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Citation de lanard


Quand j'écrivis mon livre 'Opium pour Ovide", je fus impressionnée par la politique commerciale britannique, qui avait discerné très tôt l'importance des "drogues" pour la réussite du commerce extérieur. Les Anglais ne pouvaient pas se passer de thé, mais ils n'avaient pas encore eux-même de "contre-drogues" en main, c'est-à-dire des drogues qu'ils auraient pu exporter vers la Chine. Ils eurent l'idée de vendre en Chine l'opium qu'ils faisaient produire en Inde. Dès 1796, le gouvernement chinois avait fait interdire les importations d'opium, mais les Anglais, grâce à des navires militaires là encore utilisés comme équipement de pouvoir, réussirent en 1839 à contraindre les Chinois à importer de l'opium.
Le thé aussi est une sorte de "drogue", car il fait partie des marchandises qui ne sont pas vitales mais donc on ne peut pas se passer dans la vie, ou qu'on peut présenter comme indispensables. De même, d'autres drogues parfumées tels le café ou les épices jouèrent un grand rôle dans l'histoire globale du commerce; En écrivant ce livre, je voulais reconduire les drogues vers la littérature. Si l'on veut ne pas être victime d'une nouvelle guerre de l'opium, il faut essayer de comprendre ce que l'extase procurée par les drogues a à voir avec la langue.
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