AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de William Boyd (601)


C'est un de mes trucs : quand vous ne savez pas quoi dire, quand vous avez détesté ou que vous êtes vraiment coincé et qu'aucun propos mesuré ne fera l'affaire, utilisez les louanges de quelqu'un autre. Inventez-les au besoin. C'est infaillible, je vous le jure.
Commenter  J’apprécie          60
L'amour embrasa son cœur comme le feu une nappe de napalm: un amour stupide, un amour irrationnel d'ivrogne sans beaucoup de rapport ave l'Amour avec un grand A.
Commenter  J’apprécie          60
Peut être la vie est-elle ainsi - on essaye d'y voir clair, mais ce que l'on voit n'est jamais plus clair et ne le sera jamais. Plus nous faisons d'efforts, plus le trouble s'aggrave. Tout ce qui nous est laissé, ce sont des approximations, des nuances, des multitudes d'explications plausibles. Faites votre choix.
Commenter  J’apprécie          60
Je crois que je comprends le piège de la pauvreté. Il faut que vous ayez un peu d'argent, un peu d'amour-propre, un peu de respect pour l'autorité. Ainsi, vous ne mourez pas de faim, vous ne mendiez pas et vous ne volez pas. Et ainsi, vous ne faites jamais rien.
Commenter  J’apprécie          60
Page 248 édition du Seuil 1988:
"La mouche qui s'empiffre dans un pot de confiture n'éprouve pas le besoin de changer de décor."
Commenter  J’apprécie          60
"Le Livre de la Transfiguration"
389, Sérendipité. De Serendip, un nom antique de Ceylan, aujourd'hui le Sri Lanka. Un mot fabriqué par Horace Walpole qui l'inventa sur la base d'un conte populaire dont les héros ne cessaient de découvrir des choses qu'ils ne cherchaient pas. Ergo : sérendipité, le don de faire par hasard des découvertes heureuses.
Alors quel est donc l'opposé de Serendip, une terre du sud, une terre d'épices et de chaleur, de verdure luxuriante et de colibris, baignée par la mer, arrosée de soleil ? Pensez à un autre monde, loin au nord, stérile, pris dans les glaces, un monde de silex et de pierre. Appelez-le Zembla. Ergo : zemblanité, le contraire de sérendipité, le don de faire à dessein des découvertes malheureuses, malchanceuses. Sérendipité et zemblanité : les deux pôles de l'axe autour duquel nous tournons.
Commenter  J’apprécie          60
«  Était - il le plus grand imbécile du monde ?
Oui . Quel genre d’homme peut aimer une femme qu’il n’a pas vue depuis quarante ans ? .
Le plus grand imbécile du monde.
Le plus grand imbécile et romantique du monde .
Ou bien un homme qui sait ce qu’est le véritable amour.
Désormais , il ne pouvait rien faire d’autre qu’attendre » .
Commenter  J’apprécie          50
«  Lorsqu’on l’approche depuis les hauts - fonds des eaux azur, Zanzibar paraît enchanteresse, écrivit Cashel dans son calepin .
Sur cette étendue de bleu resplendissant , de petits agrégats de pierre corallienne blanche se découpent en alternance avec le vert éclatant des palmiers , des tamariniers et des figuiers .
Aux atterrages , une puanteur méphitique s’élève :
Poissons en décomposions , boue putride, fumée de charbon et déjections humaines , le tout dominé par le parfum écœurant du girofle, .
L’odeur de Zanzibar .
Cent mille âmes vivent sur cette petite île , tassées dans les étroites ruelles bruyantes de la vieille ville, et leurs effluves sont omniprésents » .
Commenter  J’apprécie          50
«  Le constant crépitement du feu roulant lui évoqua l’entrechoc de cailloux que l’on remue dans une gourde, et il voyait les chevaux français vaciller sous les frappes des volées incessantes et entraîner leur cavalier dans leur chute .
D’épais rideaux de fumée blanche masquaient parfois la scène, tels d’immenses draps de lin. » p76 .
Commenter  J’apprécie          50
La vie était bien cruelle. Le destin fomentait de telles rencontres, provoquait la prise de conscience d’un bouleversement dans votre vie, puis aussitôt vous humiliait avec l’impossibilité qu’il advienne un jour.  
Commenter  J’apprécie          50
Nous sommes ici dans l'arène biographique, où l'anecdote devient la légende qui valide sa propre vérité, où le récit personnel crée sa propre "réalité".
(𝐴𝑛𝑛𝑜𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 - 𝐿𝑖𝑣𝑟𝑒 𝑝𝑟𝑒𝑚𝑖𝑒𝑟).
Commenter  J’apprécie          50
3 décembre 1856
Première vue du Nyanza Oukéréoué à 16 h 27. Devant moi s’étire à l’infini une étendue d’eau grise qui touche l’horizon de tous côtés, septentrion, levant et ponant. Quelques îles montueuses et boisées ; des nuées d’oiseaux rasant à tire-d’aile des vaguelettes agitées par le vent ; un petit village à un quart de lieue sur le littoral ; des pirogues de pêcheurs. Le plan d’eau est si vaste qu’on ne peut en déterminer ni en deviner l’étendue réelle. Je me dis que je suis le premier témoin européen, le premier homme blanc à contempler cette immense mer intérieure, à en établir la position sur la carte de l’Afrique et à en calculer l’altitude. Je me sens étrangement humble en observant ce phénomène – qui n’en est pas un pour les milliers d’Africains habitant sur ces rives, bien sûr, pas plus que la Serpentine n’en est un aux yeux des Londoniens ou Willow Creek pour moi. Toutefois, la carte de l’Afrique en sera modifiée à jamais, et je resterai l’auteur de cette découverte immense et inoubliable.
Commenter  J’apprécie          50
- Nous cachons tous notre jeu, non ? Nous sommes des mystères.
Commenter  J’apprécie          50
A la lecture de sa liste rédigée sans réfléchir, il lui apparut qu'un chamboulement de son existence se dessinait. Et tant mieux. Il était temps d'en finir avec ce simulacre de mariage, de réfléchir sereinement aux romans qu'elle allait écrire, de se bâtir l'existence heureuse dont elle avait si manifestement besoin. Tout allait changer. Une nouvelle vie, de nouveaux romans, une nouvelle indépendance, une nouvelle maison, de nouvelles aspirations. Tout cela était en son pouvoir, elle avait de quoi agir, elle avait le droit pour elle, donc elle n'avait qu'à prendre les choses en main. L'association du sherry et de la bière avait opéré sa magie. Elle se sentait d'attaque pour un gin-tonic.
Commenter  J’apprécie          50
Tout en ramant, il pouvait voir, au-delà de la ville et des petites falaises qui l'entouraient, jusqu'aux sommets d'un blanc presque éclatant du mont Blanc et de sa chaîne de montagnes à l'ouest.
Commenter  J’apprécie          50
Dehors, il faisait encore jour -- le bleu profond des courtes nuits d'été commençant juste à vaincre les ultimes irisations du soleil dans le ciel.
Commenter  J’apprécie          50
Réalité et imagination fusionnent pour former la fiction dans laquelle nous vivons.
Commenter  J’apprécie          50
P229
Mais maintenant à St petersbourg tout était redevenu compliqué. Brodie tenait les comptes : entre septembre 1898 et mai 1899 pas une seule relation sexuelle avec Lika. Ils avaient parfois pu voler un baiser... La. Masturbation ne lui apportait que le plus éphémère des réconforts.
Commenter  J’apprécie          50
P 103
La soprano, Lydia Blum, se trouvait juste à la limite entre les deux verres de ses lunettes à double foyer. Agacé, il avait beau bouger la tête et plisser les yeux, il n'arrivait pas à la distinguer nettement. Tout ce qu'il percevait de cette silhouette floue, c'est qu'elle était blonde et étonnamment grande. Elle avait une bonne voix, quoique un peu légère, sans doute presque inaudible pour le pigeonnier.
Commenter  J’apprécie          50
Commençons avec le fleuve - toute chose commence avec le fleuve et nous y finirons, sans doute -, mais attendons de voir comment ça se passe. Bientôt, d'une minute à l'autre, un jeune homme va venir se poster au bord de l'eau, ici, au pont de Chelsea, à Londres.
Tiens, le voilà qui descend avec avec une certaine hésitation d'un taxi ; il règle le chauffeur, regarde machinalement autour de lui, jette un coup d’œil vers l'eau claire (la marée monte et le niveau du fleuve est inhabituellement haut). C'est un grand jeune homme au teint pâle, la trentaine, des traits réguliers, les yeux battus, les cheveux noirs coupés court, rasé de frais comme s'il sortait de chez le barbier. Il est nouveau dans la ville, un étranger, et il s'appelle Adam Kindred. Il sort d'un entretien d'embauche et il a eu envie de voir le fleuve (l'entretien ayant été la rencontre tendue classique, avec un gros enjeu) répondant à un vague désir de « prendre un peu l'air » comme s'il avait le projet de gagner la côte. Le récent entretien explique pourquoi, sous son imperméable coûteux, il porte un trois-pièces gris foncé, une cravate marron, une chemise blanche neuve, et pourquoi il trimballe un superbe et solide attaché-case noir avec grosse serrure et cornières en cuivre. Il traverse la route, sans soupçonner à quel point, dans les heures qui viennent, sa vie va changer - du tout au tout, irrévocablement, sans qu'il en ait le moindre soupçon.
Commenter  J’apprécie          50



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de William Boyd Voir plus

Quiz Voir plus

ARMADILLO, LE PETIT SOLDAT

Le héros de ce roman est ...........

William Boyd
James White
Lorimer Black
Jonathan Roscoe
Michael Bottom
Conrad Milliband
Waldemar Strike

15 questions
11 lecteurs ont répondu
Thème : Armadillo de William BoydCréer un quiz sur cet auteur

{* *}