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3.36/5 (sur 258 notes)

Nationalité : Belgique
Né(e) à : Louvain , le 09/02/1965
Biographie :

Xavier Deutsch est un écrivain belge.

Il est le second enfant d’une famille de quatre ; son enfance fut heureuse au sein d’une famille catholique et d’un milieu intellectuel. Son père, d'origine hongroise, était professeur de physique à l’UCL et sa mère a enseigné les langues anciennes dans un lycée de Louvain-la-Neuve.

En janvier 1989, il publie son premier roman : "La nuit dans les yeux", chez Gallimard.

En 1994, il publie "La Guerre que je n'ai pas voulue", un petit livre illustré expliquant aux plus jeunes la guerre en Yougoslavie de 1991.

En 1995, il obtient son diplôme de docteur en Philosophie et Lettres, de l'Université catholique de Louvain.

En 1996, ayant publié un nombre significatif de romans, il entreprend de vivre de son écriture.

Xavier Deutsch a reçu divers prix littéraire comme le prix Mæterlinck pour "Les garçons" en 1990 et le prix Victor Rossel le 4 décembre 2002 pour son roman "La belle étoile".

Il a publié une quarantaine de livres ainsi que de nombreux textes dans la presse ou des ouvrages collectifs. Il a écrit plusieurs pièces de théâtre et anime des ateliers d'écriture.

Le 14 octobre 2018, à l'issue de l'élection communale, il devient conseiller communal à Chaumont-Gistoux où il vit.

site officiel : http://www.xavierdeutsch.be/
page Facebook : https://www.facebook.com/Xavier-Deutsch-officiel-1720639091598472/
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Source : www.livres-online.com
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Gaston pense à Brahim qui dort dans la chambre, en bas : un gamin. Contre ce gamin se dressent des barbelés. des lois taillées pour la circonstance, des règlements, des actes de basse police, des drapeaux. mais à quoi cela rime-t-il ?
De tous les temps, la Belgique a ouvert ses portes. Elle a donné le refuge à Victor Hugo, Baudelaire et Karl Marx qui fuyaient les persécutions. Elle a donné le refuge aux exilés, aux persécutés, aux fuyards. Aux Hongrois qui avaient échappé aux communistes, aux Chiliens qui avaient échappé aux fascistes. À tous, toujours, de tous les temps. Telle est son histoire et, telle, sa dignité.
Et voilà que des ministres belges s'associent aux pires politiques possible ? Aux instincts abjects ?
Gaston avait entendu un jour à la télévision que des policiers belges, sur un parking d'autoroute belge, avaient lâché des chiens aux trousses d'une poignée d'Ethiopiens. Comment est-ce seulement possible ? Comment le Premier ministre n'ordonne-t-il pas sur-le-champ la démission du ministre de l'Intérieur ?
La marée monte et il ne se passe rien.
Gaston se souvient de l'épisode. Ça lui revient. L'Éthiopien était mort en tentant de franchir I'autoroute. Les chiens le coursaient, il était terrifié, il avait couru au-dessus des barrières. II avait traversé l'autoroute, et...
Comment se pouvait-il que le ministre n'ait pas démissionné ? Lorsque la police tue, le ministre saute. Mais en Belgique il ne se produit rien. Le ministre énonce une déclaration sur le ton de la gravité. On passe à autre chose.
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On ne se rend pas compte. Quand, à la télé on voit une barque sur le point de couler au large de Malte, quand on voit une colonne de migrants qui tente de franchir un col des Alpes, quand on types qui errent au bord d'une autoroute dans le nord de la France, en réalité on ne voit rien. Ce sont des ombres, presque des fantômes, des silhouettes quin'ont pas d'âge ni de nom.
Mais que l'un d'entre eux, un seul, franchisse votre porte après s'être fait voler son attelle par des flics, et se mette à rire en écoutant Mohamed al-Wardi à la table de votre cuisine, quand il est là, quand il dort dans un lit que vous lui avez préparé, quand vous vous souciez de le soustraire à la brutalité qui règne, alors il redevient ce qu'il n'aurait jamais dû cesser d'être : un humain.
Et Gaston se rend compte que ça se trouve exactement à cet endroit. La stratégie du ministre de l'Intérieur et du secrétaire d'État à l'asile et à la migration, c'est en cela qu'elle consiste : faire oublier que ces gens sont des humains. Les réduire à des statistiques, des ombres et des fantômes, des quotas, des termes abstraits. « Flux migratoire », ça, c'est un mot qui déshabille ! Des statistiques, c'est un phénomène technique, on les traite comme tel. Un flux, on le contient.
Alors que des humains, on leur ouvre la porte.
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Comme il marche, tout de même, avec son pied mouillé, sa main qu'il essaie de garder, cette forêt qui lui envoie son grand ciel glacial dans les jambes et les épaules et tout le reste, et cet air noir qui ne se mange pas, et ces ombres de branches qui lui fouettent la figure et lui crachent dessus des épines d'eau froide, et tout le reste. il entend venir du fond de lui quelque chose comme une saleté. Il ne s'arrête pas de marcher. Ses genoux lui font mal, comme sa main, comme s'il avait reçu la volée de cailloux d'un policier en veston de velours, mais il marche car, s'il s'arrêtait, il sentirait que cette saleté venue du fond de sa gorge surgirait et qu'il vomirait un long jet de liquide noir qui ne serait rien d'autre que son infinie tristesse.
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Le repas se passe sans un mot: un homme en nourrit un autre, c'est le paragraphe éternel de la vie sur Terre. De tout temps, on a pratiqué de cette façon. On n'en a pas fait des histoires. Un voyageur traverse le village, on le voit aller par sa porte ouverte, on lui propose de s'asseoir.
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Il faut à un homme du courage et de bons pieds pour traverser cette nuit si dure, il lui faut avoir bien mangé, il lui faut de la chaleur dans le ventre, du charbon dans la chaudière : même avec du charbon dans la chaudière et du pain dans le ventre, cette nuit serait dure à traverser.
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Il était jeune et vigoureux lorsqu'il vivait auprès de ses parents. Mais les épreuves de la route l'ont atteint. Elles lui ont mangé des épaisseurs de chair, de muscles, des morceaux d'âme et de lumière. On ne marche pas sur des routes si dures sans être râpé ni mordu.
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Tous les deux s'étaient alors réfugiés dans la gare, Abraham avait sorti de sa poche une orange.
Ils sont assis par terre et dans quelle langue se comprennent-ils ? Dans la langue de l'orange, et de la route.
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Une pièce avec une fenêtre et un vieux fauteuil, et des livres sur le sol. Rien d'autre que ces objets silencieux qui ont appartenu à quelqu'un, mais qui se sont endormis et qui se sont éteints.
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Soudanais, Libyens, Italiens, Français, Belges : tous l'ont poussé par l'épaule pour I'écarter du périmètre des humains. Qu'a-t-il alors d'autre à faire que marcher telle une bête ?
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Si on se relâche, si on se repose, si le corps cesse de se tendre comme celui d'un animal sur le qui-vive, alors le reste remonte : les marées sinistres et boueuses, les souvenirs.
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