Pour la première fois depuis leur arrivée dans l’île, il s’abandonnait au chagrin et des spasmes déchirants le secouaient des pieds à la tête. Il exhalait son désarroi sous la nappe de fumée noire qui recouvrait les ruines fumantes de l’île. Pris de contagion, les autres petits garçons commencèrent à trembler et à sangloter. Au milieu d’eux, couvert de crasse, la chevelure emmêlée et le nez sale, Ralph pleurait sur la fin de l’innocence, la noirceur du cœur humain et la chute dans l’espace de cet ami fidèle et avisé qu’on appelait Porcinet.