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4.43/5 (sur 28 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Younes Amrani est fils d'un ouvrier marocain immigré et l'avant-dernier d'une fratrie de six enfants.

Il a grandi en HLM dans la région lyonnaise et connu les mêmes galères que tous ces jeunes "d'origine étrangère".

Son entrée en Seconde coïncide avec le licenciement de son père et la "faute" d'une sœur aînée tombée enceinte avant son mariage. Abattus par la honte du chômage, déshonorés par leur fille, les parents rentrent au pays avec leur dernier fils.

Resté seul en France avec ses frères aînés, Younes s'est senti déstabilisé. Livré à lui-même, il s'est laissé happer par la "culture de la rue". Après une 1ère S et une Terminale D, c'est l'échec au baccalauréat.

Puis le service militaire, l'alcool et le shit. Mais Younes s'en sort : grâce à sa volonté il décroche son Bac L en candidat libre à 23 ans.

Parce qu'il a apprécié son essai «80 % au bac… et après», Younes Amrani entame avec le sociologue Stéphane Beaud, en décembre 2002, un an de correspondance électronique.

Lorsqu'il écrit à Stéphane Beaud il est emploi jeune dans une bibliothèque de sa ville, marié et père d'un petit garçon.

Cette correspondance constitue un document exceptionnel sur les espoirs et les souffrances intimes des jeunes d'origine maghrébine.

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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
Au fur et à mesure que l'on voit la vie normale s'éloigner peu à peu de notre horizon, on s'efforce de trouver des explications, très souvent superficielles, du style :"C'est la faute aux Français", "Nique sa mère, ce pays", et petit à petit, on se terre dans un brouillard, on commence par détester la France, puis on n'aime pas ses habitants, on idéalise le bled, on croit avoir une identité forte... En fait, tout ce que l'on fait, c'est se bousiller la tête, on devient parano, on voit des racistes de partout et on se coupe du monde.
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J'aurais aimé être fils de profs, aller dans un lycée de bourges, fréquenter les salles de concert et les bars branchés, et voter socialiste ou Vert pour me donner bonne conscience...
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C'est comme les rappeurs, moi c'est des types que je déteste, ils ont fait beaucoup de dégâts dans la tête des gamins... (...) Joey Starr et tous les imbéciles de ce genre.(...)
C'est des rappeurs qui sont dans une logique marchande, de show-biz, etc., qui la ramènent avec leurs paroles de fric, de filles et de révoltes à 2 balles...
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Je suis un toxico de la vie qui n'a que de la mauvaise came pour se shooter...
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On voit à quel point la filière "pro" "enferme"...
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Il y avait bien sûr toute l'image extérieure qu'on doit donner : être contre les Feujs, contre l'Amérique, ...pour les Arabes...Mais j'y réfléchis depuis ce matin et je me dis qu'aucun d'entre nous n'était vraiment sincère et qu'en fait on s'en foutait du Moyen-Orien...Je crois que beaucoup de jeunes focalisent sur ces problèmes pour esquiver les nôtres : en gros, c'est s'approprier la réalité de quelqu'un d'autre pour fuir la sienne. C'est plus simple à gérer psychologiquement et intellectuellement.
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"Qui accroit sa science accroît sa douleur" dit, je crois, Descrates...C'est en partie ce que tu es en train de vivre, donc c'est difficile, délicat, et coûteux psychologiquement....
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La représentation et la manière dont on appréhende la société varient selon la position que l'on a pu avoir auparavant et sa propre histoire sociale et familiale. Je ne sais plus très bien où j'ai lu un truc sur Bourdieu où il était dit que le capital culturel était plus important que le capital économique. Je me rends compte maintenant, après avoir passé toutes ces années dans le dénuement, la justesse de ces propos.
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Il faut que les gens sachent que derrière ces jeunes qui foutent la merde, qui friment, qui s'excluent (ou qu'on exclut), il y a aussi des "cœurs", des "sentiments", des états d'âme...Ils réfléchiront peut-être à deux fois avant de balancer leurs préjugés stupides...
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