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Critiques de Élise Turcotte (44)
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L'île de la Merci

Hélène grandit dans une famille au bord de l’éclatement depuis trop longtemps. Ainsi, l’été de ses quinze ans, alors qu’elle commence à s’intéresser aux garçons, elle se retrouve plutôt à passer ses vacances à s’occuper de sa petite sœur et de son petit frère. Pour fuir la tension qui règne à la maison, elle aime se promener au parc de l’Île de la Merci. Mais voilà qu’on y retrouve le corps d’une femme assassinée…



À la maison familiale règne une atmosphère oppressante, ce n’est pas pour rien qu’on la compare à une prison. Et voilà qu’on apprend qu’une vraie prison se trouve pas trop loin. Ainsi donc, la réalité tordue des personnages se confond avec la perception qu’ils en ont. C’est du Elise Turcotte, pas de doute là-dessus. Cette auteure aime se promener dans des sentiers pareils, à s’arrêter aux questionnements des écorchés vifs, prisonniers d’un monde dur et sans merci. La peur des plus petits les oblige un certain temps à se réfugier dans le tout petit grenier et ce, malgré la chaleur torride de l’été. Mis à part Hélène, qui se sent étrangement attirée, interpelée par le cadavre de la femme assassinée et dont le besoin d’évasion est trop grand.



Toutes les conditions sont réunies pour que le lecteur, à l’instar des personnages, se sente prisonnier, claustrophobique, qu’il ne puisse raisonner. Ainsi, ces derniers, troublés, livrés à leurs émotions brutes, sont complètement mis à nu.



Où nous amène Elise Turcotte ? Impossible de prédire. On se laisse mener par l’auteur à travers sa protagoniste, Hélène, qui ressent tout, qui voit beaucoup (mais pas tout !) jusqu’à la finale. Celle-ci est complètement inattendue, quoique, le choc passé, elle n’étonnera pas le lecteur. L’île de la Merci est un roman troublant, peut-être pas fait pour tous, dont on sort pas indemne.
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L'apparition du chevreuil

J'ai été d'abord attirée par le titre , qui me rappelait un souvenir émouvant: le beau regard d'un chevreuil se retournant vers moi... Et j'ai ensuite remarqué avec curiosité que l'auteure, que je ne connaissais pas, est québécoise. Attrait supplémentaire!



Ce livre, je l'ai acheté dans une librairie indépendante qui vient d'ouvrir dans la ville proche, chouette! Et un jeune homme originaire du Québec, y travaillant, m' en a parlé avec enthousiasme, m'apprenant, ce qui n'a pas manqué de m'intéresser, qu'Elise Turcotte était aussi poète . Définitivement conquise!



Ce n'est pas une lecture facile. Car la narration se fait à plusieurs niveaux: ce que confie la narratrice, oscillant entre souvenirs et présent et ce qu'elle met en scène ( j'utilise volontairement cette expression car le prologue donne une liste de personnages, comme au théâtre) dans ses écrits, en effet elle est romancière. Mais c'est une lecture riche, prenante.



Les thèmes du livre sont graves: les attaques violentes contre les féministes, le harcèlement familial, conjugal et la mise en danger psychologique d'un enfant... Entre onirisme, visions cauchemardesques et réalité inquiétante, oppressante, au profond de la nature, le lecteur entre dans les pensées éparses, fragmentées tout d'abord de la narratrice. Jusqu'aux révélations terribles.



Le style poétique, allié à un environnement forestier sauvage, donne une dimension particulière à ce roman tout en intériorité. Et l'image finale est tellement belle... J'espère vous avoir donné envie. A découvrir!







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Rose, derrière le rideau de la folie

Rose derrière le rideau de la folie ou comment démystifier ce mal. C’est une curiosité littéraire. Première surprise, c’est un album, avec des dessins partout (j’y reviendrai plus bas), parfois qui couvrent toute les pages, ne laissant que quelques mots percuter. Deuxième surprise, c’est de la poésie. Bien malgré moi, j’associe encore beaucoup les poèmes aux beaux et jolis sentiments, aux paysages bucoliques, aux actions héroïques d’une autre époque, bref, à quelque chose de précieux. Pourtant, ce n’est pas comme si les classiques possédaient l’exclusivité sur cet art ? Quoique, en écrivant ces mots, je me rends compte que les poètes maudits et Anne Hébert ont écrit un rayon sur des thèmes comme la folie et la violence.



Ainsi donc, Élise Turcotte s’y est mise également. J’ai lu deux ou trois autres de ses œuvres, des romans. Ce ne fut pas des coups de cœur mais on y propose des personnages à la fois ordinaires (ils pourraient être monsieur ou madame-tout-le-monde) et pas ordinaires (ils se questionnent davantage que monsieur ou madame-tout-le-monde, leur recherche de bonheur leur fait vivre des péripéties inhabituelles). Il y a toujours ce décalage qui fait en sorte que chaque lecture de cette auteure est une aventure en soi.



Avec Rose derrière le rideau de la folie, c’est pareil. On y retrouve Rose, une adolescente qui partage son vécu, son ressenti, ce qu’elle aime et ce qu’elle déteste, les impressions que lui laisse son environement. Ce n’est pas toujours cohérent, linéaire, mais c’est un peu ça le propos. Ainsi, ne cherchez pas d’alexandrins et, s’il y a des rimes, elles ne sont pas riches, surement accidentelles. Et c’est bien ainsi. Le reste de l’album comprend aussi des listes (ce qu’elle déteste, ce qui lui fait honte), une traduction d’une chanson, une pétition, une suite de lettres incompréhensibles. C’est peut-être un peu tout ça qu m’a fait réagir vivement au premier coup d’œil. Puis, je me suis imaginé que ce recueil pourrait être le journal intime de l’adolescente, dans lequel elle gribouille toutes les idées qui lui passent par la tête, ses émotions, ses questions, ses déchirements, les aventures qu’elle vit avec d’autres jeunes qui croisent sa route Julie, Daniel, Trevor, Stéphanie et Cindy, lesquels combattent leur propres démons (trouble obsessionel compulsif, anorexie, automutilation, etc.). Cet album, c’est leur quotidien tel que Rose le perçoit.



Et que dire des dessins de Daniel Sylvestre ? À premier abord, les gribouillis, les formes abstraites, les dessins approximatifs, les collages d’illustrations, tout ce mélange, je le trouvais étrange. Puis, je me suis dit que ça allait avec le propos, avec ces personnages d’adolescents en mal de vivre, aux limites de la raison. Des objets brisés, des animaux décapités, des humains déformés... Certains crieraient «Beurk !», d’autres louangeraient son originalité. Sa marginalité. Peut-être Rose se voit-elle à travers eux ? Peut-être traduisent-ils son malaise tout autant que sa vision du monde ? Dans tous les cas, l’ensemble est très réussi.
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L'apparition du chevreuil

Avant toutes choses, je me dois d’être sincère : cette lecture a été très mitigée pour moi. Malgré un résumé qui me plaisait, c’est la façon de conter l’histoire qui ne m’a pas séduite.



Une romancière décide de tout quitter et de s’installer dans un chalet au milieu des bois afin de fuir les réseaux sociaux où elle est la cible de harcèlement. C’est alors qu’elle se rend compte que le chalet, voisin du sien, est occupé par son ancien beau-frère avec qui elle ne s’est jamais entendue.



J’ai apprécié ce décor du chalet perdu dans la forêt. Ce qui a coincé avec moi est cette écriture très abstraite et déroutante à laquelle j’ai eu beaucoup de mal à accrocher. Je pense qu’il s’agit simplement d’un style que certains lecteurs pourront apprécier. Mais pour ma part, pour mon esprit assez cartésien, cela ne fonctionne pas.



Par l’intermédiaire de flash-backs, on apprend à mieux comprendre cette relation conflictuelle entre la romancière et son beau-frère. Mais hélas, j’ai trouvé que certains éléments pouvaient être plus construits et hélas, cela n’était pas le cas, ils étaient trop survolés à mon goût.



Des thèmes comme le sexisme, la société dominée par le patriarcat sont des sujets qui peuvent être discutés durant de nombreuses pages. En écrire un livre ne comptant qu’un peu plus de 150 pages fait que c’est comme si tout était trop « survolé ». Je pense que c’est ce goût de trop peu également qui fait que je ne retiendrai qu’une lecture bigarrée.



Ceci n’étant que mon humble avis personnel, je ne peux que vous conseiller et vous inviter à vous en faire le vôtre.



Je remercie Babelio et les éditions Le Mot et le Reste pour l’envoi de ce livre dans le cadre de la Masse Critique Littérature.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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L'apparition du chevreuil

Une forêt perdue, un ciel étoilé, un silence absolu. La neige, le vent dans les arbres.

Dans les bois un châlet, dans le châlet une femme.

Une écrivaine.

Elle est seule, retirée du monde et de sa violence, loin de la méchanceté des hommes et de la bêtise aveugle des réseaux sociaux.



Féministe convaincue, elle s'est peu à peu attirée les foudres d'une poignée d'internautes décerébrés, et celles de son propre beau frère, le manipulateur mysogine qui a déjà fait imploser la cellule famiaile et auquel elle fut la seule à oser tenir tête. 

Voilà les raisons de sa fuite au fin fond de la Beauce canadienne.



C'est là qu'elle compte reprendre son souffle, échapper au vacarme, revivre sans témoin. Pour cela il lui faut apprivoiser la solitude, se taire et oublier jusqu'au son de sa voix.

Il faut aussi "faire obstacle au temps qui [la] découpe en morceaux de chair fanée", se détacher si possible de la menace imprécise qui rôde.

Et puis il faut écrire, "nettoyer la carcasse des mots", faire remonter en surface toutes ces "petites bulles de non-dits" pour enfin n'être plus "broyée par ce qui flotte sans parole".

Tout un programme ... qui bientôt vole en éclats, quand le harcèlement redémarre de plus belle.



Au début le texte a de quoi surprendre, il m'a fallu du temps pour m'y accoutumer...

Il faut dire que l'écriture d'Élise Turcotte - figure reconnue de la littérature québécoise - est exigeante, déroutante, et remarquablement travaillée. Certaines images d'abord semblent confuses, déformées par le prisme de la paranoïa ou amplifiée par des figures de style parfois déconcertantes. Une chose est sûre : la plume impressionne !



Aussi n'est-il pas toujours simple de suivre la narratrice dans ses associations d'idées brumeuses, souvent dictées par l'angoisse, la colère ou la défiance de celle dont les cris d'alerte ne sont pas entendus.

La première lecture, donc, n'a donc rien d'évident (la narratrice d'ailleurs s'en excuserait presque : "je voudrais ne pas écrire en touches aussi discontinues. Avoir comme d'autres un pouvoir, chevaucher le flot des mots, capturer des histoires dans une contrée sauvage ou avoir de calmes certitudes comme Aron [le propriétaire qui lui loue le châlet] à la veste rustique. Mais ce que je suis m'en empêche, femme en lutte avec la langue, confronté aux pleins et au vide chaque minute, en déséquilibre sur la cime des phrases.")



Toutefois, pour peu qu'on accepte de lâcher prise, de ne faire qu'effleurer le sens caché de certaines tournures, on succombe vite au charme un peu perturbant de cette poésie sombre, tendue, qui dégage indéniablement quelque chose de puissant ... quelque chose que je serais bien en peine de qualifier plus formellement.



L'essentiel est là : avec ce roman grave et étonnant, Élise Turcotte pointe un doigt rageur sur le patriarcat, le sexisme ordinaire et l'impunité des harceleurs (sur la toile comme dans le cercle familial), tous ces épouvantables scandales révélés au grand jour par le mouvement #MeToo (#MoiAussi, pour nos ami(e)s Québecois(es) !)





Grâce à Babelio et aux éditions "Mot et le Reste", je découvre donc là une écriture singulière, et un univers qui l'est tout autant, chargé d'une tension pschologique diffuse que je ne suis pas près d'oublier.

Double satisfaction.
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L'apparition du chevreuil

Intéressée par le thème annoncé du roman - la violence faite aux femmes dans la sphère publique –, c’est dérangée que je referme L’Apparition du chevreuil, roman dont je n’avais pas entendu parler au moment de sa sortie, et qui vient de recevoir le Prix Ringuet 2020. La narratrice, harcelée sur les réseaux sociaux, s’isole dans un chalet par crainte pour sa sécurité. Elle s’y remémore des événements s’étant passés dans sa famille, en lien avec la relation de couple de sa sœur avec un homme sinistre et dominant, et les réactions négatives qu’elle s’est attirée lorsqu’elle a dénoncé des comportements qu’elle jugeait inacceptables. Un très désagréable et presque insoutenable sentiment d’oppression m’a accompagné tout au long de son récit, que je n’aurais peut-être pas poursuivi s’il avait été plus long. C’est la grande force du roman, je crois, porté par une écriture fluide et poétique, de nous faire ressentir l’impuissance des victimes, la colère, la peur... « Personne ne peut me protéger du monde dans lequel je vis. » Voilà qui n’est guère rassurant. Heureusement, après nous avoir fait un état des lieux du monde, l’auteure nous réconcilie avec lui.
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Autobiographie de l'esprit

Les livres d’Élise Turcotte valent toujours qu’on s’y penche avec attention. Cette fois-ci, elle nous entraîne avec elle dans un labyrinthe d’impressions, de souvenirs, de confidences, de références qu’elle partage librement, avec cette transparence voilée qu'on lui connaît. On découvre avec plaisir certains de ses processus de création, de même que ses inspirations mais sans la fausse distance affectée des auteurs qui parlent de leur art avec l’assurance d’un système. On y découvre point de face cachée, le ton conserve la même ambiguïté dont on a coutume à la fréquentation de ses livres. L’intimité s’offre simplement sous une autre perspective, plus autobiographique. Il est intéressant de l’écouter nous parler des lectures qui l’ont accompagnée à certains moments de sa vie, des lieux fréquentés, des circonstances de la rédaction de ses romans et recueils de poésie. Une écriture profonde et sincère.
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L'apparition du chevreuil

Comment un 3 étoiles appréhendé s'avérera un COUP de COEUR cinq étoiles ?

"Je compose d'intenses et jolis manifestes de quinze lignes que je dépose régulièrement sur mon masque social. Celui-ci prend peu à peu la place du paysage écrit que je reconstitue depuis des années. Maintenant, il faut que ça cesse" (page 9).

Dès les premières pages, je suis déstabilisée, pas du tout convaincue que j'embarquerai dans ce qui s'annonce pour moi un long monologue intérieur d'une écrivaine qui s'interroge sur sa démarche de création après avoir été harcelée sur les réseaux sociaux alors qu'elle commentait des sujets d'actualité en résonance avec le mouvement "Agressions non dénoncés" et tout ce que cela a engendré sur son sillage. Au fil du temps, les menaces s'intensifiant et craignant pour sa sécurité, celle-ci partira faire le vide dans un chalet en forêt où il n'y a ni radio, ni téléphone, ni internet.

Ma pensée polluée d'a priori, je tourne les pages à reculons. D'autant qu'au moment où j'écris ces lignes, au Québec sévit une vague de féminicides. Je suis fatiguée, pas envie d'aller là. Voudrais-je à mon tour rompre au silence cette prise de parole ? "Ce serait ben l'boutte", comme on dit chez nous. Je reprend donc ma lecture du début. Voilà qu'un constat s'impose. Élise Turcotte maîtrise son art. Virtuose des enchaînements, elle use de plusieurs niveaux narratifs, mélange les voix, peut-être sources distraction à mon premier contact où des subtilités m'ont échappées. Mais cette fois, la magie opère. Cette petite plaquette de 157 pages est d'une redoutable efficacité. Soudain, je suis happée dans ce qui se révèle un véritable thriller psychologique. C'est l'escalade, on a le vertige tant on est imprégné des malaises, de la menace qui plane et des frayeurs contre lesquelles tente de résister cette femme. On n'est plus du tout dans l'abstrait. La narratrice, après nous avoir dressé un portrait macroscopique d'une société qu'on perçoit trop souvent à l'extérieur de soi, nous aspire dans le goulot d'étranglement de la sphère privée, celle de la famille. Tout le roman repose sur le socle de la colère, celle qu'on refoule pour ne pas faire de vagues pour protéger le sacro-saint tissu familial au risque de le regretter. À quel prix sommes-nous prêt à maintenir la cohésion ?

"Ils ne veulent pas creuser, seulement rayer la surface de la vitre qui me sépare d'eux" . (p 41) "Peux-tu arrêter de t'obstiner avec... ! Ainsi donc, on en revient toujours là : parler est ma plus grande faute. Si je n'avais rien dit, si je n'avais pas été fidèle à ma colère, si j'avais enlevé le sable de mes souliers, aspiré la poussière du présent, penché la tête comme une vraie femme. Mais j'ai parlé". (p 44)

La parole trop "forte" est toujours remise en question. L'écrivaine peut être forcée à se taire, mais une fois seule, les mots qu'elle ne peut dire s'écrivent, prennent formes tangibles sur la page blanche et percutent l'esprit de ceux qui les reçoivent. Oui, heureuse ne pas m'être laissée berner par ... mes a priori !

Masse critique Québec - automne 2021

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L'apparition du chevreuil

Une écrivaine se réfugie dans un chalet isolé pour tenter de voir clair dans une affaire familiale aux nœuds inextricables. Une sœur éloignée depuis longtemps revient dans la famille avec, dans son sillage, un conjoint et un garçon à naître. On comprend que de ce retour qu’on n’espérait plus, la donne a changé pour les parents et la fratrie. L’écrivaine est celle qui parle, qui ose tout dire et qui se révolte. Car le nouveau beau-frère intimide, harcèle et subjugue à la fois sa femme et son fils.

« Je n’écris pas pour dévoiler la vérité. Simplement, j’ai besoin de dessiner une ouverture afin qu’une vérité ne soit pas enterrée vivante. S’il existe un cimetière de mots arrachés aux êtres qui comprennent, je veux pouvoir m’y promener. »

L’écriture est obsédante, propice au huis-clos; la narratrice se parle à elle-même, évoquant ses entretiens avec une psychologue et les phrases échangées lors des rencontres familiales. De même, la figure du neveu, pris entre des adultes qui s’entredéchirent pour son bien, est particulièrement bien évoquée.

J’ai eu parfois du mal avec le style décousu et certaines tournures de phrases alambiquées, mais dans l’ensemble, j’ai bien apprécié ma lecture.

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Le bruit des choses vivantes

Voilà un petit bouquin qui m'a mise bien mal à l'aise.

Albanie vit seule avec sa petite Maria. Mère et fille restent dans leur bulle, alors qu'un drame se déroule à leur porte. Une femme d'un égocentrisme absolu sous des dehors de grande rêveuse, une fillette idéalisée... L'impression d'entrer dans les pensées d'Albanie, de justifier son attitude d'observatrice: les premiers chapitres sont poétiques et délicats, puis l'indifférence d'Albanie au sort de Félix devient plus que choquante. Un livre commencé avec le sourire, terminé avec un sentiment de honte, comme si je partageais la responsabilité de cette femme . Eprouvant!
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Le parfum de la tubéreuse

C’est sur la foi de la quatrième de couverture que j’ai sorti ce roman pour honorer Montréal, mais en réalité il n’est pas du tout fait mention de la ville dans ce roman qui, d’emblée, m’a assez fortement désarçonnée. Il ne fait que 115 pages mais il m’a bien fallu cinq chapitres pour comprendre que nous ne sommes pas dans la réalité ordinaire et que les chapitres alternent entre les souvenirs de cette réalité et le lieu où se trouvent Irène et ses élèves, un bunker parmi d’autres, où les gens sont surveillés en permanence et où tous les souvenirs personnels semblent arrachés. C’est difficile de révéler ce lieu sans tout déflorer, mais je peux au moins vous dire qu’Irène, lorsqu’elle était prof dans un collège, a fait de la résistance civile lors du « printemps érable » et qu’elle a payé cher le prix de sa liberté. Que ce soit dans son ancien monde ou dans le nouveau, Irène s’est toujours nourrie de poésie et de littérature pour échapper aux idées et aux modèles prescrits. Dans son nouvel univers, il ne lui reste qu’un recueil de poèmes de Can Xue, Dialogues en paradis (livre qui existe vraiment, écrit par une poétesse chinoise sous Mao), mais il lui suffit pour continuer à enseigner l’esprit de subversion et recréer les images des souvenirs.



J’ai donc été désarçonnée par mes difficultés à me repérer dans le traitement du temps mais aussi par l’écriture synesthésique d’Elise Turcotte que je jugeais peu adaptée à l’univers presque post-apocalyptique qu’elle mettait en place. Mais il me faut avouer (je ne sais pourquoi) que j’ai un peu lâché prise dans la deuxième moitié du roman et que l’histoire de la résistance d’Irène, attachée au parfum de la tubéreuse qu’elle avait alors adopté, m’a davantage parlé. Et de toute façon, je ne peux qu’adhérer à sa vision de la poésie…
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Le lac de singes

Une maman dialogue avec son fils en ayant des difficultés à parler correctement. Elle inverse les mots et c'est cocasse.



L'enfant finit par plonger dans le sommeil et fait des rêves étranges liés à ces mots à l'envers. Il croise plein d'animaux et au bout de ses péripéties, il se réveille secoué par sa maman.



J'ai eu du mal avec la transition entre le début, les dialogues et les rêves de l'enfant. Cette transition n'est pas suffisamment évidente.



Cela reste un album agréable et imaginatif, joliment illustré.



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Le bruit des choses vivantes

Ça raconte une année dans la vie d'une mère célibataire de 30 ans et de sa fillette de 3 ans, qui ont une relation assez fusionnelle. L'amour, ou plutôt la dépendance, de la mère à sa fille, à la limite du malsain, m'a plutôt rebutée. Par contre, la façon dont l'auteure en parle est très belle. Élise Turcotte a vraiment le don de créer des ambiances particulières et de nous faire vivre l'histoire de ses personnages "de l'intérieur". C'est un récit intimiste touchant, poétique et très bien écrit. Mais la narratrice n'est pas un personnage auquel j'ai vraiment pu m'identifier.
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Le bruit des choses vivantes

Une mère seule qui élève sa fille d’un peu plus de trois ans. Il y a un père, sur une photo accrochée au frigo, et puis il vient régulièrement chercher la petite Maria. Mais il ne vit plus là, un jour il est parti. Alors au quotidien, il y a juste une mère, Albanie, avec sa fille. Qui partagent tout, ou presque. Qui remplissent un cahier avec ce qui arrive, et leurs rêves aussi. Une petite fille qui n’aime pas aller à la garderie. Une maman qui n’aime pas aller à son travail dans une bibliothèque. Et puis il y a Jeanne, la grande amie d’Albanie, et Gabriel, son petit garçon. Et Félix, un petit garçon à l’abandon. Et aussi parfois des hommes qu’Albanie rencontre, mais sans vraiment leur donner une réalité, une place dans son monde. La vie se tricote, au jour le jour, dans ce grand amour nécessaire et évident entre une mère et sa fille. Qui ne laisse pas la place à grand-chose d’autre.



Un étrange livre. Une écriture déroutante de prime abord, faite de petites phrases courtes, très descriptives en apparence, faites avec des mots simples du quotidien, mais qui, lorsqu’on s’y accroche, finissent par révéler, une respiration, un rythme, une poésie. Et puis ce quotidien très quotidien, avec presque rien. J’ai été un peu gênée par cette relation tellement fusionnelle entre Albanie et Maria, la mère se semblant exister que par sa fille, même si elle admet qu’un jour une distance va se créer, qu’il le faut. Cette femme qui repère toutes les catastrophes qui arrivent dans le monde et qui se replie sur l’enfance de sa fille, comme si c’était la sienne. Mais j’ai trouvé aussi du charme à cette vie, incertaine et douce à la fois. Le personnage d’Albanie a une grande épaisseur, une voix bien à elle.



C’est un livre vraiment surprenant, aussi bien dans l’écriture que dans la façon de traiter son sujet. Un vrai univers. J’en ressors un peu déboussolée, mais pas mécontente d’avoir tenté l’aventure. Qui me confirme que la littérature québécoise a vraiment quelque chose de spécifique.

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Autoportrait d'une autre

La narratrice, une écrivaine, a une tante qui a vécu une vie pour le moins palpitante entre le Québec, la France et le Mexique. Denise Brosseau a fréquenté de grands artistes et elle voulait devenir philosophe. Cependant, cette dernière souffrait de maladie mentale. Elle s’est enlevée la vie en se jetant devant un métro à Montréal. Plusieurs années après, sa nièce entreprend une quête : découvrir qui elle était et la mettre en lumière, car l’Histoire semble l’avoir effacée. Pour ce faire, elle se rend au Mexique rencontrer son cousin Esteban pour en apprendre davantage sur celle qui ne cesse de la hanter. Elle visite par le fait même les lieux qu’a fréquentés sa tante Denise et a accès à quelques lettres que cette dernière a échangées avec le grand poète québécois Gaston Miron.



Mes impressions



Je dois tout de suite avouer que j’ai été profondément bouleversée par ma lecture. Ce livre parle, entre autres, de mémoire. Que gardons-nous comme souvenir des êtres qui nous ont quittés, qui ont eu un impact dans notre vie? Et qui ont quitté ce monde d’une façon brutale sans laisser un mot? Ou encore, que reste-t-il des lieux que nous avons visités, des livres que nous avons lus? Est-ce que l’écriture permet de ne pas oublier, de devenir «ce linceul de mots» pour que rien ne s’efface? Comme le soulève la narratrice :



«Dans mon cahier vert, quelques dates ont été écrites à la hâte. Au cas où. Avant et après mon dernier voyage à Mexico. Même, surtout, quand je souhaitais m’éloigner du texte. C’est que le monde disparaît peu à peu, et que cela m’affole de plus en plus. Réveiller la vie avant qu’il soit trop tard. Accumuler les preuves d’existence là où on les trouve. Citer tous les livres lus pour que tout ne s’efface pas. » (p. 187)



Depuis 2008, la narratrice souhaite parler de sa tante, faire revivre son extraordinaire destinée soit par le biais d’un film ou d’un livre. Elle désire répondre à une interrogation :



«Je dépose des cendres de mots dans le confluent des rivières. Si j’arrive à répondre à qui étais-tu, peut-être que je pourrais réparer quelque chose». (p. 47)



Et puis, il y a la culpabilité d’être en vie et qu’on se doit d’écrire pour chercher à l’exulter.



Comment un fantôme peut-il à ce point poursuivre quelqu’un? J’ai été émue de découvrir le lien entre Denise et Gaston Miron et de lire que c’est Marie-Andrée Beaudet qui a parlé à la narratrice de se lancer dans la rédaction de ce livre. Il faut dire que j’ai eu le privilège de suivre un cours à l’Université Laval sur Réjean Ducharme donné par cette dernière. Et j’apprends dans ce récit que Réjean Ducharme a été au Mexique rendre visite à Denise. À travers cet autoportrait, la narratrice m’a permis de visiter mes souvenirs et de renouer avec certains éléments de mon passé.



Un autre exemple, elle aborde son séjour dans le chalet de Gabrielle Roy à Petite-Rivière-Saint-François. Elle relate l’incendie qui a enlevé la vie à 9 enfants en 1946 dans le village. J’ai grandi avec cette histoire. J’ai passé plusieurs fois devant la croix qui est située tout près de l’église pour souligner leur départ. Encore une fois, ce récit s’adressait à ma mémoire…



Et que dire de Denise? Cette femme très belle qui a quitté Sorel avant d’avoir vingt ans pour étudier le mime à Paris et qui a épousé à l’âge de 24 ans le cinéaste Alejandro Jodorowsky. Puis, au Mexique, elle a épousé le peintre Fernando García Ponce avec qui elle aura un fils. Denise a lutté toute sa vie contre la maladie mentale et elle a même été internée dans un hôpital psychiatrique. Pour raconter son histoire, la narratrice n’hésite pas à interroger la vie, les livres, les êtres vivants, les archives, etc. Elle entraîne l’instance lectrice dans un processus réflexif grâce à la forme du texte. Mais encore, la lectrice ou le lecteur apprend aussi que Denise a travaillé comme barmaid à Paris, qu’elle a été la grande amie de Pauline Julien et de Gérald Godin. Une vie bien intéressante qui s’est terminée de la façon la plus tragique car la folie, comme bien souvent, a gagné la guerre.



Je ne peux que vous recommander cette lecture. C’est puissant, c’est une histoire qui mérite d’être lue car elle parle de vous, de nous, de moi… C’est une histoire personnelle qui tangue vers l’universel… Denise Brosseau ne sera jamais oubliée grâce à cet autoportrait. Elle brille à côté des grands artistes qu’elle a fréquentés. Elle peut maintenant illuminer le ciel dans une constellation qui porte désormais son nom car :



«Les livres parlent d’apparition et de disparition,

comme le cinéma et le théâtre.

Celui-ci n’est pas tout à fait un roman

ni un récit.

C’est la descente dans un puits,

une cérémonie mexicaine,

une enquête dans la ville.

C’est une photo où une femme apparaît

en personnage oublié.

Une boîte enchantée où mon visage

se dessinerait s’il le pouvait

dans un miroir inversé.»



Connaissez-vous les livres d’Élise Turcotte? Avez-vous envie de lire Autoportrait d’une autre?



Bien à vous,



Madame lit

https://madamelit.ca/2023/09/04/madame-lit-autoportrait-dune-autre-delise-turcotte/
Lien : https://madamelit.ca/2023/09..
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Sombre ménagerie

Un petit recueil de poésie que j'ai beaucoup aimé! Avec des champs lexicaux d'oiseaux, d'océan et de guerre, l'auteure dépeint son jardin intérieur, qui ressemble davantage à un cimetière en ruine! Je crois qu'il s'agit d'une métaphore de sa vie, de son couple qui partent chez le bonhomme.



À ne pas lire si vous êtes déprimé! C'est assez sombre, mais on aime ça de même! J'ai bien envie de découvrir d'autres textes de cette auteure...
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Le parfum de la tubéreuse

Chère lectrice, Cher lecteur,

Je voulais lire Le parfum de la tubéreuse d’Élise Turcotte publié en 2015 par Alto depuis un petit bout de temps. Pourquoi? Je savais que ce livre avait comme personnage principal une professeure de littérature au collégial et qu’il pourrait y avoir des points communs entre cette dernière et moi. Tout d’abord, que raconte ce récit?



Irène, professeure de littérature, perd la vie et se retrouve du jour au lendemain à enseigner à des étudiants fantomatiques dans un bunker orangé. Elle a pu quitter le monde des vivants en apportant qu’un seul livre Dialogues en paradis (Gallimard, 1991), de l’auteure chinoise Can Xue. Ce recueil de nouvelles lui avait été offert par son amoureux et pour elle, il représente une façon de plonger dans la connaissance et la reconnaissance dans cet enfer…



J’ai été amoureuse moi aussi. Ce n’est pas la mort qui m’a enlevé tout ce que j’ai eu, c’est la vie. Il me reste Can Xue, cette auteure au nom de plume inespéré : dernière trace de neige. C’est par elle que je sens le monde tournoyer et redevenir rêve. On a cru me priver de nourriture en ne me donnant droit qu’à un seul livre. Mais mon emprisonnement ici me permet d’en approfondir la connaissance. Une reconnaissance, devrais-je dire. On ne peut pas m’empêcher de me transformer. (p.9).



En parallèle à cette vie dans l’au-delà, le lecteur a accès à l’histoire d’Irène de son vivant en tant que professeure dans un collège de Montréal. Irène la passionnée, Irène qui à sa façon devient un modèle de désobéissance civile car elle refuse de suivre le modèle établi et les critères institués par l’administration du collège. Elle sera victime de délation de la part d’une amie… Cette partie se déroule au printemps érable, un moment qui a marqué le Québec. Comme le mentionne la narratrice à propos de son amie délatrice :



Je dis seulement que j’avais compris sa vision, même si je ne pouvais pas l’endosser : nous étions à l’usine, il fallait pointer, enseigner ce qu’on nous disait d’enseigner, recevoir notre paye et c’est tout. Elle avait raison sur un point : être soi-même était devenu périlleux. (p. 96).



Entre ces deux mondes, il y a le parfum magique de la tubéreuse, un parfum qu’avait adopté Irène avant de mourir.



J’ai reçu ce parfum en cadeau le jour de mon dernier anniversaire. Il m’a permis de revivre l’amour. Une odeur insistante, quoique douce, trop présente mais indescriptible à la fois, qui nous avait conduits, mon amant et moi, dans une nuit de délires. Mon corps, son corps. (p. 13)

[…] il a cherché et trouvé un parfum de tubéreuse. Pas n’importe lequel. Un parfum rare, à la fois violent et doux, quelque chose d’impossible à comprendre. (p. 89)

Ce parfum fait également partie du recueil de Can Xue.



J’ouvre le livre de Can Xue à l’endroit où il est question de la tubéreuse et je caresse le mot avec mes doigts. Parfois une seule image suffit à me transformer. (p. 11)



Un enseignement différent



De son vivant, Irène a été un modèle de désobéissance en rompant avec la norme. Elle tente d’inculquer à ses élèves que ces derniers soient morts ou vivants un éveil, une envie de voir autrement, un désir de sentir différemment le parfum de l’art poétique. Au bout de la route, l’important n’est-il pas de rester soi-même? La littérature peut-elle assurer un certain salut? Les livres peuvent-ils enseigner un modèle de désobéissance civile? Voici ce qu’Irène mentionne dans la mort :



Mes élèves viennent d’entrer.

J’ai envie de leur raconter. Que Can Xue écrit pour se venger, pour exhaler des bouffées de miasmes. Cela irait à l’encontre de tout ce qu’ils ont appris. La littérature concevable et guérisseuse. Je choisis plutôt, pour l’instant, de leur parler de la couleur rouge et des ginkgos.

-«La poésie te charme, écrit Can Xue en exergue du premier dialogue. Elle te charme, afin que tu crées des miracles». Que veut-elle dire? (p. 30)



Déterminée à communiquer sa passion du pouvoir des mots, Irène ne cesse de croire que la littérature peut dévoiler un modèle de résistance… La résistance à travers la pensée de Can Xue, de Marie Shelley et bien d’autres… Comme elle le fait remarquer :



Le soir venu, pour mon plaisir, j’entretiens la pensée que même dans la mort, je suis désobéissante. (p. 81)

Donc, j’ai beaucoup apprécié cette lecture… Comme professeure, je ne vous cacherai pas que j’ai eu à transiger avec un questionnement par rapport aux valeurs institutionnelles d’un certain modèle scolaire et les miennes qui sont intimement rattachées à la littérature…



Pour lire cette histoire, il faut accepter que cette dernière nous échappe, nous entraîne ailleurs dans une vision onirique de notre existence… Il faut se permettre de rêver à nouveau avec Irène afin que la magie de l’enseignement opère une fois de plus…Et enfin, grâce à Élise Turcotte, nous pouvons croire encore à la beauté de l’enseignement de la littérature dans ce siècle qui tend à la discréditer.



https://madamelit.me/2016/11/15/madame-lit-le-parfum-de-la-tubereuse-delise-turcotte/?iframe=true&theme_preview=true
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Le parfum de la tubéreuse

Élise Turcotte joue plus que jamais à l'alchimiste. Elle crée la vie à partir de la mort dans un univers luxuriant qui n'a rien de réaliste.
Lien : http://rss.lapresse.ca/c/336..
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Autoportrait d'une autre

En même temps d’être un essai sur l’autofiction , l’autrice essaye de documenter et de relater la vie de sa tante, Denise Brousseau, qu’elle n’a pratiquement pas connue. Elle qui a correspondu avec Miron et qui était marié à Jadorowsky est pratiquement inconnue du milieu artistique, tant mondial que québécois.



Un beau récit sur la quête de soi avec beaucoup de recherches et de citations pour appuyés les pensées de l’autrice. La dernière partie du livre est une série de courts essai sur diverses sujets en lien avec son projet d’écriture sur sa tante.
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L'apparition du chevreuil

J’ai aimé l’histoire, j’ai aimé l’ambiance, j’ai aimé la description du décor et j’ai aimé la tension que dégage ce roman.

Cependant, j’ai moins aimé cette écriture saccadée, probablement qu’elle fait partie intégrante de l’histoire, seulement elle a rendu ma lecture moins agréable, voire, pénible. A chaque fin de paragraphe je me demandais qui parlait, si on était dans la même scène ou pas, qui parlait, est-ce qu’on avait fait un saut dans le temps…

Au final, j’avais quand même un peu de mal à me résumer l’histoire, c’est comme si j’avais lu un texte avec les lunettes de quelqu’un d’autre, ça restait flou, je n’ai pas tout saisi.

Est-ce qu’une écriture plus fluide aurait desservi le roman ? Quoi qu’il en soit, ce n’était pas une lecture pour moi.

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