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3.8/5 (sur 5 notes)

Nationalité : Afrique du Sud
Né(e) à : Napier, Western Cape, Afrique du Sud , le 07/08/1933
Biographie :

Wilma Stockenström est née en 1933 à Napier (province du Cap).

En dehors de l’écriture, elle est également comédienne et traductrice.

Elle a écrit en afrikaner, des recueils de poèmes, une pièce de théâtre, et plusieurs romans.

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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
Toujours muettes. Des souris effrayées au milieu du vacarme, voilà ce que nous étions, éléments subalternes d'un système, apparemment dociles, nos enfants arrachés à nous et vendus dès leur prime enfance, alors que nos corps les réclamaient encore avidement, et nous n'avions pour tout passé que le souvenir de mauvais traitements sans pitié ou de cadeaux sarcastiques, et nous n'avions pour tout présent qu'une absence d'avenir. Nous toutes n'étions qu'une seule femme, interchangeable, échangeable.
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Nous vivions, nous, les esclaves, dans deux cabanes basses au toit effondré, tous ensemble, sans être séparés selon le sexe.
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Oh, l'impuissance de la raison raisonnable !
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Aujourd'hui, ici, dans mon baobab, je suis toujours bornée de toutes parts par l'horizon. On ne s'échappe donc jamais de l'horizon ? La vie est traître, comme du miel empoisonné. Venant de loin, je croyais qu'il me fallait peut-être accumuler tous les paysages qui avaient défilé devant mes yeux dans un cercle tracé autour de moi, pour obtenir enfin un horizon plus large. Plus je voyageais, plus large il serait. Et voici qu'en fait tout s'est rétréci à l'espace défini par un arbre.
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Du moment où une goutte se gonfle pleinement, au moment où elle s'écrase au sol. Telle est la durée de la vie de l'homme.
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L'une des esclaves qui servait mon deuxième maître devint mon amie intime ; nous tâchions de nous entraider autant que nous le pouvions. Elle préférait la lessive, moi la cuisine. Nous ignorions les autres esclaves et nous répartissions le travail comme cela nous convenait ; elles avaient beau nous en vouloir, nous savions qu'elles ne gagneraient rien à se plaindre à l'homme dont nous étions la propriété.
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Toujours muette. Des souris effrayées au milieu du vacarme, voilà ce que nous étions, éléments subalterne du système, apparemment dociles, nos enfants arrachés à nous et vendus dès leur prime enfance, alors que nos corps les réclamaient encore avidement, et nous n’avions pour tout passé que le souvenir de mauvais traitement sans pitié ou de cadeaux sarcastiques, et nous n’avions pour tout présent qu’une absence d’avenir. Nous toutes n’étions qu’une seule femme, interchangeable, échangeable. Nous nous consolions, nous et nos enfants, nous partagions tout, nous cherchions les poux dans nos chevelures, nous nous passions nos vêtements et chantions ensemble, bavardions ensemble, nous nous plaignions ensemble. Sans avenir. Il y en eut une, une fois, qui essaya de s’enfuir. Elle se fit prendre ; on lui coupa les pieds. Une autre essaya, une autre fois. Elle réussit. Les ennuques désertaient régulièrement.
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Le visage figé, j’écoutais sur sa couverture le bruit de la mer. Je deviens un coquillage arraché aux rochers mais je conservai ma coquille de volonté, ma mince couche d’orgueil, je me préservai comme on me l’avait appris. Je ne renonçai pas. Je ne me rendis pas. Je laissai passer. Je pouvais attendre. J’écoutais la pulsation des vagues loin derrière ses halètements, et ce rythme me berçait. J’étais faite d’eau. Je m’écoulais, prenant toutes sortes de formes. Je pouvais abriter son germe et l’amener à maturité avec la sève de mon corps. Je pouvais m’agenouiller, submergée par des vagues de contractions, le visage près de la terre à laquelle l’eau est mariée, expulser le fruit, et donner mes seins ruisselants à toute une succession de nourrissons. Mes yeux souriaient. Ma bouche restait muette.
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"Je ne me confiais qu'à moi-même. Mon mal de vivre n'avait d'égal que ma patience. J'étais lâche et ne refusais rien.
Le visage figé, j'écoutais sur sa couverture le bruit de la mer. Je devins un coquillage arraché aux rochers mais je conservai ma coquille de volonté, ma mince couche d'orgueil, je me préservai comme on me l'avait appris. Je ne renonçai pas. Je ne me rendis pas. Je laissai passer. Je pouvais attendre. J'écoutais la pulsation des vagues loin derrière ses halètements, et ce rythme me berçait. J'étais faite d'eau. Je m'écoulais, prenant toutes sortes de formes. Je pouvais abriter son germe et l'amener à maturité avec la sève de mon corps. Je pouvais m'agenouiller, submergée par des vagues de contractions, le visage près de la terre à laquelle l'eau est mariée, expulser le fruit., et donner mes seins ruisselants à toute une succession de nourrissons. Mes yeux souriaient. Ma bouche restait muette." pp. 33-34
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