J’avoue que j’ai une faiblesse pour les femmes. J’en ai emmené beaucoup dans des endroits comme celui-ci mais je n’en ai jamais éprouvé la satisfaction que j’espérais. Elles flirtaient, elles acceptaient de passer la soirée avec moi, mais elles cherchaient toujours un avantage : une place, une augmentation ou une promotion. J’ai été même si fortement échaudé deux fois que je ne fais plus confiance.
Elle avait une peau délicate parsemée de taches de rousseur, une bouche généreuse au sourire étincelant, un nez droit, de grands yeux obliques dont la couleur était un curieux mélange de brun, de vert et d’or, des sourcils largement arqués. Elle défit le chignon qui retenait ses cheveux au bas de la nuque et de longues vagues auburn cascadèrent sur ses épaules.
Elle avait pensé ne s’engager que dans une aventure, un moment de plaisir, le temps de découvrir la couleur des yeux bleu indigo, leur expression amusée mi-moqueuse mi-tendre, une silhouette élancée et dure, une voix basse et chaude, une force tranquille alliée à une spontanéité juvénile.
Vous êtes si jolie. Chaque fois que je vous vois, je me sens incapable de résister. Comme le dit Leonides, vous avez l’air d’une déesse dans cette robe. Encore que Vénus sortant de son coquillage était moins habillée que vous. Je ne détesterais pas vous voir l’imiter.
On se fatigue de plats trop sophistiqués. Goûter les produits du pays, à l’ombre d’une simple terrasse, est un de mes plaisirs favoris.
Ce n’est pas toujours agréable de rencontrer la famille de quelqu’un qu’on connaît peu.