fit battre votre cœur, demeuré jusque-là insensible : laissez ses yeux bleus, candides et bons, vous regarder avec cette expression unique qu'on ne peut oublier ; écoutez sa voix résonner à votre oreille comme celle de la femme que vous avez aimé autrefois ; et laissez ses pas errer dans cette histoire comme chacun des pas qui vous étreignait le cœur en ce temps-là. Regardez-là comme la maîtresse de votre propre imagination : et elle vivra pour vous comme elle vit encore pour moi.
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- Allons, voyons ! dit-il, gardez votre calme.
La colère qu'Anne contenait avec peine commença de déborder.
- Que je garde mon calme ? Pouvez-vous, vous, entre tous les hommes, compter que je garde mon calme ? Quelle mémoire déficiente que la vôtre ! Auriez vous oublié le temps où j'ai eu la sottise de penser que vous m'aimiez ? où j'ai été assez folle pour croire que vous tiendrez votre promesse ?
Il persistait à vouloir prendre les choses à la légère.
- Folle est un terme un peu fort, miss Silvester.
- Folle est le mot ! Quand je repense à mon propre engouement, je n'arrive pas à me l'expliquer. Je ne comprends pas ce qui m'est passé par la tête.
Qu'aviez-vous ? interrogea t'elle dans un accès d'étonnement teinté de mépris, mais qu'aviez-vous donc pour séduire une femme telle que moi ?
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[...] Il n'est pas de gens plus chaleureux, plus sociables, plus hospitaliers ni plus larges d'esprit à la surface du monde civilisé que ces gens-là [les écossais]. Ils se plient au dimanche écossais, mais, durant les six autres jours de la semaines, il règne parmi le commun des Écossais une atmosphère d'humour bon enfant, une ambiance d'affable bon sens qui sont un vrai bonheur. Mais au septième jour ces mêmes individus iront entendre un de leurs ministres leur énoncer sur le ton du plus grand sérieux qu'il tient pour un acte d'impiété une promenade faite le jour du Seigneur, et ils seront les seuls êtres pensants capables de laisser quelqu'un proférer les pires absurdités sans lui rire au nez.
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Tout courage a ses limites
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Vous ne voulez pas nous faire entendre, n'est-ce-pas, monsieur, que ces hommes eussent réellement assassiné M. Franklin, s'ils en avaient eu l'occasion, afin de ressaisir le diamant ?
- Fumez-vous, monsieur Betteredge ? me répondit le voyageur.
- Oui, monsieur,
- Avez-vous grand souci des cendres de votre pipe lorsque vous la videz ?
- Non, monsieur.
- Eh bien, dans le pays d'où viennent ces gens-là, la vie d'un homme importe aussi peu qu'à vous les cendres de votre pipe. Si un millier de vies les gênaient dans l'accomplissement de leur œuvre, et qu'ils pussent les sacrifier sans crainte d'être découverts, ils le feraient sans le plus mince scrupule. Le sacrifice de la caste est immense dans l'Inde, celui de la vie humaine n'est regardé que comme un détail insignifiant.
Je lui représentai qu'en ce cas ce pays n'était qu'un repaire de voleurs et d'assassins ! M. Murthwaite, lui, m'assura que c'était un peuple admirable, et M. Franklin, n'exprimant aucune opinion, s'occupa de nous ramener à la question principale.
- Maintenant qu'ils ont vu miss Verinder, parée de la Pierre de lune, dit-il, que reste-t-il à faire ?
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[...]un journal intime, lorsqu'il dépasse la simple récapitulation de faits et de dates, n'est rien d'autre que l'expression de l'aspect le plus faible du caractère de son auteur. Il est neuf fois sur dix le lieu d'un épanchement plus ou moins méprisable de vanité et d'orgueil, traits dont la personne n'oserait faire étalage ailleurs. [...]
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