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Citations de Zora Neale Hurston (81)


" Le baiser de son souvenir dessinait au mur des images d'amour et de lumière .
Ici était la paix.
Elle tira à elle son horizon déployé comme un immense filet de pêche. Le tira des lombes du monde et le drapa sur ses épaules. Tant de vie dans ses mailles! Elle Fit venir son âme, qu'elle vienne voir. "
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La lumière se fit dans mon esprit lorsque je compris que rien ne m’obligeait à considérer un groupe racial comme un tout. Dieu a fabriqué les canards un à la fois, voilà comment il fallait voir les choses. J’appris qu’on ne juge pas les gens à leur couleur. Et les clichés raciaux perdirent toute signification. Je commençai à me moquer de tous ceux, noirs ou blancs, qui se croyaient bénis d’appartenir à leur race. Ce n’était plus une malédiction d’être noir, ou un atout d’être blanc. Je ne vis plus de raison de me faire pardonner mon aspect physique en affirmant que j’avais du sang indien. D’ailleurs, je me vante aujourd’hui d’être la seule Noire des États-Unis dont le grand-père maternel n’était pas un chef indien !
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Glossaire de l’argot de Harlem

Blanc d’encre (inky dink) : personne à la peau très noire.

Bois de bite (peckerwood) : une catégorie de Blancs pauvres et mal aimés dans le Sud.

Couvrante (pilch) : maison ou appartement ; résidence.

J’ai tiré joliment et il est mort poliment (I shot him lightly and he died politely) : je l’ai battu à plates coutures.

L’ours (the bear) : aveu de pauvreté.

Singe de parc (park ape) : un Noir laid et déshérité.

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Je me fis une amie inattendue. Une femme pauvre et blanche. Elle avait des enfants de mon âge. Son mari était électricien. Elle me témoigna de l’intérêt et commença à me planter des idées dans la tête.
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Le reproche le plus grave que l’on m’adressait, c’est que moi qui n’avais rien, je n’arrivais pas à me faire humble.
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Des milliers d'Africains furent illégalement importés en Amérique après l'interdiction de la traite atlantique en 1808, mais l'histoire retiendra qu'au final un seul et unique homme fut condamné et pendu pour cela, et même celui-là mourut en clamant son innocence.
La légende veut que la décision de Tim Meaher de faire entrer en contrebande des Africains en Alabama soit dû à un simple pari. En avril 1858, alors qu'il voyageait à bord de Roger B. Taney, Meaher se serait vanté, devant les autres passagers d'être capable de faire entrer des esclaves dans le pays en dépit de la traite atlantique (...) Le rêve de Meaher était de posséder des terres, de faire fortune et de s'appuyer pour ce faire sur une main d'oeuvre servile. Il était convaincu que c'était son droit de naissance.
(Extrait de la postface)
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Néanmoins, chaque fois qu’il y avait des enfants, je m’en faisais des amis. Ce n’était pas à dessein. Je me retrouvais soudain en train de les divertir...L’une de mes maîtresses apprécia ce talent, pourtant. Elle avait deux petites filles, de sept et cinq ans. Elle m’engagea comme femme de chambre. Pendant deux ou trois jours, tout alla bien. La Présidente de la Cuisine était une vieille Noire obèse qui avait été la nourrice du maître de maison et faisait, comme on dit, partie des meubles. Personne n’a plus de pouvoir que ces meubles de famille dans les vieilles dynasties sudistes. Peu importe qui vous engage, le meuble peut vous chasser. Il rôde dans la maison en donnant des ordres à tout le monde, à commencer par le patron. Il ne faut surtout pas se mettre Cynthia, Rhoda ou Beckey à dos. Si on n’arrive pas à s’entendre avec la présidente, impossible de garder sa place.
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Les navires au lointain transportent à leur bord tous les désirs d’ un homme.Certains reviennent avec la marée.D’autres voguent à jamais sur l’horizon, sans jamais s’éloigner du regard, sans jamais toucher terre jusqu’à ce que le Guetteur détourne les yeux de résignation, ses rêves raillés mortifiés par le Temps.Telle est la vie des hommes.
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Qui voulait savoir, par le biais d'un récit extrêmement détaillé, comment des chefs Africains partaient capturer, délibérément des Africains appartenant aux tribus voisines, comment ils se lançaient dans des guerre de conquête dans le seul but de livrer aux négriers, des hommes, des femmes et des enfants qui appartenaient à la terre d'Afrique ? Et faisaient cela de manière si atroce que le fait d'en lire le récit deux siècles plus tard vous plonge dans des affres d'horreur et de désarroi.
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Jour après jour maintenant, des hordes de travailleurs se déversaient. Certains arrivaient clopinant dans leurs chaussures et les pieds meurtris par la marche. Dur d’essayer de suivre sa chaussure au lieu d’être suivi par elle.
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Fait que l'homme blanc y jette le fardeau à terre et y dit à l'homme nègue d'aller le ramasser. L'homme nègue y va le ramasser pasqu'y faut bien, mais y va pas le porter rien du tout. Y va le refiler à ses femmes.
La femme nègue, c'est elle la mule du monde, pour tout ce que j'en ai vu.
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J’avais donc pressenti très tôt que la race noire ne formait pas un groupe uni par l’amour céleste. Il y avait des tensions et des torsions, à l’intérieur comme à l’extérieur. Être noir ne suffisait pas. Il fallait plus qu’une identité de couleur pour que l’amour vous submerge. C’est ainsi que je commençai à trouver la paix.
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La pauvreté exhale des relents de mort. Rêves anéantis se détachant du cœur comme feuilles à la saison sèche pour pourrir à vos pieds ; aspirations trop longtemps étouffées dans l’air fétide des grottes. L’âme respire une atmosphère blafarde. On peut être un vaisseau négrier en godasses.
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Comme on dit en terre d'Affica : "Si on vit avec toi quand tu es vivant, pourquoi on pourrait pas vivre avec toi quand tu es mort ?" C'est pour ça, on enterre les hommes dans leur maison.
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Soucieux de maintenir un "approvisionnement en esclaves" suffisant, le roi du Dahomey déclenchait des guerres et lançait des razzias dans le seul but de remplir les prisons royales.
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Tu lui diras que Cudjo aime lui faire plaisir. Elle est gentille pour moi et Cudjo est tellement seul.
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All gods who receive homage are cruel. All gods dispense suffering without reason. Otherwise they would not be worshipped. Through indiscriminate suffering men know fear and fear is the most divine emotion. It is the stones for altars and the beginning of wisdom. Half gods are worshipped in wine and flowers. Real gods require blood.
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There are years that ask questions and years that answer.
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C’est le 12 avril 1865. Les soldats yankees descendent près du bateau pour ramasser des mûres, tu comprends. Ils nous voient dedans et ils font : « Vous avez plus à rester là, vous autres ! Vous êtes libres, vous êtes plus à personne. » Bondieu-oh ! Je suis si content. On de mande aux soldats quel côté s’en aller. Eux ils savent pas. Ils disent d’aller là où ça chante, qu’on est plus des esclaves.
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Le mariage mettait-il fin à l'esseulement cosmique des êtres inappariés ?
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