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Citations de Yasmine Char (28)


D'après Einstein, il n'y a que deux façons de vivre sa vie: l'une en faisant comme si rien n'était un miracle, l'autre en faisant comme si tout était un miracle. Je préférais nettement la deuxième version.
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D'après Einstein,il n'y a que deux façons de vivre sa vie:l'une en faisant comme si rien n'était un miracle,l'autre en faisant comme si tout était un miracle.Je préférais nettement la deuxième version.
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Ma grand-mère me parle doucement: il faudra bientôt te marier toi aussi. Je hausse les épaules, je ris. Je dis: je ne veux pas me marier, ça ne m'intéresse pas. Elle dit: tu veux rester vieille fille ? Je réponds: je veux d'abord finir mes études, on verra après. Elle me regarde longtemps. Elle dit: à notre époque c'était plus simple, on obéissait sans discuter et on s'efforçait d'être heureux avec ce qu'on nous donnait. Ce n'était pas évident, c'est peut-être toi qui as raison. Elle repousse le drap et elle dit une chose inoubliable: si tu ne veux pas te marier, ne te marie pas. Si tu veux être une prostituée, soit une prostituée mais la meilleure. Vise toujours l'excellence.
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Quand je pense au Liban, je vois un homme qui se soulage. L'individu a de multiples nationalités, il a le visage de l'Orient et de l'Occident, il n'est pas chez lui et, de ce fait, il se comporte en voyou. Il décharge sa haine, il remonte sa braguette et il s'en va.
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Elle n'avait pas deviné tout de suite parce qu'elle était éblouie par la chance que le destin lui avait réservée, cette coincidence de rencontrer un homme qui venait de Paris comme sa mère. Elle y voyait la main de Dieu. Tout ce temps, pendant qu'elle courait sur la ligne de démarcation, elle avait prié a voix haute. Elle répétait: Dieu protège-moi,je n'ai rien fait de mal. Elle avait peur de tomber sur des miliciens qui la violeraient et la tueraient, c'est sûr.
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ça n'existe pas chez nous les filles qui se maquillent. Ça n'est simplement pas envisageable de se farder telle une prostituée. Seulement le jour où l'on rencontre son promis, un cousin par alliance ou un vieillard fortuné, là seulement il est permis de se vendre outrageusement avec l'assentiment de la famille, cette chère maquerelle.
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Tuer la mère. Creuser un trou dans le jardin de Nancy et l'y jeter le visage contre terre pour que sa bouche se taise. Maintenant, mon frère était obligé de traîner ces mots terribles, "prends ton sac et va-t-en", comme une malédiction qui le condamnait à errer sans fin.
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La maison familiale ressemble à un forteresse aux persiennes condamnées. Rien ne filtre à l’extérieur. Des drames se nouent entre les quatre murs, de hauts murs rongés par l’humidité. Jamais une plainte, un sanglot. Jamais partager un sentiment. En toute circonstance la tête haute, un cran au dessus.
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Nous roulons à tombeau ouvert à travers les dunes. Il est concentré comme un tueur. ça m’effleure une seconde l’image de tueur qui aligne paisiblement sa cible puis je l’évacue. Je me mets debout dans la jeep, je chante à tue-tête. Je fais quelque chose d’insensé, je me saisis de son pistolet et je le brandis bien haut. Je crois que j’en rêvais depuis longtemps, serrer une arme qui me protège. Il sourit. Il dit : rends-moi cette arme, espèce de sauvageonne. La voiture s’est enfoncée dans la ville et ses ruelles tortueuses, tournant le dos à la mer. à nouveau, la ligne de démarcation et son silence accablant. Nous y sommes, je descends de la voiture et je dis : merci pour la promenade. Phrase idiote d’enfant polie.
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Je le berce dans mes bras, je répète "c'est pas grave". On en a vu d'autres. Les obus qui tombaient comme de la pluie pendant que nous zigzaguions entre les trous, tu les as oubliés ? Et la fois où nous sommes restés bloqués une semaine dans la cave ? Pas grave, essuie ton visage. La ville plongée dans le noir quadrillée par des tanks. L'oncle qui gueulait sans cesse après nous. Et quand la moto a dérapé sous un camion et que nous étions à un centimètre des roues. Qu'est-ce que c'est comparé à ce qu'on a déjà vécu, tu peux me dire hein ? Tu peux me dire monsieur Alain ?
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Quel est le prix de la curiosité ? Quand tu chatouilles le diable, il t'envoie ses démons.
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Dehors le soleil chauffe les pierres, les arbres tordus, l'asphalte retourné...
Plus loin, à vol d'oiseau, il brule le corps d'une beauté sunnite qui peaufine son bronzage, du réfugié palestinien accablé de misère, du soldat syrien derrière son check point, du maronite qui jure fidélité à la milice, du Druze suant sur son champ, du chiite revanchard, de l'Israélien force d'occupation.
Du nord au sud du Liban, de la Beqaa au littoral, toutes minorités confondues, le soleil frappe. La chaleur est étouffante.
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Noires les boutiques calcinées, blanc le soleil du Liban.
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Je commençais à comprendre qu'il ne servait à rien de fuir,que si je n'étais pas bien avec moi-même,aucun endroit au monde n'y ferait rien.
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A l'époque,je lisais tout ce qui me tombait sous la main, des magazines, Karl Marx, des traîtés de philosophie,des romans,surtout des romans.J'exigeais que des phrases inventées écrasent la réalité.
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Va seul,tombe et relève-toi.
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Je ne suis pas une fille, je suis un soldat, avec mon âme, avec mon sang, je libèrerai ma patrie.
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J'ai dit ta gueule à mon désir. Nous ne sommes pas des animaux. Même si mon sexe s'appelle une chatte et que tu bandes comme un âne. Des fois, je déplore d'être née aussi chaude. Fourguer autant de chaleur dans un corps si restreint, c'est de la folie.
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Le séducteur rétorque. Vous êtes la plus belle chose qui me soit arrivée. Elle badine. Vous y allez un peu fort là. Non, non, je vous assure. Ce moment-là c'est du cristal. Le début de la relation adultère. Où l'évidence efface les doutes, remords, regrets.
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Côte à côte, ils demeurent silencieux. De loin, on suppose que c'est un couple qui n'a plus d'échanges. De près, la densité est telle qu'on pourrait en perdre la respiration.
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Je suis un écrivain, un diplomate et homme politique camerounais, né le 14 septembre 1929 à Ngoulemakong, près de Ebolowa (Cameroun) et mort le 10 juin 2010 à Yaoundé à l'âge de 80 ans. Je suis l'auteur des livres : Une vie de boy et Le vieux nègre et la médaille, publiés en 1956.

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