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Citation de Nastasia-B


LE DOGE : Quand il n'est plus de remède, plus de souffrances non plus,
Car on a su le pire, au lieu d'espérer encore.
Déplorer un malheur quand il est passé
Est le plus sûr moyen d'en connaître d'autres.
Ce qu'on ne peut défendre contre le sort,
Que le stoïque se rie de cette perte.
Volé, si tu souris, tu voles ton voleur.
Mais il se vole lui-même,
Celui qui se dépense en de vaines larmes.

BRABANTIO : Alors laissez le Turc nous prendre Chypre !
Nous ne la perdons pas si nous en rions.
Facile à accepter vos belles maximes
Quand on peut n'y chercher que le réconfort
De mots irresponsables. Mais c'est subir
À la fois les maximes et le chagrin
Que lutter contre l'un avec le peu des autres.
C'est l'ambiguïté même, ces sentences
Qui penchent des deux côtés, mi-sucre mi-fiel.

(DUKE : When remedies are past, the griefs are ended
By seeing the worst, which late on hopes depended.
To mourn a mischief that is past and gone
Is the next way to draw new mischief on.
What cannot be preserved when fortune takes,
Patience her injury a mock'ry makes.
The robbed that smiles steals something from the thief,
He robs himself that spends a bootless grief.

BRABANTIO : So let the Turk of Cyprus us beguile,
We lose it not, so long as we can smile.
He bears the sentence well that nothing bears
But the free comfort which from thence he hears.
But he bears both the sentence and the sorrow
That, to pay grief, must of poor patience borrow.
These sentences to sugar or to gall,
Being strong on both sides, are equivocal.)

Acte I, Scène 3.
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