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3.82/5 (sur 44 notes)

Nationalité : Espagne
Né(e) : 1507
Mort(e) : 1559
Biographie :

Álvar Núñez Cabeza de Vaca (né en 1507 à Jerez de la Frontera, mort vers 1559 à Séville) était un explorateur espagnol du continent américain.

Officier dans l'expédition de Pánfilo de Narváez, il fut l'un des quatre survivants d'un naufrage. Il explora l'actuel Texas, l'ouest et le centre du Mexique en marchant durant près de six ans entre la région où se trouve actuellement la ville américaine de Galveston et celle de Mexico.

Issu d'une famille noble, il était le fils d'un explorateur natif de Grande Canarie. Sa première expédition vers les Indes se déroula dans ce qui est devenu aujourd'hui le sud des États-Unis et le nord du Mexique : enrôlé comme trésorier dans l'expédition de Pánfilo de Narváez en Floride (1527), il fut l'un des quatre survivants qui, durant huit ans, vécurent parmi les Indiens en exerçant du commerce et du reboutage. Après un long voyage vers l'ouest, ils reprirent contact avec les Espagnols à Sinaloa (Mexique) en 1536. C'est durant ce voyage qu'il réunit les premières observations ethnographiques sur les peuples indigènes du golfe du Mexique. À son retour en Espagne en 1537, il en écrivit un rapport au roi Charles Quint, lequel fut publié en 1542 sous le titre de Naufragios (Naufrages).
Plaque commémorative à son nom

Désireux de reprendre l'effort de colonisation de la Floride, mais cette fois-ci en tant que chef de l'expédition, Cabeza de Vaca apprend que ce poste a été attribué à Hernando de Soto, et se voit confié le gouvernement du Río de la Plata en Amérique du sud. Afin de le pérenniser, il entama en 1540 son second voyage au nouveau monde. Il découvrit les chutes de l'Iguazú, explora le cours du fleuve Paraguay et soumit quelques tribus indigènes. Il entra rapidement en conflit avec les colons espagnols établis auparavant qui, menés par Domingo Martínez de Irala (es), rejetèrent l'autorité du gouverneur et ses projets d'organiser la colonisation du territoire en oubliant de conquérir les chimériques trésors contés par les légendes locales. Les rebelles se soulevèrent en 1544 (rébellion des comuneros) et renvoyèrent Cabeza de Vaca en Espagne, accusé d'abus de pouvoir suite à la répression des dissidents (comme l'incendie d'Asunción en 1543). Le Conseil des Indes l'envoya en exil à Oran en 1545. Il fut gracié huit ans plus tard et vint s'établir à Séville en tant que juge.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Les Indiens s’assirent parmi nous, et la grande douleur et pitié qu’ils éprouvèrent en nous voyant dans un tel sort fit qu’ils se mirent tous à pleurer fortement et pour de bon, tellement que de loin on pouvait les entendre, et cela leur dura plus d’une demi-heure ; et de voir que ces hommes si dépourvus de raison et si rudes , tels des bêtes, nous manifestaient une telle compassion, cela chez moi et chez d’autres de notre groupe ne fit qu’accroitre encore notre souffrance et la considération de notre malheur.
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Nous qui nous en étions tirés, nous étions nus comme à notre naissance et avions perdu tout ce que nous avions, et même si tout cela valait peu, pour le moment cela n'avait pas de prix. Et comme alors on était en novembre, qu'il faisait très froid et qu'on aurait pas eu beaucoup de mal à nous compte les os, nous étions devenus la vraie image de la mort. En ce qui me concerne je peux dire que depuis le moi de mai je n'avais rien mangé d'autre que du maïs grillé, et parfois je m'étais vu dans l'obligation de le manger cru; car bien qu'on eût tué les chevaux pendant qu'on faisait les barques, je n'avais pour ma part jamais pu en manger, et je n'avais pas dix fois mangé du poisson. Je dis cela pour éviter les longs discours, pour que chacun puisse se rendre compte dans quel état nous étions.
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Ils (ndr : les Indiens) nous racontèrent aussi comment, d'autres fois, des chrétiens avaient fait des incursions dans le pays ; ils avaient détruit et incendié les villages, emmené la moitié des hommes, toutes les femmes et tous les enfants, et ceux qui avaient pu leur échapper étaient en fuite.
Les voyant si effrayés, n'osant s'installer nulle part, et ne voulant ni ne pouvant semer et labourer la terre, mais bien déterminés au contraire à se laisser mourir, estiment cela meilleur que d'attendre d'être traités aussi cruellement qu'ils l'avaient été jusque là, et manifestant le plus grand plaisir de notre présence, nous craignions pourtant qu'arrivés chez ceux qui tenaient la frontière avec les chrétiens et étaient en guerre avec eux, nous fussions maltraités et qu'on nous fit payer les agissements des chrétiens contre eux.
Mais comme Dieu Notre Seigneur voulut bien nous mener jusqu'à eux, ils se mirent à avoir peur de nous et à nous respecter comme les précédents, et plus encore même, ce qui ne nous fut pas une mince surprise ; où clairement l'on voit que tous ces gens, pour être amenés à se faire chrétiens et à obéir à sa Majesté Impériale, doivent être bien traités, c'est la voie la plus sûre et il n'en est point d'autre.

(Ndr : Cette réflexion de Sieur Cabeza de Vaca intervient dans sa relation après la description de plus de 9 ans de pérégrinations et survie au milieu des Indiens, où ils sont devenus des sortes de "chamanes blancs"...)
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Depuis l'île de Malhado, tous les naturels que nous vîmes ont pour usage de ne pas coucher avec leurs femmes à partir du moment où elles sentent qu'elles sont enceintes. Les mères allaitaient leurs enfants jusqu'à l'âge de douze ans: alors ils sont en état de se procurer eux-mêmes de la nourriture. Nous leur demandâmes pourquoi ils les élevaient ainsi, ils nous répondirent que c'était à cause de la rareté des vivres.
p.127
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Le lendemain matin, à la pointe du jour, on vit un grand nombre de canots montés par une multitude de gens de guerre qui arrivaient précipitamment de l'autre côté du lac; ils jetaient de grands cris, faisaient des signaux avec leurs arcs et leurs flèches, les élevaient en l'air pour nous faire comprendre qu'ils étaient entrés en campagne.
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