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3.81/5 (sur 21 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1977
Biographie :

Né en 1977, William Memlouk est journaliste spécialisé en littérature et musique. Après des études à l'École doctorale d'Aix-en-Provence, il travaille avec plusieurs magazines culturels. Il est aujourd'hui rédacteur en chef d'une revue de psychologie et directeur de collections.
"Mingus Mood" est son premier roman.

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La chronique de Gérard Collard - Mingus mood 2 Mingus Mood de Memlouk William aux éditions Regardez l'avis de Gérard Collard... La présentation du livre "Mingus Mood" par l'éditeur : Sur fond de ségrégation raciale dans l Amérique des années 50, Mingus Mood s inspire de l existence fougueuse et rebelle du célèbre jazzman Charlie Mingus. Un premier roman sensuel, lyrique et envoûtant, à l image même de la musique de Mingus. En 1957, Charlie M., célèbre contrebassiste et compositeur de jazz, quitte New York sur un coup de tête pour rejoindre Tijuana, ville frontière mexicaine, à bord d une voiture qu il vient de gagner dans une joute musicale. Que fuit-il ? l'humiliation des lois ségrégationnistes nord-américaines ? Ou son amour impossible pour une femme blanche de Greenwich Village ? Sait-il déjà que toute sa révolte et sa passion s incarneront là-bas dans son plus bel album, Tijuana moods ? En 1981, interviewé par une journaliste dans un bar de La Nouvelle-Orléans, un vieil ami se remémore les fragments de sa vie aux côtés de Mingus. le narrateur évoque alors l enfance du petit Charlie, confronté au racisme ordinaire, le traumatisme de la mort de sa mère, sa colère montante face aux injustices sociales. Puis vient son extraordinaire ascension musicale, sa passion pour la boxe, cette folie sourde qui le menace, son expérience de la psychanalyse, son besoin farouche de liberté, d alcool et de drogue. Jusqu à cette rencontre improbable avec une femme blanche qu il séduit instantanément, et dont il tombe éperdument ...

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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Au contact du ghetto, la contrebasse était devenue son arme. Sous les assauts répétés de ses énormes mains, il avait appris, au fil du temps, à faire valdinguer les notes de musiques comme autant de d'injustices et d'adversaires écartés de son chemin, les uns après les autres. Plus qu'un plaisir, Charlie avait conçu le jazz comme un exutoire à sa rage.
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"Beaucoup ont d'ailleurs répété que, cachés derrière les silences de l'homme, il était possible d'entendre les cris du musicien - un musicien irascible, nerveux et susceptible.

Il me semble surtout que ces cris renfermaient une grande part de frustration. Charlie était un être déraciné. Paumé comme un chien. Egaré entre deux mondes. L'Afrique d'un côté, l'Amérique de l'autre. Une ironie de l'Histoire que des milliers de nègres avaient fini par accepter. Une plaisanterie existentielle vieille d'au moins trois siècles, qui avait emporté sa propre mère, qui le rendait impuissant mais qu'il s'échinait malgré tout à contester, obstinément, à sa façon, avec sa contrebasse comme seul recours, comme unique voix." (p. 80)

"Charlie l'arrogant, Charlie l'impoli, Charlie l'indomptable qui avait eu le malheur de naître noir et de n'être rien. Charlie l'intranquille, l'isolé, l'exilé... un peu ici, un peu ailleurs, jamais chez lui." (p. 142)
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[...] Charlie l'arrogant, Charlie l'impoli, Charlie l'indomptable qui avait eu le malheur de naître noir et de n'être rien.
[...] Et si je vous disais que ce désordre m'inspire, qu'il coule en moi comme un putain de poison qui me nourrit, qui m'alimente ...
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Dieu créa les nègres américains et le diable leur donna leur talent de musiciens.
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 Moi, baby, je joue du jazz... du jazz contre l'Amérique... contre l'Occident... » Il sécha un autre verre de whisky et reprit en grimaçant : « … contre l'Occident et ces putains de mecs qui ont si mal fait... » Il passa le revers de la main sur les lèvres. « … le monde. » Il accéléra le débit de sa vois : « Moi, baby, je hais l'Amérique et tous ces connards bien pensants dont la vie n'est qu'un condensé d'ordures amassées au creux de leur nombril...
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La première fois qu'ils avaient fait l'amour avait été un choc pour elle...quelque chose de très fort, qui était venu la heurter dans son corps. Charlie couchait comme il concevait la musique. Avec emportement. Avec autorité et caractère. Il vous envoûtait. Il vous faisait accéder à d'autres univers. Si la nature l'avait doté de mains hors du commun elle lui avait aussi offert le don de produire des effets étranges sur le corps et sur la peau de l'autre.

Elle avait souhaité le revoir. Tous les jours. Mais ils n'étaient pas du même milieu. Ils ne parlaient pas la même langue. Charlie etait de Watts. Charlie portait cette marque de fabrique sur lui. C'était son tatouage. Un signe d'appartenance à un groupe, à une idée de la vie qui échappait a cette fille, à des valeurs dont elle se sentait exclue. En outre cet homme etait spécial et excessif. Il accordait à sa musique une place trop importante. Plus grave qu'à elle, plus grande qu'à leur amour.
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J'écris à l'ombre de mon passé, pour m'isoler, loin des lumières, dans un monde où la vie, où ma vie d'avant n'est plus que l'écume d'une autre réalité.
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Pourtant, dès l'instant où Charlie commença à jouer, un frisson terrible lui traversa la colonne vertébrale. Duke Ellington venait de capter quelque chose de prodigieux. Ce fut la première fois qu'il comprit qu'une contrebasse seule était capable de produire sur le corps, sur tout le corps, un effet aussi bouleversant.
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[...] Figés dans un état de veille engourdi, je me souviens que nous l ainsi courir au rythme de ce décor - sans vie, sans eau, sans âme - nos pensées déliquescentes. En réalité, nous étions tous les cinq tributaires de la chaleur ... une chaleur hallucinatoire, lourde et lascive qui tombait du ciel comme la neige en hiver.
Pour redonner un peu de consistance à nos corps;, à nos consciences assoupies, je me souviens que l'un des musiciens décida d'ouvrir une bouteille de gin. Nous la fîmes circuler de mains moites et mais moites, y puisant à chaque rasade toute la fraîcheur qu'elle était en mesure de nous apporter.
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[...] Je lui demandais soudain si nous nous rendions à Tijuana pour elle, et d'un timbre sans éclat il me répondit :
- Ouais, pour elle ... pour l'oublier.
[...] J'ai d'autres combats à mener ... des combats aux enjeux plus profonds, plus larges que l'amour ... et vous savez que pour concevoir ces combats, pour les accomplir, il me faut de la violence et du dépit ... de la haine, de la haine et du désordre.
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