La réaction de mon père me troublait. Comment avait-il pu prendre mal ma modeste contribution ? N'étais-je pas son garçon, la chair de sa chair ? Par quelle tournure saugrenue une bonne intention se mue-t-elle en offense ? J'aurais été tellement fier si il avait accepté mon argent. Au lieu de cela, je l'avais blessé. C'est à partir de cette nuit là, je crois, que j'ai commencé à me méfier de la justesse de mes bonnes intentions. Le doute prenait possession de mon être, l'investissait en entier. Je ne comprenais pas. Je n'étais plus sûr de rien.