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Critiques de Xavier Coste (220)
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Rimbaud : L'indésirable

Qu'il viennne, qu'il vienne

le temps dont on s'éprenne.



Telle la prairie

à l'oubli livrée,

grandie et fleurie

d'encens et d'ivraies,

au bourdon farouche

des sales mouches



extrait d'une saison en enfer

P69



Verlaine voyait dans ce premier recueil comme un appel, une voyance cléricale,

pour avoir tiré sur Arthur, se repentait sa dégringolade...

En réponse, il recevra "Illuminations", sa dernière trouvaille,

secrets affolants pour chaque vice, inepties d'un pouvoir rétrograde.

Cinq étoiles pour cet indésirable,

X. Coste nous figure l'inconcevable

nous conte l'aventure inénarrable

Un bateau ivre qui a rompu les amarres

à la dérive, un amour qui chavire...fin de la fable , commencement de l'ineffable...



1995 ...Totale Eclipse

avec Léonardo Dicaprio

dans le rôle de Rimbaud





"Le souvenir qui restait de Rimbaud dans la mémoire de ceux qui l'avaient rencontré en compagnie de Verlaine, dix ans auparavant, était confus et peu sympathique.

On n'avait guère retenu de ce gamin que des incartades, des attitudes hautaines, qu'aucun talent exceptionnel ne semblait justifier.[...]

Rimbaud avait disparu.

Nul ne se souciait de savoir ce qu'il était devenu." Edmond Lepelletier.p119



Ce jeune poète n'a brillé qu'un moment. Il était dans sa destinée de disparaître à vingt-ans....Anatole France p80

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L'homme à la tête de lion

De toutes les adaptations de "1984" de George Orwell, c'est celle de Xavier Coste qui est (selon moi) la plus réussie, tant sur le fond que sur la forme. Alors revenir vers cet auteur et illustrateur de bande dessinée était comme une évidence. Il y a maintenant un petit moment que j'ai repéré "L'homme à la tête de lion", mais il me fallait attendre mon tour car il n'est que rarement disponible à la bibliothèque. J'ai eu la chance ce mois-ci de pouvoir enfin l'emprunter et maintenant que je l'ai terminé, je peux assurément affirmer qu'il valait la peine d'attendre. J'ai retrouvé en la "patte" de l'auteur tout ce qui m'avait tant plu dans son précédent ouvrage.



L'homme à la tête de lion, ou l'homme-lion, c'est Hector Bibrowski, né avec une pilosité excessive qui le fait ressembler à un lion. En ce début de XXe siècle, les "bêtes de foire" sont à la mode et sont l'objet de toutes les curiosités. C'est ainsi qu'il est démarché par un homme d'affaire, directeur d'un grand cirque new-yorkais. Appâté par le succès promis, Hector quitte alors le petit cirque dans lequel il est né et embarque pour l'Amérique, là où tous les rêves sont permis. Arrivé sur place, il fait la connaissance de ses collègues, tous aux difformités toutes plus étranges les unes que les autres. Là où il devrait se sentir moins seul, au milieu de ces personnes qui sont comme lui, uniques en leur genre, il n'en est pourtant rien. Hector, l'homme-lion érudit et peintre amateur, qui gagne désormais bien sa vie et ne manque plus de rien, se sent pourtant désespérément seul...



Au-delà du phénomène de foire qui est présenté au public, on découvre un homme (et non pas une bête) au tempérament sauvage, mais un homme avec des sentiments, qui peine à trouver sa place, amoureux de la littérature et sensible à toutes formes d'art. L'auteur nous dépeint un personnage dont je n'ai eu aucun mal à m'attacher, un personnage à la personnalité propre, souffrant de solitude, déterminé malgré ses doutes et ses peurs. Un personnage comme j'aime à suivre, hors du commun, qui se démarque, et ce pas uniquement physiquement parlant.



Les dessins de Xavier Coste le rendent encore plus charismatique. Pas toujours très nets ou très précis, aux couleurs soft, avec un jeu d'ombres et de lumières à couper le souffle, l'auteur sait jouer de métaphores, d'analogies et de subjectivité pour représenter Hector, son histoire et ses ressentis. Ses coups de crayon (pinceau) brutaux sont en totale corrélation avec le tempérament sauvage, voire bestial, d'Hector. Le rendu est superbe, je n'ai pas d'autres mots.



Avec une intrigue appétente joliment implantée dans son contexte historique (début du XXe avec l'apparition du cinéma, de la télé et de la radio), un personnage principal soigneusement fouillé et un superbe graphisme, je ne pouvais ressortir de cette lecture qu'enchantée et totalement conquise.

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L'homme à la tête de lion

De ses aïeux, Hector Bibrowski a hérité d'une pilosité pour le moins abondante, ce qu'on appelle l'hypertrichose, lui conférant l'apparence d'un lion. Dès sa naissance, son père, ayant déjà une petite notoriété, le fait monter sur les planches. N'ayant aucun souvenir de sa mère, partie bien trop tôt, et après le décès de ce dernier alors qu'il n'avait que 5 ans, le jeune Hector grandit parmi les gens du cirque. Et s'il se sent bien parmi eux, ce n'est que lorsqu'il sort en ville qu'il se rend compte de sa différence, la faute à ces enfants apeurés en le croisant, mais s'en accommode toutefois, les gens n'hésitant pas à venir voir cette désormais tête d'affiche du cirque déclamant, à nul autre pareil, des poèmes. Homme de lettres et peintre à ses heures perdues, Hector commence à s'ennuyer et perdre patience, ne supportant plus la troupe. Lorsqu'il reçoit la visite d'Albert Hoffman, fondateur d'une grande troupe de cirque outre-atlantique voyant en lui un artiste, Hector voit là un moyen de s'en sortir, de gagner plus d'argent et de réaliser son rêve américain. Aux côtés de sœurs siamoises, d'un géant, d'une femme à quatre jambes, il espère gagner en notoriété et connaître le succès...





Voilà un album pour le moins surprenant que nous offre Xavier Coste en nous emmenant dans le monde du cirque. Un cirque pas tout à fait traditionnel puisque l'on y croise des siamoises, un homme qui arrive à tourner complètement sa tête, un autre qui se transperce le corps sans la moindre douleur, une femme à quatre jambes... et un homme à la tête de lion. Les fameux freakshows sont à la mode et l'on se presse, adultes comme enfants, pour venir voir ces femmes et ces hommes au physique si particulier. Hector Bibrowski, en référence au personnage ayant vraiment existé, Stephan Bibrowski, compte d'ailleurs bien profiter de cet engouement pour connaître la gloire et la fortune. Mais que deviennent alors tous ces hommes dès lors que le public s'y désintéresse, notamment avec l'apparition de la radio ou du cinéma ? Qui sont-ils vraiment dès que les lumières du chapiteau s'éteignent ? C'est ce que s'ingénue à nous montrer et nous faire comprendre l'auteur à travers cet album. Il dépeint parfaitement leurs états d'âme et, notamment concernant Hector, la dualité homme/animal qui l'habite, et questionne sur la notion de succès et d'humanité en général. Aux côtés d'Hector gravitent des personnages ayant vraiment existé tels que Myrtle Corbin, Mirin Dajo, général Tom Pouce ou encore Schlitzie. Un album étonnant et captivant au graphisme particulièrement original et empreint d'une certaine liberté. Avec ou sans cases, égayées de pleines pages, les planches, souvent peu colorées, parfois éclatantes, sont servies par un trait tantôt hachuré, tantôt fait de points ou de quadrillages.



Un album riche et, finalement, touchant...







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L'enfant et la rivière (BD)

Pascalet vivait avec ses parents et sa tante Martine dans une métairie isolée en plein champ. Le paysage, composé de haies, champs et petites cultures, l'attristait. Lui, ce qu'il l'intéressait, c'était la rivière qui coulait au-delà. Une rivière qu'il n'avait jamais vue mais qui l'attirait d'autant plus que ses parents lui avaient interdit d'aller aux abords de l'eau. Il en rêvait jour et nuit. À la maison passait de temps en temps monsieur Bargabot qui apportait toujours de beaux morceaux de poissons pêchés dans la rivière. Un jour, ses parents durent s'absenter quelques jours. Tante Martine, bien trop occupée aux tâches domestiques et dans les combles, surveillait de loin en loin le jeune garçon. L'occasion était alors trop belle pour ne pas aller à la rivière. Se sentant soudainement seul et exposé, une force mystérieuse le retenait. Une île, en face, belle et menaçante, restait silencieuse. Après une petite sieste, l'enfant se réveilla et remarqua de la fumée. L'île était donc habitée...



Adapté du roman éponyme d'Henri Bosco, cet album nous plonge dans les tourments de l'adolescence. Enfant curieux, épris de liberté, Pascalet, malgré l'interdiction de ses parents, se rend aux abords de la rivière et découvre une île regorgeant de mystères. Un adolescent qui va se révéler au contact de monsieur Bargabot et du jeune Gatzo. Il plane dans cet album une ambiance un brin mélancolique, désuète et onirique. Henri Bosco nous entraine sur les pas de Pascalet qui va vivre une aventure merveilleuse. Il n'est besoin de peu de texte pour appréhender cet album tant les planches remarquables de Xavier Coste illuminent ce récit. Le dessin en aquarelles et le trait charbonneux nous plongent dans une atmosphère poétique et languissante. Un album un peu hors du temps...
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À la dérive

1910. Paris est sous les eaux, réduisant quelque peu les activités de la capitale où l'on se déplace en barque. Parce qu'il a encouru des dettes au jeu, Eddie est menacé par des hommes sans scrupules le prévenant que s'il ne rembourse pas les 20000 francs, ils s'en prendront à son épouse, Agatha. Pour essayer de renflouer cette dette, la jeune femme vend ses charmes. Mais cela ne suffit malheureusement pas. Quand, au détour d'une rue, il passe devant une banque, l'American Express, lui vient en tête l'idée de la braquer, certain que la crue l'a fragilisée et que les coffres sont endommagés. Il réunit alors autour de lui deux Apaches et demande à Agatha de les aider. Malheureusement, le casse ne va pas se passer comme il le souhaitait...



S'inspirant très librement d'un fait divers advenu en 1903, à savoir le casse de l'American Express par deux bandits irlandais, Xavier Coste transpose son récit au coeur d'une capitale inondée où l'on suit ce couple désireux de s'offrir une vie bien meilleure. Et quoi de plus naturel que de prendre l'argent là où il y en a. Cet album, composé de deux parties distinctes, nous éloignant petit à petit du braquage, s'avère être un savoureux mélange entre polar historique et aventure romanesque. Graphiquement, l'auteur, également peintre, magnifie Paris sous les eaux de par ses superbes aquarelles, passant du réalisme à l'abstraction et nous offrant une palette de couleurs incroyable et lumineuse. La mise en page est originale sur certaines planches: il intègre ses cases dans des cadres rappelant ceux du début du siècle.
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À la dérive

S'inspirant librement d'un fait divers advenu en 1903 (le casse de la banque American Express), Xavier Coste a transposé cette histoire de ces "Bonnie and Clyde" d'origine irlandais, dans le Paris inondé de 1910.

Mais les aléas de l'intelligente et réaliste Agatha et de son compagnon, l'ambitieux Eddy, convertis au gangstérisme pour se dépêtrer d'une situation financière funeste, ne m'ont pas réellement touchés... contrairement aux illustrations (!), plutôt que des dessins, qui constituent l'essentiel de cet album.



Après ma lecture de cette BD, je me suis faite la réflexion : "bizarre...c'est comme si, non pas le scénario, mais le texte garde une distance un peu froide avec les peintures qui eux, s'expriment à merveille et décrivent mieux l'histoire que les mots sauront dire".

C'est cette distance ressentie qui fait que je n'ai pas su m'attacher aux protagonistes.



Pour moi, c'est avant tout un album visuel dans lequel les aquarelles et acryliques impressionnent par la maîtrise des couleurs qui savent, (p.e.) si bien évoquer les turbulences de la Seine dans les variantes de bleu et gris sur lesquels se reflète la lumière jaune pâle ou ocrée... Mais quand, quelques pages plus loin, le récit nous fait traverser l'océan Atlantique équatorial sur un radeau de fortune, les tons bleus changent d'intensité, l'écume blanche des vagues devient plus violente...



Or, il n'y a pas que le rejaillissement des couleurs, appuyant les épures des personnages, des bâtiments et de la nature, qui démarque ce one-shot : X. Coste a porté un soin particulier au cadrage qui change constamment de forme, intégrant des encadrements et contours aux lignes ondulées de l'Art Nouveau et de l'Art Déco, pour faire de ce très bel album, une vraie dérive dans un autre temps.
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1984 (BD)

Les adaptations BD de romans fleurissent – et c’est chouette ! Ce support peut ouvrir des portes alternatives vers des classiques, mais il permet aussi et surtout – je le disais récemment à propos de l’adaptation de Des souris et des hommes par Rebecca Dautremer – de revisiter des œuvres connues. Car forcément, le film n’est pas celui qui s’est projeté dans notre tête à la lecture du texte. Et c’est précisément là que réside tout l’intérêt.



Xavier Coste s’est emparé d’un roman culte, un texte qui embrase les imaginaires dès que les libertés sont attaquées, à tel point que chacun croit connaître Big Brother, son régime totalitaire de surveillance absolue et sa politique de réécriture continuelle de l’histoire – dans une novlangue restreinte pour mieux cantonner les esprits à ce qu’ils sont supposés penser. Ce serait une erreur d’en rester là, voilà une œuvre incontournable qu’il faut absolument découvrir. Pour ses intuitions visionnaires, pour la justesse avec laquelle elle dissèque les fondements des régimes totalitaires, mais aussi et surtout parce que le romanesque, l’humain, l’espoir y surgissent si magnifiquement là où on ne les attend plus.



Ce bel objet-livre de 239 pages rend méticuleusement justice à tout cela. La trame reste très fidèle au roman dont on reconnaît presque chaque page, mais surtout, l’univers orwellien transpire dans les moindres détails : le format carré et la couverture épaisse comme la porte d’une cellule, le travail sur l’esthétique, avec des allusions au régime communiste comme à l’architecture totalitaire, des motifs à la symétrie angoissante et des gammes chromatiques sombres et réduites à leur plus simple expression pour mieux nous oppresser – indigo et jaune dans les ministères où travaille le protagoniste Winston, pourpre et gris à l’extérieur, noir et bleu dans les caves du mal nommé Ministère de l’Amour. Servis par une composition dynamique, les dessins sont puissants. Les personnages en costume-cravate au visage flou fourmillent, anonymes et indiscernables, totalement écrasés par les bâtiments massifs et stériles, sous l’œil des caméras et le flot d’informations dont ils sont abreuvés. On ressent à chaque page la saveur insipide de leur quotidien et, en même temps, à travers la perspective de Winston, l’ivresse procurée par le moindre interstice, la moindre flamme susceptible de jaillir.



Un album terriblement beau, prolongement moderne d’un texte plus que jamais d’actualité, que l’on referme avec une irrépressible soif de liberté.
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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1984 (BD)

IS WATCHING YOU



J'ai lu "1984", il y a trèèèès longtemps.

Je ne me souvenais que d'une seule chose, la principale quand même : Big Brother.

J'ai donc redécouvert le chef-d'oeuvre d'Orwell.

Et Big Brother est bien là. Il voit tout, il entend tout. Plus aucune intimité n'est possible. Il a fanatisé les foules qui n'hésitent pas à dénoncer les déviants. Ca vous rappelle quelque chose ? Ce n'est pas fortuit.

Ce qui m'a interpellée, vu les circonstances actuelles, c'est une phrase extraite de la "Théorie pratique du collectivisme oligarchique" : « avant l'absorption de l'Europe par la Russie ».

Au secours !

J'ai beaucoup aimé le graphisme avec ces aplats de couleurs absolument magnifiques : rouge, jaune, bleu, gris, noir.

Somptueux. Une réussite totale. Je suis bluffée, sous le charme.

Amateur de romans graphiques, n'hésitez pas.
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L'homme à la tête de lion

Le lion est un animal assez majestueux. Un homme à la tête de lion, c'est quand même autre chose. Fort heureusement, ce dernier a vécu une époque où l'originalité peut rapporter de l'argent notamment dans un cirque.



C’est une bien triste histoire d’un homme qui est né avec une difformité à savoir une pilosité pratiquement animale qui le fait ressembler à un lion. En même temps, on se dit que s’il se rasait tous les jours, cela ferait sans doute disparaître le problème mais cela ne sera pas l’option choisie. Mais bon, c’est une véritable maladie qui provoque une croissance anormale des poils.



Son père, qui était comme lui, est malheureusement décédé alors qu’il n’avait que 5 ans. Sa mère l’a abandonné auprès d’un responsable de cirque. La troupe est devenue en quelque sorte sa famille. Pour autant, la solidarité ne sera pas vraiment de mise dans un monde concurrentiel où chacun pense d’abord à soi. Les amitiés ne sont que de circonstances.



Il est quand même assez difficile de vivre sans amour. Hector tentera bien de trouver une femme mais la belle ne se mettra pas avec la bête car on est dans la réalité et non un conte de fée.



Il va passer dans un cirque bien plus grand qui le conduira outre-Atlantique. Dans son malheur, l’originalité présentait l’avantage d’attirer les dollars sous la forme d’une exposition publique. Plus la difformité est monstrueuse, plus l’attraction du public était grande. C’est un peu immoral comme approche mais cela reflète la triste réalité du monde des freaks entre les sœurs siamoises et l’homme tronc. Oui, la curiosité est un vilain défaut.



Cependant, la mode change au fil des époques. Le cinéma va faire une grande concurrence au monde du cirque qui n’arrivera pas à attirer plus de spectateurs. A un moment donné, la ménagerie humaine des monstres ne fera plus recettes. Ils perdront progressivement leur travail qui leur assurait un toit et à manger dans une période de forte intolérance.



J’ai été touché par ce récit car on essaye de s’identifier à ce pauvre homme qui n’était pas accepté par ses semblables. Pour autant, dans son cœur, c’était un homme plutôt bienveillant. Il va s’accepter et s’identifier à un félin majestueux au risque de se perdre dans une espèce de folie. C’est la recherche de la liberté qui va primer tout à la fin avec un retour à la nature.



Le format est à l’italienne. Il y a de grandes cases qui occupent tout l’espace avec un dessin plutôt flamboyant qui fera dans la grandeur. J’ai bien aimé les couleurs ainsi que la mise en page assez dynamique qui rend la lecture assez agréable. On voit bien qu’un effort particulier a été fourni sur la forme et l’édition. C’est impeccable.



Au final, c’est une très belle œuvre que j’ai beaucoup apprécié. Dernièrement, j’avais lu

« Tête d’épingle » qui était la biographie de l’un de ces monstrueux personnages à savoir Schlitzie qu’on va d’ailleurs également rencontrer au fil de ce récit. Je trouve que ce traitement par l’auteur est beaucoup plus convaincant et original avec un côté plus introspectif.



C’est un parcours non seulement captivant mais émouvant dans l'univers du cirque ambulant aux USA de la fin du XIXème siècle au début du XXème siècle. Bref, l’homme à la tête de lion est parti dans une quête de véritable identité.

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L'homme à la tête de lion

Une tête de con se remarque rarement, pour peu qu'il ait fait voeu de silence, mais une tête de lion, c'est une autre histoire...



Celle narrée par Xavier Coste (scénar'/dessin / encrage, on est jamais aussi bien servi...) retrace le destin atypique d'Hector Bibrowski, homme à la grâce aussi féline que son père naguère.



De véritable choix, il n'en eut guère, le cirque semblant alors représenter son ultime opportunité d' "ascenseur social ".

De fait, il allait étonner, voire détoner, allant jusqu'à éclipser la modeste notoriété de ses compères, eux-mêmes exceptionnels à divers degrés, pour finalement se vautrer dans un quotidien barbant, certes lucratif mais finalement peu en adéquation avec ses véritables aspirations.



Si le trait et les couleurs mettent un p'tit bout de temps à cheminer jusqu'au distributeur à endorphines, le récit fascine d'entrée de jeu.

Il n'est pas sans rappeler le monstrueux (sans vilain jeu de mot) Freaks, le film de Tod Browning dont on retrouve ici certains personnages.



L'homme à la tête de lion, c'est le dilemme constant d'un être tiraillé entre sa condition de bête de foire et un avenir tout tracé qu'il finira par déchiqueter à grands coups de griffes biens sentis.



L'univers du cirque est formidablement dépeint, l'interaction entre les membres constitutifs de cette monstrueuse parade fonctionne à plein.



Récit sur la grande ville tentaculaire, théâtre de tous les possibles, sur la fin inéluctable d'un monde alors jugé dépassé, sur la capacité de chacun à vouloir/pouvoir échapper à sa condition, l'Homme à la Tête de Lion se veut protéiforme tout en n'omettant jamais de pousser le curseur plaisir à son maximum.



Merci à Babelio ainsi qu'aux éditions Sarbacane pour la qualité de leur came.
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1984 (BD)

Je continue l'exploration des différentes adaptations en bande dessinée du célèbre roman de George Orwell. Celle de Xavier Coste est la troisième que je découvre. Elle est clairement différente des deux lues précédemment, tant par les dessins que par le texte.



D'abord, il me faut parler du livre en tant qu'objet. Un seul mot : Magnifique ! Son format carré, la superbe couverture, le papier épais subliment le livre. Il est juste très lourd, à poser donc sur un support pour pouvoir être à l'aise.



L'histoire est fidèle au roman. Pas trop surchargée en narration, mais avec beaucoup de dialogues (tout l'inverse des deux adaptations que j'avais déjà lues). C'est donc nettement plus fluide, plus rapide également, nous permettant d'apprécier davantage les illustrations qui l'accompagnent.



J'en arrive donc aux graphismes, que j'ai beaucoup aimés. L'auteur utilise la bichromie, tantôt gris et rouge pourpre, tantôt jaune et bleu, puis gris et mauve, pour presque terminer sur du noir et blanc avant d'être agressé par le rouge sang de Big Brother. Un jeu de couleurs qui varie au fur et à mesure que Winston avance vers son destin. Sacrément bien exploité.



Représentés telles des peintures dans lesquelles on perçoit des coups de pinceau francs, les dessins reflètent la peur et l'oppression sur chacune des planches. L'ensemble est peu détaillé, très aéré. Les visages sont flous et peu souvent représentés dans leur entier, accentuant l'impersonnalité, démontrant que chacun des personnages n'est rien face à Big Brother.



Certaines "peintures" grand format, représentées sur une page entière, voire même quelquefois sur une double page, sont vraiment superbes. Et plus l'image est grande, moins il y a à lire, nous laissant tout le loisir de l'admirer et de nous rendre compte qu'elle se suffit à elle-même et dit ce qu'il y a à dire.



Si l'adaptation de Frédéric Pontarolo m'avait beaucoup plu et celle de Fido Nesti un peu moins, celle de Xavier Coste m'a en revanche totalement conquise, grâce aux dessins autant qu'au texte que j'ai trouvé beaucoup moins lourd.

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L'homme à la tête de lion

De Xavier Coste, J’avais vraiment trouvé l'adaptation de “1984” de George Orwell de très haut niveau. Il y avait une maturité graphique et narrative qui n'existait pas dans ses œuvres antérieures. Je suis heureux de retrouver cette qualité dans “L'Homme à la tête de lion”. Il y a une agressivité sauvage dans le coup de crayon, tout en gardant un certain réalisme, la palette de couleurs joue sur les tons naturels, elle est très limité, une gamme d’ocres, quelques bleus, posée en couleur diluée ou en trames grossières pour accentuer le côté rétro. Le blanc reste prédominant, pas de cadre pour les vignettes, les illustrations semblent libres de sortir de leurs cases… Ce qu’elle font de temps en temps, pour nous proposer des illustrations pleine page, ucomme une sorte de blast où les blanc disparaissent pour nous embarquer dans un lyrisme sauvage et brutal, avec l’animal, son emblême qui se confond alors avec le personnage lui-même. Pour moi, la beauté, c’est ça, du caractère qui ressort de l’image.





L'histoire se passe au début du XXe siècle, à une époque ou les “freaks” étaient à la mode dans les cirques, ces êtres aux malformations ou caractéristiques physiques très particulières. Hector est pourvu d’une pilosité qui le fait ressembler à un lion. On ne peut que penser au film de Tod Browning, “Freaks” (1932). On y retrouve d’ailleurs quelques membres du casting du film de Tod Browning, Schlitzie à la tête d’épingle, Johnny Eyck l’homme tronc, les sœurs Hilton, siamoises, et encore d’autres "freaks" réels. Ensuite, dans l’évolution du personnage, il y a un lien évident avec le film “Elephant Man” de David Lynch (1980). Hector Bribovski n’est pas non plus entièrement un personnage de fiction, il s’inspire d’un certain Stephen Bribovski ayant réellement existé. L’auteur en a changé le nom pour se permettre plus de liberté avec la réalité, et un destin encore différent.





Avec son graphisme rude et radical, on parvient à entrer dans ce monde cruel et ostracisant, dans cette époque difficile. Xavier Coste a créé un personnage au caractère en adéquation avec le thème, torturé entre l’envie de gagner convenablement sa vie financièrement, et la violence impudique et hypocrite de ce métier, et en conflit entre sa nature humaine, son envie de culture, face à son aspect sauvage et son caractère explosif.





L'histoire est bouleversante, d’une forte intensité, à l’image des deux films cités précédemment, Xavier Coste a su rythmer parfaitement son récit, y instaurer une tension dramatique et romanesque, pour nous troubler, nous toucher, nous émouvoir. Cette bande dessinée est dans la continuité de sa version de 1984, d’une grande force, magistrale. Bravo Monsieur Xavier Coste.
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L'homme à la tête de lion

Club N°49 : BD sélectionnée

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Vrai roman graphique au format carré dans lequel X. Coste marie de manière virtuose, la BD "classique" et le dessin pictural.



L'ensemble est servi avec originalité et peu de couleurs.



Les thèmes abordés sont intéressants : aller-retour entre homme et animal, différences (freaks), la fin du cirque remplacée par le cinéma...



Excellente BD.



Wild57

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On attendait Xavier Coste après sa magnifique adaptation de 1984.



Le dessin est vraiment très intéressant avec de magnifiques double planches.



L'histoire est peut-être un peu trop longue ?



Aaricia

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Très belle BD sur la différence !



Graphisme original, histoire intéressante.



Nico

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Je me suis finalement laissée embarquer dans l'histoire malgré quelques longueurs.



L'histoire et les dessins sont beaux.



Morgane N.

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Lien : https://mediatheque.lannion...
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1984 (BD)

Percutante, cette version de 1984 modifie l’œuvre d'Orwell, l'abrège, la simplifie. A la fois plus concise et plus brouillée, cette réécriture se concentre sur la petitesse de la masse face à la dictature, face à la ville et à ses bâtiments monumentaux, écrasant l'Homme et ses aspirations libertaires, amoureuses. Pourtant, étonnamment, Xavier Coste adopte le "je" en lieu et place du "il" originel et incontournable, entre autres changements injustifiés et frustrants (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2022/02/28/1984-george-orwell-xavier-coste/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Egon Schiele - Vivre et mourir (BD)

Résumé

Nous sommes à Vienne à l’académie des beaux-arts, au tout début du XXe siècle, c'est-à-dire au moment où l’empire austro-hongrois commence à battre de l’aile.

Un jeune élève, voit son travail critiqué par le professeur qui lui reproche son manque de talent, son manque de rigueur, et cet élève qui n’est autre qu’Egon Schiele, part en claquant la porte après avoir insulter ledit professeur.

Il va devoir apprendre à vivre de son art. Il est considéré comme décadent, voire obscène car il aime peindre des femmes nues, ce qui choque la société des bien pensants.

Par bonheur, il suit les conseils de son maître Gustav Klimt. Seulement Egon est un libertin torturé, volage, qui courtise Wally, un de ses modèles avec qui il batifole dans les bois, après les séances de pose. Elle essuie ses colères, il la traite mal, dépensant en quelques heures une avance faite par un glaciériste. Il boit. Il voit également deux autres femmes Edith et Adèle qui sont sœurs. Il leur envoie des lettres similaires.

Il se fait agresser par le frère de Wally, mais continue sa vie dissolue et finit par se faire arrêter, on parle de peinture érotique et même de pornographie….



Ce que j’en pense :



J’ai apprécié cette BD qui raconte l’histoire d’un jeune peintre, que je ne connaissais pas je l’avoue. J’ai aimé les dessins qui sont torturés comme le peintre lui-même. Il y a des camaïeux de différentes couleurs selon l’humeur de l’artiste. On est dans les tons marron parfois roux quand il y a une éclaircie, plus pâle quand Edith vient le voir en prison, puis on file sur les verts, les cheveux dans le vent, les visages plus anguleux quand il part se ressourcer loin de Vienne.

Là, tout à coup apparaissent les tons rose, violets, il prend le temps de vivre, est moins obsédé par la peinture, comme s’il faisait la paix avec lui-même. Mais l’argent manque, le frère d’Edith ne paye plus de pension…

A l’approche de la guerre on voit réapparaître les couleurs sombres, les visages torturés.

Ce peintre meurt très jeune de la grippe espagnole en 1918 après une vie tourmentée où il a dû faire des choix par devoir (ne plus peindre de nus, faire un mariage de raison..) alors qu’il aspirait à une vie plus aventureuse.

A la fin de la BD, Xavier Coste nous parle de la vie de Schiele plus en détails et de celle de Klimt et de leur relation forte.

Une belle façon de faire connaissance avec ce peintre qui sera encensé après avoir été tant critiqué.

Je ne suis pas très érudite en ce qui concerne la peinture donc j’ai parlé de la BD selon mon ressenti.


Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
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L'homme à la tête de lion

J’ai emprunté cette B.D à la bibli sans rien en connaître. C’est d’abord le graphisme qui m’a attirée. L’univers, aussi. Depuis longtemps, je suis attirée par l’univers des freaks. Il y a sans doute une petite part de voyeurisme là-dedans mais mon intérêt vient plutôt du fait que je me suis toujours sentie une sorte de proximité avec eux. Non pas que je sois affligée d’une difformité physique mais je me suis toujours sentie un peu en marge, pas tout à fait dans la même normalité que la plupart des gens. La B.D de Xavier Coste a été une très bonne surprise, tant visuellement que narrativement.



« L’homme à la tête de lion » puise son inspiration dans la vie de Stephan Bibrowski, dit Lionel l’homme à la tête de lion. Mais Coste a la bonne idée de ne pas proposer une banale biographie. Il ne propose pas un récit factuel, d’ailleurs il modifie nombre d’éléments de la vie du vrai Bibrowski, à commencer par son prénom qui devient ici Hector. Ainsi, il place clairement son ouvrage dans le registre de la fiction, lui permettant ainsi de proposer un récit très introspectif. La psychologie d’Hector est fouillée et profonde, son arc transformationnel est remarquablement amené, de façon subtile et pertinente. Les autres personnages sont plutôt réussis, même s’ils sont, pour la plupart, très en retrait. Coste offre une galerie de protagonistes très touchante. L’univers du cirque reste à l’état d’esquisse mais on sent bien qu’il s’agit là d’une volonté d’épure de la part de l’auteur. Si le réalisme n’y est pas, l’atmosphère est saisissante. Cela tient à la narration mais aussi à l’aspect visuel. Le sens de l’épure se retrouve dans les illustrations. Peu de couleurs, peu de détails, des grands traits presque flous qui donnent une forte impression de mouvement, des décors réduits au minimum pour se centrer sur les personnages… C’est vraiment une belle B.D.



« L’homme à la tête de lion » est une très belle B.D, riche, profonde et émouvante. Si vous n’êtes pas rebutés par le monde des freaks, je vous en conseille la lecture.

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Le lendemain du monde

Une BD post apocalyptique au graphisme somptueux , mais au scénario confus qui joue sur des peurs de notre siècle, avec des idées déjà vues ou lues.



Un ancien militaire, borgne, assez bas de plafond, et au vocabulaire...limité, on va dire, est envoyé en mission, tel Bruce Willis, pour sauver le monde...et là, on peut tout craindre.



Dans ce monde perdu , tout a été débranché pour résister à la prise de pouvoir des éléments de l'intelligence artificielle qui ont échappé à leurs créateurs et se baladent dans ce qui est connecté.



Qui commande ces forces malfaisantes ? La civilisation est en pleine régression, croule dans la ferraille et d'autres déchets.



la loi de la jungle voit s'affronter des prédateurs de toutes sortes, des brutes ou des sectes ...classique en somme !



Au bout d'un moment, on perd pied et on a du mal à suivre les étapes de ce voyage entre réel et virtuel. C'est aussi facile à résumer que Matrix !



Notre héros est hanté par ses amours compliquées et une tragédie guerrière au Proche Orient où il a perdu tout son détachement . La fin est totalement bizarre, et pas vraiment raccord avec les capacités culturelles initiales de notre héros... Je vous laisse la surprise.



Toutefois, j'aime la palette des couleurs , les coups de pinceaux, la trame apparente du papier sous l'aquarelle, les jolis flous des paysages qui s'opposent à la précision du tracé des personnages et des éléments architecturaux.



On s'attarde sur des planches en pleine page sans texte, un vrai régal pour les yeux, qui sauve l'ensemble de la caricature de genre.





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L'homme à la tête de lion

L'homme à la tête de lion s'inspire de l'existence de Stephan Bibrowski,un artiste polonais mort en 1932 et qui souffrait à priori " d'hypertrichose",à savoir une pilosité hors du commun qui lui donnait l'apparence d'un lion.

Parce que son père est mort,sa mère abandonne Hector dans un cirque. Après plusieurs années, le directeur d'un cirque américain, bien plus prestigieux, vient lui proposer d'intégrer la troupe pour une tournée en Amérique. Pour la première fois, il rencontre d'autres " freaks". C'est la célébrité ,quant au bonheur...

Avec les tableaux de Chagall, le cirque c'est le rêve, la magie,la douceur,avec Xavier Coste, le cirque c'est la réalité violente de la marchandisation d'êtres en souffrance. Un univers de solitude où chaque artiste n'est qu'un produit du cirque ,périssable et dont les aspirations personnelles n'ont pas lieu d'être.

La fin de cette histoire est surprenante et fait réfléchir. Est-elle à interprèter sous un angle psychologique ou philosophique ? Être prise en tant que telle? Chacun peut se l'approprier.

Le travail de Xavier Coste est considérable. Je ne suis pas suffisamment initiée en matière de graphisme pour en parler en terme technique mais le résultat est magnifique. Certaines planches n'ont justement rien à envier à Chagall pour leurs couleurs, leur luminosité. Différents styles se côtoient et laisse une forte impression.

C'est un album émotion, non pas par la sympathie que m'aurait inspiré Hector,mais par la force violente d'une réalité que certains Hommes ont vécue, aussi incroyable et cruel que cela puisse être.
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A comme Eiffel

L'image en couverture est belle, promesse d'un doux rêve : un couple, main dans la main, habillé à la mode du XIX ème siècle, marchant sur des nuages, face au sommet de la tour Eiffel un peu floue.

On se détend, on s'installe nous même sur le nuage, prêts à nous immerger dans cette histoire. On y apprendra des tas et des tas de choses sur Gustave Eiffel. Car cet homme n'est pas que sa tour. Tout le monde connaît le viaduc de Garabi.

Moi qui avais un pote portugais, je connaissais virtuellement le pont de Porto. Mais qui connaissait la vie affective de l'ingénieur, ses problèmes avec la justice nourris de jalousies ?

Moi pas en tous cas. Cette brillante bande dessinée a un grand mérite éducatif appuyé sur de très beaux dessins.

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À la dérive

L’histoire démarre à Paris en 1910, pendant la grande crue de la Seine. Un couple endetté se lance dans le cambriolage de haut vol.

J’ai découvert Xavier Coste avec sa formidable adaptation du roman de George Orwell, 1984. Je retrouve ici son trait vigoureux et dynamique, ses aplats de couleurs posés violemment sur la feuille, son style gestuel qui donne une belle agressivité au récit. Ici la gamme de couleur est plus nuancée, et les cadrages plus ornementés, presque maniéré, façon belle époque, tout cela s’accorde au récit.

Le couple est mystérieux, un genre de Bonnie and Clyde mais la postface nous explique que le récit s’inspire plutôt par Eddie Guerin et Chicago May, deux irlandais ayant sévi à Paris en 1903.

Il y a du panache et de la classe dans ce couple, dans cette aventure, et pourtant, je reste un peu sur ma faim. J’aurais aimé m’attacher un peu plus aux personnages, ils restent un peu trop en surface.

C’est une belle bande dessinée, mais elle n’a pas la puissance de sa version de 1984. Je vais cependant continuer à explorer la production de Xavier Coste, un auteur très intéressant.
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