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Vous connaissez, bien sûr, cette expression : la foire aux vanités. Mais savez-vous quel roman l'a popularisée, au 19ème siècle ?
« La foire aux vanités » de William Thackeray, c'est à lire en poche chez Folio.
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Soyez prudentes, jeunes demoiselles. Regardez-y à deux fois en engageant votre cœur. Prenez garde de vous abandonner à un amour bien sincère. Ne dites jamais tout ce que vous éprouvez, et mieux encore n'éprouvez jamais grand-chose. Voyez où conduit une passion trop loyale et trop confiante ; ne vous fiez à personne. […] Enfin, n'ayez jamais de ces sentiments qui puissent devenir pour vous une source de chagrin. Ne faites jamais de ces promesses que vous ne puissiez pas retirer, en cas de besoin, sans qu'il vous en coûte.
LA FOIRE AUX VANITÉS, Chapitre XVIII : Qui joua sur le piano acheté par le Capitaine Dobbin.
Ne vous moquez point, ami lecteur, car il pourrait vous arriver quelque beau matin de vous trouver en pareille situation. Combien ne voyons-nous pas de nos amis rouler ainsi autour de nous dans l'abîme. La chance peut nous abandonner, nos facultés nous trahir ; nous pouvons voir notre place enlevée par de plus jeunes et vigoureux champions ; et quand le tourbillon nous aura jetés sur le bord de la route, comme ces débris échoués sur la plage, les passants continueront leur chemin sans jeter un regard de commisération, ou, ce qui est pis encore, viendront nous tendre dédaigneusement un doigt et prendre à notre égard des airs protecteurs.
Chapitre XXXVIII : Une famille dans la gêne.
Qui de nous est heureux en ce monde ? qui de nous arrive enfin au terme de ses désirs, ou, quand il y parvient, se trouve satisfait ?
LA FOIRE AUX VANITÉS, Chapitre LXVII : Naissances, mariages et décès.
William Dobbin se retira dans un coin de la cour, où il passa le reste de la récréation en proie à la plus vive tristesse, au chagrin le plus cuisant. Qui parmi nous ne se rappelle ces heures pénibles et amères, ces douleurs de notre enfance ? Qui mieux qu’un enfant ressent l’injustice ? Qui tremble plus devant la raillerie ? Qui a un sentiment aussi pénétrant du mal qu’on lui fait, une gratitude aussi expansive pour un acte de bonté ? Et vous ne craignez pas de flétrir, de torturer ces jeunes âmes ! et pourquoi, mon Dieu ? pour une malheureuse erreur d’arithmétique, pour l’amour de ce damné latin.
Si le succès est rare et vient lentement, tout le monde sait que les désastres sont rapides et toujours menaçants.
Chapitre XVIII : Qui joua sur le piano acheté par le capitaine Dobbin.
Un rire sincère est un rayon de soleil dans une maison.
“il faut montrer les uns pour les autres beaucoup de charité et de tolérance, c’est le seul moyen de rendre la vie supportable”
Miss Crawley, à l'exemple de beaucoup de gens riches, avait l'habitude d'accepter de ses inférieurs tous les services qu'elle pouvait en tirer, et, sans plus se faire de bile, de les camper là dès qu'elle n'en sentait plus le besoin. La reconnaissance chez certaines personnes riches est peu commune et presque inconnue ; elles reçoivent les services des gens nécessiteux comme chose qui leur est due. Et de quel droit plaindriez-vous, parasites et pauvres gueux ? Votre amitié pour les riches est à peu près aussi sincère que celle qu'ils vous témoignent en retour. C'est l'argent que vous aimez, et non pas l'homme ; et, si les rôles étaient intervertis entre Crésus et son laquais, vous savez bien, mendiants de bonne maison, de quel côté se tourneraient vos flatteries.
Chapitre XIV : Chez Miss Crawley.
“Si vous avez vu des enfants pleurer pour se rendre à l’école, n’attribuez point cette sensibilité à un motif de tendresse et d’affection ; s’ils pleurent, c’est qu’ils voient devant eux l’ennui de la classe et du travail”
"Ayez des louanges pour tout le monde, c'est un conseil à ceux qui débutent dans la vie. Ne faites jamais les délicats, mais donnez de l'encensoir aux gens, quand vous devriez leur casser le nez ; louez les encore par derrière, s'il y a chance qu'ils vous entendent ; ne laissez jamais échapper l'occasion de dire un mot aimable (...) semez ainsi vos compliments. Un gland, c'est peu de chose ; mais il pourra quelque jour produire une grosse pièce de bois."